Le Ginkgo, arbre primitif vivipare du Mésozoïque

La plus ancienne plante médicinale du règne végétal est, comme le disait Darwin, un véritable « fossile vivant ». Le ginkgo fait partie d’un groupe végétal qui s’est développé au Carbonifère, à la grande époque des prêles géantes, il y a de cela 200 à 250 millions d’années. Cet arbre possède entre autres l’avantage de pouvoir vieillir durant des millénaires. Si on s’accorde généralement pour dire que 4000 ans est un âge respectable pour un ginkgo.

Qu’est ce que le Ginkgo Biloba ?

La feuille de Ginkgo, de l’espèce Ginkgo biloba L., sert à créer des médicaments à base d’une préparation spécifique. On obtient cette préparation en poudrant la feuille séchée ou en extrayant ses composés par acétone, formant ainsi un extrait sec. Ces médicaments à base de feuilles de Ginkgo se présentent sous formes liquides et solides pour une administration orale. Ils peuvent également se trouver en combinaison avec d’autres substances dans certains médicaments à base de plantes.

Le Ginkgo biloba, surnommé arbre aux quarante écus ou arbre aux abricots d’argent, constitue l’unique espèce vivante des Ginkgoaceae et des Ginkgophyta. C’est un arbre dioïque, avec des individus mâles produisant des cônes de pollen et des femelles portant des ovules nus. En Chine, on estime des spécimens de cet arbre à plus de 3 000 ans. Appartenant au groupe des Ginkgoales, apparu il y a plus de 270 millions d’années, le Ginkgo biloba constitue l’unique espèce ayant survécu aux glaciations quaternaires, notamment grâce à des refuges situés dans le Sud de la Chine.

Engelbert Kaempfer, médecin et botaniste allemand, a été le premier à introduire le Ginkgo en Europe. Il l’a décrit pour la première fois dans son ouvrage « Amœnitatum exoticarum », publié en 1712. Linné a établi la nomenclature et la taxonomie de Ginkgo biloba dans Mantissa plantarum en 1767. La reproduction sexuelle des Ginkgos est demeurée longtemps obscure, mais a été élucidée au début du XIXe siècle.

Le Ginkgo, espèce relique autrefois largement répandue dans le monde, a survécu aux glaciations dans des refuges en Chine. On le cultive depuis plus de 3 000 ans en Chine et 1 000 ans au Japon. Sa culture s’est désormais répandue à l’échelle mondiale. Malgré sa présence sur la liste rouge des espèces menacées, on cultive couramment le Ginkgo en raison de ses qualités ornementales et thérapeutiques.

Un peu d’histoire

Curiosité botanique, le Ginkgo ne produit ni fleur, ni fruit, ni graine. Ce que l’on considère comme étant le fruit du ginkgo n’est autre qu’un énorme ovule. Par ailleurs, à l’instar d’un animal ovipare, le ginkgo pond des œufs ! Il se singularise donc des plantes vivipares sur ce point. Aucun insecte ne se nourrit de ses feuilles et de ses fruits. Il résiste contre les champignons. De plus, il supporte la pollution atmosphérique ainsi que la pollution du sol. Un ginkgo calciné lors de l’explosion atomique à Hiroshima le 6 août 1945 produisit même une pousse le printemps suivant. La persistance du ginkgo peut aussi s’expliquer par la durée de sa période de reproduction bien qu’il devienne sexuellement mûr entre 40 et 70 ans.

Cet arbre est de plus en plus souvent planté en milieu urbain. On lui préfère les pluies d’or automnales. En effet, la frondaison jaune beurre chute sur une très courte période. Elle met en évidence l’origine d’un des surnoms du ginkgo, l’arbre aux 1 000 écus. Cette appellation est directement liée à l’arrivée du ginkgo en Europe au XVIIIe siècle.

La médecine chinoise s’intéressa la première aux vertus thérapeutiques du ginkgo. C’est Chen Nong qui le décrivit comme stimulant circulatoire 2 700 ans av. J.-C.. Ce n’est pourtant qu’au début du XXe siècle, que l’on amorça les recherches pharmacologiques. En 1936, un médecin hongrois Szent Györgyi, mit de fait en évidence la présence et le rôle des fameux flavonoïdes contenus dans les feuilles du ginkgo. Depuis, on a multiplié les applications thérapeutiques, à tel point que cet arbre primitif offre des espoirs dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Quelles sont les principales propriétés pharmacologiques des feuilles de Ginkgo biloba ?

Les feuilles de ginkgo renferment des polyphénols et de nombreux flavonoïdes antioxydants (dérivés des catéchines, procyanidines, etc.), ainsi que des terpénolactones (ginkgolides A, B, C ; bilobalides) aux propriétés anticoagulantes.

