L’inconfort articulaire est souvent due à des maladies chroniques, d’évolution généralement lente et évolutive, dans lesquelles les plantes médicinales peuvent avoir un rôle intéressant. Préventives vis-à-vis de l’évolution de ce type de maladies, le renforcement du cartilage favorise le confort du patient et diminue la douleur. Les actifs efficaces sont nombreux mais leur utilisation requiert toutefois des précautions.
Qu’est-ce que l’inconfort articulaire ?
À l’état physiologique, les tissus osseux et cartilagineux sont soumis à un renouvellement permanent; il existe néanmoins des phénomènes d’érosion ou de destruction, compensés par des phénomènes de construction, concourant à un équilibre dynamique. L’ostéoporose et l’arthrose correspondent à une rupture de cet équilibre.
Physiopathologie articulaire :
Au niveau articulaire, les facteurs les plus fréquents aboutissant à la dégradation du cartilage sont les sur-contraintes d’origine biomécanique. La chondrolyse peut alors dépasser les possibilités de cicatrisation, aboutissant ainsi à la mort cellulaire du chondrocyte, à la dégradation ainsi qu’à la disparition progressive du cartilage.
Les autre causes d’atteinte articulaire sont biochimiques (ou biologiques) comme dans la polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme inflammatoire détruisant le cartilage, ainsi que le tissu environnant synovial et ligamentaire. Il peut notamment exister une composante génétique à la dégradation du cartilage.
Physiopathologie cartilagineuse :
L’atteinte cartilagineuse s’accompagne de modifications de l’os sous-chondral, à type de détérioration, et de la synoviale, avec réaction inflammatoire. Cliniquement, cela se traduit de fait par des douleurs aiguës ou chroniques, une limitation des amplitudes articulaires, et des troubles trophiques locorégionaux, pouvant aller jusqu’à la déminéralisation.
Physiopathologie ostéoarticulaire :
Par ailleurs, toutes les douleurs ostéoarticulaires ne sont pas d’origine arthrosique ou arthritique. Le tonus musculaire joue un rôle majeur dans le maintien de la posture, de même que la qualités des muscles et des tendons dans les capacités fonctionnelles ostéoarticulaires. Les troubles musculosquelettiques (TMS) regroupent les affections des structures périarticulaires : muscles, tendons, nerfs, ligaments, bourses séreuses, capsules articulaires, vaisseaux… Elles se traduisent notamment par des douleurs et des gênes fonctionnelles au niveau du rachis, des membres supérieurs (poignet, épaule, coude), plus rarement au niveau des membres inferieurs (genoux). Cervicalgies, lombalgies, tendinites, enthésopathies, syndrome du canal carpien représentent les manifestations les plus fréquentes des TMS. Leur survenue et leur aggravation sont principalement d’origine professionnelles, mais sont également en relation avec les activités de loisirs (sport, bricolage, jardinage, etc.).
En définitive, les atteintes articulaires sont généralement secondaires à un traumatisme, à un processus dégénératif ou à un processus inflammatoire.
Les douleurs d’origine arthrosique
L’arthrose s’installe progressivement à l’occasion d’un déséquilibre fonctionnel entre les capacités d’anabolisme et de catabolisme du cartilage articulaire. C’est-à-dire entre les phénomènes de synthèse et de dégradation (rupture de l’homéostasie du chondrocyte).
En réponse au stress mécanique, le chondrocyte stressé prolifère, et produit moins de collagène et de protéoglycane, avec surproduction de radicaux libres, de prostaglandines et de cytokines pro-inflammatoires, ainsi que des enzymes de dégradation du cartilage telles que les métalloprotéases, collagénases et protéases, qui altèrent le tissu conjonctif. Les protéoglycanes dégradés n’assurent plus la régulation des cytokines ; le catabolisme s’accroît ainsi au détriment de l’anabolisme. Le cartilage se fissure, son épaisseur diminue, et l’os sous-jacent se modifie. On assiste de fait à une néo vascularisation, à la constitution de géodes ainsi qu’à des phénomènes d’ostéophytose.
Les douleurs d’origine arthritique
L’arthrite est en résumé une réaction inflammatoire de l’articulation, en réponse à un traumatisme, à une infection, à une réponse anormale de l’immunité (polyarthrite rhumatoïde), ou à la présence de cristaux d’acide urique (crise de goutte).
Les rhumatismes microcristallins
Dus à des dépôts intra ou périarticulaires de microcristaux, ils peuvent toutefois être asymptomatiques ou à l’origine d’accès inflammatoires aigus, parfois d’arthropathies chroniques.
