4 plantes diurétiques et drainantes

La phytothérapie est l’art de se soigner par les plantes. Elle correspond à la médecine traditionnelle, utilisée avant l’invention des médicaments modernes.  Associés à un régime et à une activité physique, nombreux sont les plantes médicinales et compléments de phytothérapie pouvant jouer un rôle important dans les régimes et la minceur.

On les classe en trois grandes catégories : les brûleurs de graisse, les draineurs / diurétiques et les coupes faim.

Phytothérapie et perte de poids

Les plantes médicinales en compléments sont utiles et efficaces, mais ce ne sont en aucun cas des produits miracles. Il ne faut pas attendre qu’à eux seuls ils fassent maigrir comme par magie. Sans régime ou activité physique, ces suppléments ne seront d’aucune utilité. Mais avec un régime, ils constituent un vrai plus pour atteindre plus facilement votre objectif minceur.

Vouloir maigrir après les fêtes pour atteindre votre poids idéal pour les plages de cet été, c’est bien, mais attention, naturel ne veut pas dire sans danger ! Les plantes médicinales contiennent des principes actifs, et en tant que tels, ces composés chimiques peuvent avoir des contre-indications ou induire des effets indésirables si ils sont mal utilisés. De plus, certains de ces compléments peuvent interagir avec des médicaments, en réduire ou en diminuer les effets.

Dans tous les cas, il est très important de se reporter aux conseils d’utilisations indiqués par les fabricants et prévenir votre médecin de la prise de compléments minceur de phytothérapie, pour éviter toute interaction.

Les plantes utilisées dans les régimes minceurs

Les plantes brûles graisse sont des compléments qui favorisent la lipolyse. La lipolyse est l’utilisation des graisses corporelles comme énergie par l’organisme. En utilisant ces graisses on réduit la masse grasse du corps.

Cette action peut se faire de deux façons différentes :

  • En augmentant le métabolisme de base, le corps consomme plus d’énergie ;
  • En favorisant le déstockage des graisses, elles sont plus facilement utilisables par le corps.

Les brûleurs de graisse, qu’ils soient alimentaires ou issus de plantes, agissent de différentes manières sur l’organisme. Les aliments brûleurs de graisse, comme les légumes verts riches en fibres et les protéines, consomment plus d’énergie pendant la digestion qu’ils n’en apportent.

Les plantes brûle-graisses stimulent soit la lipolyse, soit l’action drainante. Elles accélèrent le métabolisme et la détoxification. La lipolyse utilise les graisses corporelles comme source d’énergie, réduisant la masse grasse.

Dans les régimes amincissants, les plantes utilisées se classent en plusieurs catégories. Les diurétiques incluent l’orthosiphon, la piloselle et la reine des prés. Les brûle-graisses comprennent le guarana, le maté et l’oranger amer. Les coupe-faim incluent le fucus, le konjac et le nopal.

Il est important de noter que des erreurs peuvent survenir dans la catégorisation des plantes. Les plantes diurétiques citées comprennent également le griottier, le thé vert, le pissenlit, la prêle et le frêne. Parmi les brûle-graisses, on retrouve le guarana, le maté, l’oranger amer, le cacao, le café vert et le Garcinia cambogia. Des erreurs sont également relevées dans cette catégorie, comme l’inclusion erronée de l’ananas.

Les plantes riches en caféine

Afin de brûler vos graisses, optez pour des plantes à base de caféine :

Les plantes ne sont pas des remèdes anodins, respectez les posologies. En cas de doute, demandez conseil à un pharmacien ou à un médecin.

La caféine, appartenant à la famille des xanthines, se métabolise principalement en paraxanthine, théobromine et théophylline, avec une élimination rénale. Son mécanisme d’action sur la perte de poids, bien que controversé, repose sur trois mécanismes. Premièrement, en tant qu’antagoniste compétitif des récepteurs de l’adénosine, la caféine inhibe la fixation de l’adénosine, entraînant une augmentation de l’AMPc intracellulaire. Deuxièmement, elle inhibe la phosphodiestérase, responsable de la dégradation de l’AMPc, augmentant ainsi son niveau intracellulaire. Ces mécanismes stimulent la libération de calcium intracellulaire, augmentant la force de contraction des muscles.

