Le protocole homéopathique des affections automnales et hivernales

L’homéopathie est une médecine alternative qui prend en compte l’ensemble de l’être humain, tant au niveau physique que psychique. Elle se base sur le principe que chaque individu possède un terrain spécifique, qui réagit de manière particulière face aux agressions extérieures. Ainsi, la méthode homéopathique pour traiter les affections récidivantes exige de se référer aux notions de modes réactionnels chroniques. Ces modes réactionnels correspondent à la manière dont l’organisme réagit face aux agressions extérieures, qu’elles soient physiques ou émotionnelles. En observant l’évolution d’une affection récidivante, il est possible de mettre en évidence des symptômes réactionnels psoriques et sycotiques.

Les symptômes réactionnels psoriques se manifestent par une peau sèche et une tendance à la desquamation, tandis que les symptômes réactionnels sycotiques se caractérisent par une tendance à la formation de kystes et de verrues. Grâce à cette méthode, l’homéopathie offre une approche personnalisée et globale pour traiter les affections récidivantes, en stimulant la capacité de guérison naturelle du corps et en prenant en compte la complexité de chaque individu. Dans cet article, nous allons explorer le protocole homéopathique spécifique pour traiter les affections automnales et hivernales, en mettant l’accent sur les modes réactionnels chroniques.

Les symptômes réactionnels psoriques

Ces symptômes se définissent par des épisodes atteignant la sphère ORL échelonnés dans le temps chez un même patient ou chez des membres de sa lignée, incluant de fait une périodicité de ces manifestations. Une possibilité de substitution ou d’alternance de ces manifestations avec d’autres peut également être envisagée.

Il peut en outre apparaitre un fréquent retentissement sur le psychisme du malade à type d’irritabilité et d’agitation, ainsi qu’une susceptibilité particulière aux infections et aux parasites (rôle des acariens lorsqu’il existe une note allergique).

Les symptômes réactionnels sycotiques

Par l’observation clinique de manifestations qui, au fil du temps, évoluent par poussées de plus en plus longues et de plus en plus insidieuses; ce changement est vraisemblablement lié au rôle des pollutions industrielles et agro-alimentaires ainsi qu’aux gestes répétés à visée thérapeutique ou préventive (antibiothérapies, corticothérapies, vaccinations, désensibilisations, etc.). Chez l’enfant, le mode réactionnel sycotique s’accompagne, la plupart du temps, d’une hypertrophie des végétations adénoïdes.

Les affections ORL récidivantes

Le rôle des fosses nasales et du pharynx consiste notamment à assurer un gardiennage efficace contre toutes les agressions microbiennes qui menacent les voies respiratoires. Au cours de sa vie, chaque individu est susceptible d’avoir un contact successif avec la plupart de ces germes à un moment ou à un autre. Le système de défense rhino-pharyngée des sujets réagissant normalement retient puis détruit jusqu’à plus de 90% de ces innombrables agresseurs, de plus, divers contacts microbiens peuvent engendrer des réactions immunitaires sans manifestation cliniquement apparente. Ces sujets ne font néanmoins que des infections très épisodiques.

Au contraire, chez d’autres; on observe des troubles dominés soit par des maladies répétitives, soit par un catarrhe chroniques des muqueuses. Ces différentes affections sont une pathologie d’adaptation à un écosystème donné, conséquence d’une perturbation des systèmes de défenses immunitaires; cette pathologie est donc la conséquence :

  • D’une défaillance partielle et temporaire des systèmes immuno- défensifs (on exclut de cette étude les déficits immunitaires majeurs)
  • Et/ou de réactions allergiques qui fragilisent les muqueuses, la réaction inflammatoire favorisant l’infection

Les jeunes enfants sont particulièrement exposés à des infections qui surviennent lorsque l’équilibre du couple hôte-agresseur est rompu. Ce n’est pas tant la virulence du germe que sa nouveautés qui produit l’infection, ceci d’autant plus aisément que les défenses de l’hôte sont perturbées. Enfin, il faut noter que la perturbation des défenses est elle-même corrélée à certains facteurs ; froid, humidité, pollution, mucus inefficace, contage important…

Ces affections récidivantes de la sphère ORL comprennent :

Les bronchites chroniques

Les bronchites chroniques sont des affections primitives et non spécifiques de l’arbre aérien. Elles se traduisent par une irritation bronchique caractérisée par une toux et par une expectoration muqueuse ou muco-purulente, durant au moins trois mois par an, consécutifs ou non, et ce depuis au moins deux ans. Il existe des facteurs favorisants tels que le tabagisme, la pollution atmosphérique, l’exposition aux intempéries, l’éthylisme et l’inhalation de produits divers, en particulier ceux d’origine professionnelle.

