L’Huile Essentielle de Nard de l’Himalaya : Le trésor des sommets

Nichée dans les sommets vertigineux de l’Himalaya se trouve une plante rare et précieuse, le Nard de l’Himalaya (Nardostachys jatamansi). Depuis des millénaires, cette plante unique captive l’attention des guérisseurs traditionnels et des connaisseurs en parfumerie grâce à son huile essentielle au parfum envoûtant et à ses propriétés thérapeutiques exceptionnelles. L’huile essentielle de Nard de l’Himalaya est un trésor de la nature, héritage des anciennes traditions médicinales et spirituelles.

Dans cet article, nous allons explorer les secrets de cette huile mystique. De son origine dans les vallées reculées de l’Himalaya à ses multiples bienfaits pour la santé et le bien-être, l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya offre un voyage fascinant à travers l’histoire et la médecine naturelle. Découvrez pourquoi cette essence est tant prisée dans l’Ayurveda, comment elle a marqué les traditions culturelles et spirituelles à travers les âges, et quelles sont les propriétés qui en font aujourd’hui un incontournable des remèdes naturels.

Préparez-vous à être émerveillé par l’histoire, la science et les usages de l’Huile Essentielle de Nard de l’Himalaya, un véritable trésor des sommets.

Quelles sont les caractéristiques du Nard de l’Himalaya ?

Le Nard de l’Himalaya, de son nom botanique Nardostachys jatamansi, fait partie de la famille des Valerianaceae.

Quels sont ses attributs botaniques ?

Le Nard de l’Himalaya est une plante herbacée. Elle se caractérise par son rhizome non ramifié et un parfum envoûtant qui ne laisse personne indifférent. Ses feuilles basales, d’un vert luxuriant, se déploient en une taille considérable. Au contraire, ses délicates clochettes, réunies en une tête dense, varient du blanc au rose.

Concernant son origine et son habitat, le Nard de l’Himalaya puise ses racines en Asie. Il prospère principalement dans les majestueuses régions himalayennes, ainsi qu’en Chine, en Inde, au Népal et au Bhoutan. De nos jours, les agriculteurs cultivent avec succès le nard de l’Himalaya sur les sols européen et américain.

Ce Nard, plante robuste, brave les sommets intrépides de l’Himalaya, poussant avec détermination à des altitudes dépassant les 4000 mètres. Ancré dans l’histoire, il peut se vanter d’être l’un des plus anciens parfums orientaux. De même, il figure parmi les sept parfums mentionnés dans la Bible. Les civilisations anciennes ont soigneusement exploité cette plante pour apaiser le stress et traiter les inflammations cutanées. De plus, le Nard occupe une place centrale dans la médecine traditionnelle indienne, l’Ayurveda.

L’huile essentielle issue du Nard, imprégnée d’un parfum boisé et musqué, se démarque par sa rareté et sa valeur inestimable. Elle présente des propriétés thérapeutiques uniques, se caractérisant par leur nature sédative et apaisante. Cette qualité précise confère au nard de l’Himalaya une position privilégiée au sein des unités de soins palliatifs, où son utilité est hautement appréciée.

De quoi est composée son huile essentielle ?

L’huile essentielle de Nard de l’Himalaya se compose de :

  • Sesquiterpènes : Béta-gurjunène (4,5% – 16%), Seychellène (3% – 8%), Calarène (4% – 16%), α-patchoulène (2% – 12%), 7-Epi-α-Sélinène (9%)
  • Cétones sesquiterpéniques : Valérone (23% – 27%)
  • Aldéhydes sesquiterpéniques : Valérénal (1,8% – 2%)

Les molécules béta-gurjunène, seychellène, calarène, α-patchoulène, 7-Epi-α-Sélinène appartiennent à la famille biochimique des sesquiterpènes. Grâce à ces composés, l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya possède des propriétés calmantes, hypotensives, anti-inflammatoires, cicatrisantes, et décongestionnantes pour les systèmes veineux et lymphatiques.

La molécule valérone relève de la famille biochimique des cétones sesquiterpéniques et se distingue par ses vertus cicatrisantes.

Quant au valérénal, il fait partie de la famille biochimique des aldéhydes sesquiterpéniques. Ses actions principales incluent la sédation, la relaxation, la lutte contre la dépression, et la réduction de la tension artérielle.

Quelles sont les caractéristiques de l’huile essentielle de Nard ?

L’huile essentielle de Nard de l’Himalaya est reconnue pour ses remarquables propriétés calmantes et apaisantes, pouvant soulager les angoisses, les peurs, les tensions nerveuses, ainsi que les symptômes du psoriasis.

Quelles sont les indications de cette huile essentielle ?

L’huile essentielle de Nard de l’Himalaya se caractérise par sa concentration élevée en viridiflorol, calarène et alpha patchoulène, ce qui lui confère diverses propriétés clés.

Elle détient plusieurs propriétés prouvées de manière scientifique :

  • Sédative du système nerveux central : Cette huile essentielle exerce une action apaisante significative sur le système nerveux central, procurant un état de calme profond.
  • Calmant respiratoire et cardiaque : Grâce à ses composants, elle contribue à réduire de manière importante le rythme cardiaque et respiratoire, induisant ainsi une sensation de détente.
  • Circulatoire : Elle favorise la circulation sanguine et renforce les parois veineuses, améliorant ainsi le flux sanguin.
  • Anti-inflammatoire : En régulant la réponse immunitaire de l’organisme face à des agressions, cette huile essentielle limite les réactions inflammatoires, réduisant les rougeurs et les sensations de chaleur.
  • Anti-bactérien : Elle entrave la multiplication des bactéries, limitant ainsi leur développement.