Deux types de microcristaux sont en cause :
- Des cristaux d’urate de sodium : responsables de la goutte.
- Des cristaux calciques : de type pyrophosphates de calcium dihydraté (PPCD) pour la chondrocalcinose, ou de type phosphate de calcium, apatite surtout, pour des dépôts habituellement périarticulaires (tendinite calcifiée).
Quelques conseils naturopathiques afin de limiter les troubles articulaires
En cas d’arthrites ou d’arthrose :
- Faire de la marche à pied (1/2 heure par jour) ou du vélo qui soulage le poids du corps, pour l’entretien des articulations.
- La kinésithérapie et les cures thermales permettent par ailleurs de retarder la survenue de l’ankylose articulaire.
- La chaleur sous toutes ses formes (bains chauds, poche de gel) améliore le mouvement et le froid permet de soulager les poussées inflammatoires (poche de gel).
- Pratiquer la natation et/ou gymnastique aquatique pour la souplesse et l’entretien articulaire.
- Lutter contre un éventuel excès pondéral.
- Ne pas reproduire les mouvements provoquant des douleurs.
En cas d’entorse ou de tendinite :
- Éviter ou limiter la station debout et la marche prolongée pour ne pas fatiguer l’articulation et accentuer la douleur.
- L’application d’une poche de gel froid permet de diminuer l’œdème et la douleur.
- Éviter de s’appuyer trop longtemps sur le membre atteint (le poids du corps fatigue).
- S’aider si besoin d’une paire de canne anglaise pour marcher.
- Éviter les chaussures trop serrées. Porter des chaussures souples et confortables avec une semelle qui amortit ou porter un chausson adapté.
- La kinésithérapie et/ou l’ostéopathie (après la phase aigüe) participent à la guérison.
- Si prescription d’attelle simple, la porter jour et nuit.
C’est pourquoi Soin et Nature a sélectionné pour vous la tisane confort articulaire afin d’assurer le maintien de la souplesse articulaire.
Composition et propriétés de la tisane pour le confort articulaire
Le Cassis, pour ses propriétés antiarthritiques et anti-inflammatoires :
Selon une étude de 2002, les proanthocyanidines (OPC) des feuilles de cassis ont un effet stimulateur dose-dépendant de la production de protéoglycanes et du relargage de collagène de type II sur une lignée de chondrocytes humain in vitro. Ces OPC (en l’occurrence des prodelphinidines) diminuent de façon dose-dépendante de la synthèse de prostaglandine E2 et inhibent les cyclooxygénases. Par ailleurs, le cassis protège de la dégradation du collagène d’origine enzymatique (collagénase, élastase, peroxydase…).
Une étude de 2007 a montré que la quercétine et le kaempférol, flavonoïdes présents dans les feuilles de cassis, modulent les concentrations de médiateurs pro-inflammatoires tels que la COX-2, la CRP et l’iNOS, contribuant ainsi aux effets anti-inflammatoires de la plante, en bloquant le mécanisme d’activation du NF-kB.
Le Laurier, pour ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires :
Selon une étude de 2012, les lactones sesquiterpéniques de l’huile essentielle contenue dans les feuilles de laurier ont démontré une action analgésique et anti-inflammatoire comparable aux analgésiques de référence et aux anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que la morphine et le piroxicam.
Le Lamier blanc, pour ses propriétés antalgiques rhumatismales et diurétiques :
Ses propriétés diurétiques, natriurétique et urico-éliminatrice, dans le cas d’hyperuricémie (notamment dans la goutte) ont pu être démontré. Le lamier est indiqué dans les poussées inflammatoires ostéoarticulaires (arthrite, capsulite), notamment avec œdème, épanchement articulaire, quelle que soit la cause (poussée congestive d’arthrose, rhumatisme inflammatoire, arthrite microcristalline dans le cadre de la chondrocalcinose, de la goutte ou encore du rhumatisme apatitique.
L’Aubier de Tilleul, pour ses propriétés anti-inflammatoires et anti-nociceptives :
In vivo, les hétérosides du quercétol et du kaempférol isolés des feuilles T. argentea, les deux glycosides flavonoïdes principaux de la plante, possèdent une activité anti-nociceptive et anti-inflammatoire puissante, per os, sans induire de toxicité aiguë apparente, ni de dommages gastriques.
