Plantes médicinales et contre-indications en fonction des pathologies

La majorité des plantes médicinales sont sans grand danger pour la santé. Néanmoins, certaines peuvent causer des effets indésirables. Leur usage est donc restreint à des cas spécifiques.

Pour juger la toxicité d’une substance ou plante, il est essentiel de considérer des facteurs individuels. Il s’agit de l’âge, du poids, du sexe, de l’état physiologique, entre autres. Les facteurs environnementaux sont également à prendre en compte.

Système digestif

Dans le cas d’une inflammation du tractus gastro-intestinal ou digestif, mieux vaut éviter de consommer toutes plantes médicinales à action irritantes comme le gingembre, la moutarde, le poivre, le café, le thé ou le maté, ainsi que les plantes ayant une action purgatives.

La colite

La colite, inflammation du côlon, peut se présenter sous diverses formes, telles que ischémique, infectieuse ou ulcéreuse. Par exemple, la colite ischémique résulte d’un manque d’irrigation sanguine du côlon, tandis que la colite infectieuse est causée par des pathogènes comme bactéries ou virus. La colite ulcéreuse est une inflammation chronique impliquant des facteurs génétiques et immunitaires.

La colite aiguë, caractérisée par des douleurs abdominales intenses, est souvent due à une infection. Elle nécessite parfois un traitement antibiotique. Au contraire, la colite chronique, durant plus de trois mois, peut être liée à des maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn. Ses symptômes incluent douleurs abdominales, diarrhées et fatigue. Les traitements varient, allant de médicaments anti-inflammatoires à la chirurgie.

La colite infectieuse, résultant d’une infection bactérienne, virale ou parasitaire, provoque douleurs abdominales et diarrhées. Le traitement implique la réhydratation et parfois des antibiotiques. La colite pseudomembraneuse, forme grave causée par Clostridium difficile, se manifeste par des douleurs abdominales et diarrhées sévères. Elle requiert des antibiotiques spécifiques et parfois une chirurgie.

Les causes de la colite varient, incluant infections, effets secondaires de médicaments et allergies alimentaires. Les symptômes dépendent de la cause et de la gravité, incluant douleurs abdominales et diarrhées. Le diagnostic se fait par examen clinique, analyses de sang et endoscopies. La durée d’une crise de colite varie, allant de quelques jours à plusieurs mois, et les traitements dépendent du type d’inflammation, incluant changements alimentaires, médicaments et parfois chirurgie.

Une forme particulière, appelée syndrome de l’intestin irritable est également une colite spasmodique. Elle est caractérisée par des symptômes chroniques intermittents, avec en même temps; diarrhées ou constipation. Ce sont surtout les personnes stressées et/ou anxieuses qui sont touchées par cette pathologie. Le traitement repose sur une bonne hygiène alimentaire.

La gastrite

La gastrite est une inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse de l’estomac. Les causes d’une gastrite peuvent être très nombreuses : ingestion de substances toxiques, hyperacidité, dyspepsies nerveuses, ulcères, etc.

La gastrite est une inflammation de la paroi stomacale. Elle peut être chronique ou occasionnelle et est souvent asymptomatique. Son diagnostic précis requiert une endoscopie, car elle n’est pas détectable par palpation.

La gastrite aiguë se manifeste brièvement. Elle est fréquemment causée par Helicobacter pylori, identifiable par un test respiratoire ou sanguin. La gastrite chronique persiste sur des années. Elle peut devenir une gastrite atrophiante, risquant d’évoluer en cancer sans traitement.

Les causes de la gastrite comprennent Helicobacter pylori, les traitements corticoïdes, le stress, l’alcool, certaines maladies hépatiques ou sanguines, le tabagisme et le reflux gastrique. Des douleurs abdominales, nausées et vomissements peuvent parfois survenir.

Pour diagnostiquer une gastrite, outre l’endoscopie, des tests sanguins et respiratoires sont nécessaires. Les gastro-entérologues peuvent effectuer un suivi à long terme.

Les traitements varient selon la cause. Si due à Helicobacter pylori, un traitement antibiotique est efficace. On peut également utiliser des antiacides, pansements gastriques, compléments alimentaires, probiotiques, et ajustements alimentaires.

En l’absence de traitement, des complications graves comme des ulcères ou un cancer de l’estomac peuvent survenir, bien que l’évolution vers le cancer reste rare. La fatigue intense, la faiblesse et les nausées sont des signes devant inciter à consulter un médecin.

L’ulcère gastroduodénal

Comme pour les autres ulcères, il s’agit d’une plaie qui se constitue progressivement, avec perte de substance. Il apparaît généralement après des agressions répétées de la muqueuse gastrique, notamment par des médicaments (AINS ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticostéroïdes, entre autres). L’évolution est chronique et la cicatrisation ne se fait pas spontanément (c’est-à-dire sans intervention médicale, chirurgicale ou médicamenteuse).

