La pyélonéphrite est une infection des voies urinaires hautes touchant le bassinet (pyélite) et le parenchyme rénal (néphrite), pouvant être la conséquence d’une cystite. Dans 80% des cas, la bactérie responsable est Escherichia coli. C’est une pathologie très rare chez l’homme.
Qu’est-ce que la pyélonéphrite ?
Pyélique est l’adjectif qui se rapporte au bassinet. Une pyélite est l’infection inflammatoire aiguë ou chronique, de la muqueuse interne du bassinet. C’est une pathologie relativement grave, d’autant plus qu’elle est souvent due à la présence de colibacilles et qu’elle est susceptible de s’étendre à tout le rein (c’est alors une pyélonéphrite) ou à la vessie (pyélocystite). Les urologues distinguent en fait plusieurs formes de pyélites.
Forme relativement fréquente, la pyélite calculeuse ou pyélite lithiasique est due à la présence d’un calcul, le plus souvent agressif, dans le bassinet. D’autres formes de pyélites sont nommées en fonction de la voie infectieuse. C’est ainsi que l’on parle de pyélite ascendante ou pyélite urogène pour des infections inflammatoires migrant des voies inférieures, c’est-à-dire se déclarant généralement dans l’urètre ou la vessie, et de pyélite hématogène lorsque l’infection se transmet par voie sanguine. Dans ce dernier cas, il s’agit le plus souvent d’une pyélonéphrite.
Mal traitée, l’infection peut avoir des conséquences graves sur le rein et toucher d’autres organes. Des récidives sont possibles et doivent faire rechercher une anomalie du rein ou des voies urinaires. Des boissons abondantes sont un des moyens de les prévenir.
Quels sont les principaux symptômes de la pyélonéphrite ?
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La dysurie :
La dysurie, connue aussi sous le nom de miction difficile, est une pathologie que l’on rencontre essentiellement chez les hommes. Plusieurs symptômes peuvent caractériser la miction difficile : le premier concerne la durée d’apparition du jet qui n’est plus immédiat, mais nécessite parfois jusqu’à 30 secondes avant que l’urine ne s’écoule ; autre symptôme : la qualité du jet qui peut être réduit à un écoulement vertical, sans courbe ; enfin il peut subsister, en fin de miction, de l’urine dans la vessie, qui peut provoquer plusieurs petits jets successifs, voire un goutte à goutte.
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La pollakiurie :
C’est l’augmentation anormale du nombre de mictions. La pollakiurie est une forme de miction impérieuse, dans laquelle le malade éprouve une envie irrépressible d’uriner, et ce de nombreuses fois dans la journée. C’est parfois le détrusor (ensemble des fibres musculaires longitudinales de la vessie qui agissent comme un muscle unique pour contracter la vessie) qui se contracte indépendamment de la volonté.
Cette forme d’incontinence se rencontre plus souvent chez les femmes, les enfants et les personnes très âgées. La pollakiurie peut aussi être provoquée par un adénome prostatique, une hypertrophie ou une tumeur de la prostate, une lithiase urétrale qui diminuent la lumière de l’urètre. L’urine passe difficilement et la vidange de la vessie ne se réalise plus normalement. Selon la localisation de ces mictions dans un cycle de 24 heures, les urologues distinguent la pollakiurie diurne lorsque le malade est « tranquille » la nuit (une ou aucune miction nocturne), la pollakiurie nocturne lorsque ces nombreuses envies ne surviennent que la nuit (3 à 4 fois le jour, nombres considérés comme normaux) ou la pollakiurie permanente, plus grave car elle ne cesse pas. Dans certaines formes graves, les malades sont obligés d’uriner (de petites quantités) toutes les 15 minutes.
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La pyurie :
La pyurie est la conclusion de laboratoire de la présence des leucocytes ou des globules blancs, couramment désignée sous le nom du pus, dans l’urine.
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La fièvre et les frissons
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La douleur lombaire unilatérale
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Les nausées et vomissements
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La fatigue
Quelques conseils naturopathiques afin d’éviter la pyélonéphrite
4 moments de risque maximum :
- Pendant la période de chaleur (faute de boire suffisamment)
- En déplacement (difficulté à accéder aux toilettes)
- Lors d’un voyage organisé (pauses-pipi peu fréquentes)
- En avion (à cause de la déshydratation)
4 mesures de précaution :
- Boire un litre par tranche de 30Kg par jour
- Se rendre aux toilettes dès que l’envie se fait sentir
- Penser à la petite envie avant de sortir de chez soi
- Porter du coton et éviter les pantalons trop serrés
6 bons gestes au quotidien :
- Toilette intime : se laver à la main avec un savon doux
- Couper régulièrement à ras la toison pubienne
- Aux toilettes, s’essuyer toujours d’avant en arrière
- Penser à uriner tout de suite après un rapport sexuel
- Pendant les règles, renouveler les tampons très fréquemment
- Consommer des fibres pour combattre la constipation
Quelques conseils naturopathiques en cas de pyélonéphrite
- Boire beaucoup d’eau
- Éviter les aliments trop acidifiant ainsi que la vitamine C
- Fuir le thé et le café
- Éviter de prendre de l’aspirine
Pyélonéphrite et Phytothérapie
Les bourgeons :
Le bourgeon de Ronce :
Pris en association avec Fagus sylvatica, cette synergie agira sur les néphrites interstitielles chroniques, faisant suite à une pyélonéphrite.
Le bourgeon de Genévrier :
Ce bourgeon s’emploi dans la pyélonéphrite chronique. Alterné avec Calluna vulgaris, cela agira sur la lithiase rénale calcique (oxalatique). Alterné avec Berberis par 3 fois, il agira sur la colique hépatique récidivante.
Le bourgeon de Noyer :
Le noyer est indiqué dans la suppuration chronique des muqueuses urologiques, dermatologiques, gynécologiques, etc. Il est indiqué dans la pyélonéphrite chronique, la cystite chronique ainsi que la prostatique chronique.
Les extraits de plantes standardisés (EPS) :
La Canneberge :
Bactériostatique et antiadhésive, la canneberge est indiquée dans tous types d’infections urinaires.
La Busserole :
Antiseptique urinaire utilisé dans les infections urinaires.
L’Orthosiphon :
Diurétique, cholérétique et antiadhésive, l’orthosiphon s’utilise généralement dans l’élimination intestinale et rénale.
La Reine des près :
Diurétique et anti-inflammatoire, on l’utilise dans la rétention hydrique.
L’Échinacée :
Immunostimulante et anti-infectieuse (Escherichia coli), cette plante est indiquée dans les infections urinaires.
La Piloselle :
Diurétique et antiseptique urinaire, la piloselle s’emploie dans les cystites et l’élimination rénale.
Les huiles essentielles :
L’huile essentielle de rameaux à baies de Genévrier commun :
Cette huile essentielle est indiquée dans les lithiases et les pyélonéphrites. Appliquer l’essence de giroflier diluée à 30% dans une huile végétale en massage du bas ventre et des reins, 2 fois par jour pendant 7 jours.
L’huile essentielle d’écorce de Cannelle de Ceylan :
Anti-infectieuse urinaire, elle est indiquée dans les infections urinaires sévères.