Les bienfaits de l’extrait de pépin de pamplemousse

«Un remède amer produit toujours un effet salutaire ». Saviez-vous que l’extrait de pépins de pamplemousse aussi appelé EPP avait un large spectre d’action ? Oui, c’est un remède 100 % naturel et antibactérien. Cependant, en cas de mycoses digestives, d’infections bactériennes et respiratoires, ou aussi d’allergies, l’utilisation de cette médecine est tout à fait une merveilleuse idée pour aider le corps à éliminer tous ces microbes.

Riche en flavonoïdes et en vitamine C, le pamplemousse Citrus paradisi est obtenu après mixage des extraits de pépins avec de l’eau et de la glycérine. Voyez-vous ! Il n’y a aucun autre produit chimique associé à cet antidote. Alors, pourquoi risquer de prendre des antibiotiques chimiques qui pourraient avoir des effets nocifs sur l’organisme ?

Qu’est ce que l’extrait de pépins de pamplemousse ?

Le pamplemousse, le plus gros des agrumes, mesure de 15 à 30 centimètres de diamètre et peut peser jusqu’à plusieurs kilos. Sa forme est pyriforme, avec une peau soit lisse, soit granuleuse, de couleur jaune clair à verte et épaisse. Cette peau contient de nombreuses poches à essence, visibles à l’œil nu et colorées par des caroténoïdes. Il se caractérise par un large albedo et environ 16 à 18 quartiers bien séparés. Selon les variétés, la pulpe varie en couleur, pouvant être blanche, rose ou plus colorée. Elle contient souvent des gros pépins ovoïdes et pointus, qui sont mono-embryonnés.

Procédé de fabrication

L’extrait de Pépins de Pamplemousse (EPP) s’obtient par extraction à la glycérine des pépins de pamplemousse, avec une petite quantité de pulpe et de mésocarpe. Le processus commence par la collecte, le lavage, le séchage, puis le broyage des ingrédients pour produire une poudre concentrée en composés actifs comme les flavonoïdes (naringine, hespéridine, quercétine) et la vitamine C. Cette poudre est ensuite mélangée à de la glycérine végétale, chauffée sous pression, refroidie, filtrée, et traitée aux ultra-violets.

Les EPP commercialisés devraient contenir uniquement un extrait concentré de pépins de pamplemousse et de la glycérine. Cependant, certains produits contiennent des conservateurs chimiques comme le chlorure de benzéthonium ou des parabènes, dus à la transformation des flavonoïdes en ammoniums quaternaires pendant l’extraction. Pour les compléments alimentaires, il est important d’éviter ces conservateurs. L’optimisation de l’extraction des composés phénoliques est donc cruciale.

Le mode de fabrication des EPP est souvent gardé secret. Une étude de Reagor et al. en 2002 révèle le processus pour le Citricidal® : broyage des pépins et pulpe en poudre, dissolution dans de l’eau, distillation, séchage par pulvérisation, dissolution dans de la glycérine, ajout de chlorure d’ammonium et d’acide ascorbique, et traitement sous pression. Le produit fini contient 15 à 19% de chlorure d’ammonium et 25 à 30 mg/g d’acide ascorbique. Une autre étude en 2006 propose une méthode plus succincte : extraction des pépins avec de la glycérine à haute température, combinée à des radiations UV ou une conversion catalytique.

La composition chimique des EPP varie selon les matières premières et les conditions de culture du fruit, influençant ainsi leur efficacité. Les fabricants choisissent donc le fruit avec les meilleures qualités pour répondre aux exigences du marché.

Composition

Les extraits de pépins de pamplemousse (EPP) étudiés scientifiquement proviennent majoritairement du Citrus x paradisi Macfad., sans mention des extraits de Citrus maxima (Burm.) Merr..