En laboratoire, ces composés montrent des effets protecteurs sur les parois vasculaires. Ils augmentent le tonus veineux et réduisent la perméabilité capillaire. Les extraits de ginkgo agissent en fluidifiant le sang, améliorant ainsi l’irrigation des organes. Ils protègent et peuvent même augmenter le diamètre des vaisseaux sanguins. Toutefois, tous les mécanismes d’action des extraits de feuilles de ginkgo ne sont pas encore élucidés.

Propriétés neuroprotectrices, anti-dégénératives et anti-ischémiques

Le ginkgo possède de fait des effets potentiels dans la démence sénile ou la maladie d’Alzheimer comparable au Donépézil. Ginkgo biloba exerce un effet cardioprotecteur après une ischémie-reperfusion, tant chez le sujet sain, en diminuant la taille de la zone infarcie que chez le sujet diabétique.

L’activité neuroprotectrice du ginkgo est liée à ses flavonoïdes et terpènes, agissant de façon synergique. Cette action s’exerce sur l’oxydation cellulaire, les neurotransmetteurs, le débit sanguin cérébral, et le monoxyde d’azote. Elle comprend des activités cytoprotectrices, anti-apoptotiques et non cholinergiques, notamment via les mitochondries.

Les premières recherches révèlent que le ginkgo peut stabiliser les fonctions mentales et sociales dans la démence légère à modérée. Toutefois, des études cliniques récentes montrent que le ginkgo (EGb 761) ne stoppe pas la progression de la démence ou de l’Alzheimer chez les personnes âgées. Une analyse de 2017 sur 59 essais a observé une amélioration des fonctions cognitives et des activités quotidiennes. Cela concerne des doses supérieures à 200 mg sur plus de cinq mois.

En 2013, une analyse Cochrane a relevé un rôle potentiel du ginkgo dans la réduction de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Toutefois, des recherches complémentaires sont nécessaires pour confirmer cette indication.

Un essai clinique avec 3 069 seniors n’a pas trouvé de différence entre le ginkgo et un placebo pour prévenir le déclin cognitif. De même, une étude sur l’Alzheimer n’a pas montré de réduction de risque avec l’extrait de ginkgo.

Cependant, des recherches récentes en Chine indiquent que l’EGb pourrait améliorer la cognition dans la démence légère. Une étude rétrospective a révélé une baisse de démence chez les patients avec troubles cognitifs légers, traités au ginkgo.

Propriétés vasodilatatrices et vasculoprotectrices cérébrales et périphériques

La plante exercerait également un effet favorable dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) comme semblent l’indiquer deux études portant sur 119 personnes.

In vivo, l’ajout de G. biloba sur des cellules endothéliales modifie la perméabilité membranaire. Il agit sur certains canaux ioniques et provoque la libération de prostaglandine PG12 de l’endothélium vasculaire aortique. L’extrait de ginkgo exerce aussi une activité vasorelaxante. Il induit la libération de monoxyde d’azote (NO) par les cellules endothéliales basilaires cérébrales. Chez les sujets âgés, l’extrait de ginkgo protège les artérioles mésentériques, améliorant ainsi l’élasticité vasculaire.

De nombreuses études cliniques montrent l’intérêt des extraits de G. biloba dans les maladies cardiovasculaires et vasculaires périphériques. Cela est lié à leurs activités antioxydantes, de stabilisation de membrane, d’inhibition du PAF, de vasodilatation et de régulation du métabolisme. Plusieurs essais ont évalué l’effet du ginkgo sur des symptômes comme la difficulté de concentration, l’altération de la mémoire et les troubles de l’humeur.

En 2009, 36 essais testant l’efficacité du Ginkgo biloba chez des patients souffrant de démence ou de déclin cognitif ont été recensés. Les méta-analyses ne révèlent aucun effet de la dose, sans différence significative entre doses élevées et faibles. Elles montrent des avantages de l’extrait de Ginkgo biloba EGb 761 dans les évaluations globales, les tests cognitifs et les activités de la vie quotidienne. Cependant, les preuves d’avantages cliniquement significatifs pour les personnes atteintes de démence ou de troubles cognitifs sont incohérentes et peu fiables.

