Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), et après ?

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont des complications aiguës (soudaines) d’une maladie vasculaire, dus à un arrêt de la vascularisation sanguine dans un territoire cérébral (infarctus cérébral ou AVCI – ischémique) ou à une rupture d’un vaisseau (hémorragie cérébro-méningée ou AVCH – hémorragique). Ils représentent ainsi en France la troisième cause de mortalité et la première cause d’invalidité. Leur manifestation la plus habituelle est en effet l’hémiplégie (paralysie d’un hémicorps).

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Dans le langage populaire, un AVC s’appelle également « attaque » ou « congestion cérébrale ». Le nombre de nouveaux cas annuels s’évalue en effet à 100 000 pour la France et il y a 35 000 récidives annuelles chez d’anciens malades. Le nombre de personnes atteintes d’AVC est en outre estimé en France à 500 000. Ils sont notamment un peu plus fréquents chez l’homme (4 hommes pour 3 femmes) et surviennent plus souvent en hiver. Le nombre de cas augmente cependant avec l’âge, l’incidence étant de 40 pour 1000 au-delà de 85 ans. La lésion cérébrale entraîne de fait des déficiences variées. Si le déficit moteur est le plus habituel, d’autres troubles sont observés : troubles de la sensibilité, atteintes variées des fonctions cognitives (langage, compréhension, mémoire, perception du temps et de l’espace)…

Quels sont les facteurs de risque de faire un AVC ?

Voici les facteurs modifiables qui contribuent à accroître le risque d’accident vasculaire cérébral :

  • Hypertension artérielle
  • Tabagisme
  • Dyslipidémie
  • Diabète
  • Résistance à l’insuline
  • Obésité abdominale
  • Excès de consommation d’alcool
  • Manque d’activité physique
  • Alimentation à haut risque (riche en graisses saturées, graisses trans, et calories)
  • Stress psychosocial (dépression)
  • Troubles cardiaques (en particulier les troubles qui prédisposent à des embolies, comme un infarctus du myocarde aigu, une endocardite infectieuse ou une fibrillation auriculaire)
  • Hypercoagulabilité (accident vasculaire cérébral thrombotique essentiellement)
  • Anévrismes intracrâniens (hémorragie sous-arachnoïdienne seulement)
  • Prise de certains toxiques (cocaïne, amphétamines)
  • Vascularites

Les facteurs de risque non modifiables comprennent les suivants :

  • Antécédents d’accident vasculaire cérébral
  • Grand âge
  • Antécédents familiaux d’accident vasculaire cérébral
  • Facteurs génétiques

Comment se réadapter à la vie après un accident vasculaire ?

La réadaptation constitue en définitive un volet important du continuum post AVC.

Réadaptation en phase aiguë :

La phase aiguë est la période qui suit immédiatement le début des symptômes de l’AVC. La personne ayant subi un AVC devrait être traitée dans une unité AVC en centre de soins de courte durée, c’est-à-dire une unité de soins physiquement séparée et bien définie, avec du personnel ayant une expertise en réadaptation et en AVC, intégrant une équipe multidisciplinaire coordonnée, offrant des programmes de formation et d’information aux usagers et à leurs proches aidants, et utilisant des protocoles convenus basés sur les données probantes. Les services de réadaptation précoce offerts dans ces unités consistent principalement dans :

  • L’évaluation initiale des incapacités physiques, cognitives et de la communication, réalisée aussitôt que possible après l’admission, idéalement dans les premières 24 à 48 heures.
  • La détermination des besoins en réadaptation incluant les besoins psychosociaux et de communication.
  • Le positionnement afin de prévenir des complications (douleur à l’épaule).
  • La mobilisation rapide, dans les 24 heures, qui pourrait contribuer à diminuer l’utilisation des services de réadaptation.
  • Le dépistage de la dysphagie, par une évaluation clinique au chevet ou par méthode instrumentale, complétée par une évaluation complète faite par un orthophoniste ou un spécialiste dûment formé si une dysphagie est soupçonnée.

Réadaptation en phase post aiguë :

Les guides de pratique clinique recommandent que toutes les personnes ayant subi un AVC qui requièrent des services spécialisés de réadaptation sur une base interne soient en effet admises dans un établissement de réadaptation AVC, et ce, peu importe la sévérité de l’AVC.

L’usager devrait être transféré du centre de soins de courte durée (unité d’AVC) à l’établissement de réadaptation dès que son état médical est stable. Les usagers qui ont des atteintes graves pourraient notamment bénéficier d’une approche de récupération lente et ceux avec des atteintes légères pourraient être suivis sur une base externe ou à domicile.

La planification du congé doit s’amorcer aussitôt que possible après l’admission du patient. De plus, il faut offrir un congé rapide avec soutien aux personnes ayant des atteintes légères ou modérées, dès qu’elles peuvent réintégrer leur milieu de vie ou leur domicile de façon sécuritaire, pourvu qu’elles aient accès à des services de réadaptation externes ou à domicile, complets et interdisciplinaires ainsi qu’à l’aide de proches aidants ou à des services de soutien.

Réintégration dans le milieu de vie :

Les guides de pratique clinique recommandent qu’après avoir reçu leur congé d’un centre de soins de courte durée ou d’un établissement de réadaptation, les personnes ayant subi un AVC continuent par ailleurs d’avoir accès à des services de réadaptation appropriés à leurs besoins sur une base externe ou à domicile.

La conduite automobile, les loisirs, la sexualité, le retour au travail, les responsabilités familiales ainsi que les relations sociales sont des éléments clés de la participation sociale et ils doivent être abordés par les professionnels de la réadaptation en poursuivant les objectifs établis dans les phases précédentes et en mettant l’accent sur l’intégration sociale.

Un suivi régulier et continu offert aux personnes vivant à leur domicile après un AVC permet par conséquent d’évaluer leur récupération, de prévenir la détérioration de leur état, de maximiser leur état fonctionnel et psychosocial et d’améliorer leur qualité de vie.

Existe-t-il des plantes médicinales pour améliorer la qualité de vie post AVC ?

Le Ginseng :

Le ginsénoside Rd atténue les lésions cérébrales ischémiques après un accident vasculaire cérébral (AVC), et confirme son activité neuroprotectrice, notamment en inhibant l’activation de la microglie et son inflammation.

Le Curcuma :

La turmérone contenue dans le curcuma est neuroprotectrice et améliorerait la récupération de lésions cérébrales après AVC, car elle diminue la neuro-inflammation et améliore la mobilisation des cellules souches endogènes.

 

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

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