Un troisième mécanisme se déclenche avec la libération d’adrénaline suite à la fixation de la caféine sur les récepteurs A1 de l’adénosine. Cela a pour effet d’augmenter la vigilance, l’éveil et d’accélérer le rythme cardiaque. Ces effets favorisent l’augmentation de la thermogenèse et de la lipolyse, ce qui justifie l’utilisation de la caféine dans les compléments alimentaires amincissants.

Une étude clinique a confirmé que la caféine avait pour effet d’accroître la thermogenèse, la dépense énergétique, et d’influencer la sensation de satiété. Ces effets étaient plus marqués chez les personnes minces que chez les obèses. Cependant, il est important de noter que la caféine n’a pas entraîné de perte de poids significative chez les obèses par rapport à un groupe placebo. Elle n’a pas contribué au maintien prolongé du poids après une perte de poids initiale.

En plus de ces effets, la caféine possède une activité diurétique de courte durée et stimule les sécrétions gastriques.

Les plantes riches en synéphrine

Suite à l’interdiction par la FDA de commercialiser des compléments alimentaires contenant de l’éphédrine le 11 avril 2004, l’industrie a remplacé l’éphédra, source d’éphédrine, par l’orange amère, source de synéphrine. De 2004 à 2012, la synéphrine a largement remplacé l’éphédrine dans les compléments alimentaires amincissants.

La synéphrine se décline en trois isomères : para-synéphrine (p-synéphrine), méta-synéphrine (m-synéphrine, ou « phényléphrine ») et ortho-synéphrine. La recherche a principalement étudié la méta- et la para-synéphrine pour la perte de poids. Ces composés, similaires à l’adrénaline, activent plusieurs récepteurs adrénergiques. L’effet anti-obésité de la synéphrine, sujet à controverse et peu élucidé, résulterait de la stimulation des récepteurs β3-adrénergiques. Ceux ci entraîneraient une augmentation de la thermogenèse et un effet lipolytique.

Cependant, les preuves de l’efficacité de la synéphrine sur la perte de poids restent limitées. Une étude contrôlée, en double aveugle versus placebo, n’a pas montré d’augmentation significative de la thermogenèse après ingestion de synéphrine et de caféine, même lors d’activité physique.

La biodisponibilité orale de la synéphrine reste faible. Après administration de 5,5 mg chez l’Homme, les concentrations plasmatiques étaient inférieures à 1 ng/ml. Contrairement aux neuromédiateurs classiques, la synéphrine n’est pas métabolisée par les catéchol-o-méthyl transférases, mais plutôt par les monoamines oxydases (MAO), en particulier la MAO-A. Son élimination se fait principalement par voie rénale.

Les plantes « coupe faim »

Les plantes « coupe-faim » agissent en augmentant la sensation de satiété, principalement grâce à leur richesse en fibres alimentaires ou en alginates. Les fibres alimentaires, des polymères glucidiques d’origine végétale hydrophiles, ne sont ni digérées, ni absorbées dans l’intestin grêle. Elles contribuent à l’augmentation de la production de selles, stimulent la fermentation colique, diminuent la cholestérolémie à jeun et réduisent la glycémie et l’insulinémie post-prandiale.

Les plantes riches en fibres alimentaires sont utilisées dans les compléments alimentaires pour leur effet coupe-faim. Ces fibres absorbent l’eau, augmentant ainsi le volume du bol alimentaire et réduisant la sensation de faim. Elles peuvent également augmenter la viscosité du bol alimentaire, réduisant l’activité des enzymes digestives, et donc l’absorption des sucres, limitant ainsi l’hyperglycémie et l’insulinémie post-prandiale.

Les alginates, polymères glucidiques formant un gel visqueux au contact du suc gastrique, appartiennent également à la catégorie des fibres alimentaires. Leur capacité à « gonfler » dans l’estomac leur confère des propriétés satiétogènes. Ce gel d’alginates peut ralentir la vidange gastrique, réduire l’absorption des nutriments, influencer le taux de cholestérol et la réponse glycémique. La sensation de satiété induite par les alginates avant les repas est dose-dépendante et liée au degré de gélification.

