La coqueluche, une infection bactérienne des voies respiratoires causée par Bordetella pertussis, représente une menace significative, surtout pour les nourrissons et les jeunes enfants. La vaccination demeure la méthode la plus efficace pour prévenir cette maladie, réduisant l’incidence et la gravité des symptômes. En plus des vaccins, divers traitements conventionnels et naturels existent pour atténuer les symptômes et accélérer la guérison. Les traitements conventionnels incluent principalement l’utilisation d’antibiotiques.
Quels sont les traitement conventionnels de la coqueluche ?
Le médecin prescrit des antibiotiques de la famille des macrolides pour traiter la coqueluche. Ces médicaments réduisent rapidement la contagiosité. Ils permettent un retour en collectivité après cinq jours de traitement. Ils peuvent également écourter la maladie ou éviter les quintes de toux s’ils sont pris tôt. L’antibiothérapie est prescrite à l’entourage proche du malade, quel que soit leur âge, si elles n’ont pas reçu de rappel vaccinal dans les cinq dernières années.
Les antitussifs et fluidifiants bronchiques sont inefficaces et contre-indiqués chez les nourrissons de moins de 2 ans. Les médecins hospitalisent systématiquement les enfants de moins de trois mois atteints de coqueluche pour leur administrer un traitement adapté. Cela permet d’assurer une surveillance respiratoire et prévenir les complications graves. Parmi elles, on répertorie déshydratation, dénutrition, surinfection, encéphalite, pneumonie, détresse respiratoire, défaillance cardiaque, rénale ou neurologique.
En France, les autorités sanitaires réduisent l’éviction scolaire de trente à cinq jours après le début des antibiotiques en novembre 2006, puis à trois jours avec l’azithromycine. Le traitement, débuté dès la suspicion de la maladie sans attendre la confirmation des analyses, peut écourter la maladie et limiter la transmission.
Des mesures supplémentaires incluent une bonne hydratation, une alimentation adéquate, et l’isolement du malade. Chez l’enfant, on recommande de le faire asseoir lors des quintes de toux. Il faut également le faire cracher pour dégager les voies respiratoires, et le tranquilliser.
Zoom sur le vaccin
Il existe deux types principaux de vaccins : à microorganismes entiers et acellulaires. Les seconds s’avèrent mieux tolérés mais légèrement moins efficaces. La vaccination des femmes enceintes protège les nourrissons jusqu’à leur vaccination à partir de 2 mois.
La vaccination est la meilleure protection contre la coqueluche. Depuis son introduction, le nombre de cas a fortement diminué, bien que la bactérie continue de circuler. Les vaccins, bien que très efficaces, offrent une protection limitée dans le temps, nécessitant des rappels. Les nourrissons de moins de 2 mois, ceux de moins de 6 mois, ainsi que les adolescents et les adultes ayant perdu l’immunité vaccinale sont les plus touchés.
Le calendrier vaccinal actuel recommande la vaccination des femmes enceintes dès le deuxième trimestre pour protéger les nouveau-nés. Cela permet de réduire de moitié les hospitalisations et de 95% les décès chez les moins de trois mois. Sans vaccination de la mère, l’entourage proche doit recevoir le vaccin.
Les nourrissons doivent recevoir une primovaccination à 2 et 4 mois, suivie d’un rappel à 11 mois avec des vaccins hexavalents. Les recommandations incluent un rappel vaccinal à 6 ans avec une combinaison vaccinale tétravalente. Ensuite, ils reçoivent une dose réduite à 11-13 ans. Pour les adultes, un rappel est nécessaire à 25 ans. Un rattrapage reste possible jusqu’à 40 ans, particulièrement pour l’entourage des nourrissons.
Les professionnels de santé et de la petite enfance doivent recevoir des rappels à 25, 45 et 65 ans incluant la valence coquelucheuse. La vaccination est fortement recommandée pour ceux travaillant avec des nourrissons de moins de 6 mois, comme le personnel des maternités et de néonatalogie.