L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), aussi appelée adénome prostatique, est une augmentation du volume de la prostate qui affecte principalement les hommes après 50 ans. Cette affection résulte d’une prolifération excessive des cellules prostatiques, entraînant une compression de l’urètre et des troubles urinaires. Contrairement au cancer de la prostate, l’HBP est une condition non cancéreuse, mais elle peut altérer la qualité de vie en raison des symptômes urinaires qu’elle engendre.
Les troubles urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate apparaissent progressivement et s’intensifient avec le temps. Une fréquence urinaire accrue, surtout la nuit (nycturie), ainsi qu’une difficulté à uriner avec un jet faible ou intermittent sont les signes les plus courants. Une sensation de vidange incomplète de la vessie, des envies pressantes ou encore des fuites urinaires peuvent également être observées. Ces symptômes nécessitent un suivi médical afin d’évaluer leur évolution et de mettre en place un traitement adapté.
Des alternatives naturelles permettent d’atténuer les symptômes de l’HBP. Le palmier nain (Serenoa repens) et l’épilobe possèdent des propriétés anti-inflammatoires qui réduisent l’hyperplasie prostatique et améliorent le confort urinaire. Les graines de courge, riches en zinc, favorisent la santé prostatique en régulant l’inflammation. Le curcuma, le pygeum africanum et le bêta-sitostérol sont d’autres actifs naturels recommandés pour réduire la taille de la prostate et améliorer l’évacuation urinaire. Une alimentation équilibrée, riche en antioxydants et oméga-3, et la pratique régulière d’un exercice physique sont également essentielles pour prévenir l’aggravation des symptômes.
L’HBP est principalement causée par des modifications hormonales liées à l’âge. Une augmentation relative des oestrogènes par rapport à la testostérone stimule la prolifération des cellules prostatiques, entraînant ainsi un grossissement progressif de la prostate. Cette transformation hormonale est un processus naturel du vieillissement masculin.
L’hypertrophie bénigne de la prostate touche majoritairement les hommes après 50 ans et devient de plus en plus fréquente avec l’âge. 50 % des hommes de plus de 60 ans et 90 % des hommes de plus de 80 ans sont concernés par cette affection.
L’HBP est une condition bénigne qui ne dégénère pas en cancer. Toutefois, elle peut coexister avec un cancer de la prostate, ce qui rend indispensable un suivi médical avec un dosage régulier du PSA (antigène prostatique spécifique) pour exclure toute pathologie maligne.
Le diagnostic repose sur plusieurs examens médicaux. Un toucher rectal permet d’évaluer la taille et la consistance de la prostate. Un dosage du PSA est souvent réalisé pour exclure un cancer. Une échographie prostatique et une débitmétrie urinaire permettent d’évaluer l’impact de l’HBP sur la vidange de la vessie et d’adapter le traitement en conséquence.
Les médicaments les plus couramment prescrits pour traiter l’HBP incluent les alpha-bloquants, qui favorisent le relâchement des muscles de la prostate et améliorent le débit urinaire. Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase réduisent la taille de la prostate en bloquant la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), hormone impliquée dans la croissance prostatique.
Certains aliments peuvent aggraver les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Les graisses saturées issues des viandes rouges et des produits transformés favorisent l’inflammation. Le café, l’alcool et les épices irritent la vessie et aggravent la fréquence urinaire. Une alimentation équilibrée, riche en lycopène (tomates), antioxydants et oméga-3, est recommandée pour ralentir l’évolution de la pathologie.
Adopter un mode de vie sain peut limiter l’apparition et la progression de l’HBP. Maintenir un poids stable, pratiquer une activité physique régulière et privilégier une alimentation riche en nutriments essentiels sont des habitudes à adopter. Les compléments alimentaires à base de zinc, sélénium et bêta-sitostérol peuvent également contribuer à la prévention.
Une chirurgie prostatique devient nécessaire en cas de complications sévères telles qu’une rétention urinaire aiguë, des infections urinaires récurrentes ou des calculs vésicaux. Parmi les options disponibles, la résection transurétrale de la prostate (RTUP) est l’intervention la plus courante, tandis que des techniques plus récentes comme le laser HoLEP offrent une alternative moins invasive avec une récupération plus rapide.
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