Au début des années 80, les chercheurs découvrent qu’une bactérie présente dans l’estomac du nom d’Helicobacter pylori. Cette bactérie est responsable de l’apparition de certaines formes d’ulcères susceptibles d’induire un cancer, même plusieurs années après la guérison. Le génome de H. pylori est maintenant totalement décrypté. Un congrès réunissant les plus grands spécialistes de gastroentérologie, a lieu chaque année. Le traitement de cette forme bactérienne d’ulcère repose aujourd’hui sur 3 médicaments. L’un destiné à diminuer la sécrétion gastrique (inhibiteur de la pompe à protons), les deux autres étant des antibiotiques. On parle d’ulcère gastroduodénal lorsque cette pathologie touche simultanément l’estomac et le duodénum, première partie de l’intestin grêle, et d’ulcère duodénal lorsqu’il est localisé à ce même duodénum. L’ulcère gastroduodénal peut se qualifier de calleux lorsqu’il est ancien et que ses bords se sont relevés et sclérosés.

Dans le cas de ce type de pathologie, mieux vaut éviter d’ingérer des plantes médicinales ayant pour action l’augmentation de sécrétion de sucs gastriques ; c’est-à-dire les plantes apéritives et amères telles que la gentiane, l’armoise, ou les plantes irritantes telles que le café, le thé ou le maté, etc.

Voies biliaires et hépatiques

La vésicule biliaire, liée au foie, est essentielle pour stocker et excréter la bile, cruciale dans la digestion des lipides et l’élimination des déchets métaboliques. Des troubles comme la boue vésiculaire et les lithiases, fréquemment sous forme de calculs cholestéroliques, peuvent entraîner des coliques hépatiques, cholécystites, ou angiocholites. Ces conditions peuvent nécessiter une chirurgie d’urgence.

Pour prévenir ces troubles, il est crucial de combattre le surpoids et de suivre une alimentation saine. Cette diète doit être riche en fruits et légumes, faible en lipides et en glucides à index glycémique élevé. On recommande également une activité physique régulière. Les plantes cholérétiques et cholagogues favorisent la production et l’excrétion de la bile. Cependant, on déconseille certaines plantes comme l’harpagophytum en cas de troubles gastro-œsophagiens, gastrites, ulcères, obstructions hépatiques ou calculs biliaires. L’ANSES déconseille les compléments à base de curcuma pour les personnes souffrant de pathologies hépatiques ou biliaires, car il stimule la production de bile.

Obstruction des voies biliaires

L’obstruction des voies biliaires se caractérise par une cholestase, soit la rétention de bile. Cette condition entraîne un reflux de ses composants dans le sang, provoquant l’ictère ou jaunisse. Un symptôme fréquent de la cholestase est le prurit, dû aux acides biliaires libérant de l’histamine.

On distingue deux types principaux de cholestase : l’intrahépatique et l’extrahépatique.

La cholestase intrahépatique signifie que la bile ne circule pas dans les canaux intra-hépatiques en raison d’une obstruction ou d’une diminution de la sécrétion biliaire due à une anomalie hépatique. Les causes courantes comprennent cancers hépatiques, cirrhoses, hépatites, cholangites, parfois liées à la grossesse. Elle affecte souvent les individus de moins de 40 ans avec des antécédents d’alcoolisme, toxicomanie, ou prise de médicaments hépatotoxiques. Les symptômes sont douleurs légères, prurit, ictère, hépatomégalie sans dilatation notable des voies biliaires à l’imagerie.

La cholestase extrahépatique se définit par une obstruction de la voie biliaire principale (VBP) entraînant une rétention biliaire. Les causes fréquentes sont calculs de la VBP, cancers hépatiques ou pancréatiques, pancréatites. Les symptômes comprennent douleurs sous-hépatiques, fièvre, ictère, diarrhée par malabsorption, selles décolorées, dilatation des voies biliaires visible à l’imagerie.

Les principales causes d’obstruction des voies biliaires incluent :

  • Calculs biliaires
  • Traumatisme chirurgical (moins fréquent aujourd’hui)
  • Tumeurs
  • Sclérose issue d’une pancréatite chronique
  • Compression externe (kyste, cholédochocèle, pseudokyste du pancréas)
  • Sténoses intrahépatiques ou extrahépatiques liées à la cholangite sclérosante
  • Angiocholite ou cholangiopathie liée au SIDA
  • Infestation parasitaire (Clonorchis sinensis, Opisthorchis viverrini)
  • Migration de parasites Ascaris lumbricoides dans la VBP (rare).

Hépatites

Une hépatite est une inflammation du foie, souvent causée par des virus, identifiés comme les types A, B, C, D, et E. Chaque type a des modes de transmission différents, A et E se transmettant féco-oralement, tandis que B et C se propagent de manière parentérale.

L’hépatite B affecte plus de 257 millions de personnes dans le monde, avec plus de 887 000 décès annuels. L’hépatite C touche environ 71 millions de personnes, causant près de 399 000 décès par an. Ces virus pénètrent dans les cellules hépatiques et se multiplient, provoquant leur destruction par le système immunitaire et l’inflammation du foie. Les symptômes peuvent inclure jaunisse, urines foncées, selles décolorées, fatigue extrême, nausées, vomissements et douleurs abdominales.

Les hépatites B et C peuvent entraîner une infection chronique, avec des risques élevés de complications graves comme la cirrhose et le cancer du foie. L’hépatite B est particulièrement répandue, avec un risque accru de décès par cirrhose ou cancer du foie. Ses symptômes ressemblent à ceux de la grippe, et la probabilité de développer une infection chronique varie en fonction de l’âge lors de l’infection.

