Comment mieux vivre sa rhinite allergique saisonnière ?

La rhinite est une inflammation bénigne, aiguë ou chronique de la muqueuse des fosses nasales. Autant dire qu’elle a de nombreuses causes et peut revêtir de très nombreuses formes. La plus courante est due au coryza ou rhume. Elle peut être chronique et se caractériser par un épaississement plus ou moins important (hypertrophie) de la muqueuse nasale, allant jusqu’à une obstruction parfois sévère des fosses nasales.

Au printemps ou en été, de nombreuses rhinites résultent d’allergie aux pollens, mais il ne faut pas négliger d’autres allergènes comme les acariens, les poils d’animaux, les moisissures, la poussière, entre autres.

Qu’est-ce que la rhinite allergique saisonnière ?

Elle est la forme nasale de l’allergie qui se traduit entre autres par des éternuements fréquents, un écoulement nasal important et une congestion des fosses nasales. C’est souvent une rhinite pollinique, c’est-à-dire déclenchée par les pollens allergènes (pollinose). Le traitement est assez classique, essentiellement à base d’antihistaminiques ou de cortisone. Il existe des programmes de désensibilisation aux pollens, notamment de graminées.

Il existe 2 types de rhinites allergiques

La rhinite allergique saisonnière, appelée rhume des foins :

Elle est le plus souvent causée par des allergènes de la plante, qui varient selon la saison.

Les allergènes végétaux courants comprennent les suivants :

    • Au printemps : Les pollens d’arbre (chêne, orme, érable, aulne, bouleau, genévrier, olivier)
    • En été : Pollens d’herbe (cynodon, fléole, chiendent, dactyle, Johnson) et les pollens d’herbacées en été (chardon de Russie, plantain anglais)
    • En automne : Autres pollens d’herbes (ambroisie)

Les causes diffèrent aussi selon les régions et la rhinite allergique est parfois due à des spores mycosiques aéroportées.

La rhinite persistante :

Elle est consécutive à une exposition tout au long de l’année à des allergènes inhalés à la maison (fèces acariens de la poussière, blattes, fragments de poils ou de plumes d’animaux) ou à une forte réactivité aux pollens de plantes durant de fait plusieurs saisons.

Concentrons-nous un peu plus sur les allergènes

Les herbacées :

Les Astéracées ou Composées regroupent environ 25000 espèces qui comportent notamment ambroisies et armoises. Les ambroisies, introduites accidentellement en France de 50 ans (par les parachutistes américains), sont notamment responsables de pollinoses sévères et d’asthmes chez les sujets souvent sensibilisés à des aliments comme le céleri. L’ambroisie présente la particularité d’avoir une pollinisation explosive concentrée sur la deuxième quinzaine du mois d’août et début septembre. Les armoises pollinisent de mi-juillet à mi-octobre. Les pollens sont très allergisants et provoquent rhinoconjonctivites et asthmes.

Les Urticacées comportent environ 700 espèces surtout tropicales. En Europe sont surtout retrouvées les pariétaires. La pariétaire est responsable de rhinoconjonctivites persistantes et d’asthmes sévères, sa pollinisation, aussi abondante que celle des Graminées, s’étale sur une longue période (d’avril à mi-octobre).

Les Arbres :

Les arbres sont une source importante de pollens au fort pouvoir allergisant. Leur pollinisation s’étend sur une longue période; elle commence entre décembre et février selon la zone géographique avec les cyprès et thuyas dans le sud de la France avec pour finir fin juin, début juillet avec les châtaigniers. L’allergie aux pollens de cyprès présente la particularité d’être une pollinose hivernale responsable de rhinoconjonctivites intermittentes, et plus rarement d’asthmes.

Les Cupressacées comprennent les cyprès, les genévriers et les thuyas. Les pollens de bouleau ont une grande importance clinique, ils sont émis dès mars-avril dans le nord et l’est de la France.

Les Bétulacées comprennent les bouleaux, les aulnes, les charmes et les noisetiers. On trouve aussi les pollens de platanes et de Fagacées; hêtres, châtaigniers et chênes.

