Débarrassez nos amis les chevaux des insectes parasites

Tous les êtres vivants sont exposés aux parasites. Ils infectent notamment les animaux de compagnie ou d’élevage. Ils sont nombreux et variés : Des tiques aux puces, en passant par les vers solitaires aux mouches parasites. L’hôte et les parasites peuvent coexister sans forcément porter atteinte à la vie de l’autre. Un équilibre entre les deux êtres vivants est possible. Toutefois, si cet équilibre est rompu, des infections parasitaires peuvent avoir lieu. De là, les conséquences entraînées sont nombreuses et peuvent troubler le comportement de votre animal domestique. Nos amis les chevaux sont des plus vulnérables face à cela.

Les parasites externes des chevaux

Les équidés sont très sensibles aux parasites. Que ceux-ci soient dans l’organisme, comme les endoparasites ou qu’ils se trouvent à l’extérieur : les ectoparasites. Ces derniers sont catégorisés en deux espèces bien distinctes : les tiques et les mouches.

Les Tiques

Les tiques sont des arachnides courants en milieu naturel. Elles se nourrissent de sang en s’accrochant à un hôte et peuvent transmettre des maladies. Chez les chevaux, les tiques peuvent entraîner des problèmes tels que l’anémie et diverses maladies systémiques.

Elles infestent les chevaux et d’autres espèces et sont présentes partout en France. Elles passent environ une semaine sur leur hôte pour se nourrir de sang, augmentant leur taille de quelques millimètres à 2 cm, avant de retourner dans la nature pour se reproduire en grand nombre.

Les tiques se trouvent principalement à l’extérieur des écuries, dans les arbustes et les hautes herbes. Les chevaux les attrapent lors de promenades ou de séjours au pré ou au paddock. Ces parasites chassent en embuscade depuis des endroits en hauteur et se laissent tomber sur leur proie dès qu’elles détectent des vibrations du sol ou des branches. Il est important de noter que les tiques juvéniles, presque invisibles à l’œil nu, passent environ 48 heures à rechercher le meilleur endroit sur le corps du cheval pour s’implanter solidement et se nourrir de sang. Après environ une semaine de repas, elles se détachent gorgées de sang pour pondre dans la nature.

Les risques pour les chevaux comprennent la perte de sang en cas d’infestation massive, bien que cela soit rare, sauf pour les chevaux négligés. La piqûre en elle-même n’est pas grave, mais certaines tiques, pas toutes, peuvent transmettre des maladies lors de leur morsure. Ces maladies à tiques comprennent la piroplasmose, la maladie de Lyme, l’anaplasmose équine, l’encéphalite infectieuse équine et la fièvre hémorragique équine. Les symptômes varient en fonction de la maladie et peuvent inclure de la fièvre, de la léthargie, une perte d’appétit, une jaunisse, de la raideur, de l’arthrite et d’autres affections.

Les mouches parasites

Les chevaux sont également la proie des mouches parasites. Ces insectes envahissent généralement l’environnement de votre cheval. En plus de proliférer dans son espace vital, la mouche parasite perturbe grandement le quotidien de votre équidé jusqu’à altérer son comportement. Les mouches parasites les plus courantes chez les chevaux sont : Les taons, les gasterophilus et les mouches charbonneuses. Ces diptères parasites sont généralement hématophages. En d’autres mots, ce type de mouche se nourrit du sang de son hôte. Leurs piqûres incessantes influent grandement sur l’état de vos chevaux. En plus du stress permanent, elles peuvent véhiculer des maladies parasitaires.

Les Taons

Le taon, également connu sous le nom de mouche à cheval, est un insecte volant appartenant à la famille des Tabanidae. Il se caractérise par sa taille relativement grande, ses yeux brillants et ses motifs colorés. Ces insectes sont actifs pendant les mois chauds de l’année, généralement du printemps à l’automne, et se nourrissent du sang de divers animaux, dont les chevaux.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les taons ne piquent pas, mais ils mordent. La différence entre une piqûre et une morsure est significative : lorsqu’un insecte pique, il insère un organe piqueur dans la peau pour se nourrir, tandis qu’une morsure implique que l’insecte coupe la peau pour atteindre le sang. Les taons possèdent des pièces buccales tranchantes qui leur permettent de mordre et de créer une plaie superficielle par laquelle ils se nourrissent.

