Thyroïde et Naturopathie, traitements des glandes endocrines

La thyroïde est une glande endocrine (ou hormonale), située contre l’œsophage et qui a schématiquement la forme d’un nœud papillon. Elle se compose essentiellement de vésicules dont les parois se sonstituent d’une seule couche de cellules contenant la colloïde, elle-même composée principalement de thyroglobuline.

La glande thyroïde, située dans le cou, produit deux hormones essentielles : la triiodothyronine (T3) et la tétraiodothyronine (T4 ou thyroxine). Ces hormones jouent un rôle crucial dans le métabolisme cellulaire et la production d’énergie (sous forme d’ATP). Leur production est régulée par la Thyroid Stimulating Hormone (TSH). De plus, la glande thyroïde est composée de deux lobes reliés par un isthme. Elle contribue à la croissance osseuse, au développement cérébral, ainsi qu’au métabolisme des lipides et des sucres.

La thyroïde c’est quoi ?

La glande thyroïde, une glande endocrine essentielle chez les vertébrés, se localise à la face antérieure du cou. Elle joue un rôle clé dans la régulation de nombreux systèmes hormonaux par la sécrétion de triiodothyronine (T3), de thyroxine (T4) et de calcitonine. Cette glande peut souffrir de diverses affections, comme l’hyperthyroïdie, l’hypothyroïdie, ou les tumeurs. Pour son étude, on utilise des techniques telles que l’échographie et la scintigraphie.

Anatomiquement, la thyroïde présente une structure ferme et rosée, pesant entre 25 et 30 grammes. Elle se compose de deux lobes entourés d’une capsule avasculaire. Sa morphologie varie, influencée par son développement embryologique à partir d’un bourgeon de cellules endodermiques.

La vascularisation de la thyroïde est assurée principalement par l’artère thyroïdienne supérieure et l’artère thyroïdienne inférieure, accompagnées d’un drainage veineux important via trois veines principales.

Dans le règne animal, la structure thyroïdienne varie. Chez les mammifères domestiques, il existe deux glandes distinctes, tandis que chez d’autres vertébrés, la thyroïde est diffuse et formée de groupes de follicules.

Sur le plan histologique, la thyroïde est constituée de follicules thyroïdiens, centrés sur l’iode, entourés de cellules folliculaires produisant les hormones thyroïdiennes. Elle contient également des cellules parafolliculaires, produisant la calcitonine.

Le fonctionnement de la thyroïde implique un métabolisme hormonal complexe. Elle produit T3, T4, et calcitonine, sous la régulation de la thyréostimuline (TSH) produite par l’hypophyse. Cette production dépend fortement de l’apport en iode.

Les hormones thyroïdiennes remplissent des fonctions vitales, régulant le métabolisme cellulaire, l’énergie, la température corporelle, l’humeur, et le rythme cardiaque. Elles influencent également la digestion et, chez les enfants, sont cruciales pour la croissance et le développement.

Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ?

L’hyperthyroïdie est un hyperfonctionnement de la glande thyroïde qui se déclare généralement entre 20 et 40 ans. Elle touche 8 femmes pour 1 homme.

Ses principales causes sont diverses, elles peuvent être dues à la maladie de Basedow (ou maladie de Graves), dans 70 à 85% des cas (maladie auto-immune au cours de laquelle des anticorps vont stimuler la thyroïde de manière excessive), elles peuvent être dues également à la présence de nodules thyroïdiens toxiques, à une inflammation de la thyroïde, à certains médicaments riches en iode ou encore à un trouble de l’hypophyse.

Définition de l’hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie est une condition où la thyroïde produit excessivement des hormones. Les principales causes sont la maladie de Basedow, le goitre multi-nodulaire toxique, et l’adénome toxique. La maladie de Basedow est une maladie auto-immune caractérisée par une thyrotoxicose, un goitre souple, une exophtalmie, et parfois un œdème pré-tibial. Elle affecte majoritairement les femmes jeunes en Europe. Le goitre multi-nodulaire toxique et l’adénome toxique sont fréquents chez les personnes âgées.