L’épidémiologie montre une prévalence plus élevée de l’hépatite B dans les pays à ressources limitées. Le virus de l’hépatite B se transmet par les liquides corporels, principalement le sang et les contacts sexuels, et est extrêmement contagieux.

Le traitement de l’hépatite B chronique repose sur des médicaments antiviraux, tandis qu’aucun traitement spécifique n’existe pour les formes aiguës. La vaccination reste le moyen le plus efficace de prévention. Concernant l’hépatite C, des antiviraux à action directe ont considérablement amélioré les chances de guérison, bien que l’accès au traitement reste limité dans certains pays.

Système cardiovasculaire

Les troubles cardiovasculaires comprennent de nombreuses affections affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Ils sont une cause principale de morbidité et mortalité dans le monde. Ces troubles incluent des conditions comme l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, les arythmies, la maladie coronarienne, et les accidents vasculaires cérébraux. Dans leur gestion, il est essentiel de considérer non seulement les traitements médicamenteux et les interventions chirurgicales. Il faut aussi prendre en compte les interactions potentielles avec des remèdes naturels, en particulier les plantes médicinales.

Certaines plantes utiles thérapeutiquement sont contre-indiquées ou requièrent une attention particulière chez les patients avec des troubles cardiovasculaires. Des herbes telles que le ginseng, la réglisse, ou le millepertuis peuvent interagir avec les médicaments cardiovasculaires. Ces interactions peuvent altérer leur efficacité ou provoquer des effets secondaires indésirables. Ainsi, il est crucial pour les patients cardiovasculaires de consulter un professionnel de santé avant d’employer des remèdes à base de plantes. Cette démarche vise à prévenir des complications potentielles et garantir une gestion optimale de leur santé.

Les hémorroïdes

Les hémorroïdes sont des varices des veines de la muqueuse anale et de celle du rectum. On distingue les hémorroïdes internes, visibles par anuscopie, et les hémorroïdes externes qui font saillie au bord de l’anus. Selon leur gravité, il existe plusieurs moyens pour soulager les hémorroïdes ou même les supprimer. Le premier concerne les règles d’hygiène alimentaire : il faut consommer beaucoup d’aliments contenant des fibres (légumes et fruits) et éviter les aliments tels que les épices, l’alcool, le café. Pour les hémorroïdes internes, le médecin peut utiliser la photocoagulation des zones hémorroïdaires, ou l’azote liquide.

Lors d’hémorroïdes, mieux vaut éviter tout laxatif chimique contenant des anthraquinones, car ils provoquent un afflux sanguin vers la région pelvienne et peuvent aggraver les hémorroïdes. Évitez également des plantes médicinales telles que le séné ou la bourdaine.

Les hémorroïdes, internes ou externes, représentent la dilatation et l’inflammation des veines hémorroïdaires dans le rectum ou l’anus. Cette affection, généralement bénigne mais inconfortable, touche autant les hommes que les femmes, surtout entre 40 et 65 ans.

Les hémorroïdes internes se trouvent dans le canal anal. Les hémorroïdes externes correspondent à un prolapsus : sortie des hémorroïdes internes hors de l’anus. Environ un adulte sur trois expérimente une crise hémorroïdaire dans sa vie. Les symptômes incluent des douleurs lors de la défécation, saignements et démangeaisons.

Les causes des hémorroïdes englobent les troubles du transit intestinal, la consommation d’alcool, le manque de fibres, les épices, les facteurs liés à la grossesse et à l’accouchement, l’obésité, la sédentarité et certains sports impliquant le port de charges.

Les crises hémorroïdaires se manifestent par une grosseur anale (prolapsus hémorroïdaire), douleur, démangeaisons et rectorragies (saignements). Dans les cas aigus, une thrombose hémorroïdaire peut survenir, formant un caillot douloureux et pouvant entraver la capacité de s’asseoir.

Insuffisance veineuse

L’insuffisance veineuse chronique est un trouble caractérisé par une altération du retour veineux, souvent liée à une hypertension veineuse due à des lésions veineuses ou à une incompétence des valvules veineuses. Cette condition peut entraîner des symptômes comme une gêne dans les membres inférieurs, un œdème, ou des anomalies cutanées. Le syndrome postphlébitique est une forme de cette pathologie qui se développe après une thrombose veineuse profonde.

Les causes principales de l’insuffisance veineuse chronique comprennent la thrombose veineuse profonde, les traumatismes, l’âge avancé, l’obésité, la sédentarité, la grossesse, et parfois des antécédents de thrombose veineuse profonde occulte. Le syndrome postphlébitique peut apparaître après une thrombose veineuse profonde. Les risques sont accrus en cas de thrombose proximale, de récidive, ou d’un indice de masse corporelle élevé.

Les symptômes de l’insuffisance veineuse chronique varient d’une sensation de lourdeur, de pesanteur, de crampes, de fatigabilité et de paresthésies des jambes. Ces symptômes s’aggravent généralement en position debout ou en marchant et sont soulagés par le repos et l’élévation des jambes. Des signes cliniques peuvent inclure des veines variqueuses, un œdème, une dermatite de stase, ou des ulcères de stase veineuse.

