Diabète et troubles métaboliques, ce qu’il faut savoir !

Le diabète touche actuellement plus de 3 millions de personnes en France et près de 140 millions dans le monde. Ce terme désigne toute une série de pathologies, caractérisées généralement par une polydipsie (soif anormale) et une polyurie (excrétion d’urine plus importante que la normale). Il existe cependant de nombreuses dénominations pour qualifier un diabète : maigre, gras, sucré, asymptomatique, alloxanique, insipide, bronzé, juvénile etc. Pour simplifier, on peut retenir qu’il existe schématiquement 3 grandes formes de cette pathologie : le diabète de type 1 (insulinodépendant), le diabète de type 2 (non insulinodépendant) et le diabète gestationnel qui apparaît de façon transitoire chez la femme enceinte.

Les diabètes sucrés sont caractérisés par une élévation anormale du taux de glucose dans le sang. La valeur moyenne du taux de glucose dans le sang, appelée « glycémie », est de 1g/litre. Le matin à jeun, cette valeur est en effet comprise entre 4,3 et 6,1 mmol/L (0,8 et 1,10 g/L). Deux heures après un repas, elle est de 5,5 à 7,7 mmol/L (1 à 1,4 g/L).

Origine des diabètes sucrés :

Le diabète de type 1 :

Ce diabète survient généralement chez les personnes jeunes, de façon brutale. Le pancréas ne sécrète plus d’insuline (ou en quantité trop faible) suite à une destruction des cellules bêta des îlots de Langerhans. Les cellules immunitaires réagissent anormalement et détruisent les cellules pancréatiques sécrétrices d’insuline; on parle en effet de « maladie auto-immune« . Les cellules, sans insuline, n’ont de fait plus accès au glucose, qui s’accumule dans le sang, d’où l’hyperglycémie.

Le diabète de type 1 se développe généralement au cours de l’enfance ou de l’adolescence et était, jusqu’à récemment, la forme de diabète la plus fréquente avant l’âge de 30 ans. Certains cas de diabète de type 1, en particulier dans les « populations non blanches », peuvent ne pas être d’origine auto-immune et sont alors considérés comme idiopathiques. Le diabète de type 1 représente notamment moins de 10% des cas de diabète.

Toutefois, plusieurs virus (dont les virus coxsackie, de la rubéole, le cytomégalovirus, le virus Epstein-Barr et les rétrovirus) ont été associés au déclenchement du diabète de type 1. Les virus peuvent infecter les cellules bêta directement et les détruire ou susciter indirectement la destruction des cellules bêta.

Le régime alimentaire peut également être un facteur déclenchant. L’exposition des nourrissons aux produits laitiers (en particulier le lait de vache et les protéines de lait comme la bêta caséine), à une forte concentration de nitrates de l’eau potable et à une faible consommation en vitamine D a été associée à un risque accru de diabète de type 1. Une exposition précoce (< 4 mois) ou tardive (> 7 mois) au gluten et aux céréales augmenterait la production des auto-Ac anti-îlots. Les mécanismes de ces associations sont mal connus.

Le diabète de type 2 :

C’est le diabète de type 2 (non insulinodépendant) qui représente la majorité des cas, souvent liés à l’obésité, au manque d’exercices physiques, bref, à un mode de vie de plus en plus sédentaire et à des erreurs alimentaires répétées. Toute forme de diabète doit être prise très au sérieux. Il n’y a pas de diabète inoffensif. Les risques sont nombreux et réels et les traitements, destinés à assurer une glycémie constante et normale, doivent être faits avec le plus grand soin.

Dans le diabète de type 2, la sécrétion d’ insuline est inappropriée car les patients ont développé une résistance à l’insuline. La résistance hépatique à l’ insuline conduit à une incapacité à supprimer la production de glucose hépatique et la résistance périphérique à l’ insuline compromet la captation périphérique du glucose. Cette association donne lieu à des hypoglycémies à jeun et postprandiales. Les taux insuline sont souvent très élevés, surtout au début de la maladie. Plus tard au cours de la maladie, la production d’ insuline peut diminuer progressivement, ce qui se traduit par une majoration de l’hyperglycémie.