Des études cliniques ont montré que la consommation d’alginates, même sans réduire la quantité de nourriture ingérée lors d’un repas, permet de diminuer la sensation de faim entre les repas et ainsi de limiter les grignotages.

Les plantes diurétiques

Les drogues végétales diurétiques se divisent en plusieurs catégories, chacune ayant son propre mécanisme d’action.

Les drogues à caféine, telles que le café vert, le maté, le guarana et le thé vert, agissent en inhibant les récepteurs de l’adénosine, ce qui entraîne une augmentation de la diurèse. Cependant, cet effet est de courte durée et d’importance limitée. Une dose d’environ 300 mg de caféine est nécessaire pour provoquer une diurèse aiguë.

Les sels de potassium, bien que principalement impliqués dans le maintien de l’osmolalité, n’ont pas démontré d’effet diurétique significatif.

Les flavonoïdes, des polyphénols présents dans les plantes, sont associés à divers bienfaits pour la santé, dont leur rôle dans la perte de poids. Ils agissent en augmentant l’oxydation des graisses, la dépense énergétique, la lipolyse, et en réduisant l’appétit et l’absorption des glucides. De plus, les polyphénols influencent la composition de la flore intestinale en favorisant les Bactéroïdetes par rapport aux Firmicutes, ce qui peut contribuer à la lutte contre l’obésité.

En résumé, les drogues végétales diurétiques se distinguent par leurs mécanismes d’action variés, mais toutes visent à favoriser la diurèse ou à contribuer à la perte de poids, bien que leur efficacité puisse varier.

Les autres plantes utilisées

Des drogues végétales trouvent leur utilisation dans les régimes amaigrissants, sans nécessairement être des « brûle-graisses », « coupe-faim » ou diurétiques. Parmi elles, les pépins de raisin et l’ananas servent souvent dans les compléments pour réduire la cellulite.

La vigne rouge se distingue dans ce groupe. Les polyphénols des pépins de raisin protègent principalement par leur activité antioxydante. Ils retardent le développement des plaques d’athéromes en réduisant l’oxydation du LDL-cholestérol, crucial dans l’athérosclérose. Ils réduisent aussi le stress oxydatif, améliorent la fonction endothéliale vasculaire et modulent la réponse inflammatoire. Le resvératrol des pépins de raisin, un phytoestrogène, protège contre les maladies cardiovasculaires. Il offre des propriétés anti-aggrégantes, antioxydantes, vasodilatatrices et anti-inflammatoires. Cependant, l’ANSM ne reconnaît pas ses allégations veinotoniques comme « drainantes », anti-cellulite, anti-œdémateuses ou amincissantes.

La bromélaïne, enzyme protéolytique de l’ananas, agit contre l’inflammation. Elle inhibe la synthèse de la prostaglandine E2, intervenant dans la voie de l’acide arachidonique. Ainsi, la bromélaïne diminue l’inflammation, les œdèmes et l’agrégation plaquettaire.

En conclusion, ces drogues végétales ciblent spécifiquement la réduction de la cellulite dans les compléments alimentaires. Leurs mécanismes d’action varient et ne se limitent pas à des effets amaigrissants.

4 plantes diurétiques et drainantes

Grâce à leur action drainante, certaines plantes, telle que le chardon-marie ou le pissenlit améliorent la circulation et l’élimination des toxines. Quant au thé vert ou à la citronnelle, ce sont de très bons diurétiques éliminant l’eau. Ces plantes sont donc très utiles dans le cadre d’un régime. Parmi les plantes diurétiques, on compte également l’orthosiphon et la reine des prés.

Les draineurs n’ont donc pas un intérêt direct dans la minceur, car ils n’aident pas à perdre du gras. Mais en améliorant la circulation, ils peuvent faciliter le déstockage des graisses et surtout éliminer les toxines qui découlent de ce déstockage.

Les diurétiques servent simplement à éliminer de l’eau, que cette eau soit en excès ou non. L’eau éliminée par les diurétiques est ensuite évacuée par les urines. Consommés en grande quantité, ils peuvent être dangereux et conduire à une déshydratation. C’est donc une perte d’eau totalement artificielle, qui ne sert à rien dans le cadre d’un régime car ses effets ne sont qu’à court terme.