  • Flavonoïdes : Les flavonoïdes sont les principaux composés actifs des EPP. Cependant, leur composition qualitative n’est souvent pas détaillée sur les étiquettes. Les études réalisées entre 2002 et 2014 ont identifié divers flavonoïdes comme la quercétine, hespéridine, néo-hespéridine, naringine, apigénine, rutoside, poncirine, et kaempférol-glucoside. La quantité de flavonoïdes dans les EPP varie de 400 à 5000 mg pour 100 g.
  • Vitamine C : Tout comme les flavonoïdes, la vitamine C est un composant majeur des EPP, souvent indiqué sur les étiquettes. Des études ont confirmé sa présence, mais il reste incertain si elle provient de la transformation des pépins ou si elle est ajoutée ultérieurement.
  • Autres composés : Bien que d’autres composés comme les limonoïdes, tocophérol, ou acide citrique soient naturellement présents dans les pépins et la pulpe de pamplemousse, leur présence dans les EPP n’est pas systématique ni mentionnée sur les étiquettes.
  • Excipients : La glycérine est couramment utilisée dans les EPP pour ses propriétés édulcorantes et solvantes, facilitant la dissolution des flavonoïdes et de la vitamine C. Parfois, la glycérine est remplacée par du sirop d’agave. L’eau est également un excipient fréquent, diluant l’EPP mais réduisant sa concentration.
  • Conservateurs : Plusieurs études ont révélé la présence de conservateurs synthétiques comme le chlorure de benzethonium, chlorure de benzalkonium, triclosan, et méthyl-paraben dans certains EPP. Bien que controversées, certaines substances servent parfois à prolonger la conservation des extraits de pépins de pamplemousse (EPP).

La crédibilité et la sécurité des EPP font l’objet de débats. Il convient de souligner que les études sur les EPP concernent principalement des produits américains. La législation sur les additifs alimentaires aux États-Unis diffère de celle en France.

Ses indications

Selon les fabricants, les extraits de pépins de pamplemousse (EPP) possèdent de nombreuses propriétés. La plus couramment évoquée est leur activité antibactérienne, souvent décrite comme des « antibiotiques naturels« . Les EPP sont également vantés pour leur capacité à protéger les cellules contre le stress oxydatif, à renforcer les défenses naturelles et à contribuer au bon fonctionnement du système immunitaire. Les allégations principales des EPP incluent le maintien de l’équilibre microbien, le soutien des défenses immunitaires et la promotion du bien-être général. Des affirmations liées à l’inflammation et au stress oxydatif sont aussi fréquentes. Cette section examinera ces allégations à la lumière de la littérature scientifique disponible.

Produit curatif

L’EPP est un remède palliatif pour traiter des infections bactériennes digestives virales et des problèmes des voies respiratoires. En effet, son atout réside dans son efficacité à éliminer uniquement les microbes. Ainsi, les flores intestinales ne sont point détruites par ce dernier. Soyez sans crainte quand vous utilisez ce produit, car il n’y aura quasiment aucun effet secondaire sur votre corps. En outre, la présence d’éléments à activité antimicrobienne dans l’extrait de pépins de pamplemousse contribue aussi à la lutte contre les petits ulcères superficiels à l’intérieur de la bouche (aphte).

Action antibactérienne

Les laboratoires mettent en avant les propriétés antimicrobiennes des EPP. Ils affirment que les EPP sont efficaces contre 800 souches de bactéries et de virus. En outre, ils agiraient sur 100 souches de champignons et plusieurs parasites unicellulaires. Allan Sachs décrit les EPP comme un « antibiotique idéal ». Selon lui, ils ont un large spectre d’action et sont puissants. Ils sont efficaces en faibles concentrations et non toxiques. Les EPP n’affecteraient pas le système immunitaire. Ils épargneraient les bactéries utiles. De plus, ils seraient d’origine naturelle et hypoallergéniques. Les EPP sont également biodégradables et compatibles avec d’autres remèdes naturels. Enfin, ils seraient abordables.

Une étude menée par Ionescu G. en 1990 a révélé que l’EPP est plus efficace contre les bactéries Gram+ que les Gram-. Une autre étude de Reagor L. en 2002 a confirmé l’activité antibactérienne des EPP, montrant une efficacité contre toutes les souches testées, y compris celles résistantes dans les études antérieures.