La maladie se développe généralement chez l’adulte et devient plus fréquente avec l’âge; jusqu’à un tiers des adultes de > 65 ans ont une intolérance au glucose. Chez les personnes âgées, les glycémies atteignent des niveaux plus élevés après avoir mangé que chez les jeunes adultes, en particulier après les repas à forte charge glucidique. La glycémie met aussi plus de temps pour revenir à la normale, notamment en raison d’une accumulation de graisse viscérale abdominale et d’une diminution de la masse musculaire.

En ce qui concerne le régime alimentaire du diabétique ?

Le régime alimentaire personnalisé peut par conséquent aider les patients à contrôler les fluctuations de leur glycémie et à perdre du poids dans le cas du diabète de type 2.

Tous les diabétiques doivent recevoir des conseils concernant l’intérêt d’un régime alimentaire pauvre en graisses saturées et en cholestérol et comportant des quantités modérées de glucides provenant préférentiellement de céréales entières à haute teneur en fibres. Bien que les protéines et les lipides alimentaires contribuent à l’apport calorique (et donc au gain ou à la perte de poids), seuls les glucides ont un effet direct sur la glycémie. Un régime à faible teneur en glucides, à haute teneur en lipides améliore le contrôle glycémique chez certains patients et peut être utilisé pendant un cours laps de temps.

Les diabétiques de type 1 doivent évaluer leurs apports en glucides ou en équivalents glucidiques afin de mettre en adéquation les doses d’ insuline et l’apport glucidique et optimiser la substitution insulinique physiologique. Par ailleurs, « déterminer » la quantité de glucides dans le repas est utile pour calculer la dose d’ insuline à injecter avant le repas. Cette approche exige toutefois une information détaillée du patient et est plus efficace lorsqu’elle est effectuée par un diététicien expérimenté dans la prise en charge du diabète.

Les patients qui ont un diabète de type 2 doivent  par conséquent restreindre leurs apports caloriques, manger régulièrement, augmenter leurs apports en fibres et limiter la consommation de glucides raffinés et de graisses saturées. La consultation d’un nutritionniste doit cependant compléter les conseils du médecin; le patient et la personne qui prépare ses repas doivent d’ailleurs tous deux être présents.

Quelques conseils diététiques en cas de diabète :

  • Prendre les repas à heure régulière (3 par jour)
  • Prévoir un seul repas par jour avec de la viande, si possible à remplacer 3 fois par semaine par du poisson
  • Limiter les graisses et favoriser celles d’origine végétale
  • Eviter les produits sucrés
  • Ne pas oublier les fibres (fruits et légumes)
  • Consommer des féculents sans excès
  • Préférer les yaourts et fromages blancs aux fromages
  • Boire au minimum 1 litre et demi d’eau par jour
  • Pratiquer une activité physique

Quels sont les risques associés encourus par les diabétiques ?

Le risque de dépression augmente chez les patients atteints de Diabète de type 2 et notamment chez les personnes diagnostiquées avant 40 ans.

Les travaux conduits par l’équipe du Pr Paul, de l’université de Melbourne en Australie, publiés dans la revue Diabe­tologia portent sur l’analyse des dos­siers médicaux électroniques de près d’un million quatre cent mille patients britanniques et américains atteints de Diabète de type 2 – représentatifs de la population nationale – sur une période de 11 ans – entre 2006 et 2017.
Premier constat : les taux de dépression augmentent de manière significative au cours de la période de 11 ans, et ce, dans les deux pays, passant de 29% en 2006 à 43% au Royaume-Uni, et de 22% à 29% aux États-Unis.

Les personnes diagnostiquées atteintes du diabète de type 2 avant 40 ans affichent, en moyenne, un taux de glycémie moyen plus élevé au moment du diagnostic que celles diagnostiquées à un âge plus avancé, et sont plus nombreuses à souffrir d’obésité. Pour les personnes plus âgées, de 70 à 79 ans, on constate des niveaux de comorbidités cardiométaboliques telles que les maladies cardiovasculaires et les maladies rénales chroniques plus élevés dans les deux pays : 70% au Royaume-Uni et 65% aux États-Unis 65%.
Cette association entre dépression et diabète a pour corollaire une plus grande difficulté à suivre les traitements, une qualité de vie dégradée et un risque accru de complications, voire de décès.