Le Thé vert

Le thé vert, nom botanique « Camellia sinensis (L) Kuntze, » est originaire de Chine et d’Inde. Cet arbuste peut atteindre 20 mètres de hauteur à l’état sauvage. Il se caractérise par des feuilles persistantes, alternes, à bords dentelés, et des petites fleurs blanches odorantes. Ses feuilles séchées sont les parties utilisées.

Sur le plan des métabolites secondaires, le thé vert est riche en caféine, qui représente au moins 2% de sa composition selon la Pharmacopée Française XIè édition, et en polyphénols, environ 20% de ses composants. Parmi ces polyphénols, il contient des acides phénols comme l’acide caféique et l’acide chlorogénique, des flavonoïdes, des tanins, et des composés flavaniques ou catéchines, dont l’EGCG (epigallocatéchine-3-gallate) est le plus notable.

Le thé vert a plusieurs utilisations traditionnelles. Il traite les diarrhées légères grâce aux tanins. On le recommande dans l’asthénie, comme adjuvant dans les régimes amincissants, et pour ses propriétés diurétiques. Ces dernières favorisent l’élimination rénale d’eau, en raison de sa teneur en caféine.

Propriétés

Le thé vert est une boisson très populaire en raison de ses nombreux bienfaits pour la santé. L’un de ces bienfaits est son effet diurétique. Les composés présents dans le thé vert, tels que la caféine et les catéchines, aident à augmenter la production d’urine et à éliminer l’excès de sel et d’eau dans le corps. Le thé vert est également connu pour ses propriétés drainantes. Les antioxydants présents dans cette plante, en particulier les catéchines, aident à protéger les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres. De plus, le thé vert aide à stimuler la circulation sanguine et lymphatique, favorisant ainsi l’élimination des toxines et des déchets.

Le thé vert présente plusieurs effets pharmacologiques, notamment ceux de la caféine, tels que la stimulation du système nerveux sympathique et l’augmentation des dépenses énergétiques. De plus, les catéchines, en particulier l’EGCG, ont des propriétés antioxydantes qui protègent les cellules contre les radicaux libres. Des études in vitro ont également suggéré un effet inhibiteur de l’EGCG sur la cancérogénèse, bien que des études humaines supplémentaires soient nécessaires pour confirmer ces effets. Les catéchines peuvent également avoir un effet protecteur sur les maladies cardiovasculaires en réduisant la plaque d’athérome.

Le thé vert est associé à des mécanismes anti-obésité, notamment une augmentation de la lipolyse, une régulation du métabolisme lipidique, une diminution de l’appétit et une réduction de l’absorption des glucides.

En ce qui concerne les données cliniques, des études ont montré un effet bénéfique du thé vert sur la perte de poids, bien que l’efficacité des catéchines seules reste controversée. Les résultats peuvent varier en fonction de la population, avec une meilleure réponse chez les populations asiatiques en raison de variations génétiques.

Comment s’en servir ?

Les feuilles de thé vert contiennent entre 2,9 et 4,2% de caféine. Une tasse moyenne de thé vert apporte environ 50 mg de caféine et 50 à 100 mg de polyphénols. On recommande de ne pas dépasser 3 à 4 tasses par jour pour rester dans les doses moyennes quotidiennes de 300 mg de caféine et 300 à 400 mg de polyphénols. Une estimation suggère une dose journalière de thé vert entre 15 et 20 g, sachant qu’une dose moyenne équivaut à 5 g de drogue sèche.

La consommation excessive de caféine risque un syndrome de sevrage. Bien que les catéchines du thé vert n’aient pas montré de toxicité chronique chez les rats, l’EGCG pourrait être hépatotoxique, surtout à jeun. Il est donc recommandé de consommer le thé vert en mangeant.

Les effets secondaires de la caféine incluent la nervosité, l’anxiété, l’agitation, l’insomnie, les troubles du rythme cardiaque et les céphalées. Le thé vert est contre-indiqué pour les femmes enceintes et allaitantes et les sportifs. D’autres contre-indications concernent les arythmies cardiaques, les ulcérations gastriques et l’hypersensibilité à la caféine.

