Renforcez vos défenses immunitaires grâce à la Phytothérapie

Le froid et les microbes de l’hiver mettent vos défenses immunitaires à rude épreuve. Rhumes, angines, rhinopharyngite,  grippe…, nombreux sont les maux auxquels l’organisme doit faire face. Afin de renforcer vos défenses immunitaires, votre pharmacie vous conseille afin de bien utiliser les médecines naturelles. La phytothérapie (santé par les plantes) a des applications précises qui peuvent améliorer votre santé au quotidien, notamment renforcer votre système immunitaire. Découvrez à travers cet article les différents moyen de renforcer votre système immunitaire à l’aide de remèdes naturels tels que l’échinacée, le ginseng, le sureau noir, la spiruline, l’argousier ou encore l’extrait de pépin de pamplemousse.

L’échinacée pour son action immunostimulante du système immunitaire

L’échinacée est une plante originaire d’Amérique du Nord utilisée pour son action immunostimulante supposée dans la prévention et le traitement des rhumes, de la grippe et des infections respiratoires.

C’est la première plante recommandée par les médecins phytothérapeutes dans la prévention des infections et des épisodes de récidive. Originaire d’Amérique du Nord, les Comanches et les Sioux l’utilisaient pour guérir les plaies infectées ou les morsures de serpent. Plus tard, au XIXe siècle, on l’importe en Europe, et on la cultive sur le continent. Depuis que les bactéries font de la résistance aux antibiotiques, elle fait l’objet d’un grand regain d’intérêt.

Quels sont les attributs botaniques de cette plante ?

L’Échinacée pourpre, également appelée rudbeckie pourpre (Echinacea purpurea), est une plante à fleurs de la famille Asteraceae. Elle est endémique d’Amérique du Nord. Elle se distingue par sa tête florale généralement pourpre. Linnée la décrit initialement sous le nom Rudbeckia purpurea en 1753. Moench la reclassifie en 1794 sous le nom Echinacea purpurea (L.) Moench.

La complexité taxonomique de cette espèce est marquée par diverses révisions. Thomas Nuttall a identifié une variété, Rudbeckia purpurea var. serotina en 1818. De Candolle reclassifie cette dernière comme une espèce distincte, Echinacea serotina, en 1836. On rectifie des erreurs de classification 2002, avec la proposition de conserver les appellations existantes pour éviter la confusion.

L’origine des termes vernaculaires utilisés par les herboristes et horticulteurs remonte à la nomenclature latine Rudbeckia purpurea. McGregor, en 1968, contribue significativement à la compréhension du genre Echinacea. Il reconnait 9 espèces. Plus récemment, en 2002, Binns et al. ont regroupé ces taxons en 4 espèces et 6 variétés.

Cette plante vivace peut atteindre 120 cm en culture, avec des tiges dressées et rugueuses, terminées par un capitule solitaire. Ses feuilles alternes, ovales à lancéolées, forment une rosette à la base. L’inflorescence est un capitule radié, composé de fleurons tubulés jaune orangé et de fleurs périphériques ligulées rouge pourpre à rose. La floraison a lieu de juillet à septembre.

L’échinacée pourpre est pollinisée par des papillons, bourdons et abeilles. Son habitat naturel s’étend des États du sud-est au Midwest des États-Unis, incluant des boisés secs, prairies et terres cultivées.

Comment fonctionne-t-elle ?

L’échinacée pourpre (Echinacea purpurea) présente des propriétés immunostimulantes, notamment une immunomodulation spécifique et une stimulation non spécifique du système immunitaire. Elle renforce les défenses de l’organisme contre les agents infectieux grâce à ses fractions éthanolique lipophile (alkylamides) et polysaccharide hydrophile. Les dérivés phénoliques, tels que l’acide cichorique, jouent un rôle clé dans cette action.

Cette plante exerce des effets positifs sur l’immunosuppression induite par le stress, augmentant la prolifération des splénocytes et l’activité des cellules tueuses naturelles (NK). Elle modifie également les sous-ensembles de lymphocytes T et les niveaux de cytokines.

L’échinacée possède des propriétés anti-infectieuses, agissant contre divers agents pathogènes. Elle est antibactérienne, inhibant la croissance de bactéries telles que Streptococcus pyogenes et Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline. Son activité antivirale s’étend à divers virus à membranes, y compris les coronavirus. L’acide cichorique et l’échinacoside contribuent à cette activité. En outre, elle démontre des effets antifongiques sur Candida albicans et des dermatophytes, ainsi que des propriétés antiparasitaires contre les Trichomonas.

On reconnait également l’échinacée pour ses propriétés anti-inflammatoires, dépendant de la dose. On doit ces effets à sa fraction polysaccharidique et les alkylamides. Elle agit sur les processus inflammatoires vasculaires et tissulaires, inhibant diverses enzymes et mécanismes cellulaires. Elle modifie l’activation des macrophages, réduisant notamment l’expression de l’oxyde nitrique synthase inductible (iNOS) et augmentant l’activité de l’arginase.

Au-delà des infections respiratoires, l’échinacée s’avère utile dans d’autres contextes inflammatoires, comme les ulcères aphteux mineurs récurrents et la polyarthrite rhumatoïde. Son mécanisme d’action complexe, impliquant diverses interactions cellulaires et moléculaires, continue de faire l’objet de recherches approfondies.

Comment l’utiliser ?

Pour la posologie, en prévention, l’échinacée se prend généralement une fois par jour, 5 jours sur 7. En traitement curatif, augmentez la dose de 3 à 4 fois, répartie sur 24 heures, pendant 1 à plusieurs semaines. Pour les compléments alimentaires secs, prenez 1 à 2 gélules par prise. En forme liquide, les dosages varient :

  • 5 à 10 ml d’extrait fluide standardisé par jour,
  • 5 à 10 ml de suspension intégrale par jour,
  • 30 à 50 gouttes d’extrait fluide hydroalcoolique par prise,
  • ou infusez 1 g de racines par tasse, 1 à plusieurs fois par jour.