Le ginkgo contient des substances antioxydantes qui peuvent augmenter le diamètre des vaisseaux sanguins et inhiber l’agrégation des plaquettes. Ces propriétés pourraient être utiles dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Toutefois, le suivi de 3 000 personnes âgées dans l’étude GEM n’a pas montré d’effet significatif du ginkgo sur l’incidence des maladies cardiovasculaires. Cependant, des doses identiques de l’extrait (EGb 761) ont réduit les plaques d’athérosclérose, associées aux maladies cardiovasculaires. Le ginkgo améliore le flux sanguin dans la micro et macro-circulation. Cette amélioration est due à plusieurs facteurs. Elle augmente la déformabilité des globules rouges et réduit les niveaux de fibrinogène. Elle améliore aussi la viscosité sanguine et la vaso-élasticité, particulièrement chez les patients diabétiques.

Propriété sur les vertiges 

L’extrait de Ginkgo biloba EGb 761 améliore in vivo la motricité vestibulo-oculaire et la compensation vestibulo-rachidienne dans un modèle animal de vertige. La prise de 160 mg/jour de cet extrait semble diminuer les vertiges et étourdissements chez les personnes avec des troubles vestibulaires, surpassant l’effet placebo et équivalent à la bétahistine.

Les ginkgolides et bilobides, composants uniques du ginkgo, sont responsables de la diminution des effets du vertige. Le Ginkgo biloba, traditionnellement utilisé en médecine chinoise, augmente le flux sanguin vers le cerveau et réduit les sensations de vertige.

Les recherches indiquent qu’un extrait de ginkgo améliore la circulation sanguine dans le cerveau et l’oreille interne en réduisant la viscosité du sang. Il améliore aussi la fonction mitochondriale et le métabolisme énergétique, jouant un rôle dans l’amélioration des fonctions du cerveau et de l’oreille interne. Chez des sujets atteints de démence, l’extrait de ginkgo atténue les acouphènes et diminue les vertiges.

Les neurones du système auditif et vestibulaire, les cellules cochléaires ciliées et les cellules sensorielles vestibulaires nécessitent un haut niveau d’énergie. Des perturbations des mitochondries et de la perfusion contribuent probablement au dysfonctionnement cochléaire et vestibulaire.

Le ginkgo biloba, utilisé depuis des millénaires en médecine, contient plus de 40 composants, dont des polyphénols, des flavonoïdes, des ginkgolides et des bilobalides. Ces composants sont associés aux principaux effets bénéfiques des extraits de ginkgo.

Une méta-analyse a évalué l’effet de 240 mg/jour d’extrait de ginkgo sur les acouphènes et vertiges associés à la démence. Cinq études cliniques randomisées, en double aveugle, contre placebo, ont été analysées. Elles incluaient 1972 sujets âgés, traités pendant 22 à 26 semaines. Les résultats montrent que l’extrait de ginkgo biloba réduit la sévérité des acouphènes et les vertiges par rapport au placebo.

Autres propriétés

L’extrait de Ginkgo biloba EGb 761 présente des propriétés hypolipémiantes. Une méta-analyse de 2018 suggère que cet extrait, associé aux statines, améliore les paramètres lipidiques sanguins dans les dyslipidémies.

En termes d’activité antivirale, la ginkgétine, un flavonoïde du ginkgo, inhibe la sialidase du virus de la grippe. In vivo, elle améliore significativement la survie des sujets infectés. En ce qui concerne les propriétés anticancéreuses, la ginkgétine induit in vitro la mort cellulaire autophagique dans le cancer du poumon non à petites cellules.

Dans le traitement du vitiligo, des études cliniques montrent une activité favorable de l’extrait de ginkgo. Un essai clinique de 2011 a révélé que 60 mg d’extrait de ginkgo améliorent significativement l’étendue du vitiligo au niveau cutané.

Le ginkgo est reconnu pour ses effets antioxydants, augmentant le débit sanguin cérébral, potentialisant les neurotransmetteurs et modulant le métabolisme du glucose. On l’étudie également dans le traitement de l’accident vasculaire cérébral en raison de ses propriétés antiagrégantes plaquettaires.

Cet extrait peut réduire les marqueurs inflammatoires comme la protéine C-réactive. Dans le traitement de l’anxiété, une étude a révélé une diminution des symptômes avec 240-480 mg/jour d’extrait de ginkgo. Pour la claudication intermittente, les extraits normalisés de ginkgo sont une option complémentaire, bien que leur efficacité soit limitée.

En cas de schizophrénie et dyskinésie tardive, l’association du Ginkgo biloba à un antipsychotique peut atténuer les symptômes négatifs et les effets secondaires de l’halopéridol.

Pour la maladie de Raynaud et le vitiligo, le ginkgo a montré des effets positifs, mais son efficacité demeure incertaine. Enfin, dans le traitement du mal des montagnes, les études montrent des résultats variés. Elles soulignent l’importance de la composition des extraits, notamment en flavonoïdes spécifiques du ginkgo.