Certains médicaments, comme l’amiodarone ou un traitement excessif en hormones thyroïdiennes, peuvent également provoquer une hyperthyroïdie. Pendant et après la grossesse, une hyperthyroïdie peut survenir sous forme de thyrotoxicose gestationnelle transitoire ou de maladie de Basedow.

L’hyperthyroïdie se manifeste par des symptômes tels que la perte de poids, des diarrhées, une thermophobie, des palpitations cardiaques, des troubles du sommeil, et des règles irrégulières. Dans le cas de la maladie de Basedow, une exophtalmie et un œdème pré-tibial peuvent également être présents. Le diagnostic repose sur un examen clinique, un dosage sanguin de TSH et d’hormones thyroïdiennes, ainsi que parfois des examens complémentaires tels que l’échographie ou la scintigraphie thyroïdienne.

Le traitement de l’hyperthyroïdie dépend de sa cause et peut inclure l’utilisation d’antithyroïdiens de synthèse, la chirurgie, la radiothérapie métabolique, ou des ajustements médicamenteux. Il est essentiel de traiter l’hyperthyroïdie, car des complications graves peuvent survenir en cas d’absence de traitement, notamment des crises aiguës thyrotoxiques, des troubles cardiaques, et des dysfonctionnements reproducteurs. Une surveillance médicale régulière est donc nécessaire pour prévenir ces complications et garantir l’efficacité du traitement.

Quelques conseils naturopathiques en cas d’hyperthyroïdie diagnostiquée :

  • Du repos est nécessaire.
  • Éviter les excitants surtout en fin de journée  tels que le thé ou le café.
  • Il est recommandé de consommer des protéines à chaque repas.
  • Éviter la consommation d’aliments riches en iode tels que les fruits de mer, les algues ou encore les sushis.

Quelles plantes médicinales sont recommandées en cas d’hyperthyroïdie ?

  • Le cresson de fontaine : Cette plante subaquatique inhibe en effet la fixation de l’iode dans la thyroïde par des produits de décomposition des glucosinolates (comme toutes les Brassicaceae).
  • L’échinacée : Cette plante est réputée pour promouvoir l’immunité, voila pourquoi elles est par conséquent idéale pour une meilleure santé de la thyroïde. C’est en effet la meilleure pour ceux qui ont une hyperactivité de la thyroïde et pour une meilleure optimisation, vous devriez vous concentrer sur l’utilisation de la racine de la plante en décoction.
  • Le lycope : Cette plante herbacée vivace, appelée “pied de loup”, bloque effectivement la production d’hormone thyroïdienne T4.

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie ?

L’hypothyroïdie se caractérise néanmoins par une insuffisance de sécrétion hormonale de la glande thyroïde. Ses principales causes peuvent notamment être auto-immunes (thyroïdite de Hashimoto), iatrogènes (suite à un traitement à l’iode radioactif pour détruire la glande thyroïde ou suite à la prise de certains médicaments –amiodarone-) ou encore due à une hypothyroïdie congénitale, à une pathologie de l’hypophyse ou même à une prédisposition héréditaire.

Définition de l’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie est une pathologie où la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones, entraînant divers symptômes et complications. Elle est diagnostiquée par des analyses de sang, notamment le dosage de la TSH et des hormones thyroïdiennes.

La recherche de l’hypothyroïdie est indiquée en présence de symptômes évocateurs tels que fatigue, prise de poids, frilosité, ou chez des personnes ayant des risques particuliers, comme ceux sous traitement à l’amiodarone ou au lithium, ou ayant des antécédents de maladies auto-immunes.

Les symptômes de l’hypothyroïdie incluent la fatigue intense, difficultés de concentration, frilosité, bradycardie, constipation, prise de poids, irrégularités menstruelles, diminution de la libido, et douleurs musculaires. Les cheveux deviennent secs et cassants, la peau pâle et sèche, et on observe parfois un épaississement cutané et muqueux.