D’autres recherches entre 2004 et 2013 ont étudié l’effet antibactérien des EPP. Cvetnic Z. & Vladimir-Knezevic S. ont montré que leur EPP « maison » inhibait la croissance des bactéries Gram+. Bernatoniene J. et al. en 2013 ont trouvé que les EPP étaient particulièrement efficaces contre Staphylococcus aureus, Bacillus cereus et Enterococcus faecalis. En 2005, Oyelami O.A. a étudié l’utilisation des pépins de pamplemousse dans le traitement des infections urinaires, avec des résultats prometteurs.

Quant au mécanisme d’action, Reagor L. a suggéré que le pH acide des EPP pourrait être crucial, mais cette théorie a été réfutée par Bernatoniene J. Heggers J.P. et Cvetnic Z. & Vladimir-Knezevic S. ont proposé que les EPP altèrent la membrane cellulaire des bactéries, inhibant l’activité enzymatique et provoquant la perte de la membrane cytoplasmique.

Propriété antifongique

Les champignons microscopiques sont des agents pathogènes pouvant causer des infections graves, surtout chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli ou une flore commensale altérée. Ces infections peuvent être transmises par contact humain, animal ou par le sol. Leur traitement est complexe, souvent long, et peut s’avérer néfaste pour le foie, comme dans le cas de la terbinafine.

Cependant, l’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) émerge comme un agent antifongique prometteur, dû à sa non-toxicité pour l’homme. Il représente ainsi une alternative potentielle dans le traitement des infections fongiques. Des études ont mis en évidence l’efficacité de l’EPP contre divers champignons. En 1990, Ionescu G. a démontré son efficacité contre 93 souches de levures et moisissures, y compris Candida et Aspergillus. Cvetnic Z. & Vladimir-Knezevic S. en 2004, ainsi que Bernatoniene J. et al. en 2013, ont confirmé ces résultats, notamment contre Candida albicans.

Une étude polonaise de 2003 par Krajewska-Kulak E. et al. a révélé que l’EPP était particulièrement efficace contre Candida albicans, comparé à d’autres souches de Candida, dermatophytes et moisissures. L’EPP agirait en perturbant la membrane des champignons, provoquant la rupture de leur bicouche lipidique, et pourrait induire des phénomènes d’apoptose chez les levures. Cette action s’accompagne d’altérations au niveau des mitochondries et de l’activité enzymatique des champignons.

En somme, l’EPP se révèle être un agent antifongique puissant et sûr, offrant une alternative valable aux traitements conventionnels, plus toxiques.

Activités antivirales et antiparasitaires

L’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) est souvent cité pour ses propriétés antivirales et antibactériennes, prétendument agissant sur plus de 800 souches de bactéries et de virus. Selon une étude de Krajewska-Kulak E. et al. en 2003, le Citricidal®, un EPP commercialisé aux États-Unis, aurait démontré une efficacité antivirale lors de tests menés par le Département d’Agriculture des États-Unis (USDA) dans les années 1980, notamment contre des virus affectant les bovins et les chiens. L’Institut Pasteur de l’USDA l’a également reconnu efficace contre le virus de l’Herpes et le virus influenza.

Cependant, cette étude reste la seule source scientifique affirmant une activité antivirale spécifique des EPP. Les flavonoïdes, composants des EPP, sont reconnus pour leur action antivirale, particulièrement contre le Herpes Simplex Virus (HSV), responsable de l’herpès, la varicelle et le zona, ainsi que sur le virus respiratoire syncytial, les poliovirus et le virus Sindbis. Ils agiraient en inhibant la polymérase virale et en se liant à l’acide nucléique viral ou aux protéines de la capside virale. Le kaempférol, un flavonoïde, inhibe la réplication de l’HSV, du coronavirus humain et des rotavirus.