Les interactions médicamenteuses avec la caféine peuvent survenir car elle est métabolisée par l’iso-enzyme CYP1A2 du cytochrome P450. La synergie entre la caféine et la synéphrine peut provoquer une cardiotoxicité. Les polyphénols du thé vert peuvent réduire l’absorption du fer en formant des complexes insolubles avec celui-ci.

Pissenlit

Le Pissenlit, aussi appelé Dent de lion, Laitue de chien et Florin d’or, est une plante herbacée de l’hémisphère nord. Elle possède une rosette de feuilles très découpées et des fleurs jaunes en capitule. Ces fleurs se transforment en akènes avec de fines aigrettes. On utilise couramment les racines et les feuilles du Pissenlit. La racine contient des sels de potassium, de l’inuline (jusqu’à 25%), du fructose et des lactones sesquiterpéniques, responsables de l’amertume. Les feuilles ont une composition similaire, mais incluent aussi des flavonoïdes et des coumarines.

Traditionnellement, le Pissenlit est utilisé comme diurétique et comme traitement adjuvant pour les troubles urinaires mineurs. La racine est également employée comme cholérétique, cholagogue, stimulant de l’appétit, et dans le traitement de la dyspepsie. On le propose également pour le traitement de la cellulite et de l’obésité.

Propriétés

Le pissenlit est une plante médicinale bien connue pour ses propriétés diurétiques. Les feuilles de pissenlit contiennent des substances actives telles que les flavonoïdes et les saponines qui aident à augmenter la production d’urine et à éliminer les excès de liquide dans le corps. En plus de ses propriétés diurétiques, le pissenlit possède également des propriétés drainantes. Il contribue à la détoxification du foie et à l’élimination des toxines grâce à la présence de composés amers tels que la taraxacine. Cette plante favorise également la digestion et aide à lutter contre les problèmes digestifs tels que les ballonnements et la constipation.

Les études sur l’effet pharmacologique du Pissenlit sont limitées, mais certaines suggèrent une activité inhibitrice sur la lipase pancréatique, ce qui peut être pertinent dans le contexte de l’obésité. D’autres recherches indiquent que les racines de Pissenlit pourraient améliorer le métabolisme lipidique.

Les données cliniques sont rares, mais une petite étude a montré une augmentation significative de la diurèse avec un extrait hydroéthanolique de feuilles de Pissenlit. Cependant, l’utilisation du Pissenlit est principalement basée sur son usage traditionnel plutôt que sur des preuves scientifiques solides.

Comment l’utiliser ?

Pour les feuilles de Pissenlit, on recommande un extrait liquide (1:1 dans l’éthanol à 25%) de 4 à 10 ml, trois fois par jour, ou une infusion de feuilles séchées et broyées de 4 à 10 g, trois fois par jour. Pour les racines, on recommande un extrait sec de maximum 300 mg deux fois par jour, ou une infusion de racines séchées et broyées de 750 mg à 4000 mg par jour, en quatre prises. L’apport d’inuline jusqu’à 9 g par jour est sans risque.

Généralement, le Pissenlit est non toxique. Cependant, des dermites allergiques peuvent survenir à cause des lactones sesquiterpéniques, surtout par contact direct avec la plante. Des consommateurs de Pissenlit ont signalé des réactions allergiques, des douleurs et de l’hyperacidité gastrique.

Le Pissenlit présente une contre-indication en cas de lithiase des voies biliaires ou intestinales, d’inflammation aigüe de la vésicule ou d’ulcère gastroduodénal. Les médecins déconseillent son usage aux enfants de moins de 12 ans, aux adultes souffrant de problèmes rénaux ou cardiaques, de diabète, et aux femmes enceintes ou allaitantes, faute de données fiables.  En cas de prise concomitante de potassium et de Pissenlit, des contrôles sanguins sont nécessaires pour le risque d’hyperkaliémie. Des études sur les rats ont suggéré une activité inhibitrice du Pissenlit sur le cytochrome CYP P450 1A2, mais l’impact sur les humains reste incertain.

