Quel traitement naturel prendre pour soigner l’arthrose

Qu’est ce que l’arthrose ?

Même si plus on vieillit, plus on a de risques de souffrir de l’arthrose, le vieillissement n’en est pas la cause. L’arthrose peut en effet se développer chez un sujet jeune, même chez les adolescents atteints d’anomalies du cartilage.

Par ailleurs, en plus de l’âge qui est un facteur aggravant de l’arthrose, différents facteurs favorisent la survenue ou l’aggravation de l’arthrose:

  • Maladies osseuses ou articulaires. Ces maladies altèrent essentiellement la qualité et la quantité de cartilage (maladie de Paget, maladies provoquant des dépôts dans les articulations.
  • Malformations anatomiques: luxation congénitale de la hanche, déformation en X ou en tonneau des genoux, scolioses…
  • Terrain génétique. Il existe toutefois des prédispositions familiales à développer de l’arthrose
  • Surpoids, traumatismes (fractures, entorses, microtraumatismes professionnels, ainsi que certains sports intensifs…)

 

Modifications de l’articulation au cours de l’arthrose ou physiopathologie

Normalement, le cartilage forme un gel souple qui assure le glissement et la mobilité des extrémités des os entre eux dans l’articulation. Il se renouvèle tout au long de la vie. Mais quand le mécanisme d’élimination des débris de cartilage usé et de réparation par des cellules spécialisées (les chondrocytes) est déséquilibré, le cartilage se dégrade, perd son élasticité, se fissure et sécrète une substance provoquant une réaction inflammatoire de la membrane synoviale qui l’entoure et des douleurs.

  • Lorsqu’il devient arthrosique, le cartilage brunit et disparaît notamment dans certaines zones laissant entrevoir l’os sous-chondral. Histologiquement, il devient fibrillaire voire fissuré avec diminution du nombre de cellules et perte par ailleurs de l’agencement. Les chondrocytes (cellules du cartilage) présentent des phénotypes très variés aboutissant parfois à la mort cellulaire.
  • Parallèlement, après une phase initiale d’œdème, la quantité d’eau diminue et l’effet « poche d’eau » disparaît expliquant l’altération du rôle biomécanique du cartilage.
  • Un dérèglement du comportement des chondrocytes s’installe progressivement avec notamment pour conséquence la survenue d’un déséquilibre entre la synthèse et la dégradation des composants de la matrice et les capacités de résistance du cartilage diminuent progressivement.
  • On observe ainsi un amincissement des couches de cartilage qui finit par disparaître.
  • Une condensation de l’os sous-chondral est observée mais cette ostéocondensation contribue à diminuer les capacités d’absorption des chocs auxquels l’articulation est essentiellement soumise. La production d’excroissance osseuses aux marges de l’articulation (ostéophytes ou « becs de perroquets ») pourrait en effet correspondre à une tentative de l’organisme de réparation aberrante.
  • Enfin la membrane synoviale est sujette à des épisodes d’inflammation qui peuvent se traduire cliniquement par la présence d’un épanchement intra-articulaire

 

Quels sont les signes cliniques de l’arthrose?

Douleur C’est le premier signe. Elle est essentiellement déclenchée par la mise en charge ou le fonctionnement de l’articulation. Au début, elle apparaît au mouvement seulement, cédant au repos. La douleur disparaît la nuit et ne réveille pas le malade sauf aux changements de position. A un stade avancé, la douleur devient chronique.
Raideur ou limitation du jeu articulaire: elle est variable selon l’articulation. Apparition d’une raideur matinale nécessitant quelques minutes de dérouillage (le plus souvent moins d’un quart d’heure)
Déformations et gonflement Le gonflement est lié soit à l’accumulation de liquide synovial qui gonfle la cavité articulaire, soit à un épaississement des tissus de l’articulation et/ou apparition d’ostéophytes.
Craquements Ils accompagnent la douleur. Au début, ils ne sont pas douloureux mais peuvent le devenir au fur et à mesure que le cartilage se dégrade.