Qu’en pensent les autorités de santé ?

Les extraits de feuille de ginkgo ont été étudiés dans plus de quatre cents études cliniques pour diverses indications. Leur efficacité est la mieux démontrée dans les troubles liés au vieillissement du cerveau. De nombreuses études cliniques et une méta-analyse ont conclu à l’efficacité des extraits de ginkgo dans le soulagement des symptômes de démence sénile, indépendamment de la maladie d’Alzheimer.

Dans le traitement de la claudication intermittente, la maladie de Raynaud, les vertiges et les acouphènes circulatoires, le ginkgo est modérément efficace. Les études sur son utilisation pour les jambes lourdes, les hémorroïdes, les troubles érectiles, le syndrome prémenstruel, le mal d’altitude et les troubles de mémoire chez les moins de 50 ans donnent des résultats variés ou non concluants.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît les extraits de ginkgo pour traiter les déficits cérébraux légers à modérés liés à la démence sénile. Elle approuve aussi son usage pour améliorer la marche en cas de claudication intermittente, après une phlébite, et pour les vertiges et acouphènes d’origine circulatoire.

La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît ces mêmes usages. Elle recommande un traitement d’au moins six semaines pour la claudication intermittente et de huit semaines pour les troubles liés à la démence sénile.

L’ESCOP (Coopération scientifique européenne en phytothérapie) reconnaît également ces indications, ajoutant l’amélioration des performances intellectuelles chez les sujets âgés. Elle recommande un traitement de plus de douze semaines pour ces cas.

Existe-t-il des précautions d’emploi concernant le Ginkgo biloba ?

Toxicité

Les graines de ginkgo ne doivent pas être consommées, car elles contiennent des alcaloïdes potentiellement toxiques.

L’extrait de ginkgo est classé comme possiblement cancérogène par l’OMS. La « noix » de G. biloba contient des substances actives potentiellement toxiques, notamment la ginkgotoxine ou 4-O-méthylpyridoxine, qui peut provoquer des convulsions ou même la mort en cas de surconsommation, surtout chez les enfants.

Jean Bruneton affirme que les extraits standardisés de ginkgo ne présentent aucune toxicité, aiguë ou chronique, chez l’animal. On a relevé aucun effet indésirable sévère dans de nombreux essais cliniques menés chez l’humain. On a rarement observé des effets mineurs tels que des nausées, des troubles gastro-intestinaux et des céphalées.

Une étude de 2006 a indiqué que l’extrait de ginkgo réduit l’invasivité de certains cancers chez les souris. Toutefois, une étude de 2013 du NTP a identifié un risque accru de cancers du foie et de la thyroïde chez les rats. L’ABC a critiqué cette étude, évoquant l’usage d’extraits de ginkgo chinois moins purs et de doses plus élevées que celles employées habituellement chez l’homme.

Michael Jacobson, du CSPI, remet en question les avantages du ginkgo. Il doute de ses effets sur l’énergie, la concentration et la mémoire.

En 2020, un traitement pour les troubles cognitifs des seniors a été listé comme risqué par Prescrire. Il serait lié à des hémorragies, des troubles digestifs, cutanés, des convulsions, des réactions allergiques et, possiblement, à des troubles cardiaques.

Contre-indications

Le ginkgo est contre-indiqué en cas d’hémophilie et chez la femme enceinte ou allaitante. Ses propriétés antiplaquettaires pourraient prolonger le temps de saignement. La sécurité de la feuille de ginkgo durant la lactation reste inconnue. En l’absence d’études cliniques de haute qualité, son usage est déconseillé jusqu’à preuve de sa sécurité chez l’humain. Comme le ginkgo fluidifie le sang, les hémophiles, les femmes enceintes et les personnes devant subir une intervention chirurgicale doivent éviter son utilisation.

Des sources mettent en garde les femmes enceintes contre la présence supposée de colchicine, une substance toxique, dans les extraits de ginkgo. Cependant, une analyse détaillée révèle qu’il s’agit probablement d’une erreur dans l’étude originale.

Chez certaines personnes souffrant d’épilepsie, la prise de ginkgo a été associée à des crises épileptiques. Les individus sous médicaments anticoagulants doivent également éviter les produits à base de ginkgo en raison du risque de saignements spontanés. Il est conseillé d’arrêter la prise de ginkgo trois à quatre jours avant une opération chirurgicale. Les femmes enceintes et celles qui allaitent doivent éviter les produits à base de ginkgo, faute d’études cliniques sur leur sécurité.