Reine-des-prés

La Reine des Prés, également connue sous les noms français d’Ulmaire, Belle des Prés et Barbe de chèvre, est une plante vivace herbacée originaire de l’est et du centre de l’Europe. Elle peut atteindre une hauteur impressionnante de deux mètres. La tige de cette plante est anguleuse, creuse et marquée de veines rouges. Ses feuilles, disposées en alternance, comportent de 3 à 9 paires de folioles dentées. Ses fleurs, de couleur blanche à crème, sont regroupées en panicules, tandis que son fruit est hélicoïdal et contient des graines brunes.

Les parties de la Reine des Prés couramment utilisées sont les sommités fleuries séchées ou les fleurs séchées. Elle renferme des flavonoïdes (de 1 à 3% dans les sommités et jusqu’à 6% dans les fleurs fraîches), des tanins, ainsi que des hétérosides d’acides phénols qui sont des dérivés salicylés, constituants majeurs des huiles essentielles de la plante.

Propriétés

La reine-des-prés est une plante qui pousse dans les régions tempérées d’Europe et d’Asie. Elle est réputée pour ses propriétés diurétiques grâce à la présence de flavonoïdes, de saponines et de salicylates. La reine-des-prés aide à augmenter la production d’urine et à éliminer les excès de liquide dans le corps. La reine-des-prés possède également des propriétés drainantes. Elle favorise la circulation sanguine et lymphatique, aidant ainsi à éliminer les toxines et les déchets du corps. De plus, cette plante possède des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, ce qui en fait un excellent remède naturel pour soulager les douleurs et les inflammations.

Traditionnellement, la Reine des Prés est utilisée pour le traitement du rhume et comme analgésique pour soulager les douleurs articulaires mineures. Elle est également employée pour favoriser l’élimination rénale de l’eau.

Aucune étude n’a démontré l’effet de la Reine des Prés sur la fonction rénale jusqu’à présent. La littérature n’a pas répertorié de données cliniques significatives sur cette plante. Concernant sa toxicité et ses effets secondaires, les autorités de santé européennes n’ont mentionné aucune information.

Comment s’en servir ?

Les doses recommandées par l’ESCOP en infusion sont les suivantes :

  • Adultes et enfants de 10 à 16 ans : 2 à 6 g par jour
  • Enfants de 4 à 10 ans : 2 à 3 g par jour
  • Enfants de 1 à 4 ans : 1 à 2 g par jour

Il est crucial d’éviter la Reine des Prés en cas d’hypersensibilité aux salicylates. Par manque de données, on déconseille la Reine des Prés aux enfants de moins de 18 ans, aux femmes enceintes et allaitantes. Il ne faut pas associer la Reine des Prés avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens sans avis médical, en présence de dérivés salicylés.

En ce qui concerne les interactions médicamenteuses, la prudence est de mise avec les dérivés salicylés. Il faut être vigilant en associant la Reine des Prés avec des médicaments agissant sur la coagulation sanguine. Ses principaux constituants sont des hétérosides de flavonols, des tanins galliques, une huile essentielle riche en composés phénylaldéhydiques salicyliques, des glucosides de phénols, de la vitamine C, des coumarines et des acides gras.

Orthosiphon

L’Orthosiphon, également connu sous les noms français de Thé de Java et Moustache de chat, est une plante originaire du Sud-est asiatique. Il s’agit d’un arbrisseau qui peut atteindre jusqu’à 2 mètres de hauteur. Ses feuilles sont irrégulières et dentées, et ses fleurs sont blanches-bleutées, caractérisées par des étamines proéminentes. Les parties de l’Orthosiphon couramment utilisées sont les feuilles et les sommités fleuries séchées. La plante renferme une quantité significative de sels de potassium (environ 3%), des flavones lipophiles, notamment la sinensétine, ainsi que des dérivés de l’acide caféique, principalement l’acide rosmarinique.

Propriétés

L’orthosiphon, également appelé thé de Java, est originaire d’Asie du Sud-Est et est reconnu pour son action diurétique traditionnelle. Il renferme des flavonoïdes, des acides phénoliques et des saponines. Ces molécules favorisent la production d’urine et l’élimination des excès de liquide dans l’organisme. De plus, il possède des propriétés drainantes, contribuant à la détoxification du foie, des reins et de la vessie. Ces propriétés aident à éliminer les toxines et les déchets corporels. En outre, grâce à ses propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires, il est efficace contre les infections urinaires et l’inflammation.

