Prendre conscience et prévenir de la dépression

La dépression est une affection mentale qui affecte les émotions, les pensées et le comportement d’une personne. Elle est caractérisée par des sentiments de tristesse, de perte d’intérêt ou de plaisir, de culpabilité, d’anxiété, de fatigue, de difficultés à se concentrer, de troubles du sommeil et de changements dans l’appétit. La dépression peut avoir un impact considérable sur la qualité de vie d’une personne et peut entraîner des difficultés professionnelles, sociales et personnelles. Elle est souvent accompagnée d’autres troubles de l’humeur comme l’anxiété ou la bipolarité.

Il existe de nombreux facteurs qui peuvent contribuer à l’apparition d’une dépression, tels que des événements de vie stressants, des troubles médicaux, des problèmes familiaux ou de relations, des changements hormonaux, des facteurs génétiques et des troubles de l’alimentation ou de la consommation de substances. La dépression est un problème de santé mentale fréquent, qui touche des millions de personnes dans le monde, et il est important de prendre en compte ses différentes causes et de mettre en place des solutions pour aider les personnes atteintes à mieux vivre avec cette maladie.

Il existe plusieurs options de traitement pour la dépression, allant de la thérapie, la psychothérapie, la médication, la réadaptation à la thérapie par la lumière et les neurostimulation. Il est important de consulter un professionnel de la santé mentale pour évaluer les besoins individuels et de mettre en place un plan de traitement adapté. La prévention est également importante pour réduire les risques de dépression, en ayant une bonne hygiène de vie, en gérant le stress et en entretenant des relations sociales et familiales saines.

En somme, la dépression est un problème de santé mentale courant qui peut affecter significativement la qualité de vie des personnes touchées. Il est important de comprendre les causes de la dépression et de mettre en place des solutions pour aider les personnes atteintes à mieux vivre avec cette maladie. Il est important de consulter un professionnel de la santé mentale pour évaluer les besoins individuels et de mettre en place un plan de traitement adapté.

Comment définir la dépression ?

La dépression est un état affectif douloureux qui résulte d’une augmentation d’intensité ou de durée de variation de l’humeur, avec mise en évidence de facteurs génétiques et environnementaux. Elle représente de nos jours 30 à 60 % des causes de suicides.

On distingue 3 types de syndromes dépressifs :

  • Légers
  • Modérés
  • Sévères

Quels sont les symptômes d’une dépression ?

Les symptômes d’une dépression induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. Ils ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale

La réponse normale et attendue face à un événement impliquant une perte significative (deuil, ruine financière, désastre naturel), incluant un sentiment de tristesse, de la rumination, de l’insomnie, une perte d’appétit et une perte de poids, peut ressembler à un épisode dépressif. Mais n’en est pas réellement un.

En revanche, la présence de symptômes tels que le sentiment de dévalorisation, des idées suicidaires (autre que vouloir rejoindre une personne aimé), un ralentissement psychomoteur, et une altération du fonctionnement général suggèrent la présence d’un épisode dépressif majeur en plus de la réponse normale à une perte significative. Si une dépression majeure est diagnostiquée, une prise en charge médicale est par conséquent de mise.

Signes cliniques :

  • Humeur dépressive. La personne porte un jugement négatif sur elle-même, elle a notamment un sentiment d’inutilité, d’incapacité à vivre normalement, à aimer ceux qui l’entourent ainsi qu’à se projeter dans l’avenir.
  • Inhibition psychomotrice : Asthénie physique et psychique, prédominante le matin, qui aboutit de fait à une diminution des activités, de la pensée ainsi qu’à l’apparition de troubles de la mémoire et du comportement.
  • Anxiété : Dramatisation des soucis de la vie quotidienne, sensations douloureuses sans aucune lésion décelable.
  • Autres signes souvent associés : Insomnie, frigidité, impuissance, troubles digestifs, cardiovasculaires, céphalées, tremblements, troubles urinaires.

Les troubles dépressifs :

La mélancolie :

C’est une pathologie qui présente tous les signes de la dépression mais de manière exacerbée :

  • Désespoir intense, douleur morale, tristesse morbide
  • Sentiments d’incapacité, d’indignité, de culpabilité
  • Risque suicidaire très élevé

Ce trouble est en effet souvent la manifestation d’une maladie déjà existante : la psychose maniaco-dépressive

La manie :

Il y a association d’un dérèglement de l’humeur avec une accélération de tous les processus psychiques, libération des pulsions affectives, hyperactivité motrice, agitation.