 

Peut-on guérir de l’arthrose?

Une étude menée au Canada semblerait montrer qu’il est possible de voir les lésions du cartilage régresser. Il peut même guérir complètement (normalisation des examens microscopiques et biologiques)

Ce type de guérison a été presque constamment constaté avec un certain type de traitement: « le mouvement sans effort » (52% de guérison). Toutefois cette guérison prend du temps (au moins 12 semaines).

Comment éviter l’arthrose ?

L’architecture du cartilage peut être comparée à celle d’un matelas dont les ressorts lui assurent résistance, élasticité et compressibilité. A l’état physiologique, le cartilage est un tissu extrêmement quiescent (dont les cellules se divisent très peu). Son renouvellement est quasi nul pour les fibres de collagène et prend plusieurs centaines de jours pour les protéoglycanes. C’est pourquoi il faut ménager ses articulations en suivant les conseils ci-dessous.

Conseils sur l’arthrose

Adapter une bonne alimentation

  • Lutter contre le surpoids.
  • Favoriser une alimentation riche en antioxydants pour limiter en particulier les effets du vieillissement; Alimentation riche en fruits et légumes (antioxydants), en légumes secs (lentilles, petits pois, haricots blancs), en poissons, en huile d’olive (ne pas cuire avec du beurre) et en céréales complètes. Les aliments riches en oméga 3 ont des vertus analgésiques et anti-inflammatoires (Huile végétale d’Argan, huile de noisette, poissons gras…). Une supplémentation en Oméga-3 est en définitive intéressante: CardioConfort® Oméga-3, Huile de lin Arkogélules®
  • Diminuer les apports en protéines et les produits laitiers (riches en protéines et en oméga 6) qui acidifient le sang et qui augmentent les douleurs articulaires.

Adapter une bonne hygiène de vie

  • « Bougez-oui, surmener-non ». L’activité physique permet d’entretenir la tonicité des muscles et des tendons et de stabiliser ainsi l’articulation malade. Elle permet aussi de favoriser la diffusion des éléments nutritifs à l’intérieur du cartilage. faites par exemple du vélo, nagez, marchez (au minimum 30 minutes tous les 2 jours). Évitez les activités sportives qui font exercer une forte pression sur les articulations (par exemple le jogging sur bitume, le tennis). Préférer les terrains réguliers aux terrains irréguliers. En cas de poussée, il faut mettre l’articulation au repos mais, dès qu’elle est terminée, il faut redevenir actif, y compris si quelques douleurs persistent.

  • Ne pas fumer car le tabac inhibe la prolifération cellulaire au sein du cartilage. Il engendrait un stress oxydatif qui, à terme, userait les articulations. De plus, le monoxyde de carbone résultant de la combustion de la cigarette circule dans les artères et contribue aussi à la perte du cartilage. Reumatology (Oxford), Octobre 2009; 48(10) : P. 1227-3

Adapter une bonne posture

Changez régulièrement la position de votre corps. Évitez de rester longtemps dans les positions assise et debout ou dans toute autre position qui surcharge les articulations, comme lors de longs trajets en voiture. Éviter de se mettre à genoux

  • Au repos, mettez les articulations en position confortable : les genoux et les hanches en extension ; il peut être plus agréable d’être allongé avec les jambes fléchies (fauteuils de repos) Détendre les articulations douloureuses permet en effet de réduire la douleur. En position assise, allonger les jambes

  • Évitez toute surcharge sur les articulations, qui ne ferait qu’augmenter la douleur. La douleur est le signe d’une surcharge sur l’articulation.

    Ne pas porter de charges lourdes

  • Portez des chaussures confortables, qui maintiennent le pied sans le serrer, par exemple des chaussures avec des lacets élastiques et des semelles épaisses amortissantes. Préférer des talons larges et bas avec le bord terminal du talon biseauté (afin de faciliter le bon déroulement du pas).