Le diagnostic est souvent établi par le médecin traitant avec la collaboration de spécialistes. L’examen clinique peut révéler une thyroïde augmentée de volume ou un goitre. Le dosage sanguin de la TSH est primordial, et si anormal, le taux de T4L est mesuré. Des anticorps anti-TPO ou anti-thyroperoxydase peuvent être recherchés pour identifier la cause.

L’échographie thyroïdienne est réalisée dans certaines situations, comme la présence de nodules ou symptômes de compression. Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour évaluer le retentissement de l’hypothyroïdie sur l’organisme.

En l’absence de traitement, l’hypothyroïdie peut entraîner des complications cardiovasculaires, métaboliques, et neuropsychiques. Sous traitement, généralement par lévothyroxine, les symptômes disparaissent et le patient retrouve une vie normale. Un suivi régulier est nécessaire pour contrôler la stabilité des taux hormonaux et prévenir les rechutes.

Quelques conseils naturopathiques en cas d’hypothyroïdie diagnostiquée

  • Il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée pauvre en cholestérol et de fait, d’éviter les abats, les œufs et le beurre.
  • Favoriser une alimentation riche en fibres, légumes verts ainsi que céréales pour éviter la constipation.
  • Il est conseillé de boire beaucoup d’eau.
  • Favoriser les aliments riches en iode (comme le wakamé par exemple)

Quelles plantes médicinales sont recommandées en cas d’hypothyroïdie ?

L’avoineCette céréale est indiquée dans l’insuffisance thyroïdienne, elle stimule naturellement la glande thyroïdienne.

Le fucus vésiculeux : C’est parce qu’elle a une teneur en iode élevée et l’iode est l’un des nutriments les plus importants pour votre thyroïde. L’iode stimule en définitive la production d’hormones thyroïdiennes.

L’apport recommandé journalier en iode étant de 150 microgrammes, il est donc déconseillé de consommer plus de 250 mg de poudre de Fucus au long cours ou de formes galéniques équivalentes (extrait fluide). Indiqué dans les hypothyroïdies frustes à TSH limite supérieure, à T4L limite inférieure, sans auto-anticorps antithyroglobuline ni antithyroperoxydase, en traitement continu d’une année, en surveillant les dosages hormonaux tous les trimestres.

Les graines de lin : Les personnes qui ont une hypothyroïdie peuvent contribuer à augmenter leur taux d’hormone thyroïdienne. Vous pouvez ajouter des graines de lin mixées dans un smoothie ou avec vos aliments, ce qui en fait un choix très pratique.

La réglisse : En plus d’aider à stimuler la régulation des hormones thyroïdiennes pour améliorer votre thyroïde, elle peut également augmenter votre vitalité. En prime, cette plante contient de l’acide glycyrrhétinique. Cela peut offrir un certain potentiel pour inhiber la croissance de certains types de cellules cancéreuses de la thyroïde.

Huile d’Onagre : Cette plante s’emploie généralement pour la santé des femmes, mais elle est aussi très bonne pour la thyroïde. En plus d’être utile pour l’hypothyroïdie globale, elle peut également aider à en soulager les symptômes, tels que la réduction de la perte de cheveux et de la ménorragie.

Ashwagandha :  Cette plante booste la production de l’hormone T4, un bienfait cliniquement prouvé. L’ashwagandha favorise en outre le tonus musculaire, l’énergie mentale ainsi que la concentration.