Les femelles taons, contrairement aux mâles, se nourrissent de sang. Bien que les deux sexes se nourrissent généralement de nectar et de substances végétales sucrées, les femelles ont besoin de protéines supplémentaires pour le développement de leurs œufs. C’est pourquoi elles se tournent vers le sang des animaux, dont les chevaux, pour satisfaire ce besoin en protéines. Les mâles, de leur côté, ne participent pas à l’alimentation sanguine et se contentent de butiner les fleurs.

En plus de causer des douleurs et des irritations chez les chevaux, les taons peuvent également transmettre la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme. Lorsqu’un taon infecté mord un cheval, la bactérie peut être transmise à travers la plaie, entraînant ainsi une infection potentielle. La maladie de Lyme peut avoir des conséquences graves, provoquant des symptômes tels que des boiteries, des problèmes articulaires et des troubles neurologiques chez les chevaux.

Les gaesterophilus

Les gastérophiles sont des insectes ailés qui ressemblent à des gros bourdons. Les femelles de ces insectes mordent plutôt que de piquer et appartiennent à la famille des Tabanidae. Actifs pendant les mois chauds, du printemps à l’automne, ils pondent leurs œufs sur la robe des chevaux. Les larves résultantes se développent dans le tube digestif des chevaux, provoquant une condition appelée myiase digestive.

En Europe, différentes espèces de gastérophiles parasitent les équidés. Leur cycle de vie est similaire, avec quelques variations. Certains pondent leurs œufs dans l’environnement, tandis que les autres les déposent sur les poils des chevaux. Les larves se localisent principalement dans l’estomac, le duodénum, ou le rectum.

Les œufs sont de petits éléments allongés blanchâtres, mesurant de 1 à 2 mm, accrochés à diverses parties du corps, comme les membres, la tête, les épaules ou les flancs. Après éclosion, les larves se dirigent vers le tube digestif du cheval, soit par léchage, migration à travers la peau ou ingestion alimentaire. Elles se fixent à divers endroits du tube digestif, provoquant des ulcérations superficielles pour se nourrir.

Après quelques mois, les larves sont excrétées dans les selles. Elles se puparisent dans le sol avant de devenir des gastérophiles adultes.

Bien que courantes en Europe, les gastérophiloses ne sont généralement pas considérées comme des maladies graves. La plupart des chevaux infectés sont asymptomatiques, mais certains peuvent présenter des inflammations de la bouche, des ulcères gastriques et intestinaux, ou d’autres problèmes. Le diagnostic peut se faire en observant les œufs sur le pelage des chevaux, les larves dans les excréments, par endoscopie digestive ou tests sanguins/fécaux.

Les « mouches plates »

Hippobosca equina, communément appelée hippobosque du cheval, mouche plate, ou mouche-araignée, est un parasite principalement retrouvé sur les chevaux. Elle se niche fréquemment sous la queue ou sur la face interne des cuisses, se déplaçant telle une araignée. Bien qu’elle infeste occasionnellement bovins et ovins, en France, elle est plus répandue dans les départements du sud.

Cette mouche se caractérise par un corps plat et robuste, de couleur jaune et brun, avec une trompe piqueuse. Sa reproduction est unique : les femelles ne pondent pas d’œufs. Au lieu de cela, les larves se développent et éclosent dans l’utérus, avant d’être éjectées au sol en tant que nymphes. En moyenne, une femelle produit 5 à 6 pupes.

La piqûre de l’hippobosque est douloureuse pour les chevaux, mais ne semble pas transmettre de pathogènes. Le diagnostic se fait par observation directe, surtout autour de l’anus, la région périnéale, entre les cuisses, le fourreau ou les mamelles.

Concernant le traitement et la prévention, la lutte contre ces mouches est ardue. Elles possèdent des griffes robustes pour s’accrocher fermement à la peau. Les méthodes incluent l’élimination manuelle, l’application de substances répulsives, et l’utilisation d’insecticides, bien que la prévention soit difficile car les pupes résident dans l’environnement et d’autres hôtes animaux peuvent abriter les parasites adultes.

Les hippobosques sont des insectes diptères de la famille des Hippoboscidae, parasites hématophages des oiseaux et mammifères. Leur étymologie vient du grec ἱπποβοσκός (hippoboskós), signifiant « qui élève des chevaux ». Leur comportement est marqué par un vol lent et une capacité de déplacement en diagonale sur leur hôte. Elles sont résistantes aux coups et détestent l’eau, proliférant en période estivale.