C’est surtout sous forme de SIPF qu’elle serait le plus efficace, de 6 à 8 semaines maximum, car au long cours elle diminue au contraire l’immunité. Contre-indications pour certaines maladies (maladies auto-immunes, VIH/sida, etc.) ou dans certains traitements (corticoïdes, chimiothérapie, etc.).

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

L’Échinacée nécessite certaines précautions d’emploi et présente des contre-indications. Il faut éviter son utilisation en cas de maladies auto-immunes et de maladies systémiques progressives. Ces maladies incluent la tuberculose, la leucose, les collagénoses, la sclérose en plaques et le SIDA. Les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas l’utiliser. Son usage est aussi interdit pour les enfants de moins de 12 ans et les personnes allergiques aux astéracées. Une prudence est requise chez les personnes ayant des risques hépatiques ou exposées à des substances hépatotoxiques.

Selon la Commission E et l’ESCOP, les patients ne doivent pas prendre d’échinacée pendant plus de 8 semaines pour éviter une stimulation immunitaire prolongée qui pourrait théoriquement l’épuiser. Des cas de leucopénie ont émergé suite à un usage prolongé. L’échinacée peut accélérer la clairance du midazolam. Sa combinaison avec des stéroïdes ou des immunosuppresseurs n’est pas recommandée. Elle influence aussi les enzymes CYP450, notamment en inhibant les isoformes 3A4, 1A2, 2C19, 2D9. Un cas d’érythème noueux est survenu avec la prise simultanée de loratadine et d’échinacée.

Le ginseng stimule l’immunité

D’origine asiatique, le ginseng exerce une action tonique générale sur l’organisme. Il a la réputation de stimuler les défenses immunitaires et donc d’aider l’organisme à se défendre contre les agressions et les déséquilibres. Le ginseng se présente sous la forme de poudre de racines séchées (en gélules).

Comment le définir botaniquement ?

Le Ginseng (Panax ginseng) est une plante vivace appartenant au genre Panax de la famille des Araliaceae. Il existe environ dix espèces cultivées dans le monde, parmi lesquelles Panax ginseng C.A. Meyer d’Asie du Nord-Est et Panax quinquefolius, le ginseng américain, sont les plus connus. La racine du ginseng, utilisée pour ses propriétés pharmaceutiques, est également consommée comme aliment. Le nom Panax, dérivé du grec signifiant « panacée », indique son usage traditionnel comme remède universel.

Le ginseng le plus réputé est cultivé principalement en Corée, où il est nommé « insam » ou « goryo insam », évoquant son apparence anthropomorphe. Le terme « ginseng » provient du chinois mandarin « rénshēn », signifiant « racine de l’homme », adapté en anglais à partir de la prononciation japonaise de ces caractères.

Pour développer pleinement ses qualités, le ginseng doit être cultivé pendant au moins six ans. Son prix varie en fonction de l’âge de la racine, et sa culture, exigeante en soins, en fait un produit coûteux. Le commerce du ginseng coréen est strictement réglementé, garantissant la qualité du produit par un sceau d’État.

En France métropolitaine et au Québec, le ginseng peut être cultivé en sous-bois. Il préfère les sols légèrement acides, légers, et nécessite une protection contre le gel en hiver. Sa culture exige quatre à sept ans d’attention.

Le Panax ginseng se distingue par un pédoncule plus long que le pétiole, contrairement au ginseng américain. Il contient des ginsénosides, des triterpénoïdes, et influence la synthèse de NO dans les vaisseaux. Bien qu’il n’affecte pas significativement la pression artérielle ou le diabète, ses ginsénosides possèdent des effets anti-inflammatoires et antioxydants.

Il est reconnu dans les médecines traditionnelles asiatiques pour ses effets toniques et aphrodisiaques.

Quel est son mode d’action ?

Le Ginseng, reconnu pour ses vertus immunomodulatrices, influence significativement le système immunitaire. Il augmente la production des lymphocytes T et B, renforçant ainsi la réponse immunitaire spécifique et non spécifique de l’organisme. La stimulation de l’activité des cellules NK (Natural Killer) par cette substance joue un rôle crucial dans la lutte contre les infections et les cellules cancéreuses. L’association du Ginseng avec un vaccin antigrippal amplifie la réponse vaccinale. Cette combinaison entraîne une augmentation significative des anticorps. Elle renforce l’activité des cellules NK, offrant ainsi une meilleure protection contre les infections respiratoires.

Outre son rôle d’immunomodulateur, le Ginseng est apprécié pour son action adaptogène, améliorant les capacités physiques et mentales. Il stimule la résilience face au stress et favorise la récupération chez les convalescents. Ses propriétés neuroprotectrices sont également notables, notamment dans la prévention des troubles de la mémoire et la modulation de l’humeur.

Sur le plan hormonal, il régule l’axe hypophyso-cortico-surrénalien, réduisant la sécrétion de cortisol suite à un stress chronique et améliorant le rapport cortisol/DHEA, en particulier durant la ménopause.

En termes d’action anti-inflammatoire, le Ginseng inhibe la production de médiateurs inflammatoires par les macrophages, réduisant ainsi l’inflammation. Cette propriété est bénéfique dans des conditions telles que la dermatite atopique et la protection du cartilage articulaire.

Le Ginseng possède aussi des effets antiallergiques, antioxydants, et stimule la NO synthase, contribuant à ses propriétés vasodilatatrices et cardioprotectrices. Son action hépatoprotectrice et antidiabétique est également reconnue, tout comme ses effets bénéfiques sur divers autres aspects de la santé, incluant la protection gastro-intestinale, vasculaire, et des effets anticancéreux.

Comment l’utiliser ?

