Comment lutter naturellement contre les psychodermatoses du chien ?

Les psychodermatoses canines ou dermatoses psychologiques se traduisent par des lésions dermatologiques, associées généralement à un trouble du comportement profond provoqué par l’anxiété. Cet article envisage ces diverses manifestations cliniques, majoritairement dues à un environnement stressant et anxiogène.

Les psychodermatoses du chien, que sont-elles ?

Ces dermatoses d’origine psychiques ont été étudiées chez l’homme avant d’avoir été étudié chez le chien. Les chercheurs ont fini par s’intéresser à ce phénomène canin, quand ils se sont aperçus qu’une entité clinique particulière, la dermatite de léchage, pouvait être un modèle de troubles obsessionnels compulsifs (ou TOC) chez l’homme. D’autres entités cliniques sont venues s’ajouter avec le temps pour former ce que l’on appelle « les psychodermatoses canines ».

Le rôle de l’anxiété dans les psychodermatoses canines

Des facteurs environnementaux comme le stress, le changement de saison, une situation conflictuelle que le chien ne peut résoudre, l’ennui… plongent ainsi l’animal dans un état d’anxiété, dont ces troubles psychiques deviennent un signe clinique. Des études ont mis en corrélation le fait que certaines psychodermatoses canines, et notamment la plaie de léchage, coïncidaient fortement à des formes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez l’homme. L’anxiété est donc la cause majeure des psychodermatoses.

L’anxiété se définie comme un état réactionnel caractérisé; une succession de déclenchement de réactions émotionnelles analogues à celles de la peur, en réponse à toute variation du milieu interne et externe. En résulte de fait, une désorganisation des autocontrôles et donc une perte d’adaptabilité à toute variation de l’environnement.

La dermatite de léchage

Le léchage est à l’origine d’une alopécie locale avec formation d’un érythème. Lorsque celui-ci devient chronique, l’alopécie s’étend avec une hypermélanisation et une lichénification de la peau. Lorsqu’une fibrose apparaît et que la lésion devient ferme et surélevée, on parle alors de granulome de léchage.

Les infections bactériennes n’apparaissent pas souvent en surface de la lésion, car le léchage maintient cette dernière « propre ». En revanche, du pus peut en effet se développer dans des fistules ou sous les croûtes. On remarque rarement la présence de lymphadénopathie locale, cependant,  dans des cas très avancés, le léchage peut être à l’origine d’une réaction périostée, d’une arthrite ou d’une ankylose de l’articulation sous-jacente. Avec le temps, ces troubles de léchage s’intensifient, faisant évoluer les lésions.

Le tournis avec mutilation de la queue

L’animal tourne en cercle sur lui-même, le nez collé à la base de sa queue. Il arrive parfois que le chien attrape celle-ci et la morde violemment. Cette activité s’associe souvent à des grognements, de l’agressivité, ainsi que des aboiements frénétiques. Il arrive parfois que le chien s’arrête dans sa course, prenne une position et se stabilise un moment.

On classe le tournis dans les psychodermatoses de self-trauma. Apparaît tout d’abord une alopécie partielle puis totale de la queue du chien. Ensuite, une zone d’induration hyperpigmentée apparaît. L’animal peut se mordre très violemment la queue, ce qui peut entraîner des plaies graves.

L’onychophagie

Le chien se mord les doigts, notamment les pouces, et se ronge les griffes. En outre, les mutilations sont parfois très importantes. L’animal peut s’amputer les phalanges et, de ce fait, boiter.

La lésion des tétines

Le chien attrape et suce fréquemment une seule des ses tétines. Celle-ci grossit, s’inflamme et la peau se lichénifie. Ce problème touche surtout les femelles mais il peut aussi se rencontrer chez les mâles. La castration pourrait néanmoins stopper cette habitude.

Existe-t-il des traitements naturels pour lutter contre les psychodermatoses canines ?

Action sur l’anxiété de l’Aubépine :

  • Action sédative et anxiolytique, diminution de l’agressivité, de l’agitation, de la nervosité, de la sensibilité excessive au stress.
  • Calme l’anxiété d’appréhension et d’anticipation, ainsi que l’anxiété réactionnelle avec manifestations cardio-vasculaires.

Action sédative et hypnotique sur le système nerveux central de la Mélisse :

  • L’administration chronique de mélisse réduit le comportement de type anxieux, améliore les activités circadiennes et exploratoires.

Propriété anxiolytique de la Rhodiole :

  • La rhodiole possède une activité anxiolytique efficace.

Propriétés antidépressive et anxiolytique du Millepertuis :

  • Inhibition non spécifique de la recapture des monoamines (principalement la sérotonine, mais aussi la dopamine et la noradrénaline). Cette inhibition n’est pas compétitive contrairement à ce que l’on observe pour les antidépresseurs de synthèse comme la fluoxétine. Cela se traduit par une augmentation de l’activité de la sérotonine.
  • L’administration répétée d’Hypericum perforatum induit un effet anxiolytique et anti panique, et exerce un effet antistress sur le mode défensif.

Action anti-stress Wamine sérénité (complexe de plantes) :

  • Wamine sérénité contribue à la gestion du stress et des états de nervosité chez le chien et le chat. Ce complément alimentaire pour animaux de compagnie est formulé à base de plantes reconnues pour leur action apaisante.

 

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

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