Les coronavirus sont des virus enveloppés qui tirent leur nom de la couronne caractéristique de protéines en forme de pointe qui les entoure. Appartenant à la vaste famille des virus à ARN, ces agents pathogènes peuvent provoquer diverses maladies chez l’homme, allant du rhume banal au COVID-19, une pandémie qui a bouleversé le monde entier. La transmission des coronavirus se fait principalement par voie directe, via les gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, ou par voie indirecte, par le biais de surfaces contaminées. Il est donc crucial d’adopter des mesures d’hygiène rigoureuses, telles que le lavage régulier des mains, le port de masques et la désinfection des surfaces, pour limiter la propagation du virus.
En cas d’infection virale, le système immunitaire de l’hôte est mobilisé pour combattre l’envahisseur. Le maintien d’une immunité robuste et d’un mode de vie sain est donc essentiel pour se prémunir contre les infections virales. Certains remèdes naturels, tels que les probiotiques, les vitamines C, A et D3, le cuivre, l’échinacée, les baies de sureau et le quinquina rouge, peuvent contribuer à renforcer le système immunitaire et à améliorer la résistance aux infections. Toutefois, il est important de noter qu’à ce jour, il n’existe pas de traitement spécifique contre le COVID-19. De nombreux essais cliniques sont en cours pour identifier des thérapies efficaces et mettre au point des vaccins pour protéger les populations contre ce redoutable virus.
Qu’est-ce qu’un coronavirus ?
Avant de comprendre ce qu’est un coronavirus, il est important de savoir ce qu’est un virus et comment il fonctionne.
Un virus est ce que l’on appelle en microbiologie : un parasite cellulaire obligatoire. Il ne se voit pas à l’œil nu et ne peut se cultiver. Il existe des virus “nus” et des virus “enveloppés” :
- Les virus nus sont dotés d’une nucléocapside contenant un génome à ARN ou à ADN et une capside* (virion)
- Les virus enveloppés sont également dotés d’une nucléocapside, mais également d’une enveloppe**
Pour se reproduire, un virus doit pénétrer dans une cellule vivante; les lésions causées à la cellule s’expriment par la maladie.
*Une capside résulte de l’assemblage de protéines virales. Il protège le génome et porte les déterminants viraux.
**Une enveloppe est non obligatoire chez le virus, mais c’est elle qui détermine si c’est un coronavirus ou non. Un coronavirus portera une enveloppe en forme de “couronne”, d’où son nom. Elle porte les déterminants viraux qui se lient à des récepteurs cellulaires. Après fixation aux récepteurs de la membrane cellulaire, l’enveloppe fusionne avec cette membrane. À savoir que la perte de l’enveloppe inactive le virus !
Face à la pénétration d’un virus, l’organisme tente de l’éliminer, mais, ce faisant, suscite des réactions qui génèrent les dégradations et dysfonctionnements responsables de la maladie. L’expression clinique d’une infection virale dépend donc autant de l’hôte que de l’agent pathogène. Il existe deux acteurs au cours d’une infection virale :
- L’agent infectieux (le virus)
- L’hôte (l’homme, principal réservoir à virus)
Un coronavirus est donc un virus enveloppé à ADN le plus souvent, sauf dans le cas de la COVID-19, qui elle, est un coronavirus à ARN. La transmission du virus peut être directe (air/contact), ou indirecte (vecteur, main souillée).
Comment réduire le virus dans son environnement ?
L’infection Covid-19 est une maladie infectieuse au sens large c’est-à-dire qu’elle envahit l’organisme d’agents pathogènes qui profitent d’un terrain favorable pour s’installer et proliférer en l’absence d’une réponse immunitaire suffisante. La notion de “terrain” est fondamentale en infectiologie. Le maintien d’une bonne immunité et de conditions d’hygiène appropriées constitue une base essentielle de la lutte contre les infections. Car il est nettement plus simple de prévenir que de guérir.
En présence d’un virus autour de soi, comme dans le contexte actuel, il est notamment nécessaire d’agir à deux niveaux :
- Réduire la présence des agents pathogènes dans son environnement proche et en contact
- Stimuler l’immunité de son organisme
Afin de réduire la présence de germes qui provoquent l’infection et la maladie, il est important de suivre les règles d’hygiène de base de son organisme. Celui-ci a besoin d’un environnement sain et équilibré pour bien fonctionner.
En l’absence de traitements, peut-on prendre des remèdes naturels ?
- La consommation de probiotiques favorise l’équilibre de notre organisme. Les probiotiques sont des micro-organismes vivants (bactérie ou levure, notamment les ferments lactiques) qui, ingérés en quantité suffisante, ont un effet bénéfique sur la santé en améliorant l’équilibre de la flore intestinale.
- L’acide ascorbique ou vitamine C aide l’organisme à résister contre les infections
- Le rétinol ou vitamine A est également essentiel pour protéger le système respiratoire des infections virales
- La vitamine D3 soutient le système immunitaire en permettant notamment une meilleure absorption des minéraux
- Le cuivre dont les propriétés anti-infectieuses sont reconnues indispensables au bon fonctionnement du système immunitaire
- L’échinacée : l’extrait de cette plante fraîche démontre (en études cliniques) une capacité à renforcer la réponse immunitaire en douceur lorsque celui-ci est affaibli. L’échinacée a montré récemment qu’elle pouvait interférer avec les mécanismes de défense inflammatoires utiles pour contrer les infections comme celles du Covid-19.