Pour son administration, le Ginseng se présente sous différentes formes :

  • Sous forme sèche : il est disponible en médicament (en dilution homéopathique) ou complément alimentaire, sous forme d’extrait de plante fraîche standardisé, d’extrait sec, de poudre, en gélules ou comprimés, ou en vrac, seul ou associé à d’autres plantes.
  • Sous forme liquide : il se prend comme Extrait fluide de plante fraîche standardisé  (5 à 15 ml par jour dans un verre d’eau) ou Extrait hydroalcoolique (flacon, ampoules) / teinture-mère (25 à 50 gouttes 1 à 2 fois / jour dans un verre d’eau).

Il est recommandé de consommer le Ginseng le matin et/ou à midi, mais pas le soir, quelle que soit la forme galénique choisie.

Le Ginseng, bien que bénéfique pour la santé, nécessite des précautions d’emploi et présente certaines contre-indications. Il peut provoquer une gynécomastie chez l’homme.

La femme enceinte ne doit pas utiliser ce produit en raison de ses effets tératogènes démontrés in vitro. En l’absence de données toxicologiques suffisantes, on ne recommande pas son usage pour les femmes allaitantes et les enfants non pubères.

On déconseille le Ginseng en cas d’hypertension artérielle sévère et de troubles psychiatriques sévères non stabilisés. Les patients hémophiles ou ceux se préparant à une intervention chirurgicale doivent également l’éviter. De plus, son utilisation est contre-indiquée en cas de cancers gynécologiques.

Concernant les interactions médicamenteuses, le Ginseng peut interagir avec les anticoagulants tels que la warfarine, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), les triptans et, potentiellement, la digitaline.

Le Sureau en sirop pour stimuler les défenses immunitaires chez l’enfant

Le sureau, un arbuste aux multiples facettes et anciennement célébré pour ses vertus médicinales, revient sur le devant de la scène dans le monde de la phytothérapie moderne. On parle plus précisément les espèces Sambucus nigra et Sambucus canadensis, reconnues pour leurs propriétés thérapeutiques. Historiquement, le sureau était considéré comme une « pharmacie de la nature », utilisé pour traiter une panoplie de maux. Aujourd’hui, grâce à des études scientifiques plus approfondies, ses bienfaits sur la santé sont mieux compris et valorisés.

Quels sont les attributs botaniques du sureau noir ?

Le Sureau noir (Sambucus nigra L.), pouvant atteindre une hauteur de 2 à 6 mètres, possède des rameaux ligneux et verruqueux-grisâtres, remplis de moelle blanche. Ses feuilles, dépourvues de stipules ou en possédant de très petites, comprennent 5 à 7 folioles pétiolulées, ovales-acuminées et dentées. Ses fleurs blanches, devenant légèrement jaunâtres en séchant et très parfumées, se regroupent en larges corymbes plans à cinq branches principales et apparaissent après les feuilles.

Les corolles du Sureau noir arborent des lobes ovales-arrondis et des anthères jaunes. Ses baies, noires ou rarement blanchâtres à maturité, ornent l’arbuste. Écologiquement, on trouve Sambucus nigra dans les bois, les haies et près des ruisseaux. Il est répandu à travers l’Europe, le Caucase, la région pontique. Il se développe de manière subspontanée en Algérie.

Les fleurs sont utilisées pour leurs propriétés sudorifiques en infusion, tandis que l’écorce et les baies ont des effets purgatifs. Rapide à croître, le Sureau noir trouve son habitat naturel dans les bois clairs, les haies et les terrains vagues, se développant particulièrement dans les sols fertiles et frais. Le sureau noir a une distribution étendue, fréquent aux abords des habitations, et souvent planté.

Les fleurs hermaphrodites, parfumées, apparaissent en début d’été. Les fruits sont de petites baies noires violacées à chair molle, groupées en grappes et contenant trois graines. La multiplication du sureau noir se fait aisément par semis ou bouturage.

Certaines espèces de papillons nocturnes s’en nourrissent exclusivement. On y trouve aussi le champignon « Oreille de Judas » et le puceron noir du sureau, spécifique à cette plante.

Les fleurs et baies cuites du sureau noir sont comestibles, mais les autres parties de la plante, ainsi que les fruits non mûrs, sont toxiques. Le sureau noir peut être confondu avec le Sureau hièble (Sambucus ebulus), qui se distingue par une période de floraison différente ainsi que la couleur des étamines et l’orientation des fruits.

À propos du Sureau du Canada…

Le Sureau du Canada, ou Sureau blanc (Sambucus canadensis) se présente comme un arbuste caduc de la famille des Caprifoliacées. Originaire d’Amérique du Nord, il affiche une grande rusticité, résistant jusqu’à -30 °C. Il atteint 2 à 3 mètres de hauteur et de largeur et produit de nombreux drageons.

Cet arbuste se distingue par ses petites fleurs blanches regroupées en inflorescences aplaties. Il porte des fruits : des baies violet foncé à noires de 3 à 5 mm de diamètre, disposées en grappes retombantes, qui attirent les oiseaux. Proche de Sambucus nigra d’Europe, certains classent cette espèce américaine comme une sous-espèce du Sambucus nigra.

On utilise les fruits du Sureau du Canada pour produire du vin, de la confiture, des teintures, du sirop et des produits médicinaux. Ces fruits sont riches en anthocyanes, vitamines, calcium et fer. Si les baies mûres sont comestibles après cuisson, toutes les autres parties de la plante, contenant des glycosides cyanogénétiques et une substance cathartique, sont toxiques.

La plante a été à l’origine d’empoisonnements chez les bovins et potentiellement chez les moutons. Des cas d’intoxication chez des enfants utilisant les tiges creuses comme sifflets ont été rapportés. Les baies crues peuvent provoquer des nausées et contiennent de l’oxalate de calcium, potentiellement dangereux.

Le Sureau du Canada pousse naturellement près des cours d’eau, privilégiant les zones humides, mais s’adapte aux milieux secs en culture. Il n’est généralement pas autofertile, nécessitant une fécondation par les insectes pour fructifier. Sa multiplication est aisée par bouturage.

