Découvert par les botanistes en 1925 dans la région de Juriti Velho (Etats du Para), l’on nomma cet arbre » bois de rose » en raison de l’odeur délicatement parfumée de son bois. L’étude de cet arbre révéla qu’il contenait une huile essentielle d’une exceptionnelle richesse en linalol, substance odorante précurseur du parfum de lavande. Une industrie extractive florissante se développa dans le bassin amazonien pour alimenter l’industrie du parfum de la région de Grasse. Son bois est également recherché pour sa dureté et son utilité en ébénisterie et pour la confection d’instruments de musique, ainsi que par les Indiens en médecine traditionnelle amazonienne.
Le bois de rose, de son nom botanique Aniba rosaeodora, appartient à la famille des Lauraceae. Son organe producteur est le bois.
Le linalol est réputé pour ses propriétés astringente et tonique cutanée pour les soins de la peau.
Un peu d’histoire
Le bois de rose femelle (Aniba parviflora) et le mâle (Aniba rosaeodora) ont été découverts puis exploités en Guyane dans les années 1920. Au Brésil, c’est Aniba rosaeodora var. amazonica qui a été utilisé pour l’obtention de l’huile essentielle. Quinze tonnes d’huiles essentielles ont été produites en 1926. Sa surexploitation dans les années 60 (50 000 tonnes annuelles) a notamment menacé l’espèce de disparition et a précipité sa mise en culture. Le bois et l’huile essentielle de A. rosaeodora sont maintenant protégés par leur inscription en annexe II des listes de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) afin de réduire leur exploitation.
L’huile essentielle de bois de rose est très utilisée en parfumerie, elle entre dans la composition de parfums prestigieux tels que Paco Rabanne, Givenchy ou encore Chanel. L’arbre a été découvert dans la forêt amazonienne, où les Indiens l’employaient depuis toujours dans leur pharmacopée traditionnelle. Devenu synonyme en Occident de raffinement et de luxe, il a inspiré les romanciers, de Balzac à Sharyn McCrumb (Un cercueil en bois de rose, 1999).
C’est au botaniste et ethnologue brésilien Walter Adolfo Ducke (1876-1959) que le bois de rose doit en définitive son nom latin Aniba rosaeodora qui lui vaut lieu de baptême en 1930. Dans la décennie précédente, c’est donc la parfumerie et la cosmétique qui font appel à l’essence de bois de rose, grand fournisseur de ce linalol indispensable au parfumeur. Aussi coupe-t-on des bois de rose à parfum dans le but d’en extraire l’huile essentielle.
Le nom de ce bel arbre provient de la couleur de son bois, qui varie du rouge au rose selon les couches.
Découvert par les botanistes en 1925 dans la région de Juriti Velho (Etats du Para) cet arbre fut nommé » bois de rose » en raison de l’odeur délicatement parfumée de son bois. L’étude de cet arbre révéla qu’il contenait une huile essentielle d’une exceptionnelle richesse en linalol, substance odorante précurseur du parfum de lavande. Une industrie extractive florissante se développa dans le bassin amazonien pour alimenter l’industrie du parfum de la région de Grasse.
Son bois est recherché pour sa dureté et son utilité en ébénisterie et pour la confection d’instruments de musique.
Il est utilisé par les Indiens en médecine traditionnelle amazonienne.
Le bois de rose femelle (Aniba parviflora) et le mâle (Aniba rosaeodora) ont été découverts puis exploités en Guyane dans les années 1920. Au Brésil, c’est Aniba rosaeodora var. amazonica qui a été utilisé pour l’obtention de l’huile essentielle. Quinze tonnes d’huiles essentielles ont été produites en 1926. Sa surexploitation dans les années 60 (50 000 tonnes annuelles) a menacé l’espèce de disparition et a précipité sa mise en culture. Le bois et l’huile essentielle de A. rosaeodora sont maintenant protégés par leur inscription en annexe II des listes de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) afin de réduire leur exploitation.
Le linalol naturel lévogyre produit par les arbres guyanais est toujours recherché par les parfumeurs.
L’H.E de bois de rose est très utilisée en parfumerie, sa fragrance étant « florale et légèrement épicée ». Elle entre dans la composition de parfums prestigieux (Paco Rabanne, Givenchy, Chanel, etc.)