Bien que peu documentée, l’activité antivirale des extraits de pépins de pamplemousse (EPP) pourrait découler de la présence de flavonoïdes. Ces composés confèrent potentiellement une efficacité contre des virus tels que l’Herpes Simplex Virus (HSV), le virus respiratoire syncytial et le coronavirus humain.

Les EPP, connus pour leurs propriétés antibactériennes et antifongiques, agissent également contre de nombreux parasites. Allan Sachs, dans son livre de 1997, mentionne l’efficacité des EPP, à faibles concentrations, contre Entamoeba histolytica et Giardia lamblia, responsables de troubles intestinaux. Des recherches par Sharamon S. & Baginski B.J. confirment cette activité parasitaire, y compris contre Trichomonas vaginalis.

Produit préventif

Certes, l’extrait de pépin de pamplemousse est curatif mais il est d’autant plus un excellent médicament antifongique qui prévient des ulcères gastriques sévères ; antioxydant : il protège les cellules de l’organisme sur l’effet des radicaux libres. Grâce à ses propriétés thérapeutiques, il aide à tonifier le système immunitaire de l’organisme et à raréfier la prévalence en fatigue chronique. Votre corps en a marre des produits chimiques, retour au produit bio pour renforcer votre défense immunitaire avec des oligo-éléments et des vitamines entièrement naturels.

Rôle immunostimulant

Bien que la littérature populaire mentionne souvent un effet immunostimulant des extraits de pépins de pamplemousse (EPP), aucune publication scientifique ne confirme spécifiquement cet effet. Sharamon S. & Baginski, en 2007, suggèrent que l’EPP soutient le système immunitaire et protège contre la prolifération des infections chez les patients immunodéficients. Néanmoins, pour mieux comprendre cet effet potentiel, il est pertinent d’examiner l’impact des composants principaux de l’EPP, notamment la vitamine C et les flavonoïdes, sur le système immunitaire.

Les flavonoïdes sont reconnus pour leurs propriétés immunostimulantes. Selon Havsteen en 2002, ils stimulent l’activation des lymphocytes T cytotoxiques et des cellules NK, favorisent l’action des macrophages, stimulent la synthèse des anticorps via la production de cytokines, et influencent directement la synthèse de certaines cytokines. De plus, la quercétine, un type de flavonoïde, a été étudiée par Chirumbolo en 2010 et s’est avérée avoir une action immunostimulante, agissant sur les globules blancs et les signaux intracellulaires dans le système immunitaire.

Quant à la vitamine C, elle joue un rôle crucial dans la stimulation de la réponse immunitaire. Une étude randomisée en double aveugle de Penn et al. en 1991 a montré que les patients supplémentés en vitamine C avaient une augmentation significative du nombre et de la prolifération des lymphocytes T. Une autre étude en 2011 par Ströhle et al. a confirmé l’importance de la vitamine C dans la stimulation de la réponse immunitaire, révélant que les cellules immunitaires compétentes accumulaient la vitamine C et que sa carence diminuait la résistance aux agents pathogènes.

En conclusion, bien que l’effet immunostimulant spécifique des EPP ne soit pas directement documenté, leur composition en flavonoïdes et en vitamine C laisse supposer une activité immunostimulante potentielle.

Activité antioxydante

Les laboratoires commercialisant l’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) mettent en avant son activité antioxydante, notamment dans la protection cellulaire contre le stress oxydatif et la lutte contre les radicaux libres. L’organisme se défend contre ces radicaux libres via trois mécanismes principaux : l’utilisation de molécules anti-oxydantes comme des « pièges à radicaux » (ex : glutathion, vitamines A, C, E), la transformation des radicaux libres en métabolites moins toxiques par des enzymes (ex : superoxyde dismutase), et la réparation des lésions induites par les radicaux libres.

Les flavonoïdes et la vitamine C présents dans l’EPP sont connus pour leurs propriétés antioxydantes. Selon une étude de Bruno Tirillini en 2000, l’EPP démontre une forte activité antioxydante, principalement due à l’hespéridine et à la naringine. Giamperi et al. en 2004 ont analysé l’EPP dans différentes solutions, concluant à une activité antioxydante importante, plus marquée dans une solution aqueuse.