Du côté des compléments alimentaires naturels

  • Inovance Thyrovance Support de la thyroïde : Il s’agit en effet d’un complément alimentaire formulé à base d’algues riches en iode, tyrosine, romarin, coenzyme Q10, zinc, sélénium et vitamines B12-B6-D. Ce complexe possède une formulation dont chaque ingrédient agit en synergie pour participer à la synthèse des hormones thyroïdiennes.
  • Bionops thyroïnat : Ce complément alimentaire à base d’iode et de sélénium contribue ainsi au maintien d’une fonction thyroïdienne normale.
  • Nathyroïd Equilibre de la fonction Thyroïdienne : Ce complément alimentaire est en effet spécialement formulé pour favoriser un fonctionnement normal de la thyroïde lorsqu’elle a tendance à fonctionner au ralenti.

Hypothyroïdie et homéopathie

Ces médicaments se prescrivent généralement en moyenne à haute dilution ainsi qu’en prises espacées.

Graphites : Ce médicament se recommande notamment chez des sujets dont le métabolisme est ralenti, avec alternance de troubles dermatologiques et digestifs. Graphites reproduit par ailleurs le tableau de l’insuffisance thyroïdienne et gonadique.

Les bons répondeurs sont généralement pâles, gras, frileux, timides et émotifs. Ils ont tendance à la constipation et aux troubles veineux. La peau est plutôt sèche, ainsi que les œdèmes marqués, surtout au niveau des paupières et de la face antérieure de la jambe (classique œdème prétibial). Chez la femme, les règles sont espacées, voire absentes. La libido est effondrée dans les deux sexes.

Baryta carbonica : Ce médicament peut correspondre à des sujets gras, lents, timides, peureux, enclins aux difficultés scolaires chez l’enfant, et au ralentissement intellectuel et moteur précoce chez l’adulte, avec tendance à l’hypertension artérielle.

Ils pourront se compléter synergiquement, selon le tableau par :

  • Alumina : Pour les sujets tristes et agités pour qui le temps passe trop lentement, impressionnables et présentant une sécheresse de la peau et des muqueuses, on utilise Alumina. Les sujets sont enclin au sensation de toile d’araignée sur le visage. La peau garde le pli quand on la pince. Les ongles et les cheveux cassent facilement et l’aspect de vieillissement est prématuré.
  • Kalium carbonicum : Cette souche se conseille aux sujets à tendance marquée aux œdèmes, à la fatigue et à la frilosité.
  • Pulsatilla : Ce médicament peut compléter Graphites chez la femme.
  • Silicea : Cette souche correspond aux sujets enclins à une frilosité extrême et une fatigabilité.
  • Thuya : Chez un sujet gras et infiltré, surtout au niveau des hanches ainsi que du bassin, avec de la cellulite en « culotte de cheval », on indiquera Thuya, en complément des précédentes souches quand les œdèmes prennent cette forme.

Quels sont les principales thyroïdites ?

La thyroïdite désigne une inflammation de la glande thyroïde, se manifestant sous diverses formes selon son origine et ses effets. Une étude récente (2020) sur 79 431 cas de goitre, thyrotoxicose, hypothyroïdie et thyroïdite, comparés à 1 484 257 témoins, a révélé qu’une exposition accrue aux pesticides, qu’elle soit professionnelle ou environnementale, est liée à un risque accru de maladies thyroïdiennes. Les pesticides, en tant que perturbateurs endocriniens, sont associés à des modifications des taux d’hormones thyroïdiennes (T3, T4) et de thyréostimuline (TSH).

Thyroïdite de Hashimoto (ou thyroïdose chronique de Hakaru)

La thyroïdite de Hashimoto, aussi appelée thyroïdite chronique lymphocytaire, est une pathologie auto-immune fréquente. Elle se caractérise par la présence d’anticorps anti-thyroperoxydase et une infiltration lymphoïde de la glande thyroïde. Souvent diagnostiquée face à un goitre et une hypothyroïdie, elle nécessite des examens biologiques et morphologiques complémentaires pour confirmation. Le traitement repose généralement sur une hormonothérapie substitutive.

Découverte en 1912 par le médecin japonais Hakaru Hashimoto, cette maladie est devenue la première maladie auto-immune spécifique d’organe reconnue en 1957. Aujourd’hui, elle est considérée comme l’une des pathologies thyroïdiennes les plus courantes.