Quelles sont ses propriétés ?

Le sureau noir peut être utile dans le cas entres autres pour soulager et même soigner des maladies immunitaires. On peut utiliser les baies de sureau (Sambucus nigra) chez l’enfant. Elle est non seulement immunostimulante, elle est aussi antivirale.

En matière d’antibactériens, un extrait de fleur de sureau inhibe la libération de cytokines pro-inflammatoires par les macrophages, supprimant l’activation des neutrophiles impliqués dans la destruction des tissus parodontaux. Cette action est attribuée à l’inhibition du facteur nucléaire kappa B (NF-kB) et de la phosphatidylinositol 3-kinase (PI3K). De plus, l’extrait de sureau montre une activité antibactérienne contre diverses souches, tant Gram + que Gram –.

Concernant les propriétés antivirales, l’extrait de baies de sureau inhibe efficacement le virus H1N1 de la grippe A, grâce à ses flavonoïdes qui empêchent l’entrée du virus dans la cellule hôte. Les baies neutralisent les hémagglutinines virales et stimulent le système immunitaire en augmentant la production de cytokines par les monocytes.

Les propriétés anti-inflammatoires et immunostimulantes du sureau sont particulièrement notables au niveau respiratoire. Les fleurs de sureau augmentent les sécrétions bronchiques et la production de cytokines inflammatoires, ce qui peut bénéficier aux patients souffrant de grippe ou immunodéprimés. Un régime enrichi en extrait de sureau diminue les dommages de la muqueuse. Cela réduit également l’activité de la myéloperoxydase, améliorant ainsi l’intégrité de la muqueuse colonique.

Les anthocyanes dans les baies de sureau présentent une forte action antioxydante, dépassant celle de nombreuses autres baies. Elles protègent les cellules endothéliales contre le stress oxydant, contribuant à la prévention des maladies cardiovasculaires. Enfin, l’extrait de sureau démontre des effets antidiabétiques en protégeant l’hémoglobine de la glycation.

Comment s’en servir ?

La prise de Sureau peut se faire sous différentes formes, chacune avec son dosage spécifique :

Les enfants l’adorent sous forme de sirop ou d’EPS. À prendre ces plantes toutes les 2 heures jusqu’à la fin de l’infection. Les prises rapprochées sont essentielles pour une efficacité maximale.

  • Chez l’adulte, 1 cuillère-à-café de teinture d’échinacée toutes les 2 heures dans un peu d’eau jusqu’à 5 prises par jour.
  • Chez l’enfant, 1/2 cuillère-à-café de sirop ou d’EPS de baies de sureau toutes les 2 heures dans un peu d’eau jusqu’à 5 prises par jour.

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

Le Sureau, en tant que remède naturel, nécessite une attention particulière en ce qui concerne son utilisation :

L’Agence européenne des médicaments (EMA) recommande aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans de ne pas utiliser le Sureau.

Les diabétiques insulinodépendants doivent rester sous surveillance médicale lorsqu’ils consomment du Sureau pour contrôler son impact sur leur glycémie.

En cas d’automédication avec le Sureau, la présence de symptômes comme la dyspnée, la fièvre ou la production de crachats purulents devrait pousser à consulter un professionnel de la santé qualifié. Ces symptômes peuvent signaler une réaction indésirable nécessitant une évaluation médicale.

Une consommation excessive de fruits de Sureau insuffisamment cuits peut causer des troubles gastro-intestinaux. On trouve parmi eux des aigreurs d’estomac, des nausées et des vomissements.

Il faut considérer l’interaction pharmacologique potentielle entre le Sureau et un mélange d’Echinacea purpurea. Cette interaction peut inhiber l’enzyme CYP3A4, impliquée dans le métabolisme de certains médicaments. Ainsi, on recommande d’informer un professionnel de la santé de toute utilisation concomitante de ces substances, surtout en cas de prise de médicaments.

La spiruline renforce le système immunitaire

La spiruline convient à tout le monde. Recommandée pour les personnes ayant de l’activité physique et intellectuelle, pour les sportifs, en cas de grossesse et pour l’allaitement, en accompagnement d’un programme minceur, aux végétariens, pour les enfants et les personnes âgées : la spiruline est ainsi consommable par tous. Les bienfaits de la spiruline sont nombreux et variés, notamment la spiruline est utilisée en comprimés afin de diminuer le stress et renforcer les défenses immunitaires. La spiruline est préconisée pendant un jeûne ou un régime d’élimination des toxines (détoxification) afin de renforcer les défenses immunitaires et d’améliorer le bien-être général. Parce qu’elle est riche en antioxydants, la spiruline bio en gélules est efficace pour lutter contre les troubles liés à l’oxydation cellulaire.

Qu’est ce que la spiruline ?

La spiruline, souvent confondue avec une microalgue bleu-vert, est en réalité une cyanobactérie de type « procaryote vrai ». Son nom provient du mot latin « spira », faisant référence à sa structure spiralée, visible dans des conditions favorables. Elle appartient au genre Arthrospira, notamment les espèces Spirulina (Arthrospira) maxima et Spirulina (Arthrospira) platensis, largement utilisées en alimentation.

Cette cyanobactérie se développe naturellement dans les lacs alcalins des régions chaudes, nécessitant des températures entre 35 et 40°C, des eaux riches en nutriments, et une forte exposition solaire, ce qui limite la présence d’autres micro-organismes. La spiruline se reproduit rapidement par scission asexuée et peut flotter grâce à des vacuoles de gaz. À des températures élevées, elle entre en état de repos.

La spiruline pratique la photosynthèse, se nourrit de minéraux, et peut transformer l’azote atmosphérique. Elle se développe en surface de lacs tropicaux et est utilisée principalement pour ses qualités nutritives et ses propriétés colorantes. Son classification inclut désormais plusieurs espèces proches sous le genre Arthrospira.