- Les baies de sureau : l’extrait de baies démontre une activité anti-inflammatoire (anthocyanes), ainsi qu’immunostimulante. Il entraîne une augmentation importante d’interleukine 1-béta, de TNF alpha, moindre d’IL-6 et modérée d’IL-8 et d’IL-10. Également, antivirales, les baies sont un antigrippal presque spécifique.
- Le quinquina rouge : L’écorce de quinquina rouge est composée essentiellement de quinine (molécule naturelle de la chloroquine). Généralement utilisé comme antipaludéen de référence depuis la nuit des temps, le quinquina a su démontrer son efficacité dans la fièvre et les états grippaux en décoction.
La Covid-19 apparue en décembre 2019 en Chine est désormais présente partout dans le monde et a fait déjà plusieurs milliers de victimes. La France fait partie des pays actuellement les plus touchés où le virus circule très activement sur l’ensemble du territoire. Bien qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement reconnu officiellement contre le coronavirus, de nombreux essais cliniques sont en cours.
Un microbiote sain renforce l’immunité et donc participe à prévenir la Covid
Présence de la COVID, quelle évolution de ce virus ?
Le 27 avril dernier l’OMS annonçait que le nombre de décès causés par le Covid-19 avait chuté de 95% depuis le début de l’année.
Toutefois, cela ne veut pas dire que le virus a disparu ! Un article publié dans la revue Nature le 1er mai dernier pointait « les signes d’une augmentation des infections par le SRAS-CoV-2 – une fois de plus. Dans certains pays, une proportion croissante de tests se révèlent positifs et de nouvelles variantes, notamment une lignée appelée XBB.1.16, supplantent les souches plus anciennes, ce qui explique en partie l’augmentation du nombre de cas. »
Une maladie respiratoire virale qui circulera en permanence
Selon Trevor Bedford, biologiste évolutionniste au Fred Hutchinson Cancer Center à Seattle, Washington, « Il s’agira d’une maladie respiratoire qui circulera en permanence. Elle pourrait être moins saisonnière que les maladies auxquelles nous sommes habitués ». En effet, comme le souligne Tom Wenseleers, biologiste évolutionniste à l’Université catholique de Louvain, en Belgique : « La grippe et les coronavirus responsables du rhume provoquent des épidémies saisonnières en partie à cause de conditions de transmission favorables, comme le fait que les gens passent plus de temps à l’intérieur pendant l’hiver. La combinaison d’une mutation rapide et d’une immunité humaine de courte durée empêche probablement le SRAS-CoV-2 de s’installer dans des schémas de circulation saisonniers. »
Des variantes virales généralement moins agressives
L’étude conduite par une équipe indienne, sur plus de 300 cas, de décembre 2022 à début avril 2023 établit que les infections par XBB.1.16 provoqueraient plutôt des «symptômes bénins similaires à ceux des variantes Omicron antérieures, avec peu d’hospitalisations et de décès. »
Les scientifiques sont assez rassurants : « il est peu probable que les vagues explosives de COVID-19, qui remplissent les hôpitaux, reviennent.(…) les pays commencent à connaître des vagues plus fréquentes et moins meurtrières, caractérisées par des niveaux relativement élevés d’infections le plus souvent bénignes et déclenchées par l’apparition incessante de nouvelles variantes. »
Spécificités des cas de Covid long
Des équipes de recherche de l’Inserm, de l’Université Paris Cité, en collaboration avec l’université de Minho à Braga (Portugal), viennent de rendre publics les résultats de leurs recherche dans Nature Communication. Selon l’OMS, le Covid long concernerait entre 10 et 20% des personnes infectées par le SARS-CoV-2. Il se manifeste par différents symptômes tels qu’une fatigue persistante, de la toux, des essoufflements prononcés, des épisodes de fièvre intermittents, la perte du goût ou de l’odorat, des difficultés de concentration, et parfois de la dépression… Et ce, dans les trois mois après l’infection, ces manifestations peuvent persister pendant au moins deux mois et ne s’expliquent par aucun autre diagnostic.
Virus du Covid et muqueuse intestinale, quel lien ?
Les chercheurs ont étudié le système immunitaire de 164 personnes six mois après leur infection, les chercheurs ont analysé les échantillons sanguins de 127 personnes dont la moitié présentait les symptômes d’un Covid long et de 37 personnes contrôles n’ayant pas été infectées. Les chercheurs posent l’hypothèse que « le SARS-CoV-2 se calfeutre au niveau de la muqueuse intestinale, celle-ci étant plus « permissive » sur le plan immunitaire que le reste de l’organisme, dans la mesure où elle doit tolérer la flore bactérienne. Initialement présent au niveau des muqueuses pulmonaires, le SARS-Cov-2 pourrait donc descendre au niveau intestinal et y persister sans que le système immunitaire ne parvienne à l’éliminer tout à fait. »