Le diagnostic se base sur l’anamnèse, l’examen clinique et l’échographie veineuse. Le traitement privilégie la compression, les soins des plaies et parfois la chirurgie. La prévention implique un traitement adéquat de la thrombose veineuse profonde et le port de bas de contention.

L’insuffisance veineuse chronique, affectant jusqu’à 5% des patients aux États-Unis, et le syndrome post-phlébitique, impactant 20 à 50% des patients après une thrombose veineuse profonde, peuvent réduire significativement l’activité physique et la qualité de vie. La gestion adéquate et la prévention sont donc cruciales pour éviter l’aggravation vers des formes plus sévères.

Troubles de la coagulation

Les troubles de la coagulation sanguine sont des dysfonctionnements dans la formation de caillots. Ils peuvent causer des hémorragies par coagulation insuffisante ou une thrombose par coagulation excessive. Ces troubles peuvent être dus à un déficit en facteurs de coagulation, des protéines produites par le foie nécessitant de la vitamine K.

Les hémorragies anormales et thromboses sont les principales manifestations de ces troubles. Ils peuvent résulter d’une hérédité génétique ou de pathologies secondaires. Parmi les troubles héréditaires les plus fréquents figurent les hémophilies.

Pour diagnostiquer ces troubles, on utilise divers tests de coagulation sanguine. Ces tests incluent la numération plaquettaire, le temps de prothrombine (TP), et le temps de céphaline activée (TCA). Les anticoagulants et antiagrégants plaquettaires sont souvent prescrits pour traiter des conditions liées à la coagulation, telles que l’infarctus du myocarde ou la thrombose veineuse.

Cependant, l’utilisation de plantes médicinales par les patients sous traitement anticoagulant nécessite une grande prudence. Des plantes comme la camomille, le gingembre, le ginseng, le saule blanc et le millepertuis peuvent affecter l’agrégation plaquettaire et interagir avec ces médicaments. Le millepertuis, en particulier, influe sur l’efficacité du clopidogrel en tant qu’inducteur enzymatique.

De même, certains aliments ont un effet antiagrégant notable, comme l’ail, les oignons, les tomates, ou les aliments riches en acides gras oméga-3 et oméga-6. Les aliments riches en vitamine K, tels que le chou et les épinards, peuvent interagir avec les anticoagulants. La connaissance de ces interactions est essentielle pour éviter des complications potentielles chez les patients sous traitement anticoagulant.

L’hypertension artérielle

L’hypertension est l’augmentation aiguë ou chronique de la tension en général (ou au repos). Quand on parle d’hypertension, il s’agit presque toujours de l’HTA ou hypertension artérielle qui est l’un des facteurs pouvant amener à l’athérosclérose. La tension artérielle augmente normalement lors d’un effort physique, d’un stress, de l’absorption de certains médicaments, entre autres, mais les médecins s’accordent à parler d’hypertension artérielle lorsque les valeurs dépassent régulièrement 140 mm de mercure (ou 14 cm) à la systole (moment où le cœur se contracte) et 8,5 cm de mercure à la diastole, pendant la phase de remplissage (repos) du cœur.

À noter aussi que ces valeurs doivent être corrigées pour les personnes âgées, chez lesquelles la pression artérielle augmente de façon physiologique, ainsi que pour les enfants qui ont des valeurs normalement inférieures.

Aujourd’hui, on commence à trouver des causes génétiques à l’hypertension. Chez environ 10% des hypertendus, la cause est connue : néphropathie (maladie des reins), coarctation ou rétrécissement de l’aorte, dysfonctionnement des glandes surrénales, etc. Pour une hypertension à cause connue, les médecins parlent d’hypertension artérielle symptomatique. Chez les femmes enceintes, on connaît aussi une forme d’hypertension artérielle sans gravité, qui disparaît spontanément après l’accouchement. Les principaux signes qui doivent faire rechercher une hypertension sont cérébraux, cardiaques, oculaires ou rénaux.

Il faut par conséquent respecter certaines règles essentielles : pas d’alcool ni de tabac, réduire l’obésité par un régime alimentaire équilibré avec réduction de la consommation de graisses, suppression du surmenage et limitation du stress, diminuer sa consommation de sel, exercer une activité sportive régulière et adaptée à son âge et à sa morphologie.

Il faut également éviter, pour leur tendance à augmenter la pression artérielle lors d’hypertension artérielle : la réglisse, la menthe, le thé, le café, le maté, etc.

Système rénal

À Taïwan, où la consommation de plantes aristoloches est répandue, le cancer du système urinaire est quatre fois plus fréquent qu’ailleurs. Ces plantes contiennent de l’acide aristolochique, un toxique reconnu pour les reins et responsable de cancers urinaires. Une étude américano-taïwanaise a révélé que 60% des patients taïwanais atteints de ce cancer avaient des mutations génétiques liées à cet acide.

Historiquement, l’acide aristolochique a été impliqué dans la néphrite endémique des Balkans et des cas d’insuffisance rénale en Belgique liés à un traitement amaigrissant. Malgré son interdiction dans de nombreux pays, il est toujours accessible, notamment via Internet.