L’arbre a été découvert dans la forêt amazonienne, où les Indiens l’employaient depuis toujours dans leur pharmacopée traditionnelle. Depuis lors, il a été surexploité et, dans les années 1960, cinquante mille tonnes étaient abattues chaque année. À Madagascar, cette surexploitation forcenée a provoqué un scandale et l’interdiction d’exporter. Devenu synonyme en Occident de raffinement et de luxe, il a inspiré les romanciers, de Balzac à Sharyn McCrumb (Un cercueil en bois de rose, 1999).
Son huile essentielle à arôme fleuri est généralement utilisée en cosmétique pour une action régénérante de la peau.
Le bois de rose est un arbre typique du bassin amazonien : son aire d’origine s’étend du Brésil au Pérou en passant par la Guyane française, englobant Suriname, Venezuela, Équateur et Colombie. D’ailleurs, « les habitants de la forêt amazonienne utilisent souvent cet arbre pour des rituels de purification physique et spirituels en fumigation avant de partir à la chasse », lit-on dans Le guide de l’olfactothérapie. Cela mériterait davantage de précisions. En revanche, ce que l’on a rapporté de la sombre canopée amazonienne, c’est un usage alternatif de cet arbre de taille moyenne : un emploi en marqueterie qui remonterait au moins au XVII ème siècle.
Cependant, le bois de rose a beau être connu comme rosewood tree, brazilian rosewood, etc., il n’appartient pourtant pas au groupe d’espèces dont on utilise la matière comme bois d’œuvre et que l’on désigne, de manière commune et indifférenciée, rosewood (de même que le terme blackwood s’applique à de très nombreuses espèces d’arbres).
Les bois de rose qui permettent le façonnage de mobilier de luxe, de pièces de jeu d’échec, voire d’instruments de musique (guitare, flûte…), sont appelés ainsi en raison de la couleur de leur bois : rougeâtre, la plupart du temps, sinon rosâtre. Et encore. Certains s’apparentent plus à la couleur de la chair d’un vieux sanglier gorgée de sang noir. Une approximation à peu près semblable s’applique aussi au bois de rose, non pas aux arbres à couleurs, mais, cette fois-ci, à l’arbre à odeur.
C’est au botaniste et ethnologue brésilien Walter Adolfo Ducke (1876-1959) que le bois de rose doit son nom latin Aniba rosaeodora qui lui vaut lieu de baptême en 1930. Dans la décennie précédente, c’est la parfumerie et la cosmétique qui font appel à l’essence de bois de rose, grand fournisseur de ce linalol indispensable au parfumeur. Aussi coupe-t-on des bois de rose à parfum dans le but d’en extraire l’huile essentielle. L’homme, à la quête de cet alcool linalylique, a honteusement surexploité les forêts d’Amérique du Sud, à tel point qu’une déforestation massive a bien failli avoir raison de lui (accentuée, cette déforestation, par l’engouement occidental pour les bois de rose menuisiers dans une période presque identique, 1930-1960, par là).
Heureusement, au tout début des années 1980, deux événements vont venir (indirectement ou pas) au secours du bois de rose : la synthèse du linalol et l’interdiction d’abattre un arbre si un autre n’est pas replanté.
Les abattages, pour raisonnés qu’ils furent par la suite, ne s’interrompirent pas pour autant, mais le bois obtenu ne se destina depuis lors plus autant à la parfumerie (qui se contente, dans sa quasi majorité, de linalol de synthèse), mais à un autre domaine : l’aromathérapie. L’huile essentielle de bois de rose est donc, au regard de cette branche de la phytothérapie, un produit thérapeutique très récent en Occident, la plus ancienne référence découverte à son sujet ne remontant pas au-delà de 1994, dans La nouvelle aromathérapie de Philippe Mailhebiau.
Quelles sont les propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle de Bois de rose ?
Propriété antispasmodique :
Le linalol s’oppose à la libération de l’acétylcholine et réduit les contractions musculaires. Il interfère sur les canaux calciques au niveau de la jonction neuromusculaire et réduit la contraction des muscles striés induisant de fait une action anesthésique locale.