Hippobosca equina est particulièrement repérée sur divers hôtes, y compris le cheval, chien, et humain. Originaire d’Europe et d’Afrique du Nord, elle a migré globalement avec les humains.

Les mouches charbonneuses

Stomoxys calcitrans, aussi connu sous les noms de stomoxe, mouche piquante, mouche charbonneuse ou phlegmoneuse des chevaux, est un diptère de la famille des Muscidae. Unique parmi sa famille, elle est hématophage, se nourrissant du sang des mammifères. Cette espèce est particulièrement redoutée en élevage pour sa capacité à transmettre la maladie du charbon, une infection sérieuse.

Résidant typiquement dans les zones rurales et les structures d’élevage comme les étables, elle pond ses œufs dans les fumiers et crottins, produisant des larves coprophages. Adulte, elle est reconnaissable par sa trompe noire et pointue, et est parfois appelée mouche des étables.

La période de développement des larves varie entre 10 et 80 jours, dépendant de la température. Au-delà de la maladie du charbon, ces mouches sont vectrices de plusieurs pathogènes, incluant les virus de l’anémie infectieuse équine, la fièvre porcine africaine, les fièvres du West Nile et de la Vallée du Rift. Elles transmettent également des rickettsies, d’autres bactéries et parasites comme Trypanosoma spp. et Besnoitia spp., et sont hôtes intermédiaires du nématode Habronema microstoma.

La lutte contre ces mouches en élevage se fait généralement via des insecticides, bien que des alternatives moins toxiques comme les huiles essentielles soient explorées. Ces mouches coexistent parfois avec Stomoxys niger, une espèce proche également vectrice d’hémoparasites.

Les stomoxes, mesurant 6 à 8 millimètres, ressemblent à la mouche domestique mais sont identifiables par leurs deux grands yeux rouges et bruns, et leurs pattes noires. Leurs piqûres sont douloureuses pour les humains et peuvent transmettre des maladies bactériennes et virales. Leur impact sur les élevages est conséquent, causant du stress au bétail et des pertes économiques. Leur cycle de vie oscille entre 12 et 60 jours, selon la température.

Les culicoïdes

Les Culicoïdes sont de petits moucherons piqueurs, principaux responsables de la dermatite estivale récidivante équine (DERE), une maladie cutanée fréquente chez le cheval. Ces insectes sont particulièrement actifs de avril à octobre, causant chez certains chevaux une allergie cutanée caractérisée par des lésions croûteuses sur les crins, l’encolure et la queue. Les symptômes apparaissent souvent dès l’âge de 3 ans, avec une forte prédisposition génétique indiquant une possible hérédité.

Malheureusement, il n’existe pas de cure pour les chevaux atteints de DERE; la prévention des piqûres reste la seule solution. Cela inclut l’application d’insecticides répulsifs, éviter les heures de forte activité des Culicoïdes et utiliser des couvertures protectrices. La DERE est une maladie inflammatoire chronique de la peau, se manifestant saisonnièrement et s’aggravant souvent avec le temps. Elle est causée par une hypersensibilité aux allergènes présents dans la salive des Culicoïdes, les femelles étant les piqueuses.

Les signes cliniques incluent des papules (boutons) qui deviennent des croutes et des zones d’alopécie (perte de poils) en raison du grattage intense. Les lésions sont principalement localisées sur le dos, notamment à la base de la queue, l’encolure, et parfois les oreilles. Avec le temps, la peau lésée s’épaissit et les poils ne repoussent plus, menant à une chronicité de la maladie.

Les chevaux touchés par la DERE montrent les premiers signes entre 2 et 6 ans. La prévalence est particulièrement élevée chez les chevaux de race islandaise importés en France, probablement due à une absence d’exposition précoce aux allergènes. La maladie est influencée par une prédisposition génétique et des facteurs environnementaux tels que la température et l’humidité favorisant la prolifération des Culicoïdes.

Le diagnostic de la DERE se base sur les symptômes et leur saisonnalité. Des biopsies cutanées et des tests d’intra-dermoréaction peuvent être effectués pour confirmer le caractère allergique des lésions.

Comment se débarrasser des mouches parasites ?

Autant pour votre bien, cher cavalier, que celui de nos amis les chevaux, il est nécessaire de se débarrasser de ces mouches. Quelques traitements et bonnes pratiques permettent de soulager votre troupeau de ces parasites.