Les effets pharmacologiques de l’Orthosiphon ne sont pas encore clairement établis. Cependant, sa forte teneur en sels de potassium et en flavones pourrait en partie expliquer son effet diurétique chez le rat. Une étude sur la sinensétine a révélé son potentiel en tant qu’inhibiteur de la lipogenèse. Elle aurait un rôle dans la promotion de la β-oxydation des acides gras dans les adipocytes matures. Cela suggère une possible utilité dans la lutte contre l’obésité. Il faut noter que cette étude portait sur la sinensétine provenant de Citrus sunki, et non d’Orthosiphon stamineus. Par ailleurs, l’acide rosmarinique présente une activité bactériostatique et fongistatique in vitro.

Les principaux constituants de l’Orthosiphon comprennent une huile essentielle, de l’acide rosmarinique, des flavonoïdes méthoxylés, des sels de potassium, des tanins, des diterpènes et des saponosides triterpéniques. Les données cliniques sur l’effet diurétique de l’Orthosiphon chez l’homme sont contradictoires. Certaines études n’ont pas montré d’influence sur l’excrétion urinaire, la filtration glomérulaire, le pH urinaire ni l’excrétion de certains éléments. Une petite étude a montré une augmentation de la diurèse.

Comment l’utiliser ?

Les doses recommandées par l’HMPC en infusion s’élèvent à 6 à 12 g de plante séchée par jour, à prendre en plusieurs prises. Cependant, si des troubles urinaires mineurs persistent au-delà de deux semaines de traitement, il est impératif de consulter un médecin.

Il est à noter qu’aucune toxicité n’a été rapportée lors de l’utilisation de l’Orthosiphon. Des études récentes menées sur des rats ont confirmé son innocuité en ce qui concerne la génotoxicité, la toxicité aiguë et la toxicité subchronique.

Concernant les effets secondaires, la littérature ne mentionne aucun effet indésirable lié à l’Orthosiphon. Cependant, des contre-indications existent. Les personnes avec des troubles cardiaques ou rénaux, avec ou sans œdèmes, doivent faire preuve de prudence. En cas de réduction nécessaire de l’apport hydrique, comme lors de crises de colique néphrétique, il ne faut pas consommer d’Orthosiphon. Le manque de données conduit à déconseiller l’Orthosiphon aux enfants de moins de 18 ans, aux femmes enceintes et allaitantes.

Aucune interaction médicamenteuse n’a été rapportée à ce jour.

FAQ

1. Peut-on consommer ces plantes en même temps ?

Oui, consommer ces plantes simultanément est possible. Toutefois, il faut consulter un professionnel de la santé avant de le faire. Cette précaution est essentielle, surtout en cas de prise de médicaments ou de problèmes de santé spécifiques.

2. Existe-t-il des effets secondaires liés à la consommation de ces plantes ?

La consommation de ces plantes peut entraîner des effets secondaires tels que des réactions allergiques, des troubles digestifs ou des interactions avec des médicaments. Il est important de consulter un professionnel de la santé avant de commencer à consommer ces plantes, surtout si vous avez des problèmes de santé ou prenez des médicaments.

3. Comment consommer ces plantes ?

Ces plantes peuvent être consommées sous forme de tisanes, d’infusions, de compléments alimentaires ou d’extraits liquides. La posologie varie en fonction de la plante et de la forme choisie. Il est recommandé de suivre les instructions du fabricant ou de consulter un professionnel de la santé pour déterminer la posologie appropriée.

4. Est-il possible de cultiver ces plantes à la maison ?

Oui, il est possible de cultiver certaines de ces plantes à la maison. Le pissenlit et la reine-des-prés poussent facilement dans un jardin ou en pot. L’orthosiphon et le thé vert se cultivent aussi, mais ils exigent des conditions de croissance spécifiques et un climat adapté.

2 réflexions au sujet de “4 plantes diurétiques et drainantes”

  1. Bonjour a tous je suis nouveau.
    je suis un lecteur régulier depuis de nombreuses semaines et j’apprécie la qualité des articles.
    merci et à bientôt sur d’autres articles.

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