Les différents facteurs favorisant la prise de poids

Il est important de considérer qu’il existe certains facteurs pouvant favoriser une prise de poids. La prise de poids, pouvant mener à l’obésité, est le résultat d’un déséquilibre prolongé de la balance énergétique : les apports énergétiques journaliers dépassant les dépenses pendant une très longue période. Des interactions complexes entre des facteurs biologiques, comportementaux, sociaux et environnementaux sont impliquées dans la régulation de la balance énergétique.

Quelques facteurs associés au surpoids et à l’obésité chez l’adulte

Les facteurs alimentaires :

Les aliments ayant une densité énergétique élevée (riches en lipides ou en sucre et pauvres en fibres), les boissons sucrées et une grande taille des portions augmentent le risque d’apports énergétiques excessifs.

L’arrêt de l’activité physique et la sédentarité :

Le comportement sédentaire (inactivité physique) favorise notamment la prise de poids au cours du temps et l’obésité.

L’arrêt du tabac :

L’arrêt du tabac est également un facteur favorisant la prise de poids. Celle-ci varie selon l’âge, le statut social et certains comportements.

L’alcool :

L’alcool représente une importante source d’énergie (7,1 kcal/g). À court terme et de consommation modérée, la consommation d’alcool semble cependant mal compensée par une diminution des autres nutriments et constitue par conséquent un apport énergétique excessif. L’alcool ne peut en effet se stocker dans l’organisme, et tout alcool ingéré se voit de fait immédiatement oxydé, aux dépens de l’oxydation des lipides. Tout excès calorique induit par la consommation d’alcool favorise ainsi indirectement le stockage des lipides alimentaires dans le tissu adipeux.

Les médicaments :

Plusieurs traitements médicamenteux peuvent favoriser une prise de poids :

  • Normothymiques ou les régulateurs de l’ humeur
  • Médicaments antidépresseurs
  • Antiépileptiques
  • Antidiabétiques : insuline, sulfamides hypoglycémiants
  • Corticoïdes
  • Antihistaminiques
  • Traitements hormonaux (y compris les pilules contraceptives)
  • Antiœstrogènes (tamoxifène)
  • La grande majorité des médicaments antipsychotiques

Plus de 80 % des personnes traitées par des médicaments antipsychotiques souffrent en conséquence d’une prise de poids consécutive à la prise de ces médicaments. La prise de poids est devenue un problème majeur dans le traitement des psychoses puisqu’elle peut toutefois interférer avec la réussite du traitement. Elle est associée à une moindre qualité de vie, une stigmatisation sociale ainsi qu’à une augmentation de la morbidité et de la mortalité.

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) :

Au moment des repas

Les anomalies qui conduisent à une hyperphagie au moment des repas peuvent toutefois être caractérisées par l’abondance d’un repas structuré, par une tachyphagie (comportement alimentaire caractérisé par l’ingestion rapide d’aliments), par la survenue de prises alimentaires impulsives à un moment du repas, mais également par la consommation excessive de boissons caloriques.

Entre les repas

  •  Le grignotage :

Il correspond à la consommation répétitive sans faim, sans envie, de petites quantités d’aliments facilement accessibles.

  •  La perte de contrôle :

Il s’agit de l’envie ou le besoin impérieux de manger en dehors des repas.

  •  La compulsion alimentaire :

Elle est caractérisée par la consommation impulsive soudaine d’un aliment donné en dehors d’un repas. La compulsion simple est déclenchée par une envie de manger (et non par une sensation de faim) et s’oriente en définitive vers un groupe d’aliments caractéristiques pour une personne donnée. Elle procure habituellement un plaisir initial. Elle cesse quand la satisfaction a été obtenue. Après coup la personne peut cependant éprouver de la culpabilité. La culpabilité ressentie peut retarder, voire empêcher d’éprouver le plaisir que la prise alimentaire procure. Dans la compulsion grave, le sujet perd le contrôle de son comportement alimentaire.

  • L’hyperphagie boulimique :

Elle se caractérise par des épisodes de suralimentation non suivis de comportements compensatoires visant à éviter la prise de poids à l’inverse de la boulimie. La présence d’une hyperphagie boulimique s’associe fortement à la gravité de l’obésité et à la présence de grandes fluctuations de poids. Les patients avec une obésité atteints d’hyperphagie boulimique connaissent par ailleurs plus de difficultés psychiques et psychiatriques (dépression) comparées aux patients ayant une obésité sans ce trouble.

  • Les prises alimentaires nocturnes :

Touchant essentiellement des personnes se réveillant et se levant pour manger, pouvant se faire sur un mode compulsif ou boulimique.

Les troubles anxiodépressifs :

L’instabilité et la fragilisation socio-économiques semblent constituer un terrain favorable à la prise pondérale et à l’obésité, tout comme par ailleurs, la baisse des revenus.

Les facteurs professionnels :

Le stress peut contribuer à la prise de poids en raison de ses effets sur le comportement et sur le métabolisme. La prise de poids peut être directement liée aux effets biologiques du stress chronique, qui tendrait notamment à causer l’accumulation de tissus adipeux dans la région intra-abdominale. Certaines conditions de travail, comme le travail posté ou un nombre excessif d’heures de travail, peuvent également s’associer à une prise de poids. De plus, la surcharge pondérale pourrait être liée à la déstructuration de la prise alimentaire ainsi qu’à des spécificités de l’activité générale.

La diminution du temps de sommeil :

La diminution du temps de sommeil serait un facteur de risque d’obésité et de prise de poids.

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

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