Le diagnostic des bronchites chroniques est essentiellement clinique; il existe successivement :

  • Une toux chronique
  • Une bronchorrhée, d’abord muqueuse puis muco-purulente
  • Une dyspnée dans les formes obstructives, souvent compliquées d’emphysème pulmonaire

Leur évolution se fait vers le cœur pulmonaire chronique avec hypertrophie ventriculaire droite. Le traitement homéopathique vise à limiter la fréquence des surinfections et à améliorer la ventilation en réduisant la bronchorrhée.

Les malades atteints de ces types d’affections présentent un « terrain particulier » que l’on va pouvoir modifier avec un traitement homéopathique individualisé.

Le protocole homéopathique des affections automnales et hivernales

Lorsque l’automne pointe le bout de son nez, nous sommes nombreux à redouter l’arrivée des affections saisonnières. Rhumes, grippe, bronchites et sinusites sont autant de maux qui peuvent affecter notre quotidien et notre santé. Si la médecine conventionnelle propose des traitements efficaces pour soulager les symptômes, certains d’entre nous préfèrent se tourner vers des méthodes plus douces et naturelles. C’est là que l’homéopathie entre en jeu. Cette médecine alternative peut en effet offrir une approche globale et personnalisée pour traiter les affections automnales et hivernales. Dans cette partie de l’article, nous allons découvrir le protocole homéopathique qui permet de soulager les symptômes et renforcer notre système immunitaire, afin de traverser l’automne et l’hiver en toute sérénité.

Toutes les semaines, prendre 1 dose en alternance de septembre à mars :

  • Semaine 1 :

Pour améliorer la réponse immunitaire : Silicea 15CH → 1 dose unique.

  • Semaine 2 :

Pour prévenir les complications broncho respiratoires : Serum de Yersin 15CH → 1 dose unique.

  • Semaine 3 :

Pour prévenir les symptômes des voies respiratoires supérieures : Influenzinum 9CH → 1 dose unique.

  • Semaine 4 :

Pour les patients vaccinés ou ayant eu la maladie Covid, pour améliorer la réponse immunitaire (et couvrir le cas) : Thuya occidentalis 15CH → 1 dose unique.

ou

Pour les patients non encore vaccinés ou n’ayant pas eu la maladie Covid, pour son action au niveau pulmonaire et sur l’inflammation : Phosphorus 15CH → 1 dose unique.

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

2 réflexions au sujet de “Le protocole homéopathique des affections automnales et hivernales”

  1. Bonjour,
    Que puis-je utiliser en homéopathie pour soulager les vegetations de mon fils de 3 ans?
    Je vous remercie pour la réponse que vous m’apporterez.

    Répondre
    • Bonjour,

      Merci pour votre question concernant l’utilisation de l’homéopathie pour soulager les végétations chez votre fils de 3 ans. En homéopathie, plusieurs remèdes peuvent être envisagés pour cette condition, mais il est important de rappeler que chaque cas est unique et nécessite une approche personnalisée. Voici quelques options couramment utilisées dans le cadre de l’homéopathie pour les végétations :

      Calcarea carbonica : Ce remède est souvent recommandé pour les enfants qui présentent des végétations adénoïdes, en particulier s’ils sont de constitution robuste, ont tendance à transpirer facilement, en particulier au niveau de la tête, et sont sujets aux rhumes fréquents.

      Baryta carbonica : Indiqué pour les enfants qui ont des végétations adénoïdes et qui souffrent souvent d’infections des amygdales. Ce remède est particulièrement adapté aux enfants qui semblent avoir un retard de développement, tant physique que mental.

      Tuberculinum : Utilisé dans les cas où les végétations adénoïdes sont accompagnées d’une tendance générale à la récurrence des infections respiratoires.

      Sulfur : Ce remède peut être utile lorsque les symptômes s’accompagnent de démangeaisons et d’une sensation de chaleur, et que l’enfant a une tendance générale à la peau sèche et aux éruptions cutanées.

      Il est crucial de noter que l’homéopathie, bien que souvent utilisée pour diverses affections, n’est pas unanimement reconnue par la communauté scientifique comme une méthode de traitement efficace. De plus, dans le cas des enfants, et surtout à un âge aussi jeune que 3 ans, il est fortement conseillé de consulter un professionnel de santé avant de commencer tout traitement, y compris l’homéopathie. Un médecin ou un homéopathe certifié pourra évaluer la situation de votre fils de manière approfondie et recommander le traitement le plus adapté.

      Enfin, il est également important de garder à l’esprit que les végétations adénoïdes chez les jeunes enfants sont une partie normale du système immunitaire en développement et, dans de nombreux cas, ne nécessitent pas de traitement spécifique, sauf en cas de complications ou de symptômes particulièrement gênants.

      J’espère que ces informations vous seront utiles et je vous souhaite le meilleur pour la santé de votre fils.
      Elodie

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