Concernant les enfants, l’utilisation de produits à base de ginkgo n’est pas indiquée. Leur usage est déconseillé chez les personnes de moins de dix-huit ans.

Précautions d’emploi

Il est recommandé d’arrêter le traitement avec du ginkgo biloba trois jours avant une intervention chirurgicale. Selon l’EMA (Agence Européenne des Médicaments), en l’absence de données suffisantes, l’utilisation de médicaments contenant du ginkgo biloba n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Il est à noter que le ginkgo n’est pas efficace sous forme de tisanes.

Des études pharmacodynamiques suggèrent que le ginkgo inhibe l’agrégation plaquettaire, en particulier grâce au ginkgolide B. Pour les crises aiguës, comme les hémorroïdes, un traitement de ginkgo biloba est conseillé pendant trois mois, ou huit semaines selon l’EMA. Ceci permet de profiter pleinement de ses bienfaits. Les effets secondaires, tels que des troubles gastro-intestinaux légers, maux de tête, étourdissements et allergies cutanées, sont très rares.

Le ginkgo peut aussi aider à réduire la pression artérielle. Ses effets indésirables sont habituellement mineurs, incluant des maux de tête, des troubles digestifs comme diarrhées, ballonnements, gaz, et des réactions allergiques.

Interactions médicamenteuses

Il est nécessaire d’exercer une prudence et d’assurer une surveillance médicale en cas d’association du ginkgo biloba avec des anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires, ainsi qu’avec des anti-inflammatoires, anticonvulsivants, sédatifs et antiépileptiques. Les effets rhéologiques du ginkgo peuvent se cumuler avec ceux des plantes ayant des propriétés anticoagulantes ou fluidifiantes sanguines.

Le Ginkgo biloba ne doit pas être associé à :

  • Des médicaments de la classe des benzodiazépines, car les ginkgolides agissent comme des agonistes des récepteurs du GABA.
  • Des anticoagulants oraux, comme la warfarine.
  • L’aspirine, en raison de l’augmentation du temps de saignement.
  • Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), du fait de leur action sur le facteur d’agrégation plaquettaire.

Concernant les interactions du ginkgo biloba :

  • Avec des plantes ou suppléments, l’action anticoagulante du ginkgo pourrait s’ajouter à celle d’autres plantes telles que l’ail, le ginseng, le saule, le trèfle rouge, etc.
  • Avec des médicaments, les extraits de ginkgo peuvent interagir avec les anticoagulants et augmenter les risques de saignements. Cependant, des études cliniques ont conclu que les extraits normalisés de ginkgo n’augmentent pas les effets anticoagulants de certains médicaments et n’ont pas d’effet antiplaquettaire chez les sujets en bonne santé.

L’extrait de ginkgo peut diminuer l’efficacité de l’oméprazole. Selon des études sur les animaux, il réduit aussi les effets des anticonvulsivants valproate et carbamazépine. Par ailleurs, il peut accentuer l’effet du sédatif trazodone et augmenter les taux de talinolol chez les hommes.

Les extraits de ginkgo présentent des interactions potentielles avec de nombreuses substances. Ils peuvent renforcer les effets des médicaments anticoagulants ou réduire l’efficacité d’autres traitements. Ces extraits pourraient également perturber un traitement antidiabétique. On déconseille de les associer à d’autres plantes ayant des propriétés anticoagulantes, telles que le saule blanc, l’ail, le ginseng, l’éleuthérocoque, le kava, la fève tonka, etc.

Comment prendre le Ginkgo biloba et à quel dosage ?

En France, les médicaments à base de ginkgo ont des principes actifs standardisés. Ils contiennent 22 à 27 % de flavonoïdes et 5 à 7 % de terpénolactones. La dose habituelle est de 120 à 240 mg par jour, en gélules ou en solution buvable. Dans certains pays, il existe des solutions injectables de ginkgo. On limite toutefois leur usage aux professionnels de santé, en raison de leur toxicité potentielle.

Le traitement oral débute souvent avec une dose faible, pour prévenir les maux de tête. Il dure généralement de trois à six mois. La qualité des extraits de ginkgo biloba varie. Il est conseillé d’utiliser des produits avec des extraits normalisés EGb 761 ou Li 1370, utilisés dans la plupart des études cliniques. Ces extraits sont normalisés à 24 % ou 25 % de glucoflavonoïdes et à 6 % de terpéno-lactones.

Le Ginkgo biloba en préparation magistrale d’extraits standardisés sous forme liquide (EPS)

Le Ginkgo est disponible sous forme de préparation magistrale d’extraits standardisés sous forme liquide (EPS). Dans cette partie, nous allons explorer cette forme du Gingko et les avantages qu’elle offre par rapport aux autres formes de la plante.