La consommation régulière de compléments alimentaires et de plantes médicinales sans avis médical peut être risquée. La Fondation du Rein et France Rein mettent en garde contre l’automédication, surtout avec des produits à composition incertaine. Ces substances peuvent causer des réactions inflammatoires rénales, des calculs rénaux ou une insuffisance rénale. Les compléments contenant de la vitamine C, de la vitamine D ou hyper-protéinés sont particulièrement à surveiller. Pour la vitamine C, on recommande la consommation régulière d’oranges ou de citrons frais, ainsi qu’une alimentation adaptée pour un apport suffisant en vitamines. On conseille également de se méfier des « régimes miracles » promus sur Internet, qui peuvent inclure des ingrédients néphrotoxiques comme le fucus.

Les pyélonéphrites ou les néphrites

Pyélique est l’adjectif associé au bassinet, partie du rein. Une pyélite désigne une infection inflammatoire aiguë ou chronique de la muqueuse interne du bassinet, pouvant s’étendre au rein (pyélonéphrite) ou à la vessie (pyélocystite). Cette pathologie, souvent causée par des colibacilles, est considérée comme grave. Les urologues identifient plusieurs formes de pyélites, dont la pyélite calculeuse ou lithiasique, résultant de la présence d’un calcul dans le bassinet. D’autres formes, telles que la pyélite ascendante ou urogène, découlent d’infections des voies inférieures, tandis que la pyélite hématogène se transmet par le sang.

Pour les pathologies rénales comme la pyélonéphrite ou la néphrite, on conseille d’éviter la consommation de genévrier. La néphrite est une inflammation du rein, pouvant être aiguë ou chronique, et généralement due à une infection, maladie auto-immune, allergie, diabète, ou traumatisme. Elle peut causer du sang dans les urines, hypertension artérielle, fatigue, douleurs articulaires et musculaires, diarrhées, et malaises. La prise en charge de la néphrite vise à stabiliser la pression artérielle, adapter l’alimentation, et administrer des antibiotiques.

La pyélonéphrite aiguë est une infection bactérienne touchant un rein et l’uretère, généralement causée par Escherichia Coli. Elle requiert un traitement immédiat, en particulier chez les femmes enceintes, en raison de risques accrus de complications. Les symptômes incluent une fièvre soudaine et une douleur lombaire. Le diagnostic repose sur l’examen cytobactériologique des urines et des analyses sanguines.

La prévention des pyélonéphrites implique une bonne hydratation, une vidange complète de la vessie, une miction post-coïtale, et une hygiène appropriée. Les complications non traitées peuvent conduire à une maladie rénale chronique, une septicémie ou des problèmes liés à la grossesse.

Le prostatisme et la prostatite

C’est l’inflammation de la prostate. La prostatite peut être aiguë ou chronique et se traduit par de la fièvre associée à des douleurs pelviennes et à un toucher rectal douloureux, une miction douloureuse et une urine trouble. Pour déterminer la présence éventuelle d’un germe microbien, on pratique un ECBU (examen cytobactériologique des urines) et éventuellement un antibiogramme.

Un traumatisme périnéal (bicyclette, équitation, etc.) peut causer une prostatite. Ce problème survient quand de l’urine reflue dans la prostate. Des germes, comme Escherichia coli, peuvent s’y installer et provoquer une infection. Le traitement repose sur une antibiothérapie de 1 à 4 semaines. La prostatite peut affecter des organes voisins. Si elle est associée à la vessie, on parle de prostatocystite. Lorsque l’inflammation atteint les vésicules séminales, c’est une prostatovésiculite.

Afin de lutter contre le prostatisme, mieux vaut éviter de consommer de l’oignon cru ainsi que les plantes médicinales aux propriétés diurétiques telles que la sabline, la prêle des champs, le pissenlit ou encore le maïs.

Système immunitaire

Dans les cas d’hyperactivité du système immunitaire, comme les réactions d’hypersensibilité, maladies auto-immunes, et inflammations chroniques, il est important d’éviter les plantes immunostimulantes et immunomodulantes. Leur usage peut nuire dans certaines maladies chroniques, notamment celles touchant le système immunitaire. On déconseille les plantes telles que les Echinacées aux personnes souffrant de sclérose en plaques, de maladies auto-immunes, d’immunodéficience ou d’immunosuppression (VIH/sida, transplantation d’organe, chimiothérapie, etc.), ainsi qu’aux individus atteints de troubles sanguins affectant les globules blancs (leucémie, lymphome, etc.). Bien que d’autres plantes et solutions naturelles aient un effet immunomodulant, moins risqué que l’effet immunostimulant, il est essentiel de consulter un professionnel de santé avant leur utilisation. Cela est particulièrement important en cas de traitement chronique, pour éviter tout risque d’interaction.

