Les troubles de la libido d’un point de vue naturopathique

Le trouble de l’intérêt sexuel ou excitation sexuelle est caractérisé par l’absence ou la diminution de l’intérêt sexuel, de l’initiation d’une activité sexuelle, du plaisir, des pensées et des fantasmes; l’absence de désir de réponse; et/ou l’absence d’excitation subjective ou de réponse génitale physique à la stimulation sexuelle, non génitale et/ou génitale.

Les troubles de l’érection, quant à eux, sont une incapacité à atteindre ou à maintenir une érection satisfaisante pour accomplir l’acte sexuel. La plupart des troubles de l’érection sont liés à des troubles vasculaires, neurologiques, psychologiques ou hormonaux. Le bilan repose généralement sur l’investigation des pathologies sous-jacentes ainsi que du taux de testostérone.

Quelles peuvent être les causes de troubles de la libido ?

  • Facteurs psychologiques (dépression, anxiété, faible estime de soi, stress, distractibilité, manque de communication entre partenaires, autres problèmes relationnels)
  • Expériences sexuelles non gratifiantes (en raison d’un manque de compétences sexuelles, d’une mauvaise communication des besoins ou d’un traumatisme subit)
  • Facteurs physiques (des troubles tels que le syndrome génito-urinaire de la ménopause et les dystrophies vulvaires, les modifications des taux d’hormones sexuelles, certains médicaments, la fatigue, les infections urinaires ou vaginales)
  • Troubles vasculaires
  • Troubles neurologiques
  • Les fluctuations hormonales de la grossesse
  • Les complications de la chirurgie pelvienne (prostatectomie radicale – même avec des techniques de préservation nerveuse – , cystectomie radicale, chirurgie du cancer du rectum) sont d’autres causes courantes. Parfois, la résection transurétrale de la prostate est une cause. D’autres causes comprennent les troubles hormonaux, les médicaments, l’irradiation pelvienne, et les anomalies anatomiques du pénis (maladie de La Peyronie ). Une pression périnéale prolongée (comme lorsqu’on fait du vélo), ou un traumatisme pelvien ou périnéal peuvent entraîner un trouble de l’érection.

Qu’est-ce que le déficit androgénique ?

La carence en androgènes peut entraver non seulement la qualité de la vie sexuelle de la femme, sa libido, son désir et sa motivation, mais aussi sa joie de vivre en général et sa santé. En 2001, un consensus a par ailleurs établi la définition de cet état, son évaluation et les critères diagnostiques pour la femme ménopausée et postménopausée. Le syndrome d’insuffisance androgénique se définit donc par un ensemble de symptômes accompagnés d’une réduction du taux de testostérone biodisponible et d’un état œstrogénique normal. La déficience en androgène liée au vieillissement se traduit de fait par une baisse des niveaux sanguins d’hormones androgéniques et de leurs précurseurs (DHEA, testostérone).

Les signes physiques :

Les signes physiques d’un déficit androgénique dans les 2 sexes sont :

  • Le relâchement et l’affaiblissement des muscles
  • La diminution excessive de la pilosité (au niveau du pubis, des aisselles)
  • Le vieillissement prématuré
  • L’ostéoporose

Les signes psychiques :

Les signes psychiques d’un déficit androgénique dans les 2 sexes sont :

  • L’hyperémotivité
  • L’hypersensibilité aux émotions et au stress
  • Le manque de confiance en soi
  • La perte d’initiative et d’autorité
  • La diminution de la libido

D’où viennent les androgènes ?

Les androgènes sont produits par les ovaires, les surrénales et par conversion dans le foie, les tissus adipeux et les muscles. Les deux principaux androgènes qui nous intéressent dans ce syndrome sont la déhydroépiandrostérone (DHEA) et la testostérone.

La DHEA, aussi appelée hormone mère, se transforme en œstrogènes et en testostérone. Et cette dernière deviendra partiellement de l’œstradiol (E2). La SHBG (sex hormone binding globulin ou protéine porteuse des stéroïdes sexuels) est en effet responsable du maintien de l’équilibre androgènes/œstrogènes. Différents facteurs peuvent influer sur la concentration plasmatique de cette protéine.

Existe-t-il des plantes médicinales pour favoriser la libido ?

L’Avoine : L’avoine est indiqué dans l’asthénie physique et psychique; notamment en cas de surmenage intellectuel avec hyperactivité, épuisement mental, instabilité de l’humeur et baisse de la libido, de par son action fortifiante le matin et apaisante en fin de journée.

Le Tribulus : Le tribulus a une action stimulante au niveau de la libido. Chez l’homme, le tribulus stimule les taux de testostérone chez des volontaires sains, en particulier la testostérone libre, lorsqu’ils présentent des chiffres inférieurs à la normale, mais pas chez ceux ayant des valeurs initiales normales. Pour autant, il ne semble pas augmenter le taux de testostérone chez le sujet sain, en particulier chez les hommes jeunes.