  • Éviter les chocs lors de la marche: utiliser des absorbeurs de chocs au niveau du talon (talonnières en silicone), ayez une bonne semelle intérieure (semelle avec voute plantaire).

  • Préférer les vêtements chauds en laine de préférence. Il existe aussi des articles chauffants (chaussettes, ceintures, colliers, épaulières, coudières, genouillères, poignets: Gamme Thermotherapy de Gibaud, Pack chauffants(Géo® Pack Chaud/Froid)

Comment traiter l’arthrose

La prise en charge de l’arthrose vise d’abord à soulager la douleur, améliorer la mobilité et , si possible, ralentir la dégradation du cartilage. Il est alors recommandé d’attendre 3 ou 4 mois avant de juger de l’efficacité d’un traitement. L’efficacité peut persister plusieurs semaines après l’arrêt du traitement. L’intérêt de l’association de plusieurs anti arthrosiques n’est pas démontré, et la durée optimale de traitement n’est pas connue.

  • Extraits de soja et d’avocat

Piasclédine  stimule la production de facteurs de croissance comme le TGF-bêta et par ce phénomène empêche la destruction du cartilage.

Effets indésirables rares: régurgitations à odeur lipidique. Pour éviter ce phénomène, il est préférable de prendre le médicament au milieu d’un repas.

  • Glucosamine

La glucosamine est un composant normal des chaines polysaccharidiques de la matrice du cartilage et des glycosaminoglycanes du liquide synovial. Sa production diminue avec l’âge.

Elle est essentiellement extraite par hydrolyse de la chitine de carapaces de crustacés et indiquée pour soulager les symptômes liés à une arthrose légère à modérée du genou à des posologies de l’ordre de 1200 à 1500mg/jour

2 comprimés par jour à prendre pendant ou en dehors des repas.

Contre indiqué chez les personnes allergiques aux crustacés. A utiliser avec précaution en cas de traitement anticoagulant par warfarine (risque de potentialisation de l’effet de l’AVK)

Prudence chez le diabétique (détérioration du contrôle glycémique possible)

Effets indésirables généralement légers et transitoires: nausées, douleurs abdominales, troubles digestifs, céphalées, éruptions cutanées, fatigue et prurit

  • Injections intra-articulaires

Les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique (Altim, Hyalgan, Synvisc, Euflexxa,Go-on…). Ces solutions viscoélastiques sont composées de polysaccharide (acide glucuronique + N-acétylglucosamine) entrant dans la composition du cartilage et de la synovie. Les injections sont pratiquées à un rythme de 1 par semaine pendant 3 à 5 semaines. Il s’agit d’une visco-suppléance car la substance injectée lubrifie le cartilage, absorbe les chocs mécaniques, favorise une plus grande mobilité et réduit ainsi la douleur.

Arthrose et nutrithérapie

De nombreux compléments alimentaires peuvent essentiellement soulager les douleurs liées à l’arthrose et permettent par conséquent de prévenir la dégradation des articulations. Il sont à prendre sur des cures de 3 à 6 mois minimum pour avoir une amélioration.

Les substances utiles aux articulations :

La glucosamine est un sucre aminé qui sert notamment de substrat à la synthèse des glycosaminoglycanes servant à la synthèse du cartilage. Elle est fabriquée par l’organisme à partir du glucose et d’un acide aminé: la glutamine. En laboratoire, elle est obtenue à partir de carapace de crustacés.