La spiruline contient une grande quantité de protéines, représentant 60 à 70% de sa masse sèche, ainsi que des acides gras essentiels, des oligo-éléments, notamment le fer, des sels minéraux et des vitamines, dont la B12, prisée par les végétariens. Des études ont prouvé sa haute valeur nutritionnelle et ses propriétés d’aliment antioxydant. La phycocyanine, pigment qui lui donne sa couleur bleu-vert, offre diverses vertus, telles que des effets antioxydants, anti-inflammatoires, immunostimulants et détoxifiants.

En tant qu’aliment complet, la spiruline mérite une place dans notre alimentation quotidienne pour sa richesse en protéines, vitamines, minéraux, antioxydants, chlorophylle et phycocyanine.

Quelles sont ses propriétés ?

La spiruline présente de nombreux bienfaits pour la santé, en particulier en ce qui concerne le système immunitaire. Elle renforce ce dernier en stimulant la production de globules blancs et en favorisant la production d’anticorps, ce qui en fait un allié précieux pour la prévention des infections et le soutien de l’organisme en cas de maladie.

Divers facteurs tels que le stress chronique peuvent perturber l’équilibre du système immunitaire, augmentant la vulnérabilité aux infections. La spiruline a été étudiée pour son impact positif sur l’immunité, notamment chez des poissons comme les truites, où elle a renforcé la résistance contre certaines infections. Chez l’homme, environ 70% de l’immunité réside dans l’intestin, et la spiruline semble jouer un rôle dans la régulation de l’inflammation intestinale, contribuant ainsi à maintenir un système immunitaire fort.

De plus, la spiruline peut aider à éliminer les métaux lourds du corps. En effet, l’exposition chronique à ces métaux peut nuire à l’immunité. Cependant, il est essentiel de choisir une spiruline issue de cultures réglementées et testées pour éviter toute accumulation de toxines.

Outre son impact sur le système immunitaire, la spiruline offre également d’autres avantages pour la santé. Elle est une source d’énergie naturelle grâce à sa teneur en protéines, vitamines et minéraux, ce qui en fait un allié contre la fatigue.

De plus, la spiruline favorise la santé cardiovasculaire en réduisant le mauvais cholestérol, en augmentant le bon cholestérol, en diminuant la pression artérielle et en améliorant la circulation sanguine.

Elle peut également aider à la perte de poids en agissant comme un coupe-faim naturel, en contrôlant l’appétit et en réduisant les fringales. En ce qui concerne le diabète, des études suggèrent que la spiruline peut compléter les traitements médicamenteux en améliorant la glycémie, le profil lipidique et la sensibilité à l’insuline chez les patients diabétiques.

Comment l’utiliser ?

La spiruline, un superaliment, regorge de nutriments essentiels tels que les vitamines A, B, E, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, le potassium, le calcium, les protéines et les fibres. Sa teneur élevée en protéines et son profil complet en acides aminés la rendent idéale pour les végétariens et végétaliens. Elle renforce le système immunitaire, détoxifie le corps, soutient la glycémie et le cholestérol. De plus, elle améliore la qualité du sommeil, de la peau, des cheveux et des ongles.

On peut facilement l’intégrer dans l’alimentation en la diluant dans des jus, en la mélangeant à des yaourts ou compotes. On peut également l’utiliser comme assaisonnement pour divers plats. La dose recommandée est de 3 à 5 grammes par jour, sans cuisson pour préserver ses nutriments. Pour une détoxification efficace, il est conseillé de commencer progressivement.

La spiruline est disponible sous forme de paillettes, de poudre, de comprimés et de gélules. Les paillettes sont la forme la moins transformée, conservant la spiruline dans son état brut après séchage. La poudre est obtenue en broyant les paillettes, mais elle ne se dissout pas bien dans l’eau. Les comprimés et les gélules sont également courants, mais leur qualité peut varier en fonction du processus de fabrication.

Il est important de noter que la spiruline doit être utilisée en complément d’un mode de vie sain, comprenant une alimentation équilibrée et de l’exercice physique. La quantité recommandée dépend des besoins individuels, mais généralement de 3 à 5 grammes par jour, sans dépasser 10 grammes. Elle peut être consommée en cures de plusieurs mois.

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

La spiruline, bien que généralement bien tolérée, présente des contre-indications et des précautions à prendre. Les personnes allergiques aux algues ou aux fruits de mer, ainsi que celles souffrant de maladies auto-immunes, de troubles de la coagulation, ou prenant des anticoagulants, en particulier les antivitamines K (AVK), doivent éviter la spiruline. Sa teneur en vitamine K et son potentiel antiplaquettaire peuvent interagir avec les anticoagulants. Les patients sous AVK doivent donc consulter un médecin avant de consommer de la spiruline. De même, on recommande aux personnes sous immunosuppresseurs d’éviter la spiruline, car ses propriétés immunostimulantes pourraient réduire l’efficacité de ces médicaments, bien que cette interaction ne soit pas encore confirmée par des études.

Bien que rares, les effets indésirables de la spiruline peuvent inclure des nausées et des réactions allergiques. On déconseille cette algue aux femmes enceintes ou allaitantes, ainsi qu’aux individus souffrant de goutte, de calculs rénaux ou ayant un taux élevé d’acide urique.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) alerte sur la haute teneur en bêta-carotène de la spiruline, pouvant excéder les limites d’apport quotidien. Si cultivée dans des environnements pollués, la spiruline peut contenir des métaux lourds et des toxines. Il est donc crucial de vérifier l’origine et la qualité du produit. À des doses de 3 à 5 grammes par jour, la spiruline semble sûre, mais on recommande de choisir un produit cultivé dans des conditions rigoureusement contrôlées pour éviter les risques liés aux métaux lourds.

Enfin, la spiruline peut stimuler le système immunitaire, ce qui la rend inappropriée pour les personnes atteintes de maladies auto-immunes. De plus, sa phénylalanine peut poser problème pour les individus atteints de phénylcétonurie.