D’autres études ont mis en évidence des effets protecteurs spécifiques de l’EPP. Dembinski et al. en 2004 ont montré que l’EPP protège contre une pancréatite induite chez le rat, améliorant la circulation sanguine pancréatique. Une étude de Brzozowski et al. en 2005 a révélé que le pré-traitement par EPP chez des rats avec ulcère gastrique réduisait la peroxydation des lipides et augmentait l’activité de la superoxyde dismutase.

En 2007, une étude par Saalu a examiné l’effet d’un EPP maison en pré-traitement à l’épirubicine, une molécule chimiothérapeutique. Les résultats indiquent que l’EPP a limité la toxicité testiculaire induite par l’épirubicine, diminuant les dommages oxydatifs.

Ces études suggèrent donc que l’activité antioxydante de l’EPP peut jouer un rôle protecteur significatif contre diverses formes de stress oxydatif et de dommages cellulaires.

Autres propriétés

Aucune étude ne prouve directement l’effet anti-inflammatoire des extraits de pépins de pamplemousse (EPP). Cependant, des recherches suggèrent cette propriété pour certains de leurs composants. Parmi eux, la vitamine C semble prometteuse. Elle inhiberait un facteur clé de l’inflammation, le NFκB. Ce facteur est lié à la libération de substances pro-inflammatoires.

Plusieurs études confirment l’effet anti-inflammatoire de la vitamine C chez l’homme. Elle diminue notamment les niveaux de protéines C réactive (CRP) et d’IL-6. Ces substances sont des marqueurs de l’inflammation. Les études concernées incluent celles d’Ellulu M.S. et al. (2015), Block G. et al. (2004), et Wannamethee S.G. et al. (2006).

Chez les poussins, la vitamine C inhibe également des cytokines pro-inflammatoires. Il s’agit de l’IL-1, l’IL-6 et l’IFNγ (Jang I.S. et al., 2014). Chez les enfants souffrant d’aphtes, la vitamine C a réduit l’activité des polynucléaires neutrophiles (Yasui K. et al., 2010). Ces résultats renforcent l’idée d’un potentiel anti-inflammatoire de la vitamine C.

Les flavonoïdes dans l’EPP, tels que l’hespéridine et la quercétine, combattent l’inflammation. Ils bloquent les enzymes Cox et Lox. L’hespéridine diminue les prostaglandines et le thromboxane dans le corps. La quercétine agit de la même façon, mais testée en laboratoire. Un autre flavonoïde, la naringénine, freine l’inflammation causée par les cytokines dans les macrophages. Chez les souris, elle a baissé les niveaux de IL-4, IL-13, et IgE.

Une étude sur des rats atteints d’arthrite a révélé que le quercétol et l’hespéridine avaient une activité anti-inflammatoire plus forte et plus prolongée que la phénylbutazone, un anti-inflammatoire de référence (Guardia T. et al., 2001).

L’EPP peut également s’utiliser comme soin pour éliminer la masse graisseuse en cas de cellulite, traiter l’acné ou encore régler les problèmes de pellicules.

Comment utiliser l’extrait de pépin de pamplemousse ?

L’extrait de pépin de pamplemousse est disponible sous forme liquide et de capsules. Il peut être pris par voie orale ou appliqué localement sur la peau. La dose recommandée varie en fonction de l’utilisation. Il est important de suivre les instructions du fabricant ou de consulter un professionnel de la santé avant de commencer à prendre des extraits de pépins de pamplemousse.

Les formes galéniques de l’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) disponibles sur le marché sont principalement des solutions buvables, mais certains laboratoires proposent également des gélules, sprays ou poudres. Concernant les posologies recommandées par les laboratoires, elles varient en fonction de l’usage interne ou externe.