Propriété analgésique et anti-inflammatoire :
Le linalol se fixe sur les récepteurs muscariniques, opioïdes et dopaminergiques et exerce par conséquent une action analgésique de type opioïde. Il a également été démontré que le linalol agit sur les récepteurs N-Methyl-d-aspartate (NMDA), ainsi que sur les récepteurs à glutamate. En outre, il réduit l’œdème provoqué par la carragénine démontrant de fait une action anti-inflammatoire.
Propriété antimicrobienne et antiparasitaire :
Les études démontrent une action antibactérienne in vitro vis-à-vis de Campyloacter jejuni, Escherichia coli, Listeria monocytogenes et Staphylococcus aureus mais est cependant inactif sur Pseudomonas aeruginosa. Il est toutefois actif sur Giardia lamblia, Leishmania amazonensis ainsi que sur les poux.
Anti-infectieuse légère, l’huile de bois de rose est également antifongique (contre les champignons ou levures parasites de l’homme ou des animaux – des infections appelées mycoses) – active contre des souches de Candida résistantes au fluconazole et antivirale sur les maladies tropicales; le linalol montre une forte activité contre les Adenovirus-2 (AVD-II), responsables de pharyngites, pneumonies et gastro-entérites. L’activité anti-infectieuse est de fait majorée par une synergie entre linalol, 1,8-cinéole et hydrocarbures terpéniques.
Propriété cutanée :
Essentielle dans les soins de peaux atones, fatiguées, fragiles ou irritées, l’huile de bois de rose est le must des « antirides » parfaite pour le corps, car elle raffermit les tissus et redonne de l’élasticité tout en étant une régénératrice cutanéomuqueuse.
Antalgique locale et cicatrisante, cette huile essentielle se distingue par ailleurs pour son pouvoir régénérant cellulaire.
Propriété sur le système nerveux central :
Le linalol exerce en effet une action complexe; stimulant, il favorise ainsi l’apprentissage et la mémorisation en agissant sur les récepteurs nicotiniques. Sédatif, il réduit également l’activité motrice et potentialise le sommeil. Anticonvulsivant, il diminue ainsi la libération de glutamate; un médiateur stimulant du cerveau. De fait, il agit sur le récepteur du glutamate, le NMDA, en réduisant la transmission nerveuse, induisant ainsi un effet antiépileptique.
En inhibant la liaison du glutamate dans le cortex cérébral, le linalol interfère ainsi avec la transmission glutamatergique, supprime la fonction des récepteurs excitateurs du glutamate, et provoque une inhibition non compétitive dose-dépendante de la liaison d’un antagoniste du NMDA.
Autres propriétés :
- Drainage lymphatique (avec Cymbopogon martinii)
- Stimulante immunitaire
- Aphrodisiaque, tonique sexuelle
- Antistress, régulatrice émotionnelle
- Hypotensive, bradycardisante
- Sédative, calmante, hypnotique
- Anxiolytique
- Antioxydante (inhibe la peroxydation lipidique), hypothermisante
- Anti tumorale, stimule diverses cytokines; IFN-γ, IL-13, IL-2, IL-21, IL-21R, IL-4, IL-6sR, TNF-α, induit la réponse immunitaire de type Th1, inductrice d’apoptose
- Attractive pour les pollinisateurs
L’huile essentielle de Bois de rose requiert-elle des précautions d’emploi ?
- Attention à d’éventuel effets gynécomastiants en usage prolongé. Le linalol montre une activité anti-androgénique et une faible activité ostrogénique en se liant aux récepteurs aux œstrogènes. Le linalol empêche la production de testostérone. Cette huile essentielle est donc à éviter au long cours chez les individus de sexe masculin en tant que perturbateur endocrinien
- L’huile essentielle est potentiellement allergisante
Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :
- Simić A, Soković MD, Ristić M, Grujić-Jovanović S, Vukojević J, Marin PD. The chemical composition of some Lauraceae essential oils and their antifungal activities. Phytother Res. 2004
- Boiteau, P; 1986. Médecine traditionnelle et pharmacopée
- Ramakamahery, R ; 1986. Lutte contre les bactéries pathogènes pour l’homme
- Laure Emperaire. La Forêt en Jeu: L’Extractivisme en Amazonie Centrale. IRD Editions, 1996
- Belaiche P., Historique et prescription en aromathérapie, EMN, C-1, 1991
- Fleurentin J., Du bon usage de l’aromathérapie. Les huiles essentielles qui soignent, 2018