L’extrait de pépins de pamplemousse pour soutenir les défenses immunitaires

Sous forme liquide, l’extrait de pamplemousse est un antibiotique naturel qui augmente la résistance de l’organisme. L’EPP contient notamment de la vitamine C qui renforce les défenses immunitaires et joue le rôle d’un véritable antifatigue et de la vitamine E, qui protège du vieillissement prématuré. L’extrait de pépin de pamplemousse (EPP) est depuis une quinzaine d’années le meilleur antibiotique naturel. Et l’on a raison de le considérer comme tel.

Comment reconnaitre un pamplemousse ?

Le pomélo, également appelé pamplemousse ou fruit défendu dans certaines régions, est un arbre fruitier de la famille des Rutaceae. Il s’agit d’un hybride naturel entre le Citrus maxima et l’oranger Citrus sinensis, avec plusieurs cultivars présentant différentes caractéristiques. Le fruit du pomélo est un agrume largement commercialisé, que ce soit sous forme entière ou de jus.

Bien que certains puissent le confondre avec le pamplemoussier en raison de sa grande taille et de ses notes légèrement amères, le pomélo se distingue par sa peau moins épaisse et son moindre nombre de pépins. Pour réduire l’acidité de ses fruits, sa culture nécessite un ensoleillement adéquat. La Floride est le principal producteur mondial de pomélos.

Les botanistes appellent couramment le fruit du Citrus × paradisi « pomélo », tant en Europe qu’en Amérique du Nord. Cependant, les termes « pamplemousse » et « grape-fruit » servent souvent de noms vernaculaires ou commerciaux, surtout dans l’expression « jus de pamplemousse ». Certaines sources traitent ces termes comme synonymes de « pomélo », tandis que d’autres y voient un abus de langage et des anglicismes.

Le fruit du pomélo mesure de 8 à 15 cm de diamètre et pèse entre 300 et 600 grammes. Il présente une peau mince, jaune ou rose, et une chair très juteuse. Selon la variété, cette chair peut être jaune et amère ou rose, plus sucrée et sans amertume. L’amertume du pomélo provient du naringoside, un composé flavonique.

Sur le plan nutritionnel, le pomélo cru se compose principalement d’eau, avec de faibles quantités de protéines, de lipides et de fibres. Il contient aussi des vitamines, notamment la vitamine C, et des minéraux comme le potassium.

Quel est son mode d’action ?

Depuis les travaux du Dr Jacob Harich qui l’ont popularisé dans les années 80/90, on n’a pas trouvé mieux. Comme on peut le lire dans le livre Secrets et Merveilles du Pamplemousse (aux Ed. Médicis), l’un des nombreux ouvrages qui ont été consacrés au sujet depuis le début des années 90, l »huile de pépin de pamplemousse a un effet équivalent ou supérieur aux antibiotiques et antimycotiques les plus puissants. Prouvé par des équipes de recherches internationales lors de tests comparatifs.

L’extrait de pépin de pamplemousse (EPP) constitue un remède à la fois curatif, préventif et un produit de soin. Il est efficace pour traiter les infections bactériennes, virales et les problèmes des voies respiratoires sans détruire les flores intestinales, minimisant ainsi les effets secondaires. De plus, il aide à lutter contre les aphtes lorsqu’on le dilue dans de l’eau tiède et utilisé en gargarisme.

En tant que produit préventif, l’EPP possède des propriétés antifongiques qui peuvent prévenir les ulcères gastriques sévères. Il agit également comme antioxydant, protégeant les cellules du corps contre les radicaux libres. En renforçant le système immunitaire, il contribue à réduire la fatigue chronique.

On peut utiliser l’EPP (Extrait de Pépin de Pamplemousse) comme produit de soin. Associé au dentifrice, il aide à éliminer la cellulite et l’acné, laissant la peau plus lisse et ferme. Mélangé à un shampooing habituel, il se révèle efficace pour résoudre les problèmes de pellicules et soigner le cuir chevelu.

Il est important de souligner que l’on commercialise l’EPP comme un antibiotique naturel. Bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour confirmer pleinement ses propriétés, des études in vitro ont déjà démontré son efficacité contre certaines bactéries. De plus, on reconnait certains composants de l’EPP, comme le lycopène, pour leurs effets protecteurs contre le cancer de la prostate et d’autres avantages pour la santé.

Comment utiliser cette antibiotique naturel pour stimuler les défenses immunitaires ?

L’extrait de pépin de pamplemousse se trouve sous forme liquide ou en capsules. Il s’utilise par voie orale ou en application locale sur la peau. La posologie dépend de l’utilisation, donc suivez les instructions du fabricant ou consultez un professionnel de la santé avant de commencer la supplémentation.

Voici quelques exemples d’applications en usage externe :

  • Pour les boutons de fièvre : mélanger 6 gouttes d’extrait de pépin de pamplemousse dans une cuillère d’huile végétale. Appliquer ce mélange plusieurs fois par jour.
  • Contre le tartre : déposer 2 gouttes d’extrait directement sur la brosse à dents humide, à répéter 3 fois par jour.
  • Pour l’acné : frotter 5 gouttes dans la paume des mains et appliquer sur le visage humide en évitant le contour des yeux.
  • En cas de mauvaise haleine : réaliser un gargarisme avec 5 à 10 gouttes mélangées à un verre d’eau.
  • Pour les verrues : appliquer de l’extrait pur directement sur la verrue, deux fois par jour.
  • En cas de mycose des ongles : limer l’ongle aussi court que possible et appliquer quelques gouttes pures, 2 fois par jour.

L’extrait de pépin de pamplemousse ne sert pas uniquement aux humains. On l’utilise aussi pour soulager les animaux dans les fermes d’élevage qui souffrent d’infections ou de champignons, offrant ainsi une alternative naturelle aux antibiotiques.