La Reine des prés, pour ses propriétés anti-inflammatoires et diurétiques :
Du fait de son importante teneur en tanins, la reine des prés exerce in vitro une forte activité inhibitrice de l’élastase. Ses ellagitanins se transforment par ailleurs en urolithies A, B et C dans l’intestin sous l’influence du microbiote. Il a donc été montré que ces composés exercent une activité anti-inflammatoire en inhibant la production de TNF-α, et, pour l’urolithine C, en freinant la production d’IL-6.
La reine des prés est natriurétique, kaliurétique, et uricolytique (malgré l’inhibition de la sécrétion tubulaire proximale d’acide urique par l’acide salicylique).
L’huile essentielle d’eucalyptus citrin peut-elle soulager les douleurs articulaires ?
L’huile essentielle d’Eucalyptus citrin est réputée pour son pouvoir relaxant et décontractant. En l’appliquant par massage sur les muscles et les articulations, vous pouvez soulager les tensions et favoriser la détente. Mélangez quelques gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus citrin avec une huile porteuse comme l’huile d’amande douce et massez doucement les zones concernées pour profiter de ses bienfaits apaisants.
Et si la santé de vos articulations passait par la qualité de votre microbiote ?
1 Français sur 2 souffre de douleurs articulaires
Selon un sondage conduit en 2016, « 93% des Français déclarent avoir déjà souffert de douleurs articulaires au moins une fois dans leur vie et 8 Français sur 10 en ont même fait l’expérience plusieurs fois ». Contrairement aux idées reçues, les douleurs articulaires n’épargnent pas les Jeunes : 1 personne sur 3 entre 18-24 ans se déclarait souffrir au moment de répondre à l’enquête de ce type de douleurs. L’Organisation mondiale de la Santé rappelle que « les affections ostéoarticulaires et musculaires sont le premier facteur de handicap dans le monde et la lombalgie la cause la plus fréquente de handicap dans 160 pays. »
Caractérisées par des douleurs – souvent persistantes – et des limitations de la mobilité, de la dextérité et du niveau global de fonctionnement, ces affections affectent le sommeil comme tous les aspects de la vie sociale (travail ou loisirs) ou familiale des personnes qui en sont atteintes.
Un lien établi entre maladies articulaires inflammatoires et microbiote intestinal
De nombreux travaux scientifiques ont établi le lien entre dysbiose intestinale et maladies ostéoarticulaires. En cas de dysbiose, l’équilibre entre bactéries pro- et anti-inflammatoires se rompt, entrainant la prépondérance des bactéries favorisant l’inflammation. Celles-là se caractérisent par la présence de lipopolysaccharides à leur surface, qui se comportent comme des corps étrangers. Leur présence attire des globules blancs, les macrophages, qui produisent des composés pro-inflammatoires appelés cytokines, destinés à les neutraliser. La dysbiose augmentant la perméabilité intestinale, ces lipopolysaccharides pénètrent facilement dans l’organisme, passent dans la circulation sanguine et parviennent jusqu’aux articulations.
La micronutrition : une solution de prévention santé !
L’approche micronutritionnelle vise à évaluer l’état de santé de la personne à travers le bon fonctionnement des 5 fonctions clés qui permettent à l’organisme de s’adapter à son environnement : interface digestive, protection cellulaire, communication cellulaire, fonction cerveau et risque cardiométabolique.
Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :
- Garbacki N. et al. Effects of prodelphinidins isolated from Ribes nigrum on chondrocyte metabolism and COX activity, Naunyn Schmiedebergs Arch Pharmacol., 2002
- Garcia-Mediavilla V. et al. The anti-inflamatory flavones quercetin and kaemferol cause inhibition of inducible nitric oxide synthase; cyclooxygenase-2 and reactive C-protein, and doxn-regulation of the nuclear factor kappaB pathway in Chang Liver cells; European Journal of Pharmacology, 2007
- Patrakar, R., Mansuriya, M., & Patil, P. (2012). Phytochemical and pharmacological review on Laurus nobilis. International journal of pharmaceutical and chemical sciences
- Lamaison J.L. et al., Teneur en tannins et activité inhibitrice de l’élastace chez les Rosaceae, Ann. Pharm Fr, 1990
- Piwowarski J.P. et al., Role of human gut microbiota metabolism in the anti-inflammatory used ellagitannin-rich plant materials, J Ethnopharmacol., 2014
- Toker G. et al. Flavonoids with antinociceptive and anti-inflammatory activities from the leaves of Tilia argentea (silver linden) J Ethnopharmacol., 2004