L’incidence de la thyroïdite de Hashimoto est d’environ 1/1000, avec une prévalence de 8/1000. Elle touche principalement les femmes, avec un pic autour de 40 ans, et est plus fréquente chez les populations caucasiennes et asiatiques. Les facteurs de risque incluent une prédisposition génétique, notamment associée à certains haplotypes HLA, et des facteurs environnementaux tels que l’exposition aux pesticides, la carence en sélénium, et certains médicaments.

Cette maladie est souvent associée à d’autres pathologies auto-immunes comme le diabète de type 1 et la maladie cœliaque. Elle peut évoluer en hypothyroïdie, avec des symptômes comme la constipation, la bradycardie et l’asthénie. L’échographie thyroïdienne montre un goitre hypoéchogène, et les analyses de sang révèlent un taux élevé d’anticorps anti-TPO. Les complications incluent des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de cancer thyroïdien et d’encéphalopathie de Hashimoto.

Thyroïdite subaiguë de Quervain

La thyroïdite subaiguë de De Quervain est une inflammation rare de la glande thyroïde, majoritairement féminine et d’origine probablement virale. Cette affection, bien que bénigne, est caractérisée par une douleur intense au niveau cervical, de la fièvre, et une augmentation de la taille de la glande. Au début, la maladie se manifeste par une hyperthyroïdie (TSH basse, T4 élevée) due à la libération d’hormones thyroïdiennes dans le sang. Elle évolue ensuite vers un retour à l’euthyroïdie ou vers une hypothyroïdie potentiellement transitoire ou permanente. Le diagnostic repose sur des signes cliniques et des examens comme la scintigraphie thyroïdienne (non fixation de l’iode radioactif) et des dosages hormonaux. Le traitement est principalement symptomatique, à base d’aspirine et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Parfois, des corticostéroïdes ou un bêta-bloqueur sont nécessaires.

Les symptômes typiques incluent une douleur irradiant vers la mâchoire et les oreilles, aggravée par la déglutition ou la rotation de la tête, et une fatigue plus prononcée que dans d’autres pathologies thyroïdiennes. À l’examen, la thyroïde est asymétrique, augmentée de volume, ferme et douloureuse. Le bilan biologique montre initialement une élévation de la T4 et de la T3 libre, une diminution de la TSH et une vitesse de sédimentation globulaire (VS) élevée. L’échographie thyroïdienne avec Doppler couleur peut aider au diagnostic.

Le pronostic de la thyroïdite subaiguë est généralement bon, avec une résolution spontanée en quelques mois, mais elle peut récidiver ou conduire à une hypothyroïdie permanente en cas de destruction folliculaire étendue.

Thyroïdite de Riedel

La thyroïdite de Riedel, une forme rare de thyroïdite chronique sclérosante, se caractérise par une fibrose extensive de la glande thyroïde qui s’étend aux tissus avoisinants. Cette condition, souvent confondue avec un cancer en raison de la dureté de la glande, conduit à une perte d’élasticité du cou. Le diagnostic de cette maladie se fait principalement par biopsie chirurgicale, car les données scintigraphiques et échographiques sont rarement concluantes.

Cliniquement, la thyroïdite de Riedel peut évoquer un carcinome anaplasique ou un lymphome en raison de la nature ligneuse et compressive du goitreLes patients présentent souvent des symptômes de compression tels que dyspnée, dysphagie, toux sévère ou dysphonie. L’imagerie de choix pour le diagnostic et le suivi est la tomodensitométrie cervicomédiastinale.

Le traitement de la thyroïdite de Riedel est empirique, incluant la corticothérapie en phase constitutive de la maladie, avec des doses recommandées de 10 à 20 mg par jour pendant 4 à 6 mois. Le tamoxifène est une alternative, débutant à 20 mg deux fois par jour, réduite selon les effets indésirables à 10 mg deux fois par jour. L’utilisation de thérapies anti-TNF ou immunosuppressives reste à codifier.