En agriculture biologique et jardinage, cet extrait sert à combattre les moisissures, le mildiou, les limaces, les pucerons, et à soigner les animaux atteints d’infections fongiques.

Quelles sont les précautions à respecter ?

Lorsque vous choisissez de l’extrait de pépin de pamplemousse, il est impératif de prêter une attention particulière aux étiquettes afin de garantir sa qualité. On recommande de privilégier la forme liquide de l’extrait. En effet, on la considère comme plus pure et plus efficace que les comprimés. Il faut vérifier que le composé obtenu soit aussi naturel que possible, en évitant les produits bon marché.

De plus, il est crucial de noter que l’extrait de pépin de pamplemousse peut interagir avec certains médicaments. Cette interaction peut perturber l’absorption des médicaments et réduire leur efficacité, voire causer des effets indésirables graves.

Il est également important de noter que Citrus × paradisi, le pamplemousse lui-même, peut provoquer des interactions médicamenteuses. Citrus × paradisi agit en tant qu’inhibiteur des cytochromes 3A4, une enzyme responsable du métabolisme de nombreux médicaments. Ainsi, la concentration sanguine de médicaments substrats de l’isoenzyme 3A4 peut augmenter à des niveaux potentiellement dangereux, dépendant du médicament en question.

Divers médicaments peuvent être concernés, tels que :

  • les statines pour le cholestérol,
  • les benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères),
  • les immunodépresseurs (pour le rejet de greffe et certaines maladies immunitaires),
  • les inhibiteurs calciques (contre l’hypertension et les troubles cardiaques),
  • l’indinavir (pour le VIH),
  • la carbamazépine (contre l’épilepsie et le trouble bipolaire),
  • ainsi que certains anticoagulants et antibiotiques.

Ces interactions peuvent provoquer des effets indésirables graves, comme :

  • la rhabdomyolyse (destruction musculaire),
  • une insuffisance rénale aiguë,
  • des tremblements invalidants, voire des chocs hémorragiques, pouvant être mortels.

Bien que les extraits de pépins de pamplemousse soient généralement considérés comme sûrs, il est essentiel de prendre en compte ces risques potentiels.

L’argousier contribue à booster les défenses immunitaires

Les fruits de l’argousier sont exceptionnellement riches en vitamine C, avec une concentration 5 fois supérieure à celle du kiwi et 30 fois supérieure à celle de l’orange !  La vitamine C stimule le système immunitaire; la vitamine E réduit le risque d’infection. Il est conseillé d’utiliser du sirop d’argousier et du jus d’argousier afin de renforcer vos défenses immunitaires pour les personnes fatiguées, surmenées ou convalescentes, les enfants scolarisés, les sportifs et les fumeurs – mais également à l’automne, pour fortifier l’organisme et vous préparer à affronter la saison froide.

Quels sont ses attributs botaniques ?

L’Argousier (Hippophae rhamnoides L.) est un arbrisseau dioïque et épineux originaire des zones tempérées d’Europe et d’Asie. Il est présent dans de nombreux pays, y compris des régions subtropicales en altitude. Il appartient à la famille des Éléagnacées. Aussi il possède plusieurs synonymes, dont Elaeagnus rhamnoides (L.) A. Nelson, Hippophae angustifolia Lodd., H. littoralis Salisb., H. rhamnoideum Saint-Lager, H. sibirica Lodd., H. stourdziana Szabó, Osyris rhamnoides Scop., Rhamnoides hippophae Moench.

Son nom « hippophaes » provient de références à une euphorbe épineuse dans les ouvrages de Pline et Dioscoride, en raison de la présence d’épines. En grec, Théophraste mentionne « ἰππόφεως – hippopheôs » et « φέως – pheôs », désignant la pimprenelle épineuse, aboutissant à « ἰππόφεως – hippopheôs » signifiant la « grande pimprenelle épineuse ». Le qualificatif « rhamnoides » évoque le « faux nerprun » (Rhamnus).

L’Argousier présente divers noms vernaculaires liés à sa morphologie ou à son environnement. Sa similitude phonétique avec l’arbousier (Arbutus unedo) entraîne souvent une confusion.

Cet arbrisseau adopte une forme arborescente, est ligneux et épineux, atteignant généralement 1 à 5 mètres de hauteur, mais pouvant atteindre 18 mètres dans certaines conditions. Il a une apparence caducifolié et peut vivre jusqu’à 80 ans. L’Argousier est dioïque, avec des individus mâles et femelles distincts, pollinisés par les insectes et dispersés par les oiseaux. Il préfère la lumière et on le considère comme une plante pionnière.

Les feuilles de l’Argousier sont caduques, étroites et présentent une seule nervure. Les fleurs, de couleur verdâtre et apétales, apparaissent en avril, avant les feuilles. Ses fruits, appelés argouses, sont comestibles, ovoïdes, jaunes ou oranges à maturité, mesurant de 6 à 8 mm de diamètre.

Il est présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et en Afrique du Nord, couvrant de vastes étendues, notamment en Russie et en Chine.

Quelles sont ses propriétés ?

L’Argousier (Hippophae rhamnoides L.) trouve des applications alimentaires, médicinales, horticoles, et écologiques depuis plus de 1 200 ans. On le cultive en Russie, en Chine, en France, et d’autres régions.

En France, notamment dans les Hautes Alpes et les Alpes du Sud, les producteurs locaux transforment l’argousier en confitures, pâtes, sirops, et jus.

Dans la Grèce antique, il servait de remède pour les chevaux, favorisant leur prise de poids rapide et la brillance de leur pelage. Actuellement, en Chine du Nord-Ouest et en Russie, on l’utilise comme fourrage pour les animaux, améliorant la pigmentation des jaunes d’œuf de la volaille et de la chair de la truite arc-en-ciel.