Mécanisme d’action:

  • Cette substance, essentiellement fabriquée par l’organisme permet aux cartilages d’absorber les chocs. Ils permettent de retenir les molécules d’eau, assurant ainsi l’hydratation du cartilage. Liés à des protéines, ils forment également des protéoglycannes qui peuvent être assimilés ensuite à des éponges emprisonnées dans un réseau de mailles serrées (réseau de fibres de collagène). L’élasticité du cartilage est favorisée en particulier par l’hydrophilie des protéoglycannes qui autorise un mouvement de va et vient des molécules d’eau au cours des charges mécaniques de l’articulation.
  • Une prise unique de 1500mg/j (correspondant à 1250 mg de glucosamine libre) provoque des effets inhibiteurs sur l’activation du NFκB intervenant dans la chaine de dégradation du cartilage, mais aussi dans la synthèse de certains médiateurs de l’inflammation type prostaglandine E2 (IL6, IL8, TNFα et NO).

Précaution d’emploi:

  • Déconseillé si vous prenez des anticoagulants car elle augmente le risque de saignement.
  • Selon certaines études, la glucosamine provoquerait une possible résistance à l’insuline. Son utilisation est donc fortement déconseillée chez les personnes diabétiques ou obèses.

Effets indésirables: nausées, diarrhées, douleurs abdominales, éruptions cutanées

La chondroïtine est est obtenue à partir de cartilage de poissons (de requins par exemple), elle est présente dans de nombreux médicaments. Ce composant de la matrice du cartilage a pour fonction de servir d’agent chondromodulateur en protégeant le cartilage contre les réactions enzymatiques et les dommages dus aux radicaux libres

Des études cliniques ont cependant suggéré son efficacité dans la prévention de la progression de l’arthrose.

La prise simultanée de glucosamine pourrait amplifier son effet.

Contre indications: Allergie aux crustacés

Acides polyinsaturés, les Oméga 3permettent de réduire les processus inflammatoires.

Un avis médical est toutefois recommandé pour les patients sous anticoagulants. Pour en savoir plus sur les oméga 3, consultez notre fiche conseil: Oméga 3

Naturellement présent dans la peau, l’acide hyaluronique assure essentiellement une grande part de l’hydratation, de l’élasticité et de la tonicité des articulations, du derme et de l’épiderme, il a aussi un effet volumateur.

Le collagène est une protéine fibrillaire essentiellement fabriquée par l’organisme qui garantit la souplesse et l’élasticité des articulations et de la peau. Sa production baisse naturellement de 1% par an à partir de 30 ans

  • Vitamines et minéraux

Les vitamines C,D,E: En leur absence, l’arthrose se développe en effet plus rapidement.

Préférer la vitamine C naturelle qu’est l’acérola.

Magnésium, ainsi que le manganèse jouent aussi un rôle protecteur contre le développement de l’arthrose

Silicium, cuivre et zinc sont essentiellement antioxydants et permettent de lutter contre le vieillissement des articulations

Soufre (méthyl sulfonylméthane) contribuerait essentiellement à maintenir en bon état les tissus conjonctifs dont celui du cartilage et des tendons. Le soufre est contre indiqué en cas de problèmes rénaux.

Silice, Silicium

La silice permet la régénération du cartilage.

Silicea 1DH poudre: Diluer une cuillère mesure dans un fond d’eau 3/jour.

Arthrose et homéopathie

Mise en garde. Les traitements suivants ne sont toutefois donnés qu’à titre indicatif. Seul un médecin homéopathe pourra néanmoins vous prescrire un traitement vraiment adapté à votre cas

Traitement de fond

  • Rhus tox composé: 3 granules 5 à 6/jour
  • Alterner: Cartilage D8 et Medullos D8 à raison d’une ampoule un jour sur deux en sublingual
  • Appliquer localement 2 à 3 fois par jour un gel à base d’Arnica : Arnican  gel, Arnigel  ou Bio Arnica Gel

Traitement de la douleur arthrosique en fonction des symptômes au début:

  • Arnica montana Provoqué par un mouvement ou une chute, sensation d’avoir reçu un choc. Sensation de courbatures généralisées. Anciens travailleurs de force
  • Rhus toxicodendron Sensation de raideur, amélioration par le mouvement lent. Aggravation au repos. Les tendons les ligaments de l’articulation sont sensibles à la palpation. Nette aggravation par le froid humide, par le repos prolongé et couché sur le côté douloureux. Amélioré par les applications chaudes.
  • Ruta graveolens douleur disparaissant la journée. Aggravé par le repos, amélioré par le mouvement. Traitement des entorses et des faiblesses ligamentaires
  • Sensation de raideur musculaire, crampes, spasmes => Angustura vera 7CH
  • Douleur avec difficulté à se tourner, sensation de tiraillement déchirure => Nux vomica 7CH
  • BryoniaAmélioration au repos absolu avec articulation au frais, et aggravation au mouvement. Articulation gonflée, chaude et rouge avec douleurs lancinantes aiguës. La peau est tendue brillante, signant la présence probable d’un épanchement synovial. Complète Apis (dont l’action est plus rapide mais plus courte)
  • Apisarticulation enflée, brillante, sensible, endolories, douloureuse, piquante, cuisante, brûlante, amélioré par les applications froides, aggravé par la chaleur.
  • Kalium iodatum: douleurs du périoste avec tendance à l’hydarthrose; amélioration par le mouvement, aggravation nocturne et par le toucher
  • Ledum palustre: articulation gonflée, pâle ou violacée et tendue. Douleur améliorée par les applications froides. Aggravé le soir et à la chaleur du lit. Douleurs évoluant de bas en haut.
  • Petroleum: sensation de meurtrissure au niveau de l’articulation, avec craquements articulaires. Lésions méniscales.
  • Pulsatilla: articulation enflée, rose violacé avec douleurs tiraillantes
  • Dulcamara : douleurs rhumatismales aggravées au repos, améliorées au mouvement, essentiellement musculaires. Sujets hydrogénoïdes, hypothyroïdiens, sycotiques avec souvent une alternance d’éruptions et de douleurs rhumatismales.
  • Douleurs aggravées par le froid et par l’eau. Urticaire, Goutte =>Urtica urens 7CH
  • Radium bromatum: douleurs articulaires avec sensation que les os vont sortir.
  • Sticta pulmonaria : synovites, bursites, hygroma des articulations alternant avec des rhumes

Traitements à prendre en 7 CH. Sucer 3 granules 3 à 5 fois par jour

Cervicarthrose

Douleurs au niveau des vertèbres cervicales =>Rhus toxicodendron, Lachnantes 7CH, Disque cervical D8, Nerf d’Arnord D8

Gonarthrose

Douleurs du genou en montant ou en descendant les escaliers: Badiaga

Douleur du genou gauche: Heliantus

Craquements dans les genoux: Crocus

Sensation de contracture des genoux, douleurs piquantes, surtout dans les suites d’angine: Guaiacum

Arthrose vertébrale

Disque vertebral D8, Meduloss D8

Lombarthrose

Disque lombaire D8, Nerf sciatique D8

Arthrose et phytothérapie

L’arthrose est une maladie chronique qui nécessite toutefois des traitements au long cours. Certains de ces traitements comme les anti-inflammatoires sont néanmoins parfois mal supportés. Les plantes offrent une alternative naturelle intéressante dans le traitement de l’arthrose.

Les plantes permettent de surcroît de soulager l’arthrose en agissant sur 3 axes avec différentes actions :

  • Reminéralisante: Les plantes reminéralisantes permettent de reconstituer les articulations arthrosiques
  • Anti-inflammatoires: les plantes anti-inflammatoires permettent de réduire la douleur, ainsi que l’inflammation qui auto-entretient la destruction du cartilage
  • Dépurative: Les plantes dépuratives permettent de nettoyer l’organisme et d’éliminer les toxines souvent à l’origine des mécanismes inflammatoires

Plantes reminéralisantes

  • Prêle

Les parties aériennes stériles de la prêle ont un effet reminéralisant et trophique. La prêle a une teneur élevée en silice (5 à 10% de la plante sèche). La silice joue en somme un rôle important dans le maintien et le renouvèlement du tissu conjonctif (synthèse du collagène). Elle favoriserait l’absorption métabolique du calcium.