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Pour compléter l’action de votre spray, vous pouvez utiliser le ADHOC Gel local Cheval soin équins 600g. Ce gel aux actifs 100% végétal est dédié à une application locale, soit les endroits propices aux infestations parasitaires. Ce soin est dédié aux parties glabres du corps de votre animal. En d’autres termes, les mamelles des juments, les oreilles des poulains ou bien les nasaux. En fait, ce gel est formulé pour éloigner les parasites de toutes sortes. De quoi retrouver un troupeau en bonne santé !

Eloigner les tiques

Pour protéger les chevaux des tiques, il est essentiel de se concentrer sur la prévention. Éloigner les chevaux des tiques est plus réalisable que l’inverse. Il est recommandé d’éviter les broussailles dans les paddocks, de maintenir une distance entre les haies et les clôtures, et de tailler les haies pour empêcher les branches d’atteindre les chevaux. Lors de promenades en forêt, il est préférable d’éviter de frôler les branchages.

Malheureusement, il n’existe pas de produits anti-tiques spécifiques pour les chevaux, à la différence des chiens et des chats. Cependant, le Dimeticone est prometteur. La diméticone, une huile de silicone, enrobe et immobilise les parasites rampants comme les tiques sans utiliser de pesticides. Elle est efficace en prévention, particulièrement dans les 48 heures avant la morsure de la tique.

Pour se débarrasser des tiques sur les chevaux, une inspection minutieuse est nécessaire. Les tiques se fixent souvent dans les zones à peau fine ou les plis de peau. Il est crucial d’enlever la tête de la tique, profondément ancrée dans la peau, pour prévenir la formation de kystes sous-cutanés.

Utilisez une pince à tiques pour enlever ces parasites sans provoquer une injection excessive de leur salive. Le vinaigre blanc ne tue pas les tiques, brûlez-les donc après les avoir retirées pour une élimination efficace. Vous pouvez appliquer des huiles essentielles comme l’huile de cade, d’eucalyptus, de Tea Tree, de Lavande Vraie, de Clou de Girofle et de Lemongrass, même si elles sont moins efficaces. Il n’existe pas d’odeurs spécifiques prouvées pour repousser les tiques.

La lutte contre les tiques est cruciale étant donné les maladies graves qu’elles peuvent transmettre aux chevaux. Malgré la difficulté de cette lutte due à la résilience et à la présence abondante des tiques, la prévention reste la stratégie la plus efficace.

Repousser les mouches

Le traitement contre les gastérophiles comprend l’utilisation de vermifuges efficaces, souvent inclus dans les protocoles de vermifugation standards. Pour prévenir l’infestation, il est conseillé de retirer les œufs du pelage avec un peigne fin ou de laver le pelage avec un insecticide dilué.

Concernant la prévention contre les taons et la maladie de Lyme, les mesures incluent l’utilisation de répulsifs, l’installation de pièges à taons, l’évitement des zones infestées, et le maintien d’un environnement propre.

Pour les mouches plates, les méthodes d’éviction comprennent l’élimination manuelle, l’application de substances répulsives ou d’insecticides. Toutefois, il n’est pas possible de prévenir complètement cette parasitose dans certaines régions.

La prévention de la DERE (dermatite estivale récidivante équine) implique d’éviter les piqûres de culicoïdes, en utilisant des moustiquaires imprégnées d’insecticides, en évitant les prés humides, et en utilisant des couvertures moustiquaires.

Pour choisir un masque anti-mouches pour un cheval, il est important de prendre en compte les options suivantes :

  • Avec ou sans protège-naseaux.
  • Avec ou sans protection pour les oreilles.
  • Bonnet intégral couvrant les yeux, les oreilles et les naseaux.

Les couvertures anti-mouches pour chevaux peuvent protéger le tronc, l’encolure, le ventre, la queue et d’autres zones sensibles. Il est essentiel de choisir une taille appropriée et un matériau confortable. Utilisez des répulsifs naturels à base de citronnelle et d’huiles essentielles pour repousser les mouches. Appliquez-les fréquemment pour maintenir leur efficacité. Pour éliminer les mouches dans l’écurie, pratiquez un entretien régulier. Cela comprend l’élimination des restes de nourriture, le nettoyage des mangeoires et l’usage de produits nettoyants insectifuges.

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