Les coliques néphrétiques sont des crises douloureuses, violentes de la région lombaire, irradiant généralement vers le bas du ventre et la cuisse, souvent accompagnées d’iléus fonctionnel paralytique et de vomissements, liés à la distension pyélique par un obstacle récent dont la lithiase urétérale est la cause la plus fréquente, mais non exclusive. Nous ne parlerons dans cet article que de la migration d’un calcul urinaire dans les uretères.
Qu’est-ce qu’une colique néphrétique ?
Les coliques néphrétiques sont une affection douloureuse qui affecte les reins et les voies urinaires. Elles sont souvent décrites comme l’une des douleurs les plus intenses que l’on puisse ressentir. Les coliques néphrétiques sont causées par la présence de calculs rénaux, qui sont des petites masses solides formées à partir de sels minéraux et d’autres composés dans l’urine.
Lorsque les calculs rénaux se forment, ils peuvent bloquer le flux d’urine à travers les voies urinaires, provoquant une accumulation de pression qui entraîne une douleur intense dans la région lombaire. Les symptômes des coliques néphrétiques peuvent varier en fonction de la taille et de l’emplacement des calculs rénaux, mais ils comprennent généralement une douleur intense dans la région lombaire, des nausées, des vomissements et des difficultés à uriner.
Les coliques néphrétiques sont une affection courante, affectant environ 1 personne sur 10 au cours de leur vie. Bien qu’elles puissent être très douloureuses, elles sont généralement traitables avec des médicaments, des interventions chirurgicales ou des traitements alternatifs tels que l’homéopathie
Pourquoi choisir l’homéopathie pour traiter les coliques ?
Il existe de nombreux avantages à l’utilisation de l’homéopathie pour traiter les coliques néphrétiques. Tout d’abord, l’un des avantages les plus importants de l’homéopathie est qu’elle ne provoque pas d’effets secondaires indésirables. Contrairement à de nombreux médicaments conventionnels, les remèdes homéopathiques sont extrêmement dilués et ne présentent aucun risque pour la santé. Cela signifie que les patients peuvent recevoir un traitement pour leurs symptômes sans avoir à subir les effets secondaires désagréables et parfois dangereux associés aux médicaments conventionnels.
En outre, l’homéopathie est une approche personnalisée qui permet de traiter les symptômes individuels de chaque patient. En effet, ces remèdes sont choisis en fonction des symptômes spécifiques de chaque patient, plutôt que de la maladie sous-jacente. Cela signifie que les patients reçoivent un traitement sur mesure qui est adapté à leur situation individuelle.
De plus, les remèdes homéopathiques sont fabriqués à partir de substances naturelles, ce qui signifie qu’ils ne contiennent pas de produits chimiques artificiels ou d’autres ingrédients potentiellement nocifs. Cela peut être particulièrement bénéfique pour les patients qui préfèrent éviter les médicaments conventionnels ou qui ont des allergies ou des intolérances à certains médicaments.
Enfin, l’homéopathie est une approche holistique qui traite la personne dans son ensemble, plutôt que de se concentrer uniquement sur les symptômes. Les praticiens homéopathiques prennent en compte tous les aspects de la santé d’un patient, y compris leur état émotionnel et mental, ainsi que leur santé physique. Cela peut aider les patients à obtenir un soulagement plus complet et à améliorer leur santé globale à long terme.
Comment traiter les coliques néphrétiques ?
Devant ce syndrome hyperalgique, le malade tient à être soulagé rapidement. Mais l’intensité de la douleur ne lui permet pas toujours d’analyser ses symptômes de façon très précise, ce qui peut gêner la définition de la sémiologie homéopathique. Aussi le recours aux antispasmodiques classiques est-il souvent justifié, les médicaments homéopathiquement indiqués venant en adjuvance. L’un de ceux-ci doit être prescrit de façon systématique, il s’agit de :
Calcarea carbonica :
Ce médicament peut parfois en effet suffire à lui seul à calmer la douleur et à favoriser l’élimination du calcul. La prise se fait en fonction d’une similitude physiopathologique puisque, comme l’a souligné le Pr Jean Hamburger, il est important de considérer « le rôle du cation dans la genèse des précipitations lithiasiques. On parle toujours de lithiases phosphatique, oxalique, etc. En réalité, il s’agit de phosphate de calcium, d’oxalate de calcium (beaucoup plus rarement de magnésium), et le calcium intervient sans doute beaucoup plus que l’ion acide dans le mécanisme de la cristallisation. Une telle notion se fonde notamment sur l’observation de la lithiase hyperparathyroïdienne et de la lithiase dite d’immobilisation, enfin de la calciurie dans les lithiases banales ». On connaît par ailleurs, en thérapeutique classique, l’action antispasmodique de l’ion calcium.
Posologie : Les dilutions les plus favorables sont les 15 ou 30 CH, prise à raison de 5 granules tous les quarts d’heure, espacer suivant amélioration.
Pareira brava :
Ce médicament peut lui aussi se prendre de façon systématique en raison de son action élective sur les spasmes douloureux des organes urinaires. Les douleurs s’accompagnent d’une envie constante d’uriner, mais le malade doit faire de gros efforts pour éliminer très peu d’urine (il urine mieux en position accroupie).
Posologie : Prendre en basses dilutions 3 ou 6 DH, 20 gouttes tous les quarts d’heure, en alternance avec Calcarea carbonica.
D’autres médicaments peuvent s’associer, en fonction des symptômes présentés par le malade :
Arnica :
L’arnica est indiqué en cas d’hématurie associée. Par son action élective sur les capillaires, il limite l’hémorragie, hâte la résorption des œdèmes ou des suffusions sanguines péricalculeuses.
Posologie : Prendre en 9 CH, 5 granules 3 à 4 fois par jour.
Colocynthis :
Les douleurs sont très violentes, paroxystiques, crampoïdes, ne laissant que peu de répit au malade. Elles s’améliorent par la chaleur, par la pression forte de la région lombaire ou abdominale et par la flexion (le malade se couche en « chien de fusil »).
Posologie : Prendre en 9 ou 15 CH, 5 granules toutes les 10 à 15 minutes. Espacer suivant amélioration.
Lycopodium :
La crise survient le plus souvent entre 16 et 20 heures. Elle siège plus volontiers à droite. Cette latéralité droite, dont on ne doit tenir aucun compte lors du traitement du terrain lithiasique, semble intéressante lors des crises de coliques néphrétiques.
Posologie : Prendre une dose globule en 15 CH.
Berberis vulgaris :
Les douleurs sont piquantes, brûlantes, aggravées à la pression forte. Elles prédominent à gauche.
Posologie : Prendre en 4 ou 5 CH, 5 granules 4 à 5 fois par jour.
Belladonna :
Les douleurs paroxystiques, à type de battements, s’aggravent par le moindre toucher et par les secousses. L’abdomen et les lombes sont sensibles au moindre contact. Bien souvent, il y a présence de signes généraux : fièvre, congestion céphalique, hyperesthésie sensorielle.
Posologie : En fait, les symptômes indicateurs de ce médicament sont ceux d’une colique néphrétique compliquée, à surveiller étroitement, de préférence en milieu chirurgical et le médicament ne sera prescrit que pour quelques heures, en attendant l’hospitalisation.
Apis mellifica :
Ce médicament peut s’indiquer en raison de l’œdème urétéral surajouté.
Posologie : Ce médicament en 9 ou 15 CH, toutes les demi-heures.