  • 2 gélules à 400mg le matin, ou
  • Prendre 2 à 3g de plante/j (parties aériennes, poudre, extrait liquide, extrait sec). Faire décoction prolongée des parties aériennes sèches

Faire cependant des cures de 20 jours par mois. L’effet est maximal en cure de 3 mois.

  • Lithotame

Le lithotame: algue de mer qui cristallise sur son thalle les éléments minéraux marins, principalement le calcium (contient 25 à 30% de calcium sous forme de carbonate), mais aussi le magnésium et le fer. Prendre 3g/j. Elle est d’ailleurs connue pour ses propriétés reminéralisantes et antirhumatismales, lutte contre l’acidité produite en excès par le corps qui constitue un terrain favorable aux douleurs articulaires. L’association à la prêle est possible. Attention de part sa richesse en iode, cette plante est déconseillée en cas d’hyperthyroïdie.

  • Bambou

La tige de bambou a une haute teneur en silice naturelle (entre 60 et 70%). Le silicium est un des composés les plus importants des tissus conjonctifs. Il est impliqué dans la fixation du Calcium, la synthèse du collagène et des protéoglycannes, ainsi que dans la formation des os. Il possède aussi une action anti-inflammatoire. Cette plante contribue au confort des articulations et aide à prévenir la dégénérescence du cartilage. L’effet est maximal par cure de 3 mois

Plantes anti-inflammatoires

  • Harpagophytum

La racine d’harpagophytum est encore appelée « griffe du diable ». Riche en harpagoside procumbide, puissant anti-inflammatoire et analgésique et en hargide, elle est traditionnellement utilisée dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures, qu’elles soient non seulement d’origine rhumatismale ou arthrosique, mais aussi traumatique. Elle est contre indiquée en cas de grossesse, d’allaitement et d’ulcère gastroduodénal, elle peut provoquer des troubles gastro-intestinaux. Ne pas associer aux médicaments anti-inflammatoires. Pour un soulagement des douleurs musculosquelettiques et les arthralgies les cures doivent de fait se prolonger 3 semaines en moyenne au minimum. Une prise sur plusieurs mois est en définitive possible.

  • Reine des prés

La reine des prés est essentiellement intéressante surtout pour les rhumatismes aggravés par l’humidité. Attention la reine des prés contient un dérivé salicylé (la salicyne), et est contre indiqué en cas d’ulcère duodénum, chez la femme enceinte et en cas d’allaitement.

Infusion de 50 g de sommités fleuries (fleurs de moins d’un an) par litre d’eau, laisser infuser 10 mn, ou prendre 1 cuillerée à café d’extrait fluide pour une action anti-inflammatoire de fond

  • Saule

L’écorce de saule est une plante en effet anti-inflammatoire. Décoction de 20 à 30 g d’écorce de saule par litre d’eau. Boire 2 à 3 tasses par jour avant les repas. Attention cependant le saule contient un dérivé salicylé (la salicyne), et est contre indiqué en cas d’ulcère duodénum, chez la femme enceinte et en cas d’allaitement.

  • Cassis

Les feuilles de cassis sont essentiellement riches en flavonoïdes et en vitamines C et P. Cette plante possède une action anti-inflammatoire couplée à une action diurétique qui favorise l’élimination des déchets de l’organisme (acide urique, acide lactique, toxines…). Elle peut être utilisée contre la goutte, mais aussi en cas d’affections rhumatismales.

Conseils d’utilisation: Faire un infusion de 50 g de feuilles de cassis par litre d’eau. Laisser infuser 10 minutes et prendre 3 tasses par jour entre les repas, ou prendre 2 bouchons de SIPF Cassis par jour de dilué dans un verre d’eau.