L’épisode maniaque associe :

  • Une période au minimum d’une semaine où l’humeur est plutôt anormalement élevée
  • Au moins 4 des symptômes suivants :
    • Idée de grandeur
    • Réduction du besoin de sommeil
    • Facilité de contact
    • Fuite des idées
    • Comportement excessif
    • Agitation
    • Distractibilité
  • Une altération du fonctionnement social

La manie peut être aiguë, délirante ou hallucinatoire.

Quelles sont les causes pharmacologiques de la dépression et/ou des troubles dépressifs ?

  • Le système Sérotoninergique :

Le neurotransmetteur du système sérotoninergique est la sérotonine. Il se fixe sur les récepteurs 5HT1, 5HT2, 5HT3 et 5HT4.

La sérotonine fabrique la mélatonine (hormone du sommeil) et joue un rôle dans la thermorégulation, le comportement alimentaire et sexuel, l’anxiété, le sommeil, l’agressivité et la dépression. Elle est notamment impliquée dans la gestion des humeurs et est associée à l’état de bonheur, lorsqu’elle est à un taux équilibré, réduisant la prise de risque et en poussant ainsi l’individu à maintenir une situation qui lui est favorable.

La sérotonine est donc indispensable à la survie et a un effet antagoniste à celui de la dopamine qui favorise au contraire la prise de risque et l’enclenchement du système de récompense. Elle est en outre également impliquée dans la mobilité digestive et « dans divers désordres psychiatriques tels que stress, anxiété, phobies, dépression ». Elle est ainsi la cible de certains outils thérapeutiques, notamment les antidépresseurs, utilisés pour soigner ces maladies mais son activité est également modifiée par certains psychotropes comme par exemple l’ecstasy (MDMA).

Lorsque la fabrication de sérotonine se bloque ou ralentie (même de façon endogène), cela peut provoquer des migraines ou de la dépression, pouvant aller jusqu’à de la dépression suicidaire.

  • Le système Adrénergique (Sympathique) :

Les neurotransmetteurs du système adrénergique sont l’adrénaline et la noradrénaline. Ils se fixent sur les récepteurs alpha1, alpha2, béta1, béta2 et béta3.

La noradrénaline joue un rôle dans la colère, l’agressivité, l’excitation, l’orientation de nouveaux stimuli, l’attention sélective, la vigilance, les émotions, le réveil et le sommeil, le rêve et les cauchemars, l’apprentissage et le renforcement de certains circuits de la mémoire impliquant notamment un stress chronique.

  • Le système Dopaminergique :

Le neurotransmetteur du système dopaminergique est la dopamine. Il se fixe sur les récepteurs D1, D2, D3, D4 et D5.

La dopamine joue un rôle dans les mouvements volontaires, le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, le circuit de la récompense, le sommeil et la mémorisation. Elle renforce les actions habituellement bénéfiques telles que manger un aliment sain en provoquant la sensation de plaisir ce qui active ainsi le système de récompense/renforcement. Elle est donc indispensable à la survie de l’individu. Plus généralement, elle joue un rôle dans la motivation et la prise de risque. Cette molécule est également impliquée dans certains plaisirs abstraits comme écouter de la musique.

Conseils naturopathiques afin de prévenir le risque de dépression :

  • Faire du sport (même si de nombreuses études ont déjà démontré les bienfaits du sport sur la santé mentale, une nouvelle analyse scientifique laisse entendre qu’une activité physique régulière pourrait même prévenir les épisodes de dépression)
  • Voir des amis face à face et non virtuellement (les liens sociaux sont inestimables pour la santé mentale et cela quel que soit son âge, en particulier chez les personnes de plus de 50 ans. Pour éviter le risque de dépression, mieux vaut un contact visuel et une relation en face à face répétée plutôt que des échanges de mails ou des coups de téléphone)
  • Boire 1 verre de vin quotidiennement (Bonne nouvelle, en plus de ses propriétés protectrices du système cardio-vasculaire, le vin pourrait par ailleurs aider à prévenir la dépression. À consommer avec modération bien entendu).
  • Faire une cure de vitamine B1. Cette vitamine équilibre le système nerveux. Sa carence peut en effet provoquer fatigue, dépression et perte d’appétit
    • Source alimentaire : Abats, jaune d’œuf, produits laitiers, légumes secs, levures alimentaires, légumineuses, viande de porc, fruits secs à coque (noix, pistaches…), aliments céréaliers complets (contrairement aux produits céréaliers raffinés)
  • Faire une cure de vitamine B3. Cette vitamine stimule l’énergie, diminue la fatigue, les insomnies et les troubles mentaux. Elle prévient par conséquent de la dépression.
    • Source alimentaire : Abats, jaune d’œuf, produits laitiers, viandes blanches, poissons, levures, tomates, champignons, céréales, légumes secs, figues, dattes, prunes
  • Manger un carré de chocolat noir quotidiennement. Le chocolat noir aide à combattre la fatigue, le stress et l’anxiété grâce à sa teneur en magnésium et va procurer une sensation de plaisir. Ajoutez à cela la présence de molécules proches de l’endorphine telles que la sérotonine.