Association avec le ginseng

On recommande l’association du Ginkgo avec le ginseng pour l’amélioration des performances cognitives, notamment lors du travail intellectuel avant examen, concours ou pendant une sollicitation cognitive intense.

Le ginseng est traditionnellement utilisé pour améliorer les capacités physiques. Il est considéré comme une plante adaptogène, stimulant la résistance non spécifique de l’organisme. Il augmente l’oxygénation et améliore la fréquence cardiaque. Le ginseng aide les convalescents à reprendre des forces. Dans le cadre du traitement adjuvant du cancer, il lutte contre la fatigue extrême. Aussi, il restaure les forces physiques des patients.

Au niveau des capacités intellectuelles et de l’activité neuropsychique, le ginseng stimule les performances cognitives, notamment la concentration, l’attention et la capacité de mémorisation. Neuroprotecteur, il réduit la fatigue intellectuelle. In vivo, le ginsénoside R réduit les troubles de la mémoire liés à une ischémie cérébrale. Le ginseng stimule également le GABA, exerçant ainsi un effet positif sur l’humeur et l’adaptation au stress. Il possède un effet dopaminergique, utile dans les cas de maladie de Parkinson, grâce aux ginsénosides Rd et Re qui réduisent le stress oxydant et l’inflammation, tout en exerçant une action anti-apoptotique.

Le ginseng a également des propriétés immunostimulantes, augmentant la production de lymphocytes T et B et accroissant la phagocytose. Il stimule l’activité des cellules NK. Associé à un vaccin antigrippal, il potentialise la vaccination.

Sur le plan hormonal, le ginseng régule les hormones du stress, en particulier durant la ménopause. Il améliore le rapport cortisol/DHEA. Ses propriétés anti-inflammatoires sont dues à ses saponines qui inhibent la production de NO, TNFα, IL-1b et le NF-kB. Il présente également des effets protecteurs sur le cartilage.

Le ginseng est reconnu pour ses propriétés antiallergiques et antioxydantes, inhibant la réponse inflammatoire liée à l’allergie et atténuant le stress oxydatif. Il stimule la NO synthase, favorisant une action vaso-dilatatrice et cardioprotectrice.

Association avec l’astragale et le curcuma

On recommande l’association du Ginkgo avec l’astragale et le curcuma pour la protection cardiovasculaire après 60 ans (protection contre le vieillissement tissulaire et cérébral).

L’astragale, originaire de Chine, est valorisée en Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) pour ses effets toniques et renforçateurs du système immunitaire. Les sportifs l’apprécient pour sa capacité à améliorer les performances musculaires, son action anti-inflammatoire et son potentiel à ralentir le vieillissement. Elle contribue à réduire la fatigue et à améliorer la fonction cardiaque, essentielle pour les athlètes. Toutefois, une utilisation prolongée en hautes doses peut être immunosuppressive, nécessitant une approche prudente.

En Chine, l’astragale joue un rôle adjuvant dans le traitement de diverses conditions, incluant le cancer, les troubles cardiaques et hépatiques. Elle est également utilisée pour les affections respiratoires et comme tonique général en MTC.

Concernant le rhizome de Curcuma, il présente de nombreuses propriétés pharmacologiques :

  • Anti-inflammatoires : Ses composés, notamment le germacrone, montrent des effets anti-inflammatoires et antalgiques, utiles en rhumatologie (arthrite, arthrose).
  • Immunomodulantes et anticancéreuses : Stimule la phagocytose, l’activité des cellules NK, et inhibe l’intégrase de VIH-1.
  • Hépatoprotectrice : Rôle protecteur majeur en activant les systèmes enzymatiques antioxydants dans le foie.
  • Gastro-intestinales : Actions diverses au niveau de l’estomac, de la vésicule, du pancréas et du tractus gastro-intestinal, incluant des effets anti-inflammatoires et prébiotiques.
  • Cardiovasculaire : Propriétés protectrices de la peroxydation lipidique et effets bénéfiques sur le tissu cardiaque et vasculaire.
  • Hypolipémiant : Abaisse le cholestérol LDL et augmente le HDL.
  • Métaboliques : Diminue la réponse inflammatoire des cellules adipeuses et améliore la réponse métabolique.
  • Neuroprotectrices, anti-neurodégénératives et neuropsychiques : Effets bénéfiques sur les maladies neurodégénératives et les troubles associés à la neuro-inflammation.
  • Antimicrobienne et anti-infectieuse : Propriétés efficaces contre diverses infections et parasites.

