La Campagne Movember pour lutter contre le Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est la deuxième cause de décès par cancer chez les hommes; 25 % des hommes atteints d’un cancer de la prostate en meurent chaque année. De plus, de nombreux patients nécessitent un traitement pour atténuer les symptômes tels que la douleur, les saignements et l’obstruction urinaire. Ainsi, le cancer de la prostate est également une cause majeure de souffrance et de dépenses de santé. Le taux élevé de mortalité par cancer de la prostate peut être dû à un dépistage tardif.

Qu’est-ce que la campagne Movember ?

Au même titre que l’Octobre rose pour soutenir le dépistage du cancer du sein, le Movember est une campagne de dépistage pour le cancer de la prostate. Chaque année au mois de novembre, les hommes du monde entier sont invités à se laisser pousser la moustache dans le but de sensibiliser l’opinion publique et de lever des fonds pour la recherche dans le cancer de la prostate. Les hommes qui souhaitent prendre part à Movember doivent s’inscrire sur le site officiel de la fondation, movember.com

Quelles sont les causes du cancer de la prostate ?

Les causes de la maladie sont pour l’essentiel inconnues, bien que des facteurs hormonaux soient impliqués et que le régime alimentaire puisse exercer une influence indirecte ; certains gènes, potentiellement impliqués dans le cancer héréditaire de la prostate ont notamment été identifiés. Un cancer suspect de la prostate peut par conséquent provenir de valeurs sériques élevées d’antigène prostatique spécifique et/ou d’un résultat suspect au toucher rectal.

Pour un diagnostic définitif, cependant, une biopsie prostatique positive est demandée. La stratégie thérapeutique est de fait définie en fonction du stade initial du PSA, du grade de la maladie, de l’âge et de l’état général du patient. Dans la maladie localisée, l’attente sous surveillance est indiquée comme option principale chez les patients présentant des tumeurs bien ou modérément différenciées et une espérance de vie inférieure à 10 ans, tandis que la prostatectomie radicale et la radiothérapie (avec ou sans hormonothérapie) pourraient être des choix appropriés dans les autres cas.

Quelle est la différence entre l’hyperplasie bénigne prostatique et le cancer de la prostate ?

Il existe un certain nombre de similitudes entre l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et le cancer. Les deux affichent une augmentation parallèle de la prévalence avec l’âge du patient; bien que le cancer accuse un retard de 15 à 20 ans. Les deux nécessitent des androgènes pour la croissance et le développement, et les deux répondent aux schémas thérapeutiques anti-androgènes.

La plupart des cancers surviennent notamment dans les prostates avec une HBP concomitante (83,3 %), et le cancer est découvert fortuitement dans un nombre important de spécimens de prostatectomie transurétrale (10 %). L’incidence clinique du cancer survenant chez les patients atteints d’HBP traitée chirurgicalement est d’environ 3 %. L’HBP peut être ainsi liée à un sous-ensemble de cancer de la prostate qui survient dans la zone de transition, peut-être en association avec une hyperplasie adénomateuse atypique.

Il est important d’exclure le cancer chez les patients présentant des symptômes d’obstruction de la vessie probablement due à l’HBP. Pour ces patients, nous recommandons un toucher rectal et, au moins chez les patients à haut risque, la détermination de l’antigène prostatique spécifique sérique. L’échographie transrectale doit en définitive être utilisée chez les patients présentant des taux élevés de PSA pour déterminer le volume de la prostate, la contribution relative de l’HBP au volume et la densité du PSA.

Le rôle de l’alimentation dans le cancer de la prostate

La nutrition peut jouer un rôle important dans la prévention et/ou la progression du cancer de la prostate. La question souligne les données limitées disponibles et la nécessité d’études plus approfondies dans le rôle de l’alimentation dans le cancer de la prostate. Les données disponibles, bien que rares, fournissent toutefois des informations fascinantes sur la prévention et la progression des tumeurs liées au cancer de la prostate par le biais de l’alimentation.

Il existe des données indiquant que le régime alimentaire peut être un facteur plus important dans le comportement du cancer de la prostate que dans le cancer du sein ou du côlon.

L’étiologie nutritionnelle du cancer de la prostate a été évaluée à Athènes, en Grèce, dans le cadre d’une étude. Parmi les principaux groupes d’aliments, le lait et les produits laitiers ainsi que les lipides ajoutés étaient légèrement associés positivement au risque de cancer de la prostate.