Quelles sont les plantes médicinales utiles en cas de dépression ?

  • Stigmate de Safran :La crocine inhiberait la recapture de la dopamine et de la noradrénaline et le safranal celle de la sérotonine. Indiqué dans la dépression légère à modérée, l’efficacité de 30mg d’extrait de stigmates (évaluée par l’échelle d’Hamilton) est similaire à 100 mg d’imipramine ainsi qu’à 20 mg de fluoxétine.
  • EPS de Rhodiole : Adaptogène et antidépressive, une étude randomisée a montré un effet favorable sur la dépression légère à modérée grâce à cette plante. La rhodiole augmente les taux de sérotonine et de dopamine en abaissant le taux de COMT (catéchol-O-méthyltransférase, qui dégrade sérotonine et dopamine). On note une activité antidépressive majeure et multi cibles sur divers récepteurs et neurotransmetteurs par inhibition de la monoamine oxydase A (effet IMAO A).
  • H.E de Mandarine Rouge : Antidépresseur, (le N-méthylanthranilate de méthyle est l’ester de l’acide anthranilique, un intermédiaire de la biosynthèse du tryptophane). Cette huile essentielle est donc indiquée dans les dépressions légères à modérées.
  • EPS de Millepertuis : L’activité est liée à une inhibition de la recapture des neuromédiateurs (sérotonine surtout, dopamine et noradrénaline) et à une interaction modérée avec les récepteurs du GABA-A. L’effet antidépresseur est probablement dû à une synergie entre différentes substances. Le millepertuis est indiqué dans les états dépressifs (dépression légère à modérée), mais surtout dans les dépressions saisonnières survenant lors de fatigue nerveuse et d’états physiologiques comme la ménopause. Cependant, aucun effet positif ne doit être attendu avant 10 à 14 jours de traitement.
  • EPS de Gentiane : La gramine, alcaloïde indolique possède une structure moléculaire voisine de celle de la sérotonine et (moins) de la dopamine. La gentiane est donc indiquée dans la dépression nerveuse.
  • EPS de Griffonia : (Concentration en 5-HTP de 14 mg/ml d’EPS soit 70mg par cuillerée à café). Les graines contiennent du 5-hydroxy-tryptophane précurseur immédiat de la sérotonine.  Indiqué dans la dépression (en supplémentation phyto-nutritionnelle dans les dépressions en lien avec une baisse de sérotonine), le griffonia augmente le stock disponible de sérotonine dans le cerveau en apportant le précurseur (mode d’action différent de celui du millepertuis ou des IRS qui empêchent la recapture de la sérotonine dans la fente synaptique).
  • EPS de Mélisse : Vraisemblablement antidépressive, la mélisse améliore l’humeur et les performances cognitives par modulation des récepteurs muscariniques et nicotiniques. Elle est active sur la dépression nerveuse.
  • Ashwagandha: L’ashwagandha, ou Withania somnifera, est une plante médicinale utilisée dans la médecine ayurvédique, notamment pour ses propriétés adaptogènes. Elle a été étudiée comme traitement potentiel pour les états dépressifs, en raison de sa capacité à moduler les récepteurs de sérotonine, dopamine et GABA. Toutefois, les recherches cliniques actuelles offrent des résultats mixtes, et le mécanisme exact reste incomplètement compris.

Attention toutefois, toutes ces plantes provoquent de nombreuses interactions médicamenteuses et présentent plusieurs précautions d’emploi. En aucun cas les conseils proposés dans cet article ne sont susceptibles de se substituer à eux seuls à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé, ainsi que votre degré de dépression lors d’une consultation individuelle.

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