La Prêle des champs, l’un des premiers végétaux de notre planète

S’il est une plante médicinale que l’on voit tout l’été au bord des ruisseaux, dans les lieux humides et sablonneux, où elle se plaît, c’est bien la prêle des champs. Commune, d’apparence banale, voici une plante extraordinaire, une de celles qui ont traversé les âges, tout comme le ginkgo biloba. Car la prêle est une très vieille dame de plus de 270 millions d’années.

Qu’est ce que la prêle des champs ?

La Prêle des champs (Equisetum arvense), également connue sous les noms de Queue-de-cheval, Queue-de-rat ou Queue-de-renard, appartient à la famille des Equisetaceae et au groupe des Ptéridophytes. Cette plante possède des usages ethnopharmacologiques divers, avec des potentiels nouveaux usages en cours d’étude.

Cette plante vivace, mesurant entre 20 et 50 cm, se caractérise par deux types de tiges: fertiles et stériles. Les feuilles, réduites à de simples collerettes, sont situées aux nœuds des tiges et rameaux. Elles se présentent sous forme de courtes gaines dentées. Chez la Prêle des champs, ces gaines portent de 6 à 12 dents de couleur sombre.

Les tiges stériles, formées à partir d’avril-mai, émergent d’un rhizome souterrain et se multiplient rapidement. Elles portent des verticilles de rameaux grêles, à section quadrangulaire et en forme d’étoile à quatre branches.

Les tiges fertiles de la Prêle des champs ne sont pas ramifiées et ne portent pas de verticilles de rameaux. Elles ont un épi terminal oblong qui produit des spores vertes. Cette plante pousse sur presque tous les continents. Elle préfère les zones humides et les sols sablo-limoneux neutres. Datant de l’ère primaire, on la cosidère comme un fossile vivant.

En phytothérapie, on utilise les tiges stériles de la Prêle des champs. On les reconnait pour leurs effets diurétiques et leur richesse en silice. Cette dernière stimule la formation de collagène dans les os, les cartilages et les tendons. La plante peut également s’utiliser pour soigner la goutte, les problèmes biliaires, l’arthrose, les œdèmes post-traumatiques, les fractures et l’ostéoporose. Elle aide aussi à la cicatrisation des plaies. De plus, elle fait partie des composants de compléments alimentaires destinés à renforcer les cheveux et ongles.

Profil phytochimique

Veit et al. (1995) ont noté que la Prêle des champs possède un profil phytochimique riche en acide silicique (jusqu’à 70% de silice sous forme soluble), flavonoïdes et manganèse.

La plante affiche une diversité de chemotypes en alcaloïdes. Ces métabolites secondaires sont souvent toxiques, même à faible dose. Les alcaloïdes suscitent l’intérêt des toxicologues, écotoxicologues et écoépidémiologistes. Ils peuvent causer des empoisonnements chez l’homme et chez le bétail. Les techniques d’analyse des alcaloïdes se sont perfectionnées. En 2020, des chercheurs allemands ont montré l’impact du stade ontogénétique sur le taux d’alcaloïdes de la plante. Ce taux varie considérablement en fonction de l’âge de la plante, mais le site de présence de l’alcaloïde reste constant. La quantité des deux principaux alcaloïdes [Palustrine + Palustridiène] varie du simple au quadruple.

En 2007, le vétérinaire Bob Wright, en citant JM.Kingsbury (1964), a noté que les Equisetum contiennent des silicates, de l’acide aconitique, de l’acide palmitique, des traces de trois alcaloïdes, de la 3-méthyloxypyridine, de la diméthylsulfone et une enzyme problématique, la thiaminase. Cette enzyme peut inhiber la thiamine (vitamine B1). Cela pourrait expliquer certains symptômes chez les chevaux. Elle ne rend cependant pas compte de tous les symptômes neurologiques observés.

Parmi les alcaloïdes, trois sont fréquemment cités : l’équisitine, la palustrine (absente de la Prêle des champs mais trouvée dans d’autres espèces) et la nicotine, présente en quantités variables. En outre, la Prêle des champs contient plusieurs autres composants d’intérêt médicinal, tels que des glucosides, flavonoïdes, saponosides, saponines (équisétonine et équisétogénine), triterpénoïdes, tanins, carbonate de calcium, ainsi que du potassium, manganèse, fer et aluminium. Elle est aussi riche en vitamine C.

