Le traitement hormonal substitutif (THS) est souvent sujet à débat, notamment en ce qui concerne son lien avec le cancer. En 2024, la recherche continue de fournir des éclaircissements sur les risques et les avantages du THS. Cet article vise à répondre aux questions les plus courantes sur le sujet, en s’appuyant sur les dernières données scientifiques.
Qu’est-ce que le traitement hormonal substitutif (THS) ?
Le traitement hormonal substitutif est une thérapie visant à compenser la baisse de production d’hormones chez les femmes ménopausées. Le THS utilise principalement des œstrogènes et de la progestérone pour réduire les symptômes de la ménopause, tels que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et l’ostéoporose.
Le traitement hormonal substitutif est-il dangereux pour la santé ?
La controverse autour du THS a débuté avec l’étude de l’Initiative pour la santé des femmes (Women’s Health Initiative – WHI) qui a suggéré une augmentation des risques de cancer et de maladies cardiovasculaires. Cependant, ces résultats ont été largement démystifiés. Une grande partie des risques associés au THS a été réévaluée et des recherches plus récentes indiquent que les bienfaits du THS peuvent largement surpasser ses risques, surtout lorsqu’il est débuté tôt après la ménopause.
Le THS augmente-t-il le risque de cancer ?
L’un des plus grands mythes concernant le THS est son lien avec le cancer, en particulier le cancer du sein. Les études montrent que les œstrogènes seuls n’augmentent pas le risque de cancer du sein. En revanche, une thérapie combinant œstrogènes et progestérone peut légèrement augmenter le risque de cancer du sein après plus de sept ans d’utilisation. Cependant, ce risque est comparable à d’autres facteurs de risque tels que l’obésité.
Quels sont les avantages du traitement hormonal de substitution ?
Les bénéfices du traitement hormonal de substitution (THS) vont au-delà de la simple réduction des symptômes de la ménopause. En effet, le THS offre une multitude d’avantages qui contribuent à améliorer la santé globale des femmes ménopausées.
- Réduction du risque d’ostéoporose et de fractures osseuses : La ménopause entraîne une diminution des niveaux d’œstrogènes, ce qui peut affaiblir les os et augmenter le risque d’ostéoporose. Le THS aide à maintenir la densité osseuse, réduisant ainsi le risque de fractures.
- Amélioration de la qualité de vie : Les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et les troubles du sommeil peuvent considérablement affecter la qualité de vie. Le THS peut atténuer ces symptômes, permettant aux femmes de retrouver une vie quotidienne plus confortable.
- Soutien à la santé sexuelle : La ménopause peut provoquer une diminution de la libido et des douleurs pendant les rapports sexuels en raison de la sécheresse vaginale. Le THS peut améliorer la santé sexuelle en augmentant la lubrification vaginale et en réduisant l’inconfort.
- Réduction des risques de maladies cardiovasculaires : Les maladies cardiovasculaires sont une préoccupation majeure après la ménopause. Le THS, lorsqu’il est commencé tôt, peut aider à protéger contre les maladies cardiaques en améliorant les niveaux de cholestérol et en prévenant l’athérosclérose.
- Prévention des maladies neurodégénératives : Des études suggèrent que le THS peut avoir un effet protecteur contre les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et la démence, surtout si le traitement est initié pendant les premières phases de la ménopause.
- Maintien de la composition corporelle : Le THS peut aider à prévenir l’accumulation de graisse viscérale et à maintenir une composition corporelle saine, ce qui est souvent un défi pour les femmes ménopausées.
Quand commencer le THS ?
Il est souvent recommandé de commencer le THS dès les premiers signes de la ménopause. Les études montrent que débuter le THS tôt, particulièrement pendant la périménopause, peut offrir les plus grands bénéfices et réduire les risques associés aux maladies cardiovasculaires et neurodégénératives.
Qui ne devrait pas prendre le THS ?
Le THS n’est pas recommandé pour toutes les femmes. Les contre-indications incluent des maladies actives du foie, des maladies cardiaques actives, certains types de cancers du sein, et des troubles de la coagulation. Il est essentiel de discuter avec un médecin pour évaluer les risques individuels avant de commencer un THS.
Le THS peut-il prévenir d’autres maladies ?
Des études récentes suggèrent que le THS peut jouer un rôle protecteur contre la démence et la maladie d’Alzheimer lorsqu’il est débuté tôt. De plus, il peut aider à maintenir une composition corporelle plus saine en réduisant l’accumulation de graisse viscérale.
En 2024, les connaissances sur le traitement hormonal substitutif (THS) ont considérablement évolué. Bien que certains risques subsistent, ils sont souvent comparables à d’autres facteurs de risque communs. Les bénéfices du THS, notamment en termes de qualité de vie et de prévention de certaines maladies, peuvent être significatifs, surtout lorsqu’il est commencé tôt. Il est crucial de discuter de toutes les options avec un professionnel de santé pour prendre une décision éclairée.