Le Lavandin résulte d’hybridations (naturelles au départ) entre les deux espèces Lavandula vera et Lavandula latifolia, son profil aromatique est proche de celui de Lavandula vera (mais avec du camphre 6-8 %). De cette hybridation, sont nés quatre variétés de lavandin en Provence; le Super, le Grosso, le Sumian, et l’Abrial. De nos jours, il faut savoir que le lavandin est beaucoup plus cultivé que la lavande, car sa fleur est plus productive en huile essentielle.
Un peu d’histoire
À l’époque, les coupeurs de lavande sauvage avaient déjà remarqué des plants plus développés que les autres qu’ils appelaient « grande lavande », « grosse lavande » ou « lavande bâtarde » : ils s’agissaient en fait de lavandins, issus de l’hybridation spontanée de la lavande vraie et de l’aspic.
Cette hybridation est due par conséquent aux insectes butineurs, principalement les abeilles qui, en butinant de fleur en fleur, transportent le pollen d’une espèce à l’autre. Ce phénomène a pu en effet être vérifié en 1927 dans les laboratoires des établissements Chiris à Grasse. Il faut par conséquent remarquer que c’est dans les années 1925 que sera différenciée la qualité Lavande du Lavandin, ce qui va créer un certain flottement pendant plusieurs années sur ces deux qualités.
Les tout premiers essais de plantation ont été réalisés par transplantationde lavandins sauvages dans les champs, recueillis dans les collines. C’étaient donc des « populations » de lavandin. Cependant, dès les années 1925, la technique du bouturage s’est imposée, permettant un développement très rapide de la culture du lavandin. Une technique similaire a également été appliquée à la lavande vraie pour obtenir des « lavandes clonales ». Les champs de lavandin ou de lavandes clonales sont très homogènes et réguliers, alors que les plants des champs de lavande fine présentent un aspect très disparate, ce qui complique la mécanisation.
La multiplication par bouturage a ainsi permis la sélection de « clones » présentant un intérêt économique particulier, et une extension rapide des cultures.
La distillation de la lavande fut utilisée dès le XVIIIe siècle afin de pouvoir récolter la douce lavande des champs provençaux pour en faire une huile essentielle. Cette huile essentielle de lavande connaitra une belle prospérité dès ses débuts, notamment grâce au succès des parfums de Grasse qui utilisent la jolie lavandula augustifolia pour créer leurs fragrances parfumées.
- Le Lavandin résulte d’hybridations (naturelles au départ) entre les deux espèces Lavandula vera et Lavandula latifolia, son profil aromatique est proche de celui de Lavandula vera (mais avec du camphre 6-8 %)
- On trouve quatre sortes de Lavandin en Provence, le Super, le Grosso, le Sumian, et l’abrial. Le Lavandin trouve son terrain de prédilection sur le plateau de Valensole dans les Alpes-de-Haute-Provence, où sa culture est intensive
- Le lavandin est plus cultivé que la lavande vraie, car sa fleur est plus productive en huile essentielle
- La lavande aspic (Lavandula latifolia) possède des feuilles plus larges et plus pubescentes
Cette plante est beaucoup plus vigoureuse que la lavande et a un rendement à l’hectare plus important.
Le lavandin pousse à partir de 200 mètres d’altitude, on le reconnaît à sa taille, ses fleurs violettes et ses épis parfaitement bien rangés.
À l’époque où les coupeurs allaient cueillir les lavandes sauvages, ils avaient déjà remarqué des plants plus développés que les autres qu’ils appelaient « grande lavande », « grosse lavande » ou « lavande bâtarde » : c’étaient des lavandins, issus de l’hybridation spontanée de la lavande vraie et de l’aspic.
Cette hybridation est due aux insectes butineurs, principalement les abeilles qui, en butinant de fleur en fleur, transportent le pollen d’une espèce à l’autre.
Ce phénomène a pu être vérifié en 1927 dans les laboratoires des établissements Chiris à Grasse. La pollinisation artificielle de l’aspic par du pollen de lavande a permis d’obtenir 6 graines, leurs semis a donné deux individus identifiés comme « lavandins ».
Dans la nature, il existe beaucoup de lavandins différents, se rapprochant davantage tantôt de la lavande vraie, tantôt de l’aspic. Les aspects intermédiaires sont tous possibles, ce qui rend souvent l’identification morphologique difficile.
Il faut remarquer que c’est dans les années 1925 que sera différenciée la qualité Lavande du Lavandin, ce qui va créer un certain flottement pendant plusieurs années sur ces deux qualités.
Les tout premiers essais de plantation de lavandin ont été réalisés en transplantant dans les champs des lavandins sauvages recueillis dans les collines.
C’étaient donc des « populations » de lavandin.
Mais dès les années 1925-1930, la technique du bouturage s’est imposée, permettant un développement très rapide de la culture du lavandin.