Un peu d’histoire

Equisetum arvense, ou Prêle des champs, est l’une des premières plantes apparues sur Terre. Elle a survécu aux différentes périodes géologiques, y compris l’ère paléozoïque, sans modification majeure. Ces caractéristiques uniques ont suscité l’intérêt de la médecine depuis l’Antiquité.

Richement historique, son usage remonte à Pline l’Ancien. Il la surnommait « le poil de la terre » et l’utilisait en salade de jeunes pousses comme tonique et reconstituant. La Prêle des champs est largement utilisée en phytothérapie, souvent prescrite pour divers traitements.

Les parties aériennes des tiges stériles sont généralement utilisées en infusion, décoction, jus, poudre, alcoolat, SIPF (Suspension Intégrale de Plante Fraîche), teinture mère ou, expérimentalement, en huile essentielle. Dans certains pays, comme la Roumanie, les racines sont aussi utilisées pour traiter des problèmes d’inflammation, d’ulcères, de tumeurs cutanées, et d’autres affections cutanées ou dermatologiques.

Les Amérindiens d’Amérique du Nord utilisaient la Prêle des champs pour soigner les maux de dents. Ils lui prêtaient des vertus analgésiques. Sa richesse en minéraux, surtout en silice, potassium et calcium, lui confère des effets reminéralisants et diurétiques. Historiquement, elle était prescrite pour renforcer la peau, les tissus conjonctifs. Elle traite aussi la fragilité des cartilages, tendons, os et l’acné.

En médecine traditionnelle indienne, elle est utilisée pour renforcer les os et phanères. Depuis les années 1990, de nombreuses études ont confirmé ses vertus médicinales, notamment comme diurétique et pour le traitement des maladies génito-urinaires, de l’inflammation, de la cicatrisation, des maladies rhumatismales, de la prostatite et de l’hypertension. Bien que pas toujours aussi efficace que les médicaments synthétiques, la Prêle des champs offre l’avantage de ne pas avoir d’effets secondaires.

Quelles sont les principales propriétés pharmacologiques des parties aériennes stériles de la Prêle ?

Les parties aériennes stériles de la Prêle des champs, également connues sous le nom d’Equisetum arvense, possèdent de nombreuses propriétés pharmacologiques intéressantes. Les mécanismes d’action de la Prêle des champs restent relativement méconnus. Cette plante se caractérise par une haute concentration en silice (acide silicique et silicates), enrichie de flavonoïdes tels que le quercétol, de saponines (savons naturels) et de nicotine. La silice joue un rôle crucial dans le renouvellement des tissus conjonctifs, qui soutiennent les organes, et dans la fixation du calcium dans les os.

Dans cette section, nous allons explorer les principales propriétés médicinales de la Prêle des champs et comment ces parties de la plante peuvent être utilisées pour traiter diverses affections de santé.

Action trophique au niveau des os et du tissu conjonctif (peau, vaisseaux sanguins)

Plusieurs études montrent en effet que la prêle peut s’utiliser comme un facteur de stimulation de l’ostéogenèse. In vitro, E. arvense induit l’ostéogenèse, en stimulant notamment l’activité des ostéoblastes, et en montrant une activité ostéo-inductive. In vitro, la plante inhibe l’ostéoclastogenèse, ce qui permet de freiner la résorption osseuse. De plus, une étude de 2003 montre in vitro que lorsqu’ils sont en contact sur des lames de verre sur lesquelles de la silice a été fixée, les ostéoblastes augmentent leur production de collagène de type I.

En médecine humaine, malgré une méthodologie jugée faible, un essai randomisé contre placebo de 1999, mené auprès de 122 femmes ménopausées, a montré que la prise à long terme d’un extrait de prêle des champs, ou d’une association de calcium et de prêle, est associée à une augmentation de la densité osseuse des participants, plus marquée que dans le groupe placebo.

Le silicium, dont la prêle est riche, favorise la minéralisation osseuse, rôle mis en évidence chez des patients. Présentant un retard de consolidation osseuse. Il a également montré qu’un complexe végétal contenant de la silice issue de la prêle a une activité anti-élastase (l’élastine étant notamment responsable de l’élasticité du derme).

Chez l’humain, un essai randomisé contre placebo a montré l’efficacité d’un onguent à base de prêle pour traiter la douleur, et favoriser la cicatrisation après épisiotomie.

Propriétés diurétique et urinaire

La plante renferme en outre plusieurs principes actifs, comme certains flavonoïdes, qui expliquent son action diurétique et hypo-uricémiante. Elle favorise l’élimination urinaire des métabolites des flavonoïdes et des acides hydroxycinnamiques, composés polyphénoliques présents dans l’alimentation quotidienne sous forme de thé et de légumes.