Association avec la prêle

On recommande l’association du Ginkgo avec la prêle en cas de retard de cicatrisation, prévention des chéloïdes et vergetures, prévention et protection cardiovasculaire chez les personnes âgées, prévention du vieillissement.

Les parties aériennes stériles de la Prêle des champs (Equisetum arvense) présentent de multiples propriétés pharmacologiques. On utilise notamment cette plante pour ses effets sur les os et le tissu conjonctif. Elle stimule l’ostéogenèse et l’activité des ostéoblastes, tout en inhibant l’ostéoclastogenèse. Une étude a montré que la prêle favorise l’augmentation de la densité osseuse chez des femmes ménopausées. Riche en silicium, elle contribue à la minéralisation osseuse et possède une activité anti-élastase.

On reconnait aussi la Prêle des champs pour ses propriétés diurétiques. Elle favorise l’élimination urinaire et agit de façon similaire à l’hydrochlorothiazide, sans affecter significativement l’élimination des électrolytes.

En termes d’anti-inflammatoires, immunomodulantes et antalgiques, la prêle réduit la prolifération des lymphocytes T et inhibe l’activation lymphocytaire. L’isoquercétine présente dans la plante exerce une activité immunosuppressive significative.

Bien que les preuves scientifiques soient rares concernant son efficacité dans les troubles articulaires, des études cliniques chez l’homme la classent parmi les plantes bénéfiques pour les articulations.

Les propriétés antioxydantes de la prêle protègent contre la cytotoxicité et montrent une activité hépatoprotectrice. Ses extraits inhibent la croissance et induisent l’apoptose de cellules leucémiques humaines, et présentent une action apoptotique sur des cellules de carcinome pulmonaire. Ils modulent aussi le stress oxydatif et l’inflammation dans les cellules vasculaires endothéliales, et détiennent une activité antibactérienne significative.

In vivo, un extrait éthanolique de la prêle protège contre les effets mutagènes du cyclophosphamide et améliore les dommages chromosomiques. Cette activité antiproliférative pourrait être utile dans le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate.

La prêle possède également des propriétés antidiabétiques et anxiolytiques.

Association avec le millepertuis

On recommande l’association du Ginkgo avec le millepertuis en cas de dépression légère à modérée avec ralentissement cérébral cognitif.

Les sommités fleuries de millepertuis, Hypericum perforatum, sont reconnues pour leurs vertus thérapeutiques variées. L’hyperforine, un composant principal du millepertuis, joue un rôle crucial dans son activité antidépressive. Elle influence la recapture des neurotransmetteurs et régule les concentrations de cations tels que Na+, Ca2+ et Zn2+. Par ailleurs, l’hypéricine, bien qu’étant moins active, contribue aussi à l’efficacité anxiolytique de la plante. Elle agit sur les récepteurs des neuropeptides Y1 et Y2.

On connait également le millepertuis pour ses effets anxiolytiques et hypnotiques. Cette situation se traduit par plusieurs effets bénéfiques. D’abord, on observe une réduction de la consommation d’alcool chez les individus dépendants. Ensuite, on note une amélioration de la mémoire et des capacités d’apprentissage. Enfin, un effet sédatif est présent, prolongeant la durée du sommeil paradoxal.

D’un point de vue neuroprotecteur, les extraits de millepertuis, qui sont riches en flavonoïdes, préservent les neurones contre la mort cellulaire provoquée par le glutamate. De plus, ils diminuent l’accumulation de la substance β-amyloïde. Ces propriétés suggèrent un potentiel thérapeutique dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.

Les propriétés antalgiques du millepertuis ont été démontrées dans le traitement de divers types de douleurs, notamment neuropathiques et dentaires. En application topique, il est efficace pour réduire l’intensité de la douleur post-épisiotomie.

L’hyperforine, présente dans le millepertuis, exhibe des propriétés anti-inflammatoires significatives, notamment par son action sur la 5-lipoxygénase et la cyclooxygénase-1, laissant entrevoir des applications dans le traitement des maladies inflammatoires.

Outre ces propriétés, le millepertuis possède des effets spasmolytiques, anti-vasoconstricteurs, bactériostatiques et bactéricides, notamment efficaces contre Staphylococcus aureus. Il présente également une activité antivirale potentielle et exerce une action diurétique. Par ailleurs, il peut induire une augmentation de la température corporelle. Il améliore la tolérance au glucose associé à la metformine.

Association avec la grande camomille

On recommande l’association du Ginkgo avec la grande camomille contre les céphalées, les migraines, notamment dans un contexte d’insuffisance circulatoire cérébrale.