Immunodéficience

L’immunodéficience, ou immunodépression, est une pathologie d’insuffisance immunitaire. on la connait aussi sous le terme de dysfonctionnement immunitaire. Elle se traduit par une vulnérabilité accrue aux infections. La pandémie de SIDA a fortement augmenté le nombre de cas, notamment en Afrique du Sud. En France et dans d’autres pays développés, le nombre de personnes immunodéprimées ou immunosupprimées augmente. On doit cela à l’amélioration du pronostic du cancer, à l’utilisation croissante d’immunosuppresseurs pour des maladies comme les auto-immunes, et à l’augmentation des transplantations d’organes.

on considère l’immunodéficience « primaire » lorsqu’elle s’affirme dès la naissance ou s’acquiert pendant l’enfance. Elle est « secondaire » lorsqu’elle est induite par des médicaments immunosuppresseurs ou d’autres facteurs.

Les causes d’immunodéficience comprennent les déficiences génétiques, comme chez les enfants-bulles, et les déficiences acquises, dont le SIDA qui constitue l’exemple le plus notable. Les déficits immunitaires peuvent être congénitaux, héréditaires, ou acquis à tout âge. Certaines infections, parasites, et le stress peuvent également induire une dépression immunitaire.

En cas d’immunodéficience innée due à une anomalie génétique, certains composants du système immunitaire ne sont pas produits correctement. Par exemple, un enfant atteint de cette forme d’immunodéficience peut ne pas produire de phagocytes, lymphocytes B (pas d’anticorps) ou lymphocyte T, ce qui l’expose à des risques d’infection accrus. Certains patients vivent dans un environnement stérilisé pour se protéger des microbes. Des greffes de moelle osseuse peuvent corriger certaines formes d’immunodéficience innée.

Les déficits immunitaires acquis peuvent être causés par des pathologies chroniques, des agents infectieux, des anomalies thymiques, des hémopathies malignes, des intoxications, et des thérapeutiques immunosuppressives. Des facteurs alimentaires, comme la malnutrition, peuvent également entraîner un état immunodéprimé. Une immunodéficience favorise le développement de maladies opportunistes et d’infections plus fréquentes et graves, pouvant parfois conduire à l’apparition de cancers. Des médicaments spécifiques sont utilisés pour lutter contre l’immunodéficience, comme certaines interleukines, interférons, et agents hématopoïétiques.

Auto-immunité

Les maladies auto-immunes sont causées par un dysfonctionnement du système immunitaire, qui attaque les constituants normaux de l’organisme. Des exemples incluent le diabète de type 1, la sclérose en plaques, et la polyarthrite rhumatoïde. Les chercheurs développent des stratégies thérapeutiques pour contrôler le système immunitaire sans compromettre sa capacité à combattre les agents pathogènes.

Ces maladies résultent d’une perte de tolérance immunologique envers les propres constituants de l’organisme. Elles se divisent en deux catégories : les maladies auto-immunes systémiques affectant plusieurs systèmes ou organes, comme le lupus érythémateux systémique, et les maladies auto-immunes spécifiques d’organes, ciblant un organe particulier, telles que la thyroïdite d’Hashimoto.

L’immunité, clé de notre défense contre les microorganismes, comprend l’immunité innée, première ligne de défense, et l’immunité adaptative, plus spécifique. Les lymphocytes T et B jouent un rôle crucial dans l’immunité adaptative. Des lymphocytes « autoréactifs » existent, participant à l’éducation de l’immunité. Leur contrôle défaillant peut mener à des réponses auto-immunes.

On estime à 5 à 10 % de la population mondiale touchée par une maladie auto-immune, avec une prédominance chez les femmes. Ces maladies sont multifactorielles, résultant d’une combinaison de facteurs génétiques, endogènes, exogènes et environnementaux. Les gènes HLA et d’autres variations génétiques peuvent augmenter le risque de maladies auto-immunes.

Les symptômes des maladies auto-immunes varient et leur diagnostic repose sur des critères cliniques et biologiques. Les traitements actuels visent à contrôler les symptômes et à gérer les poussées de la maladie. Les chercheurs continuent d’explorer de nouvelles approches pour une gestion plus efficace de ces pathologies complexes.

Allergie

L’allergie est une hypersensibilité du corps à des substances habituellement inoffensives, nommées allergènes. Ces derniers peuvent se trouver dans l’air, l’alimentation, ou les médicaments. Une personne allergique réagit de manière exagérée à l’allergène après une sensibilisation inapparente.

En France, 25 à 30 % de la population souffre d’allergies, une tendance en augmentation. Les causes incluent des facteurs environnementaux comme le réchauffement climatique. Ce dernier prolonge les saisons polliniques et renforce les propriétés allergisantes des pollens. La pollution atmosphérique joue aussi un rôle.

L’allergie immédiate se développe chez des individus génétiquement prédisposés à produire des anticorps IgE après une première exposition à un allergène. Lors d’un contact ultérieur, ces IgE activent la libération de médiateurs inflammatoires. Cela entraîne une réponse allergique rapide, comme la rhinite, l’asthme, la conjonctivite, l’eczéma, l’œdème, ou le choc anaphylactique.

L’allergie retardée, indépendante d’une prédisposition génétique, implique l’activation des lymphocytes T. Elle se manifeste principalement par un eczéma de contact, avec des symptômes apparaissant environ 48 heures après le contact avec l’allergène.