Dans une étude clinique randomisée en double aveugle réalisée en 2014 avec 36 hommes volontaires en bonne santé, l’extrait de E. arvense (Prêle des champs) a démontré un effet diurétique plus puissant que le contrôle négatif, et comparable à celui de l’hydrochlorothiazide, sans causer de changements significatifs dans l’élimination des électrolytes. Cette plante est utilisée pour ses effets diurétiques dans le traitement de divers problèmes, notamment :

  • Les problèmes rénaux, digestifs et urinaires. En Arabie saoudite et dans d’autres pays, on l’emploie contre la goutte et l’hypertension, et pour prévenir les calculs urinaires. Elle réduit le taux de créatinine urinaire, comme observé en laboratoire sur des rats.
  • Utilisation comme draineur urinaire en complément de l’absorption de liquides, dans des thérapies d’irrigation. Elle aide aussi à traiter les infections et inflammations des voies urinaires et à évacuer de petits calculs rénaux.

Les propriétés légèrement diurétiques de la Prêle des champs sont attribuées à sa teneur en flavonoïdes et en saponines. Une étude clinique non contrôlée a indiqué que la plante peut augmenter le débit urinaire et prévenir les calculs rénaux. Plus récemment, une étude au Japon a révélé qu’une préparation contenant quatre plantes, dont la Prêle des champs, a réduit certains symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Propriétés anti-inflammatoires, immunomodulantes et antalgiques

Une étude de 2014 a montré in vitro que l’extrait de E.arvense influence la fonction des cellules immunitaires. Cela procure une action anti-inflammatoire. L’extrait inhibe la prolifération des lymphocytes T. Il le fait sans provoquer d’apoptose, grâce à un mécanisme lié à l’interleukine 2. Il réduit aussi la production d’interféron y (IFN-y). La silice n’est pas le seul composant actif dans ce processus. L’isoquercétine a également un rôle immunosuppresseur important.

Les études cliniques sur l’efficacité de la prêle dans les troubles articulaires sont limitées. Néanmoins, une revue scientifique de 2017 place la prêle parmi les plantes bénéfiques pour les articulations. Traditionnellement, on l’utilise pour renforcer les dents, ongles, cheveux et le système osseux. Habituellement, elle est prise en infusion comme agent reminéralisant. Son extrait hydrométhanolique a récemment indiqué un effet sur l’ostéoclastogenèse. Cela suggère une amélioration de la régénération osseuse, notamment dans les cas d’ostéoporose.

La prêle soigne également certains problèmes dermatologiques, probablement grâce à ses effets anti-inflammatoires. Chez Equisetum palustre, une espèce proche, on a découvert un flavonol diglucoside avec des effets anti-ulcérogènes et anti-inflammatoires.

En médecine rhumatologique, une décoction de prêle diminue l’inflammation auto-immune de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Elle inhibe des cellules immunocompétentes polyfonctionnelles spécifiques. Un essai contrôlé randomisé à Zhengzhou, en Chine, a montré un effet significatif sur la PR. Il a réduit le niveau de TNF-α et augmenté celui de IL-10 chez des patients atteints.

Par ailleurs, un extrait de prêle standardisé a été testé in vitro. Il a inhibé la prolifération des lymphocytes, sans provoquer d’apoptose ou de nécrose. Cet extrait a également réduit l’expression des récepteurs CD69 et IL-2 et la production d’IL-2, IFN-γ et TNF-α.

Propriétés antioxydantes, protectrices cellulaires, antiprolifératives et anti-infectieuses

La Prêle des champs (Equisetum arvense) présente des propriétés antimicrobiennes notables, notamment dans son huile essentielle. Des extraits aqueux et éthanoliques ont montré des effets contre des bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques. Parmi elles on compte Staphylococcus, Bacillus, Escherichia coli, Klebsiella et Candida.

Dans des cellules endothéliales vasculaires soumises à un stress hyperosmotique, un extrait de cette prêle a montré un effet antibactérien. Il a réduit le stress oxydatif, l’inflammation et l’apoptose. Une étude de 2020 a confirmé l’effet antioxydant de l’extrait éthanolique d’Equisetum arvense. Elle a également révélé un effet cytotoxique et suppressif contre la lignée cellulaire de carcinome pancréatique humain ASPC-1. Elle suggère ainsi un potentiel en tant qu’agent anticancéreux pour le carcinome pancréatique.