Le tribulus possède également un mode d’action sur la fonction sexuelle masculine. Celui-ci serait plutôt lié à son activité sur le monoxyde d’azote (NO = Oxyde Nitrique). La plante régule le NO, ce qui lui confère notamment des propriétés vasodilatatrices. La protodioscine exerce une activité pro-érectile. In vivo, ce composé améliore l’effet relaxant des muscles lisses du tissu pénien et du corps caverneux, en augmentant probablement la libération de NO à partir de l’endothélium et des terminaisons nerveuses.

Le tribulus agit entre autres sur la dysfonction érectile. Une étude de 2018 met en évidence une activité de la plante sur les troubles chroniques de l’érection, à l’occasion d’une expérimentation clinique, contrôlée contre placebo, réalisée auprès de 70 patients âgés. Ce travail de recherches a ainsi montré une amélioration de la fonction sexuelle masculine, et une élévation des taux de testostérone.

Comment soigner les troubles de la libido chez la femme ?

La libido, c’est-à-dire le désir sexuel, est un sujet sensible pour beaucoup de femmes. Les troubles de la libido peuvent être causés par de nombreux facteurs, tels que le stress, la fatigue, les changements hormonaux, les problèmes de santé et les médicaments. Ces troubles peuvent affecter la qualité de vie d’une femme et sa relation avec son partenaire. Cependant, il existe des solutions pour traiter les baisses de la libido.

Les changements hormonaux, tels que ceux qui se produisent pendant la ménopause, peuvent réduire la libido chez la femme. Les hormones ont un effet direct sur le désir sexuel, donc si les niveaux d’oestrogène et de testostérone sont bas, la libido peut en souffrir. Dans ces cas, une thérapie hormonale peut être bénéfique pour rétablir l’équilibre hormonal.

Le stress et la fatigue sont d’autres facteurs qui peuvent affecter la libido. Les femmes ont souvent des journées chargées avec le travail, la famille et les responsabilités quotidiennes. Cela peut conduire à un manque de temps et d’énergie pour les activités sexuelles. Le repos et la relaxation peuvent aider à réduire le stress et à augmenter la libido. En outre, les problèmes de santé tels que les troubles de la thyroïde, le diabète, la dépression et l’anxiété peuvent également affecter la libido chez les femmes. Il est important de traiter ces problèmes de santé pour améliorer la libido.

Enfin, certains médicaments peuvent causer des troubles de la libido. Les antidépresseurs, les antihistaminiques et les médicaments pour la tension artérielle sont quelques exemples de médicaments qui peuvent avoir cet effet. Si vous prenez un médicament qui affecte votre libido, parlez-en à votre médecin pour voir s’il y a une alternative.

Si vous souffrez de troubles de la libido, il est important de parler à votre médecin pour déterminer la cause sous-jacente. Il existe des solutions naturelles pour traiter les troubles de la libido, allant des thérapies hormonales à la psychothérapie en passant par la phytothérapie. Les solutions dépendent de la cause sous-jacente du trouble de la libido. Si vous cherchez des options de traitement pour les baisses de la libido, notre pharmacie en ligne peut vous aider à trouver les remèdes naturels appropriés. Parlez-en à votre médecin et commandez en ligne pour traiter les troubles de la libido et améliorer votre qualité de vie sexuelle.

Le tribulus est une plante médicinale qui possède en outre une action sur la dysfonction sexuelle féminine. In vivo, la fraction saponine du tribulus favorise la fonction œstrogénique et la fertilité. Une étude randomisée en double aveugle contrôlée par placebo réalisée en 2014 pendant 4 semaines auprès de 67 femmes souffrant de dysfonction sexuelle a montré que Tribulus terrestris peut améliorer sans risque et efficacement le désir chez les femmes présentant une hypoactivité sexuelle avec trouble du désir. Une étude respectant les mêmes critères scientifiques, menée en 2016 auprès de 40 femmes ménopausées, a montré une amélioration significative dans les domaines du désir, de l’excitation/lubrification, de la douleur et de l’anorgasmie, sans effets secondaires.

Le Mucuna : Employé généralement dans l’infertilité masculine, la dysfonction érectile, la stimulation de la libido ainsi que la tonification de l’organisme.

Le GriffoniaIn vivo, chez le sujet masculin l’administration quotidienne durant 9 jours d’un extrait de griffonia augmente significativement la libido. En revanche, chez le sujet féminin ovariectomisée, le griffonia donné en une seule prise à dose élevée augmente significativement le comportement de rejet.

Le Cordyceps sinensis : En cas d’impuissance masculine, ce champignon augmente la production de testostérone et la libido (masculine et féminine) de sorte qu’il est utilisé dans les traitements de fertilité.