Toutes les plantations de lavandin existant actuellement sont constituées de plants obtenus par bouturage de clones. La même technique a également été appliquée à la lavande vraie pour obtenir des « lavandes clonales ».
Les champs de lavandin ou de lavandes clonales sont très homogènes et réguliers, alors que les plants des champs de lavande fine présentent un aspect très disparate, ce qui complique la mécanisation.
La multiplication par bouturage a permis la sélection de « clones » présentant un intérêt économique particulier, et une extension rapide des cultures.
La distillation de la lavande fut utilisée dès le XVIIIe siècle afin de pouvoir récolter la douce lavande des champs provençaux pour en faire une huile essentielle. Cette huile essentielle de lavande connaitra une belle prospérité dès ses débuts, notamment grâce au succès des parfums de Grasse qui utilisent la jolie lavandula augustifolia pour créer leurs fragrances parfumées.
Quelles sont les propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle de fleurs de Lavandin ?
Dénomination latine :
- Lavandula hybrida clone super
Famille botanique :
- Lamiaceae
Organe producteur :
- Fleurs
Mode d’action connu ou présumé :
- L’acétate de linalyle est sédatif, anti-inflammatoire, spasmolytique, anti-agrégant plaquettaire
Propriétés anti-inflammatoire et antalgique :
Le linalol est antalgique par action sur les récepteurs muscariniques, opioïdes et dopaminergiques). On note notamment une action sur les récepteurs N-Methyl-d-aspartate (NMDA) avec une action sur les récepteurs à glutamate. Le camphre est également antalgique, antinévralgique et anti-inflammatoire.
Activité stimulante :
Légèrement stimulant, le camphre stimule notamment le système nerveux central et augmente l’amplitude respiratoire.
Propriété antispasmodique :
Antispasmodique puissante, l’huile essentielle de lavandin est calmante, sédative, ainsi que décontracturante musculaire. Spasmolytique des muscles lisses intestinaux par l’acétate de linalyle, elle est également antispasmodique des muscles lisses vasculaires par activation de l’oxyde nitrique. Le camphre possède aussi un effet relaxant des muscles lisses et striés par voie locale. Spasmolytique sur les muscles lisses intestinaux (surtout) et trachéaux, par un mécanisme vraisemblable de stimulation de l’enzyme adénylate cyclase, produisant de fait une augmentation de l’AMPc, le linalol inhibe la libération d’ACh au niveau de la jonction neuromusculaire.
Propriétés antibactériennes :
L’activité anti-infectieuse est majorée par le linalol. Antifongique, le lavandin est actif contre des souches de Candida résistantes au fluconazole. Également antiviral, le linalol montre une forte activité contre les Adenovirus-2 (AVD-II), responsables de pharyngites, pneumonies et gastro-entérites. Le camphre, quant à lui, est un antiseptique pulmonaire, un bronchodilatateur, ainsi qu’un expectorant.
Activité antitumorale :
Le linalol est antitumoral, il stimule en effet diverses cytokines : IFN-γ, IL-13, IL-2, IL-21, IL-21R, IL-4, IL-6sR, TNF-α, et induit la réponse immunitaire de type Th1. C’est un inducteur d’apoptose.
Propriétés cardioprotectrices :
L’acétate de linalyle est cardioprotecteur, il réduit par ailleurs les effets cardiovasculaires délétères de l’exposition aiguë à la nicotine. Le camphre, lui, est stimulant cardio-respiratoire.
Effet antiagrégant plaquettaire :
Effet antiagrégant et antithrombotique marqué sans effet pro-hémorragique. L’acétate de linalyle semble l’agent antiplaquettaire le plus actif.
Autres proriétés :
- Active sur SNA : Ʃ-
- Effet rubéfiant lié à une vasodilatation des vaisseaux périphériques
- Gastro protectrice en application connexe locale
- Anxiolytique, mais améliore l’attention
- Hypotensive, bradycardisante
- Hypnotique, anti convulsante
- Antioxydante (inhibe la peroxydation lipidique), hypothermisante
L’huile essentielle de Lavandin requiert-elle des précautions d’emploi ?
- Attention à d’éventuels effets gynécomastiants en usage prolongé. Le linalol et l’acétate de linalyle empêchent la production de testostérone, à éviter au long cours chez les individus de sexe masculin en tant que perturbateur endocrinien
- Réservée à l’adulte et aux adolescents pubères
- Contre-indiquée chez la femme enceinte (abortive) ou allaitante
- Prudence chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes, épileptiques, asthmatiques, âgées ou atteintes de parkinson, ainsi qu’aux personnes neurosensibles
- Risque de neurotoxicité pouvant induire des crises épileptiques à hautes doses
- Ne pas diffuser, ni mettre dans le bain
- Ne pas avaler
- L’inhalation sèche est autorisée
- Interdite en usage interne
- Risque d’interactions médicamenteuses avec les huiles essentielles contenant des sesquiterpènes à plus de 10 %
- Interdite aux animaux
Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :
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