La prêle a démontré des propriétés antiprolifératives (dose-dépendantes), probablement dues aux antioxydants naturels qu’elle contient. Des extraits aqueux ou obtenus par divers solvants ont inhibé la croissance cellulaire et piégé les radicaux peroxyles. Nunes et al. en 2017 ont lié l’activité antioxydante de la prêle à sa teneur en composés phénoliques. Ses propriétés immunomodulatrices pourraient la rendre utile dans la lutte contre certains cancers.

Plusieurs études in vitro ont mis en lumière ses capacités :

  • Un travail de 2004 a révélé que des phénols et flavonoïdes isolés de Equisetum arvense piègent les radicaux libres et protègent des hépatocytes contre la cytotoxicité induite par la tacrine.
  • En 2007, un extrait aqueux de prêle a montré inhiber la croissance et induire l’apoptose de cellules leucémiques humaines.
  • En 2017, un extrait éthanolique a montré une cytotoxicité et une action apoptotique sur des cellules de carcinome pulmonaire.
  • Une étude de 2018 a confirmé que les extraits de prêle modulent le stress oxydatif et induisent une activité antibactérienne.

In vivo, un travail de 2017 a démontré que l’extrait éthanolique de prêle protège contre les effets mutagènes du cyclophosphamide et améliore les dommages chromosomiques, suggérant un rôle potentiel en tant qu’agent de chimioprévention.

Autres propriétés

La Prêle des champs (Equisetum arvense) offre une variété d’usages thérapeutiques. En Chine, on l’utilisait pour traiter les saignements de nez et prévenir les hémorragies. Elle est également réputée pour protéger le foie et traiter la jaunisse ou l’hépatite. Des pétrosines phénoliques isolées (l’onitine et l’onitine-9-O-glucoside) et des flavonoïdes (apigénine, lutéoline, kaempférol-3-O-glucoside et quercétine-3-O-glucoside) ont montré des effets hépatoprotecteurs dans des cultures cellulaires humaines.

La plante est également utilisée pour prévenir les convulsions et les œdèmes, traiter la ménorragie, et améliorer le sommeil et certains troubles anxieux. Une étude universitaire indienne a comparé les effets sédatifs et anxiolytiques de différents extraits d’E. arvense chez la souris, trouvant que l’extrait éthanolique a des effets comparables au diazépam.

L’administration chronique d’extrait hydroalcoolique chez le rat a amélioré la mémoire sans toxicité. Elle a diminué les substances réactives à l’acide thiobarbiturique et la formation de nitrites. Ces effets bénéfiques découlent des propriétés antioxydantes de la prêle.

En application topique, la prêle a montré des effets cicatrisants. Elle est efficace sur les cicatrices d’épisiotomies chez les femmes. Selon Suntar et al. (2012), les antioxydants de la prêle améliorent la cicatrisation en éliminant les espèces réactives de l’oxygène.

La prêle a des propriétés antidiabétiques observées chez des rats. Un extrait de prêle a modulé la sensibilité à l’insuline chez ces rats. Sa teneur en silice et acide silicique la rend utile pour traiter les œdèmes post-traumatiques et accélérer la cicatrisation des plaiesCet usage est également soutenu par des études démontrant des effets antidouleur et anti-inflammatoires.

Toxicité de la prêle

Dans les années 1990, les données toxicologiques sur les effets secondaires des prêles étaient limitées. Cependant, une espèce proche, la Prêle des marais, était considérée comme toxique pour le bétail en zones humides, principalement en raison de sa haute teneur en alcaloïdes.

Concernant la toxicité spécifique d’Equisetum arvense L., des études récentes sur des modèles animaux et des cultures de cellules humaines indiquent une toxicité nulle ou très faible.

Au Japon, des tests réalisés par Miwa et Sakuma en 2009, puis par Tago et al. en 2010, ont indiqué une toxicité très faible ou nulle de la Prêle des champs. Les études sur des rats n’ont révélé aucune toxicité en termes de signes cliniques, poids corporel, poids des organes, analyse d’urine, ou de données hématologiques et biochimiques sériques. On a n’a associé aucune lésion histopathologique à ces traitements. On estime la dose sans effet nocif observé (NOAEL) à plus de 3 % de l’alimentation chez les rats.

En ce qui concerne la toxicité pour le bétail et les chevaux, la Prêle des champs n’est généralement pas appréciée par les herbivores dans la nature. Cependant, si présente en grande quantité dans le foin récolté, les animaux domestiques peuvent l’ingérer. Dans ces cas, elle peut causer des empoisonnements, parfois mortels, chez les bovins et les chevaux.