Les causes des allergies immédiates varient :

  • Allergènes aériens : acariens, animaux domestiques, pollens, moisissures, blattes, latex.
  • Allergies alimentaires : chez l’enfant, elles sont souvent dues au lait de vache, à l’œuf, à l’arachide ; chez l’adulte, à certains fruits, légumes, poissons, mollusques, crustacés, et au gluten.
  • Allergies médicamenteuses : antibiotiques, anti-inflammatoires non-stéroïdiens, certains anesthésiques.
  • Allergies aux venins : hyménoptères (abeilles, guêpes) ou serpents.

Certaines professions exposent davantage aux allergènes. Ces allergies peuvent être reconnues comme maladies professionnelles.

Systèmes métabolique et endocrinien

Chez les patients diabétiques stables, on conseille d’éviter les plantes hypoglycémiantes pour ne pas perturber le traitement en place et déséquilibrer la glycémie. Parmi celles-ci, le gymnéma (Gymnema sylvestris), surnommé « destructeur de sucre » en Inde, est réputé pour ses puissantes propriétés hypoglycémiantes. Il agit en réduisant l’absorption du sucre et en améliorant la sécrétion d’insuline, régulant ainsi l’appétit et les envies de sucre. La berbérine, présente dans le Berberis vulgaris, constitue une autre molécule efficace pour la gestion du diabète. On la compare régulièrement à la Metformine® mais sans ses effets secondaires, réduisant la glycémie, l’hémoglobine glyquée et le cholestérol.

En cas de troubles endocriniens, les plantes à phytooestrogènes sont à éviter. Bien que certaines études suggèrent un effet protecteur contre le cancer du sein, d’autres mettent en garde contre un risque accru de récidive en cas de consommation d’aliments à base de soja chez les femmes ayant un historique de cancer du sein. Les recherches sur les effets des phytooestrogènes, notamment présents dans les noix, les céréales, et le soja, continuent d’être explorées. Concernant les symptômes de la ménopause, il n’existe pas de preuve concrète de l’efficacité des phytoestrogènes. En France, l’ANSES recommande la prudence dans l’usage de produits à base de soja chez les enfants de moins de 3 ans en raison de leur teneur élevée en isoflavones.

En cas de troubles thyroïdiens, on évitera les algues et plantes composées d’iode, au risque de dérégler encore plus la thyroïde.

Diabète

Le diabète de type 1, caractérisé par une carence en insuline, nécessite des injections quotidiennes d’insuline. Quant au diabète de type 2, il modifie la façon dont le corps utilise le glucose. Le diabète de type 2 est lié à des facteurs de risque comme le surpoids et le manque d’exercice. Cependant, il peut être évité ou retardé par des changements de mode de vie.

Le diabète gestationnel apparaît pendant la grossesse. Il augmente le risque de diabète de type 2 ultérieur pour la mère et l’enfant. L’intolérance au glucose et l’altération de la glycémie à jeun sont des états prédiabétiques. Ils peuvent évoluer en diabète de type 2.

Pour prévenir le diabète de type 2, on recommande de maintenir un poids sain, de pratiquer une activité physique régulière, d’avoir une alimentation équilibrée et d’éviter le tabagisme. Le diagnostic précoce par des tests sanguins est crucial pour une gestion efficace. Le traitement varie selon le type de diabète et inclut l’insuline, des médicaments oraux, un régime alimentaire adapté et de l’exercice.

L’OMS promeut la prévention, la surveillance et le contrôle du diabète, particulièrement dans les pays à faible revenu. En 2021, elle a lancé le Pacte mondial contre le diabète pour améliorer la prise en charge de cette maladie.

De 1980 à 2014, les cas de diabète ont quadruplé, passant de 108 à 422 millions, avec une progression plus rapide dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette maladie chronique, caractérisée par une production insuffisante d’insuline ou une utilisation inefficace de celle-ci, entraîne l’hyperglycémie. Sans gestion adéquate, le diabète peut causer de graves dommages aux nerfs et vaisseaux sanguins, menant à la cécité, l’insuffisance rénale, les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, ou encore l’amputation des membres inférieurs.

En 2019, le diabète a provoqué 2 millions de décès. Toutefois, la probabilité de mourir d’une maladie non transmissible, y compris le diabète, a diminué de 22 % entre 2000 et 2019.

Pathologies hormonodépendantes

Le cancer hormonodépendant se développe lorsque les hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses. Les cancers du sein et de la prostate sont principalement concernés, leur croissance étant stimulée par les hormones sexuelles. Les tumeurs hormonodépendantes se forment souvent dans des tissus régulés par les hormones. Par exemple, la testostérone stimule la majorité des cancers de la prostate, tandis que les œstrogènes influencent 60 à 70 % des cancers du sein.

Ces cancers se développent lorsque les cellules tumorales présentent une hypersensibilité aux hormones, causée par une quantité anormale de récepteurs spécifiques à leur surface. Les hormones sexuelles, lorsqu’elles se lient à ces cellules, stimulent leur multiplication, favorisant la formation de tumeurs. L’environnement moderne, riche en molécules « œstrogènes-like » ou « xéno-œstrogènes », contribue à cette hyperstimulation.