Le diabète de type 2, une épidémie mondiale

Ces résultats sont d’autant plus préoccupants que selon le Ministère de la Santé « la Fédération internationale du diabète estime que 463 millions d’adultes (20-79 ans) étaient atteints de diabète dans le monde en 2019, et ce nombre pourrait atteindre 700 millions d’ici 2045. En 2019, en France, près de 4 millions de personnes étaient identifiées diabétiques par l’assurance maladie. Selon Santé publique France, la prévalence du diabète traité par médicaments était estimée à 5,3% de la population en 2020, soit 3,5 millions de personnes. »

La prise en charge du diabète de type 2 passe par un microbiote en bonne santé

Ces dernières années, les recherches sur le diabète de type 2 visent notamment à élucider les mécanismes impliqués dans l’apparition de la maladie, afin de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques grâce à la compréhension des mécanismes moléculaires associés au rôle du microbiote intestinal comme les processus inflammatoires intestinaux, la sécrétion et action des incrétines, l’immunité intestinale et le système nerveux entérique.
L’article publié en juin 2019 dans Biomedecine & Pharmacotherapy résume les recherches sur la corrélation entre diabète de type 2 et flore intestinale. Cet article propose des méthodes de prévention et de traitement basées sur la flore intestinale, fournissant ainsi une base théorique et une référence bibliographique pour le traitement du Diabète de type 2 et de ses complications, basé sur la régulation de la flore intestinale.

L’impact de l’exposition à la lumière rouge sur la glycémie 

L’exposition à la lumière rouge est de plus en plus étudiée pour ses divers effets bénéfiques sur la santé. En ce qui concerne la glycémie, certaines recherches indiquent que la lumière rouge pourrait avoir un impact positif sur le contrôle du taux de sucre dans le sang. La photobiomodulation, technique utilisant la lumière rouge, est censée améliorer la sensibilité à l’insuline, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour les personnes atteintes de diabète de type 2. Il est important de noter que ces études sont encore à un stade préliminaire et que d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Pour maximiser les bienfaits, il est conseillé de consulter un professionnel de santé avant de débuter toute forme de thérapie par la lumière.

Existe-t-il des plantes médicinales qui agissent sur le diabète ?

Le bourgeon d’érable champêtre :

Ce bourgeon exerce une action hypoglycémiante et s’indique donc dans le diabète gras ou floride de la quarantaine.

Le fenugrec :

Indiqué dans le diabète et l’hypercholestérolémie, la prise quotidienne de 5 g de fenugrec pendant 3 mois améliore en effet l’équilibre glycémique, diminue l’HbA1c, entraine une réduction pondérale et une amélioration du profil lipidique. Le fenugrec améliore la glycémie à jeun ou post-prandiale (diabètes de type 1 ou 2) mais ne la modifie pas chez l’homme sain.

L’huile de cameline :

Cette huile est très utilisée dans la prise en charge globale des patients souffrant de diabète non insulinodépendant et d’insulinorésistance.

L’H.E de genévrier commun :

Cette huile essentielle provoque une inhibition de la glycation des protéines. Elle est donc impliquée dans la prévention des complications du diabète.

Le thé vert :

L’ingestion de thé vert améliore la sensibilité à l’insuline, diminue le taux d’hémoglobine glyquée, augmente l’expression des transporteurs de glucose GLUT-IV, améliore la tolérance au glucose et diminue ainsi l’incidence du diabète.

L’huile végétale de nigelle :

Les graines de nigelle pourraient être un traitement adjuvant bénéfique pour le diabète de type 2.

Deux études cliniques contre placebo, ont successivement exploré l’effet de la nigelle sur le contrôle glycémique puis sur le profil lipidique des patients atteints de diabète de type 2 :
Elles ont observé une amélioration du contrôle glycémique (baisse de la glycémie à jeun, de la glycémie post prandiale et de l’HbA1c) sans altération des fonctions hépatiques ou rénales, ainsi qu’une amélioration du profil lipidique (baisse du cholestérol total, des triglycérides, du LDL cholestérol et augmentation du HDL cholestérol).