Une théorie des années 1950 suggère que la haute teneur en silice de la Prêle des champs pourrait provoquer un effet laxatif chez les chevaux. En Suisse, on utilisait la prêle en infusion diurétique pour les vaches et pour traiter les mammites. Une autre étude a évoqué la présence d’un alcaloïde pouvant expliquer la toxicité de la plante.

Existe-t-il des précautions d’emploi concernant la Prêle ?

La Prêle des champs (Equisetum arvense), utile pour de nombreux traitements, nécessite une utilisation prudente en raison de contre-indications et de risques d’effets indésirables ou d’interactions. Les personnes souffrant d’œdèmes cardiaques ou rénaux doivent éviter cette plante. On la déconseille pour les femmes enceintes ou allaitantes, en raison de la nicotine présente. On déconseille également son utilisation chez les enfants de moins de douze ans.

Les effets indésirables de la prêle incluent des troubles digestifs mineurs, une dermatite séborrhéique et parfois des réactions allergiques cutanées. Une consommation excessive pourrait entraîner une carence en vitamine B1 (thiamine). On a rapporté des symptômes d’intoxication à la nicotine chez des enfants mâchant des tiges de prêle.

La prêle peut augmenter l’excrétion urinaire, risquant une perte excessive de potassium. Cela peut s’aggraver avec l’utilisation conjointe de diurétiques, laxatifs irritants, de médicaments pour les troubles du rythme cardiaque ou bipolaires. On recommande une surveillance médicale lors de l’association avec des médicaments diurétiques. Le traitement nécessite un apport hydrique suffisant.

En application topique, la prêle montre des effets cicatrisants sur les rats et les humains, notamment sur les cicatrices d’épisiotomies. Ses propriétés antioxydantes peuvent améliorer la cicatrisation. Elle a également démontré des propriétés antidiabétiques, en modulant la sensibilité à l’insuline chez les rats diabétiques.

Au Canada, les extraits de prêle doivent être exempts de thiaminase, une enzyme pouvant dégrader la thiamine en cas de consommation excessive. La cuisson à 100 ºC ou la préparation dans une solution alcoolique ou alcaline désactive cette enzyme. Il est important de ne pas confondre la Prêle des champs avec la Prêle des marais (Equisetum palustre), qui contient des substances toxiques à faible dose.

Comment prendre la Prêle et à quel dosage ?

La Prêle des champs est une plante médicinale couramment utilisée pour traiter divers problèmes de santé. Il est crucial de savoir comment utiliser la Prêle des champs pour bénéficier pleinement de ses propriétés médicinales.

Disponible en plante séchée, gélules ou extraits liquides, la Prêle des champs a plusieurs applications. Pour une infusion, mélangez 2 à 4 g de plante séchée avec 150 ml d’eau bouillante. Buvez cette infusion trois à quatre fois par jour, particulièrement pour les problèmes urinaires mineurs. En application externe, utilisez la décoction refroidie sur les plaies superficielles. En cas de troubles urinaires, il est vital de boire au moins deux litres d’eau par jour lors de la prise de Prêle des champs.

Ce qu’en pensent les autorités de santé

L’activité diurétique de la Prêle des champs a été confirmée chez l’animal. En revanche, il manque des études cliniques sur des patients humains pour affirmer son efficacité chez l’homme. De plus, elle n’a pas démontré d’intérêt spécifique dans les régimes amaigrissants.

L’Agence européenne du médicament (EMA) reconnaît l’usage oral de la Prêle des champs. On l’utilise traditionnellement pour traiter les problèmes urinaires mineurs. Cependant, l’EMA déconseille son utilisation au-delà de quatre semaines. On ne la recommande pas non plus pour les enfants de moins de douze ans. L’EMA admet également l’usage traditionnel de décoctions de Prêle des champs. Ces décoctions servent au traitement d’appoint des blessures superficielles, en application locale, pour les personnes de plus de 12 ans.

La Commission E, du ministère de la Santé allemand, approuve aussi l’usage traditionnel de cette plante. On l’utilise dans la gestion des œdèmes post-traumatiques et statiques. En tant que diurétique, on l’emploie pour les infections urinaires. Ceci s’accompagne d’une thérapie d’irrigation impliquant une grande consommation de liquides. La Prêle des champs aide également à la cicatrisation des plaies.

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