Les parties aériennes fleuries de la Grande Camomille (ou Tanacetum parthenium) présentent des propriétés pharmacologiques remarquables, notamment en ce qui concerne le traitement de la migraine.

L’extrait de Grande Camomille, enrichi en parthénolide, a démontré des effets antimigraineux significatifs. Dans un modèle expérimental de migraine, le parthénolide a réduit l’expression de la protéine c-Fos, liée à la perception de la douleur, dans les neurones du noyau spinal caudal du nerf trijumeau. Cette réduction s’est produite en réponse à l’administration de nitroglycérine. De plus, le parthénolide purifié a inhibé l’activation neuronale induite par la nitroglycérine dans d’autres régions cérébrales. Il a également limité l’activité du facteur nucléaire kappa B (NF-kB), impliqué dans les processus immunitaires et inflammatoires.

Des essais cliniques rigoureux, comprenant des études randomisées, en double aveugle, multicentriques et contrôlées par placebo, ont validé l’efficacité de la Grande Camomille (Tanacetum parthenium) dans le traitement de la migraine chez l’homme.

En outre, la Grande Camomille possède des propriétés anti-nociceptives et anti-inflammatoires. Le parthénolide cible le canal d’ankyrine 1 (TRPA1). Cela réduit ainsi la nociception et la vasodilatation neurogène au sein du système trigéminovasculaire. Cette interaction contribue à atténuer les facteurs déclencheurs de la migraine. Elle se manifeste notamment par une diminution de la libération du peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP) par les neurones trijumeaux et une modulation de la vasodilatation méningée, également régulée par le CGRP.

Par ailleurs, le parthénolide a démontré des propriétés anticancéreuses en laboratoire. Il inhibe la croissance de diverses cellules tumorales, y compris celles des cancers du sein, du col utérin, du côlon, et du poumon, ainsi que des cellules endothéliales. Ces résultats suggèrent un potentiel antiprolifératif du parthénolide dans le traitement du cancer.

Association avec le plantain

On recommande l’association du Ginkgo avec le plantain pour lutter contre l’asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive, du fait de la capacité du ginkgo à inhiber le facteur d’activation des plaquettes (PAF).

Les feuilles de Plantain lancéolé sont riches en composés bioactifs qui confèrent à cette plante ses propriétés pharmacologiques uniques. Voici un aperçu de ses principales propriétés.

L’aucubine et l’acide ursolique du plantain inhibent la cyclooxygénase-2 (COX-2). Par ailleurs, l’aucubine bloque le facteur nucléaire kappa B (NF-kB), ce qui freine la cascade inflammatoire. Ce composé antioxydant exerce son activité anti-inflammatoire en inhibant également le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α). L’actéoside du plantain est anti-inflammatoire, par inhibition de la 5-lipoxygénase (LOX 5), et par inhibition de la cyclooxygénase 2 (COX-2).

Le plantain, une plante aux multiples vertus thérapeutiques, présente diverses propriétés bénéfiques pour la santé. Parmi les propriétés du plantain, il est notable qu’il réduit la production de monoxyde d’azote (NO). Cette réduction résulte soit de l’inhibition de l’expression génique de l’oxyde nitrique synthase inductible (iNOS), soit d’une activité qui élimine le NO. Les mucilages du plantain, caractérisés par leurs propriétés émollientes, associés à sa teneur élevée en tanins, contribuent à son activité mucolytique et antitussive. Cela renforce ainsi son action anti-inflammatoire sur les voies aériennes supérieures.

En laboratoire, le plantain démontre une activité antihistaminique notable. Il inhibe l’histamine dépendante des immunoglobulines E (IgE) ainsi que la dégranulation des mastocytes. Cette caractéristique suggère son potentiel dans le traitement de l’asthme et d’autres maladies allergiques.

P. lanceolata, une espèce de plantain particulièrement efficace, se distingue dans le test d’inhibition de la peroxydation lipidique. Ce test révèle une corrélation étroite entre l’activité antiradicalaire du plantain et sa concentration en extraits phénoliques et en glycosides phénylpropaniques.

Les propriétés antibactériennes et antivirales du plantain sont également notables. Elles sont efficaces contre des agents pathogènes tels que Staphylococcus aureus, Escherichia coli, les adénovirus et les virus de l’herpès.  Ces effets sont largement attribués à des composés spécifiques présents dans la plante.

En outre, le plantain offre une variété d’autres avantages. Il agit comme cicatrisant et favorise la guérison des blessures. Le plantain possède des propriétés antiulcéreuses, hépatoprotectrices, néphroprotectrices, hypolipémiantes, hémostatiques, antiprurigineuses et analgésiques.

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques

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