Les pollens anémophiles comme ceux de l’olivier peuvent être recueillis à distance de leur lieu d’émission en des lieux inhabituels pour ces arbres, d’autres comme ceux de mimosas n’ont qu’un rôle local.

Les Oléacées, outre les oliviers, comprennent les frênes, les troènes et le lilas.

Les Pinacées dont le rôle allergisant est très réduit regroupent les sapins, les pins, les épicéas, les mélèzes et les cèdres.

Quelques conseils naturopathiques en cas de rhinite allergique saisonnière

  • Éliminez les objets qui accumulent la poussière, comme les bibelots, les revues, les livres et les peluches
  • Utilisez des oreillers en fibres synthétiques et des protège-matelas imperméables
  • Lavez fréquemment les draps du lit, les taies d’oreillers et les couvertures dans de l’eau chaude
  • Nettoyez fréquemment la maison (dépoussiérer, passer l’aspirateur et la serpillière humide)
  • Enlever les meubles rembourrés et les tapis ou les aspirer fréquemment
  • Remplacez les rideaux par des stores
  • Utilisez des déshumidificateurs dans les sous-sols et autres pièces mal aérées et humides
  • Privilégiez les aspirateurs avec filtres à particules de haute efficacité
  • Limiter l’accès des animaux de compagnie à certaines pièces ou les maintenir à l’extérieur
  • Portez des lunettes de soleil quand vous êtes à l’extérieur ou jardinez
  • Brossez ou lavez les cheveux avant de se coucher (des allergènes peuvent demeurer dans la chevelure et se déposer ensuite sur l’oreiller).
  • Fermez les fenêtres les jours de vent ou de concentration importante dans l’air
  • Évitez la pratique de sport en extérieur pendant les fortes pollinisations
  • Ne faites pas sécher le linge à l’extérieur
  • Évitez les promenades champêtres les jours de forte pollinisation
  • Pratiquez des lavages de nez quotidien

Les déclencheurs complémentaires non allergéniques (la fumée de cigarette, les odeurs fortes, les fumées irritantes, la pollution de l’air, les températures froides, l’humidité élevée) doivent également être évités ou contrôlés lorsque cela est possible.

Quelles plantes médicinales prendre en cas de rhinite allergique saisonnière ?

Macérat de bourgeon d’Aulne glutineux :

Ce bourgeon est LE remède de tout syndrome inflammatoire à point de départ muqueux en phase suppurative aiguë.

Infusion de pétales de Souci des jardins :

Le Calendula possède une activité antiasthmatique avec un effet antihistaminique.

EPS de Fumeterre :

Réputée pour ses propriétés antihistaminiques, cette plante est utile dans l’asthme et les allergies.

Infusion de Matricaire :

La camomille matricaire est connue pour être une plante antiallergique et antihistaminique.

EPS de Radis noir :

Le radis noir est antiallergique et décongestionnant nasal par les dérivés de glucosinolates.

Huile essentielle de Giroflier :

Cette huile essentielle est anti-inflammatoire et antiallergique par inhibition de la libération d’histamine par les mastocytes.

Huile essentielle de Verveine citronnée :

La verveine odorante est spasmolytique et antihistaminique par inhibition de la libération d’histamine. Elle est également anti-inflammatoire.

Quels médicaments homéopathiques prendre en cas d’allergie saisonnière ?

Traitement préventif à commencer 1 mois avant la date présumée de l’allergie et à continuer après l’apparition des symptômes :

Posologie : 5 granules de chaque le soir au coucher.

En association avec :

Dès apparition des symptômes :

Posologie : 1 comprimé toutes les heures.

Si irritation au niveau des yeux et du nez :

Posologie : 5 granules toutes les heures.

Si écoulement non irritant – Éternuements :

Posologie : 5 granules toutes les heures.

Si irritation oculaire :

Posologie : 1 à 2 gouttes 2 à 6 fois par jour dans les deux yeux.

Si irritation nasale :

Posologie : Localement matin et soir.

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

Laisser un commentaire