Les polluants hormonaux tels que les pesticides, le bisphénol A, les phtalates, les PCB, le DDT et les retardateurs de flamme sont des sources de xéno-œstrogènes. Les parabènes, présents dans les cosmétiques, savons et shampooings, ainsi que la pilule contraceptive et le traitement hormonal de la ménopause, augmentent le risque de cancers hormonodépendants.

Pour minimiser ces risques, un mode de vie sain est essentiel. On conseille de choisir des cosmétiques sans parabènes, opter pour des aliments bio, éviter les emballages avec bisphénol A, s’informer sur la composition des matelas, limiter l’utilisation de pilules ou traitements hormonaux et, avant tout, lutter contre l’obésitéLes tissus graisseux produisent des œstrogènes, rendant les personnes en surpoids plus susceptibles de développer ces cancers.

Les perturbateurs endocriniens (PE), solubles dans les corps gras, s’accumulent dans la chaîne alimentaire. Bien que leur impact sur la santé humaine soit controversé, ils sont suspectés d’affecter la qualité du sperme, le développement génital, la reproduction et d’influencer les cancers hormonodépendants.

Troubles de la thyroïde

La thyroïde est une petite glande située dans le cou, en dessous de la pomme d’Adam. Normalement, la thyroïde n’est ni visible ni palpable. Cependant, en cas de gonflement, elle peut être ressentie ou apparaître comme une masse proéminente dans cette région.

La thyroïde est essentielle dans la production des hormones thyroïdiennes. Les principales sont la T4 (thyroxine) et la T3 (triiodothyronine). Ces hormones régulent le métabolisme basal. Elles stimulent la production de protéines dans les tissus et augmentent la consommation d’oxygène par les cellules.

Ces hormones ont un impact sur de nombreuses fonctions vitales. Pour produire ces hormones, la thyroïde a besoin d’iode, qu’elle capte dans l’eau et les aliments. Une fois utilisées, une partie de ces hormones est libérée dans la circulation sanguine sous forme d’hormones libres actives.

L’organisme régule les niveaux d’hormones thyroïdiennes à l’aide de l’hypothalamus, qui sécrète la thyréotropine (TSH) pour stimuler la thyroïde. L’hypophyse ajuste la libération de TSH en fonction des niveaux d’hormones thyroïdiennes circulantes.

Des troubles de la thyroïde peuvent se développer. La thyroïdite d’Hashimoto est une inflammation auto-immune de la thyroïde. Elle peut mener à une hypothyroïdie. À l’inverse, l’hyperthyroïdie résulte souvent de la maladie de Graves-Basedow. Dans cette maladie auto-immune, les anticorps stimulent excessivement la thyroïde.

Les symptômes de l’hypothyroïdie sont la fatigue, la sensibilité au froid, la prise de poids, la constipation, la peau sèche, la dépression, et l’augmentation du cholestérol sanguin. L’hyperthyroïdie se caractérise par une fréquence cardiaque élevée, des palpitations, la transpiration excessive, la nervosité, l’insomnie, la perte de poids, et des selles fréquentes.

Les causes de l’hypothyroïdie incluent la thyroïdite d’Hashimoto, des infections, des traitements médicamenteux, un manque d’iode, les radiations, ou des troubles héréditaires. Quant à l’hyperthyroïdie, elle est souvent liée à la maladie de Graves-Basedow, des nodules thyroïdiens, ou des médicaments.

Grossesse et allaitement

La gestation est la période pendant laquelle une femme porte son ou ses embryons dans son utérus. En médecine et plus particulièrement en gynécologie obstétrique, ce terme désigne la durée de la grossesse, entre la fécondation et l’accouchement. Cette durée est d’environ 9 mois, soit 273 jours à partir de la date de fécondation. Les obstétriciens comptent plutôt en semaines d’aménorrhée S.A (semaines pendant lesquelles une femme n’a plus ses règles). Dans ce cas, le début de la grossesse se fixe au premier jour des dernières règles normales et sa durée moyenne est de 41 S.A.

La lactation dépend du développement des canaux galactophores et des acini. Cette évolution est influencée par des hormones comme les œstrogènes et la progestérone durant la grossesse. Post-accouchement, la prolactine favorise la production de lait. Parallèlement, l’ocytocine induit la contraction musculaire, nécessaire à l’éjection du lait. Le lait maternel se transforme, débutant par le colostrum, riche en éléments vitaux, évoluant vers le lait de transition, puis atteignant sa maturité. Cette progression ajuste sa composition aux exigences du bébé en croissance. Ses composants clés sont l’eau, les glucides, les lipides, les protéines et les micronutriments. Ils sont spécifiquement adaptés aux besoins du nourrisson. Le lait maternel, spécifique à l’espèce humaine, se conserve bien grâce à sa composition unique.

En cas de grossesse, mieux vaut évitez les plantes à action emménagogue ou à action purgative, telles que l’armoise, le souci, la bourdaine, le persil, la réglisse, la rhubarbe, la sauge, le séné, etc. Ces plantes médicinales produisent un afflux sanguin vers les organes pelviens pouvant provoquer des contractions utérines et de fait un risque de fausse couche. Lors de l’allaitement, mieux vaut éviter de prendre des plantes médicinales à action purgative, amère ou excitante. Les principes actifs des plantes passant dans le lait maternel peuvent en effet nuire à votre enfant.

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