Parmi les lipides ajoutés, les huiles de graines étaient significativement et le beurre et la margarine non significativement associés positivement au risque de cancer de la prostate, tandis que l’huile d’olive n’était pas liée à ce risque. Les tomates cuites et dans une moindre mesure les tomates crues s’associent inversement au risque de cancer de la prostate. Dans les analyses portant sur les nutriments, plutôt que des aliments, les graisses polyinsaturées étaient positivement et la vitamine E inversement associées au cancer de la prostate. Nous concluons que plusieurs processus liés à la nutrition contribuent conjointement à la carcinogenèse de la prostate.

L’intérêt du dépistage du cancer de la prostate

La détection précoce et le traitement du cancer offrent les meilleures chances de guérison.

Le dépistage basé sur l’antigène spécifique de la prostate (PSA) double presque le taux de détection du cancer de la prostate précoce. Les caractéristiques cliniques et pathologiques traditionnelles associées au cancer d’importance médicale comprennent une tumeur palpable, une atteinte multifocale ou diffuse et une histologie modérément ou peu différenciée. En revanche, les tumeurs microfocales bien différenciées sont considérées comme potentiellement sans importance médicale.

Existe-t-il des plantes médicinales pour accompagner le cancer de la prostate ?

Le Soja et la Kudzu :

D’après une étude, la génistine, un flavonoïde contenu naturellement dans le soja et la kudzu, réduit l’incidence du cancer de la prostate. Les résultats de cette étude fournissent des preuves que les isoflavones de soja et de kudzu peuvent avoir un potentiel en tant qu’agents chimio préventifs contre la cancérogenèse dans la prostate.

Le Marron d’Inde :

Les résultats d’un essai clinique montrent que l’escine, un saponoside contenu dans le marron d’inde, a induit des effets cytotoxiques sur les cellules CRPC par l’induction de l’apoptose et l’arrêt du cycle cellulaire G2/M, indiquant qu’elle peut être un nouvel agent thérapeutique pour le CRPC.

L’huile essentielle d’encens :

Aux propriétés anticancéreuses, cette huile induit l’activité des caspase-3, -7, -9 et diminue l’expression de Bcl-2, entrainant la libération de cytochrome c, ce qui augmente la concentration de caspase-9 et de poly(ADP-ribose) polymérase. L’encens inhibe la prolifération des cellules de cancer résistantes au cisplatine, et induit l’apoptose, agissant ainsi dans le cancer de la prostate.

Le thé vert :

Le thé est un anti-oxydant. De fait, il est aussi anti-cancéreux, cytotoxique et inducteur de l’apoptose; surtout dans les cancers de prostate. On peut potentialiser son action par le cuivre.

Le Palmier de Floride :

Cette plante agit par interaction avec le métabolisme et le mode d’action de la testostérone au niveau prostatique. Elle inhibe la testostérone-5-alpha-réductase et réduit la croissance des cellules de cancer prostatique humain in vitro, sans interférer avec la capacité des cellules prostatiques à sécréter le PSA. Ce qui permet donc sa mesure pour la prévention du cancer de la prostate et l’inhibition de la 3-alpha-cétostéroïde réductase.

Le Grenadier :

Agent protecteur contre le cancer, surtout de la prostate, le grenadier permet la réduction du taux de PSA dans le cancer de la prostate ou en prévention active. Il protège ainsi de l’induction du cancer du colon par l’azoxymethane.

La Nigelle :

Considéré comme une molécule thérapeutique émergente en raison de ses propriétés immunomodulantes, hépatoprotectrices, anti-inflammatoires, antioxydantes, cytotoxiques et anticancer, la thymoquinone est antitumorale. Son activité anticancéreuse vis-à-vis des cancers du côlon et de la prostate, potentialise les effets de la chimiothérapie.

Le Pissenlit :

Le pissenlit possède une activité antinéoplasique, anti-carcinogénique et cytotoxique sur cellules de cancer de prostate et du sein MCF-7/AZ.

La Canneberge :

La canneberge agit en prévention des infections urinaires surtout à Escherichia coli, elle diminue le risque de d’infections urinaires pendant la radiothérapie du cancer de la prostate.

Cette propriété serait due aux proanthocyanidines. Ces molécules se fixent sur les pilis de la bactérie, qui servent au micro-organisme à s’ancrer sur la muqueuse.

 

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

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