  • Scrofulaire

Cette plante a des propriétés anti-inflammatoires. Elle renferme notamment les mêmes principes actifs que l’harpagophytum (harpagoside et hargide). Elle est utilisée pour atténuer les douleurs rhumatismales et l’arthrose. Par principe de précaution, la scrofulaire est cependant déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement, chez les enfants et en cas d’ulcère gastro-duodénal.

Utilisation: décoction de 15 à 20 g de racine par litre d’eau pendant 10 minutes; boire 2 tasses par jour.

Contre-indication: Association avec la warfarine et les antiarythmiques. Contre indiquée en cas d’insuffisance cardiaque.

  • Boswellia Serrata

Le Boswellia, encore appelée oliban ou encens est une plante originaire d’Afrique ou d’Asie, connue pour ses propriétés anti-inflammatoires. Le principal composant actif est en fait l’acide boswélique. Cette plante a par ailleurs fait l’objet de plusieurs études qui ont révélé une efficacité dans les maladies inflammatoires comme l’arthrite, les colites ulcéreuses et l’asthme.

On utilise la résine de cette plante. La posologie constatée est de 150 à 200 mg 3 fois par jour d’extrait contenant au minimum 60% d’acides boswéliques. 4 à 8 semaines peuvent également être nécessaires pour en ressentir les effets thérapeutiques. Contre-indication : Grossesse. Une étude menée en janvier 2003 en Inde qui portait sur 30 sujets souffrant d’arthrose du genou a donné des résultats positifs après 8 semaines de traitement par le Boswellia. L’extrait de Boswellia s’est montré significativement plus efficace que le placebo pour réduire la douleur, améliorer la souplesse du genou et augmenter la distance de marche.

Plantes à la fois reminéralisantes et anti-inflammatoires

  • Ortie

Les parties aériennes d’ortie sont notamment riches en calcium et en silicates (silicium organique). Employées depuis longtemps comme diurétique et contre les douleurs articulaires ou rhumatismales par voie externe, mais aussi par voie interne.

Cette plante provoquerait néanmoins une inhibition partielle de la 5-lipoxygénase, de la cyclo-oxygénase, une inhibition de la synthèse du leucotriène B4 et des prostaglandines, inhibition des cytokines des lymphocytes T; médiateurs de la douleur et du processus inflammatoire. Cette plante a une action pouvant empêcher cette cascade inflammatoire dans les maladies auto-immunes…

Utilisation:

Infusion 30 à 60 g de feuilles (Marque verte® Ortie piquante) par litre d’eau bouillante. Laisser infuser 10 minutes. Prendre une tasse 2 à 3/jour avant les repas, ou gélules (Ortie Arkogélules®)

Emmanuel.

9 réflexions au sujet de “Quel traitement naturel prendre pour soigner l’arthrose”

    • Bonjour,
      Il existe des traitements par injection de cellules souches qui sont utilisés dans le cadre de la recherche et du traitement de l’arthrose. Les cellules souches sont des cellules polyvalentes qui ont la capacité de se différencier en différents types de cellules spécialisées, y compris les cellules du cartilage.

      L’utilisation des cellules souches pour traiter l’arthrose vise à régénérer et à réparer le cartilage endommagé dans les articulations, ce qui peut soulager la douleur et améliorer la fonction articulaire. Cependant, il est important de noter que cette approche est encore considérée comme une option expérimentale et n’est pas encore largement disponible dans la pratique clinique.

      Si vous êtes intéressé par les injections de cellules souches pour traiter votre arthrose, je vous recommande de consulter un médecin spécialisé dans les thérapies régénératives ou un centre de recherche médicale qui mène des essais cliniques sur ce type de traitement. Ils pourront évaluer votre cas spécifique et vous fournir des informations plus précises sur les options disponibles dans votre région.

      Il est également important de noter que les réglementations et les pratiques médicales peuvent varier d’un pays à l’autre. Par conséquent, je vous encourage à vous renseigner auprès des autorités médicales locales ou à consulter un professionnel de la santé pour obtenir des informations spécifiques à votre situation géographique.