L’EPP s’utilise de deux façons pour un usage interne. Premièrement, de façon curative pour soigner une infection occasionnelle. Deuxièmement, à titre préventif. Pour un adulte, la dose habituelle est de 15 à 25 gouttes. Cela se prend trois fois par jour. On les dilue dans de l’eau ou du jus de fruit, pour adoucir le goût amer. Pour les enfants dès 36 mois, la posologie est différente. Il faut compter 3 gouttes pour chaque 10 kg de poids. C’est ce que recommandent les laboratoires Santé verte et Kamichi.

Pour les usages externes, on mélange quelques gouttes d’EPP à un produit d’hygiène. Ensuite, on applique cette préparation sur la zone concernée. Le laboratoire Santé verte recommande cette méthode. Pour éviter les irritations cutanées, il faut toujours diluer l’EPP avant application. Pour un flacon de 100 ml de produit d’hygiène ou d’entretien, on ajoute 100 gouttes d’EPP. Cela correspond à une goutte par millilitre de produit.

Précautions d’emploi de l’extrait de pépin de pamplemousse

Les extraits de pépins de pamplemousse sont généralement sûrs. Cependant, ils peuvent causer des effets secondaires. Des allergies sont possibles, provoquant éruptions cutanées ou douleurs abdominales. Ces extraits peuvent aussi interagir avec certains médicaments. Les médicaments concernés incluent les immunosuppresseurs, anticoagulants et antidépresseurs. Avant d’utiliser ces extraits, il est crucial de consulter un professionnel de santé.

Interactions médicamenteuses

Le jus de pamplemousse est reconnu comme un inhibiteur enzymatique puissant des cytochromes P450, entraînant de nombreuses interactions médicamenteuses. Il s’agit principalement du jus de Citrus x paradisi Macfad. (pomelo), mais une étude a également identifié cette inhibition avec le jus de véritable pamplemousse. Ce « jus de pamplemousse » inhibe le cytochrome P450 3A4 ainsi que le CYP 1A2 et la glycoprotéine P. L’interaction médicamenteuse due au jus de pamplemousse varie selon les individus et est influencée par la quantité de CYP 3A4 dans l’organisme et la quantité de jus ingérée. L’effet inhibiteur est particulièrement fort lors de la consommation du jus jusqu’à 4 heures avant la prise du médicament, mais il est toujours notable jusqu’à 24 heures avant. Cette inhibition est due à la présence de bergamottine et de 6′,7′-dihydroxybergamottine, principales furocoumarines dans le jus de pamplemousse.

Concernant les extraits de pépins de pamplemousse (EPP), fabriqués partiellement à partir de la pulpe de pamplemousse, on peut se demander s’ils possèdent des propriétés inhibitrices similaires. Bien qu’il y ait peu de données, des études suggèrent que les EPP pourraient être des inhibiteurs enzymatiques. Brandin H. et al. (2007) ont rapporté une interaction entre l’EPP et la warfarine, concluant à un effet sur le CYP 2C9. D’autres études ont montré que les EPP n’induisent pas les cytochromes P450 1A2 et 3A4.

Le CYP 3A4, principalement inhibé par le jus de pamplemousse, métabolise environ 50% des médicaments. Ces interactions médicamenteuses potentielles avec le pamplemousse peuvent augmenter la fréquence et la gravité des effets indésirables. L’ANSM a identifié une liste de médicaments. La consommation de pamplemousse, sous forme de jus ou de fruit entier, est à éviter avec ces médicaments, et des précautions d’emploi sont nécessaires pour d’autres, comme la félodipine (ANSM, 2012).

Liste des médicaments

L’ANSM met en garde contre l’association de certains médicaments avec le jus de pamplemousse. Cette combinaison peut intensifier les effets secondaires. La liste des médicaments concernés comprend simvastatine, atorvastatine, cyclosporine, tacrolimus, dronédarone, ivabradine, sertraline et docétaxel. En outre, l’ANSM conseille la prudence avec la félodipine. L’interaction avec le jus de pamplemousse peut renforcer son effet anti-hypertenseur. Il est recommandé de vérifier les notices des médicaments. Il convient d’éviter le pamplemousse, en jus ou en fruit, si nécessaire.