L’agaricus blazei :

L’agaricus améliore la résistance à l’insuline chez les sujets atteints de diabète de type 2 par augmentation de l’adiponectine.

Le lin :

En cas de diabète traité par l’insuline, la prise de graines de lin au cours du repas peut nécessiter une diminution de la dose d’insuline à injecter (les mucilages ralentissent l’absorption des sucres du repas).

Les baies de myrtille :

Un apport régulier et modéré de myrtilles ou d’anthocyanes est associé à un risque réduit de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et à une aide au maintien du poids, à des effets neuroprotecteurs, anti-inflammatoires et antioxydants. Leurs effets bénéfiques sur la fonction vasculaire et la régulation de l’équilibre glycémique ont par conséquent une action favorable sur la microflore gastro-intestinale, avec des implications dans les affections dégénératives et dans le processus de vieillissement.

Le laurier commun :

Le laurier diminue le risque de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Il possède une action favorable sur le cholestérol total, par augmentation du HDL et baisse du LDL.

La coriandre :

La coriandre est un antidiabétique qui retarde l’apparition du diabète. Elle est anti hyperglycémiante et insulino-sécrétrice. On lui confère une activité insuline-like.

EPS curcuma :

Le curcuma est antidiabétique, il améliore le dysfonctionnement endothélial induit par le diabète et améliore la peroxydation lipidique surtout avec la curcumine photo-irradiée.

Les compléments alimentaires pour réguler la glycémie

Il existe plusieurs compléments alimentaires qui ont démontré leur efficacité dans la prise en charge du diabète. Parmi ceux-ci, on retrouve la berbérine, un composé naturel qui a montré des effets positifs sur la régulation de la glycémie et l’amélioration de la sensibilité à l’insuline. De plus, la cannelle a été étudiée pour ses propriétés antidiabétiques, notamment sa capacité à abaisser les niveaux de glucose sanguin et d’hémoglobine glyquée. Les acides gras oméga-3, présents dans les poissons gras tels que le saumon et les sardines, ont également été associés à une meilleure gestion du diabète en réduisant l’inflammation et en améliorant la sensibilité à l’insuline. Enfin, la vitamine D joue un rôle important dans la régulation de la glycémie et son déficit est fréquent chez les personnes atteintes de diabète. Des études ont suggéré que la supplémentation en vitamine D peut améliorer le contrôle glycémique chez les patients diabétiques. Cependant, il est important de souligner que l’utilisation de compléments alimentaires ne doit pas se substituer aux médicaments prescrits et doit être entreprise sous la supervision d’un professionnel de la santé.

La tisane pour le métabolisme glucidique Iphym

Pour faciliter la transformation du glucose et maintenir une glycémie stable, le laboratoire Iphym a choisi des plantes hypoglycémiantes, tout en stimulant la production d’insuline par l’organisme et en encourageant les enzymes à exécuter leur rôle dans la conversion moléculaire pour une assimilation optimale.

Le vinaigre de cidre fait-il baisser le taux de sucre dans le sang ?

Le vinaigre de cidre, issu de la fermentation du jus de pommes, pourrait jouer un rôle dans le contrôle de la glycémie. Des études suggèrent que le vinaigre de cidre peut aider à réduire les pics de glycémie, ce qui est utile pour les personnes atteintes de diabète de type 2.

Une étude a démontré que la consommation de vinaigre avant un repas riche en glucides peut améliorer la sensibilité à l’insuline et réduire les pics de glycémie. Cela dit, le vinaigre de cidre ne doit pas être utilisé comme substitut à un régime alimentaire équilibré, à l’exercice et aux médicaments prescrits. Il doit également être consommé avec modération pour éviter les effets secondaires indésirables.

Si vous envisagez d’intégrer le vinaigre de cidre dans votre routine pour contrôler votre glycémie, il est préférable de consulter un professionnel de la santé. Cela vous permettra de comprendre les bénéfices et les risques potentiels. De plus, il est essentiel de surveiller régulièrement votre glycémie pour voir comment votre corps réagit à différents aliments et compléments, y compris le vinaigre de cidre.

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

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