      Cordialement,
      L’équipe Soin & Nature

      Répondre
  1. Je souffre de mes deux genoux,selon les orthopédistes je n’ai plus de cartilages d’après mes radiographies. Ils me conseilles de mettre les protezes que je déteste.
    À votre avis il n’y a t il pas d’autres solutions.
    Merci de vos conseils

    Répondre
    • Malheureusement non. Si vous n’avez plus de cartilage, on ne peux rien faire à part mettre effectivement les prothèses.

      Cordialement.
      Clémentine

      Répondre
  2. J’ai le bas du dos fichu par l arthrose, j’ai 79 ans. J’ai déjà été opéré à PARIS, en1981. Je suis sous ANTI-COAGULANT (ELIQUIS) et je porte un pacemaker pour troubles du rythme cardiaque ( arythmie). J’ai vu 3 RUMATHO, qui ne savent plus quoi faire…. Je souffre… Que pourrais je prendre ????. HUILE DE CHANVRE, QU EN PENSEZ VOUS ??? MERCI DE BIEN VOULOIR ME REPONDRE.
    ROBERT DE SOUSA RUE DES ECOLES 41700 SASSAY
    JE SUIS ALLER VOIR UN PROFESSEUR À TOURS 37, IL NE VEUT RIEN TENTER, JE LE COMPREND PARFAITEMENT, C’EST CE QUE MA DIT EGALEMENT LA 3ÈME RUMATHOLOGUE, QUE J’AI VU.

    Répondre
    • Bonjour, effectivement je comprends. Je ne peux pas dans votre cas vous conseiller le mélange d’huiles essentielles habituels à base de gaulthérie et d’arnica indiqué dans les douleurs liées à l’arthrose à cause de votre traitement aux anticoagulants. En revanche, je pense que l’huile de CBD pourrait en effet vous être bénéfique et atténuer considérablement les douleurs induites par l’arthrose. Cependant, nous sommes actuellement en rupture de stock de certains produits à base de CBD, il ne nous reste pour le moment que de l’huile d’olive bio enrichie en CBD à utiliser dans votre cas autant en usage interne qu’en usage externe afin d’optimiser les effets antalgiques recherchés.

      Voici le lien du produit : https://www.soin-et-nature.com/fr/complement-alimentaire-stress-sommeil/19635-huile-de-chanvre-bio-enrichie-cbd-500mg-absolu-10ml.html?search_query=huile%20cbd&fast_search=fs

      Cordialement.

      Clémentine (Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute / Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomedecine)

      Répondre
  3. Bonjour, cela fait des années que je me plains de grand froid dans les tibias. Enfin une IRM
    Oedème tibial osseux
    Chondropathie femoro tibiale
    Ménisque medial dégénératifs grade 3
    Lésion ménisque horizontal dégénératifs grade 2
    Séquelles d entorses
    Enthesopathie d insertion des sous rotulienne s.
    Quels traitements me conseillez vous?? merci

    Répondre
    • Bonjour,

      Vous pouvez vous tourner vers le complément alimentaire CHONDROSTEO+ FORT Articulations. À noter qu’il est déconseillé aux personnes sous traitement anti-coagulant, en cas d’ulcères (estomac ou duodénum), en cas de calculs biliaires ou de calculs rénaux.
      Il est important d’agir sur votre alimentation en limitant la consommation d’aliments acidifiants tels que: viande rouge, charcuterie, fromage, pain, pâte, pâtisseries,thé,café, soda
      Il est également essentiel d’apporter des aliments riches en oméga 3 dans votre alimentation (huile de colza, maquereaux, sardines…). Les oméga 3 nourrissent de l’intérieur vos articulations, ils contribuent à maintenir la souplesse et ont une action anti-inflammatoire.

      Bonne journée
      Célia – Naturopathe

      Répondre

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