Lien entre les troubles de la libido et le vaginisme

L’interaction entre la libido et le vaginisme est complexe et significative. La libido, ou désir sexuel, peut être influencée par une multitude de facteurs, tant biologiques que psychologiques. Lorsqu’elle est perturbée, cela peut avoir un impact profond sur la santé sexuelle et psychologique d’un individu, pouvant même contribuer à l’apparition ou à l’exacerbation de conditions telles que le vaginisme.

Impact des Troubles de la Libido sur le Vaginisme

Le vaginisme, caractérisé par une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien, est souvent lié à la douleur lors des tentatives de pénétration. Ce trouble peut être directement influencé par l’état de la libido pour les raisons suivantes:

  1. Anticipation de la Douleur: Une baisse de la libido peut survenir en réponse à une anticipation de la douleur ou à des expériences sexuelles douloureuses antérieures. Cette anticipation peut entraîner une réaction de défense du corps, comme le vaginisme, qui vise à éviter la douleur attendue.
  2. Cycle de Réponse Sexuelle: La libido est une composante essentielle du cycle de réponse sexuelle, qui comprend le désir, l’excitation, l’orgasme et la résolution. Des perturbations à n’importe quel stade de ce cycle peuvent affecter la réponse sexuelle globale, entraînant ou aggravant des conditions comme le vaginisme.
  3. Stress et Anxiété: Des troubles de la libido peuvent être symptomatiques de niveaux élevés de stress et d’anxiété, qui sont également des facteurs connus du vaginisme. Le stress psychologique affecte la détente et l’excitation sexuelles, et peut donc être un précurseur du vaginisme.
  4. Facteurs Psychologiques: Les troubles affectifs, tels que la dépression ou l’anxiété généralisée, peuvent affecter la libido et, par extension, influencer la fonction sexuelle. Un faible désir sexuel lié à des facteurs psychologiques peut alimenter le cercle vicieux du vaginisme, où l’anxiété liée à la sexualité induit des réponses musculaires involontaires.

Approche Intégrative pour le Traitement

Pour briser le lien entre troubles de la libido et vaginisme, une approche intégrative est souvent recommandée. Cette approche peut inclure:

  • Thérapie Sexuelle et Conseil: Travailler avec un thérapeute sexuel pour aborder les aspects psychologiques de la libido et du vaginisme.
  • Éducation Sexuelle et Thérapie Comportementale: Utiliser des techniques de relaxation, des exercices de Kegel, et d’autres stratégies comportementales pour augmenter le contrôle musculaire et réduire l’anxiété.
  • Intervention Médicale: Dans certains cas, des traitements hormonaux ou des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les déséquilibres sous-jacents affectant la libido.

Il est essentiel de reconnaître et d’adresser les troubles de la libido lorsqu’ils interagissent avec le vaginisme. Une approche multidisciplinaire qui tient compte des facteurs physiologiques, psychologiques et relationnels est cruciale pour rompre le cycle de douleur et d’anxiété associé à ces troubles et pour promouvoir une vie sexuelle saine et épanouie.

Comment phytothérapie peut améliorer le désir sexuel ?

  • Hypoandrogénie féminine, par excès d’aromatisation (transformation de la testostérone en œstrogènes sous l’action de l’aromatase) : Extrait d’ortie racine : 5 à 10 ml par jour le matin, dans de l’eau, pendant 3 mois, renouvelable.
  • Terrain d’hypoandrogénie féminine ou masculine dans un contexte de stress et d’excès de cortisol (plantes de la régulation du cortisol, dans le cadre de la réadaptation au stress) : Extrait de cassis / ginseng / ginkgo : 5 à 10 ml par jour le matin, dans de l’eau, pendant 3 mois, renouvelable.
  • Déclin androgénique débutant, dans les 2 sexes, avec baisse de la vitalité avec ou sans libido faible : Extrait de mucuna / ginseng : 5 à 10 ml par jour le matin, dans de l’eau.
  • Baisse de la libido, baisse de vitalité chez l’homme et la femme et troubles sexuels débutants : Extrait de tribulus / ginseng : 5 à 10 ml par jour le matin, dans de l’eau.
  • Baisse de la libido chez l’homme, troubles sexuels débutants : Extrait de tribulus / ortie racine : 5 à 10 ml par jour le matin, dans de l’eau.
  • Baisse de la libido chez l’homme, troubles sexuels débutants, dans un contexte de thyroïde faible et/ou de surmenage mental et intellectuel : Extrait de tribulus / ortie racine / avoine : 10 ml le matin dans un verre d’eau.
  • Baisse de la libido chez l’homme et la femme, troubles sexuels ‘asthénie, frigidité, impuissance) : Extrait de tribulus / ginseng / mucuna : 10 ml par jour le matin dans de l’eau.

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

1 réflexion au sujet de « Les troubles de la libido d’un point de vue naturopathique »

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