Des études ont révélé que le CYP 3A4 est l’enzyme principalement inhibée par le jus de pamplemousse, affectant près de 50% des médicaments métabolisés. Parmi ceux-ci, on trouve :

  • Analgésiques : Fentanyl, alfentanil, sufentanil, buprénorphine, méthadone, morphiniques, tramadol.
  • Antialdostérones : Spironolactone, éplérénone.
  • Antiarythmiques : Amiodarone, disopramide, lidocaïne, quinidine.
  • Antiasthmatiques : Montelukast, salmétérol.
  • Anticancéreux : Bortezomib, cyclophosphamide, doxorubicine, erlotinib, étoposide, ifosfamide, imatinib, sorafenib, tamoxifene, taxanes, vinca-alcaloïdes.
  • Antidépresseurs : Citalopram, imipraminiques, mirtazapine, sertraline.
  • Antiémétisants : Aprépitant, dompéridone, sétrons.
  • Antifongiques azolés : Fluconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole.
  • Antihistaminiques : Chlophéniramine, loratadine, mizolastine.
  • Antimigraineux : Triptans.
  • Antiviraux : Antiprotéases, delavirdine, efavirenz, névirapine.
  • Anxiolytiques : Benzodiazépines, buspirone.
  • Hormones : Corticoïdes, androgènes, éthinylestradiol, mifépristone, progestatifs.
  • Hypnotiques : Zolpidem, zopiclone.
  • Immunodépresseurs : Ciclosporine, everolimus, sirolimus, tacrolimus.
  • Inhibiteurs calciques : Dihydropyridines, diltiazem, vérapamil.
  • Inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 : Sildénafil, tadalafil, vardénafil, avanafil.
  • Neuroleptiques : Aripiprazole, clozapine, halopéridol, pimozide.
  • Statines : Sauf pravastatine.
  • Autres : Bosentan, bromocriptine, carbamazépine, cinacalcet, clopidogrel, cimétidine, coxibs, dapsone, digoxine, ethosuximide, finastéride, galantamine, glibenclamide, halofantrine, macrolides, méfloquine, modafinil, phénylbutazone, phénytoïne, quinine, répaglinide, rétinoïdes, sébitamide, terbinafine, toltérodine, warfarine, zonisamide, cannabis.

Effets indésirables

Environ 3 à 5% de la population mondiale, dont 0,8% de la population française, souffre d’une allergie aux fruits du genre Citrus. Ces allergies peuvent entraîner des réactions croisées, notamment avec le latex. Pour l’extrait de pépins de pamplemousse (EPP), aucune étude scientifique n’a encore démontré un risque allergique spécifique. Toutefois, du fait de son origine citrus, des précautions sont recommandées.

Avant de délivrer l’EPP, les professionnels de santé doivent s’enquérir d’antécédents allergiques aux fruits du genre Citrus. En présence d’une allergie avérée, les professionnels recommandent d’effectuer un test cutané. Ils appliquent 1 à 2 gouttes d’EPP dans le creux du coude et surveillent les réactions pendant 24 heures. En l’absence de symptômes, la prise d’EPP peut débuter avec des doses faibles. Il s’agit de commencer avec une goutte dans un verre d’eau, puis d’augmenter progressivement la posologie en fonction de la réaction du corps.

La réaction de Herxheimer a été identifiée par Jarisch et Herxheimer. Elle est liée à l’élimination de pathogènes comme Candida. Cette réaction libère des toxines, causant fatigue, maux de tête, flatulences et étourdissements. L’EPP (extrait de pépins de pamplemousse) peut provoquer des symptômes similaires lorsqu’il combat ces pathogènes. Pour réduire cette réaction, il est conseillé de boire environ 2 L d’eau par jour. Une montée progressive des doses d’EPP est aussi recommandée. En complément, une diète spéciale peut aider. Cette diète devrait limiter féculents, sucre, café, tabac et alcool. Elle devrait comprendre 65% de fibres, 20% de protéines, 10% d’hydrates de carbone et 5% de fruits.

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