Thyroïdite du post-partum

La thyroïdite du post-partum, ou thyroïdite lymphocytaire silencieuse, est une inflammation auto-immune de la thyroïde survenant chez 5 à 20% des femmes après l’accouchement. Souvent sous-diagnostiquée, cette pathologie présente généralement une composante auto-immune post-gestationnelle. Elle évolue en deux phases : une phase initiale d’hyperthyroïdie suivie d’une hypothyroïdie pouvant être transitoire ou définitive. Il y a un risque accru de récidive lors des grossesses ultérieures.

La thyroïdite débute par une augmentation indolore du volume de la thyroïde, suivie de symptômes d’hyperthyroïdie tels que fatigue, prise de poids, constipation, et intolérance au froid. Le diagnostic repose sur les symptômes, l’examen clinique et les tests de fonction thyroïdienne. Une biopsie thyroïdienne peut être réalisée pour confirmer le diagnostic dans des cas rares.

Le traitement pour l’hyperthyroïdie peut inclure des bêta-bloquants comme l’aténolol pour contrôler les symptômes. Pour l’hypothyroïdie, un traitement substitutif par hormones thyroïdiennes est généralement prescrit, parfois jusqu’à 12 mois. Chez 10% des patients, l’hypothyroïdie devient permanente, nécessitant alors un traitement à vie.

Maladie de Chagas

La trypanosomiase américaine, plus connue sous le nom de maladie de Chagas, est une affection parasitaire endémique des régions tropicales d’Amérique du Sud et centrale. Causée par le Trypanosoma cruzi, ce parasite est véhiculé par des réduves, des punaises hématophages appartenant à la sous-famille des Triatominae. Chaque année, cette maladie est responsable de près de 13 000 décès et 300 000 nouveaux cas, selon l’OMS.

Les symptômes incluent un gonflement du visage, une inflammation de la conjonctive (la membrane de l’œil et des paupières), des épisodes de fièvre, une augmentation du volume de la glande thyroïde, du foie et de la rate, ainsi qu’une inflammation du muscle cardiaque. Malheureusement, la Maladie de Chagas est souvent mortelle, et les traitements actuels présentent une efficacité limitée.

La maladie évolue en deux phases : une phase aiguë, souvent asymptomatique, et une phase chronique, qui peut durer des années avec des complications cardiaques, digestives et neurologiques.

La transmission de Trypanosoma cruzi se fait par les déjections des réduves infectées, ainsi que par transfusions sanguines, greffes d’organes, et transmission materno-fœtale. Des cas de transmission orale ont également été signalés.

Le diagnostic en phase aiguë repose sur la mise en évidence de l’agent causal par examen microscopique, culture, xénodiagnostic ou tests immunologiques. La PCR est une technique prometteuse mais limitée par la faible charge parasitaire.

Le traitement est principalement efficace durant la phase aiguë avec des médicaments comme le benznidazole ou le nifurtimox, mais est moins efficace en phase chronique où la gestion se concentre sur les symptômes. La transplantation cardiaque a évolué comme une option viable pour les cas graves.

La prévention repose sur le contrôle des vecteurs et l’amélioration des conditions de logement. Des campagnes de sensibilisation et des contrôles rigoureux des banques de sang sont essentiels pour limiter la transmission.

Conclusion

Tous ces traitements naturels ne se soustraient cependant pas à un avis médical. Ils permettent en effet d’éviter le Levothyrox en cas de troubles bénins. Si toutefois les problèmes persistent, votre thyroïde aura besoin de se faire réguler de façon plus « artificielle » et vous ne pourrez donc pas y échapper.

Les plantes peuvent toutefois vous aider à supporter certains effets secondaires néfastes du médicament : demandez conseil à votre médecin ou à votre naturopathe pour toute utilisation conjointe.

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques

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