En horticulture et sylviculture, l’Argousier stabilise les sols érodés grâce à ses nodosités racinaires fixant l’azote atmosphérique. Il sert de haie défensive, brise-vent, et améliore la résistance au sel. Ses baies bénéficient à l’avifaune, et la plante se propage facilement, en faisant une espèce pionnière précieuse.

Et en phytothérapie ?

La phytothérapie recommande le jus d’argousier en raison de sa forte teneur en vitamines ACE, en particulier la vitamine C. Cependant, confirmer ces bienfaits nécessite des références supplémentaires. Les argousiers des Alpes du Sud se démarquent par leur concentration exceptionnelle en vitamine C. Ils surpassent même les agrumes comme les oranges et les kiwis.

Les huiles d’argousier, bien qu’elles se fassent rares, renferment une abondance de vitamine E, vitamine A, et acides gras oméga 3, 6, 7, et 9. Elles servent grandement à cicatriser et hydrater la peau et les muqueuses. On trouve également en vente un beurre d’argousier dérivé de ces huiles.

Il trouve usage dans diverses applications médicales telles que vermifuge, tonique, astringent, antiseptique, et traitement des brûlures et blessures cutanées. De plus, l’industrie cosmétique intègre l’huile d’argousier dans la production de produits de soin de la peau.

En médecine traditionnelle asiatique, l’argousier traite divers troubles internes et externes : digestion, cœur, respiration, peau, muqueuses. Préliminaire, la recherche sur l’argousier constitue principalement des essais in vitro et animaux. On attribue ses bienfaits à ses antioxydants et acides gras.

On considère aussi l’argousier comme un tonique général et un adaptogène, renforçant la résistance de l’organisme aux stress.

En outre, des essais cliniques ont suggéré que l’argousier pourrait avoir des effets bénéfiques sur la protection cardiovasculaire, l’hypertension artérielle, la modulation des taux de cholestérol, et d’autres affections. Des recherches préliminaires indiquent également son potentiel protecteur contre les effets toxiques des radiations, du gaz moutarde et de l’arsenic, ainsi que son utilité dans le traitement du syndrome de Gougerot-Sjögren et de la cirrhose du foie.

Comment l’utiliser l’argousier pour booster les défenses immunitaires ?

Le sirop d’argousier est préparé à partir de jus de bais extrait de manière à recueillir les substances actives. Riche en vitamine C naturelle et en Bêta-carotène, il aide notamment l’organisme à lutter contre l’effet des radicaux libres. C’est un excellent tonique qui aide l’organisme à retrouver sa vitalité et à renforcer ses défenses naturelles.

Pour consommer le jus d’argousier, buvez chaque jour un verre de 70 ml, dilué dans de l’eau. Pour des résultats optimaux, suivez cette cure pendant trois à six mois.

Les données scientifiques et cliniques ne permettent pas de déterminer des dosages précis pour l’utilisation de l’argousier, qui se décline en diverses formes telles que jus, capsules, extraits, miel, gelée, etc. Il faut suivre attentivement les instructions fournies avec les différentes préparations disponibles sur le marché.

On utilise principalement l’huile de baies d’argousier sous forme de massages quotidiens. Pour une utilisation efficace de cette huile, on recommande de l’appliquer une à deux fois par jour, notamment sur les plaies ou les zones de peau très sèches.

En ce qui concerne les précautions d’emploi, il convient de noter que l’argousier est exceptionnellement riche en vitamine C, avec une concentration cinq fois supérieure à celle du kiwi et trente fois supérieure à celle de l’orange. Par conséquent, il est préférable d’éviter sa consommation en fin de journée pour ne pas perturber le sommeil.

Aucune contre-indication connue n’accompagne l’utilisation de l’argousier, et on n’a répertorié aucune manifestation d’effets indésirables liée à son usage. De plus, on n’a identifié aucune interaction de l’argousier avec d’autres plantes médicinales ou compléments alimentaires, et il n’existe pas de signalement d’interactions avec des médicaments.

4 réflexions au sujet de “Renforcez vos défenses immunitaires grâce à la Phytothérapie”

  1. Bonjour
    J’ai une DMLA exudative et une sclerodermie, je souhaiterais prendre du jus D’argousier et des gélules de fruits et de pulpes D’argousier, je me demande si je ne vais pas accentuer la maladie?
    Pourtant vu ma sécheresse de la bouche, cette pLante me serait d’un grand secours
    Merci de votre aide
    Mic.F

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    • Bonjour, vous pouvez prendre de l’argousier en toute sérénité. L’argousier n’accentuera pas vos pathologies mais au contraire, contribuera à l’amélioration de vos symptômes.
      Les baies d’argousier ont un effet protecteur contre la dégénérescence rétinienne. Les chercheurs se sont particulièrement intéressés à la dégénérescence rétinienne induite par la lumière visible, qui est due à une exposition trop importante à la lumière, à l’origine de dommages importants au niveau de la rétine et de la vision. Leur analyse a montré que les proanthocyanidines des baies d’argousier ont permis de maintenir la structure rétinienne ainsi que d’améliorer les changements induits par l’exposition à la lumière. Pour la sclérodermie, la teneur élevé en vitamine C des baies d’argousier redonnera de l’élasticité à votre épiderme grâce à la production de collagène que favorise la vitamine C. De plus, les graines d’argousier contiennent de l’acide gamma linoléique qui réduit la survenue des réactions inflammatoires.

      Cordialement.

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  2. Bonjour, je voudrais juste savoir si je peux prendre de l’EPP en même temps que la spiruline et la vitamine D3 car j’ai appris qu’il ne faut pas consommer l’EPP si on prend des médicaments, même homéopathiques, ni des compléments alimentaires. Alors je ne sais pas quoi faire. Je vous remercie d’avance pour votre réponse et vous souhaite une belle journée. Cordialement. Anne

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    • Bonjour,
      L’EPP est déconseillé en cas de prise d’anti-coagulant. En revanche, il peut être prit en association à un traitement homéopathique ou un complément alimentaire.
      Bonne journée.
      Célia – Naturopathe

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