Son utilisation rencontre aussi des indications traditionnelles telles que :

  • Insomnie : Elle peut aider à lutter contre les problèmes d’insomnie en favorisant la relaxation.
  • Anxiété et angoisse : Son action sédative la rend utile pour apaiser les états d’anxiété et d’angoisse.
  • Hyperventilation : Elle contribue à réguler la respiration, aidant ainsi en cas d’hyperventilation.
  • Tachycardie : Grâce à son effet calmant cardiaque, elle peut être bénéfique en cas de tachycardie.
  • Psoriasis : Elle est spécifiquement utilisée pour traiter les problèmes de psoriasis.
  • Varices et hémorroïdes : En améliorant la circulation sanguine, elle peut être utile dans le cas de varices et d’hémorroïdes.

Son action est également reconnue au niveau énergétique. En effet, l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya est employée pour la purification des auras et des environnements. Elle offre des résultats similaires à ceux de l’huile essentielle de romarin ou de sauge. Elle accompagne également les individus en fin de vie et facilite le processus de lâcher-prise.

Quelle posologie choisir ?

L’huile essentielle de Nard de l’Himalaya peut être utilisée de plusieurs manières, en fonction des besoins et des préférences individuelles :

En application local, le Nard de l’Himalaya peut s’utiliser :

  • Appliquée directement sur la peau non sensible, de manière localisée, mais il est recommandé de la diluer à 20% dans une huile végétale.
  • Friction sur le plexus cardiaque, solaire et sacré : Cette application peut aider à apaiser la respiration et le rythme cardiaque.
  • Synergie de massage : Elle peut être intégrée à des mélanges d’huiles essentielles pour traiter les troubles veineux ou favoriser la repousse des cheveux.
  • Application en onction : L’huile essentielle peut être utilisée en application pour favoriser le sommeil et le lâcher-prise.

L’utilisation de l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya par voie orale est réservée à la prescription médicale.

En olfactothérapie, elle contribue au développement de la conscience et à la renforcement de l’esprit. Elle est particulièrement utile pour faire face aux décès et faciliter le lâcher-prise. Cette huile essentielle permet de reconnecter l’esprit à la réalité terrestre et de l’ancrer dans le présent.

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

Les personnes sujettes à des conditions d’épilepsie et d’asthme doivent consulter un professionnel médical avant d’utiliser l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya, en raison des éventuels effets secondaires et interactions possibles. Les utilisateurs ne devraient pas employer cette huile essentielle sur le long terme en raison du potentiel de réactions indésirables ou du développement de sensibilités.

Pour l’application cutanée de l’huile essentielle, une dilution préalable est requise. En effet, il faut mélanger 20 % d’huile essentielle avec 80 % d’huile végétale pour modérer sa concentration et prévenir des réactions épidermiques potentielles. En cas de doute quant à la réactivité de la peau, un test cutané au pli du coude est conseillé afin de vérifier l’absence de réaction allergique.

Concernant son utilisation en diffusion atmosphérique, il est prescrit de diluer l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya entre 5 et 10 % dans d’autres huiles essentielles pour éviter une concentration trop élevée dans l’air. Bien que les femmes enceintes et les bébés de plus de trois mois puissent profiter de la diffusion atmosphérique sans risque avéré, la prudence demeure primordiale.

D’autres précautions et restrictions s’appliquent également à l’emploi de cette huile essentielle :

  • Les utilisateurs doivent faire preuve d’une vigilance accrue en cas de troubles hormonaux en raison de l’activité anti-androgénique de l’huile.
  • Ils ne doivent pas utiliser l’huile de manière continue et soutenue.
  • Les femmes enceintes et allaitantes, les patients sous anxiolytiques et somnifères, ainsi que les enfants de moins de 6 ans ne doivent pas l’utiliser.

On élabore ces directives pour maximiser les bénéfices et minimiser les risques associés à l’utilisation de l’huile essentielle de Nard de l’Himalaya. Les utilisateurs doivent observer celles-ci avec la plus grande prudence pour assurer leur sécurité.

Quelle est l’Histoire de l’utilisation du Nard de l’Himalaya à travers les âges ?

Cette huile essentielle, distillée à partir de la plante Nardostachys jatamansi, se dresse non seulement comme un pilier dans diverses pratiques médicinales ancestrales, mais aussi comme un symbole culturel et spirituel traversant les frontières et les temps. Les textes anciens des civilisations passées révèlent une utilisation sophistiquée du Nard, tant dans des contextes thérapeutiques qu’en des occasions rituelles et religieuses.

Comment les sociétés antiques utilisaient-elles le nard de l’Himalaya ?

  • Dioscoride [Materia medica, Livre I, chapitre 7] décrit sa récolte, sa préparation et ses usages médicaux. On l’exportait en masse vers l’Orient, toujours avide de parfums. Le même Dioscoride, dans le chapitre qui précède (chapitre 6), évoque un autre nardus. La lecture de ce passage, quelque peu confondante, mélange plusieurs « nards ». L’un proviendrait du sous-continent indien, l’autre de Syrie.
  • Pline l’ancien décrit ainsi l’un de ces nards dans son Histoire naturelle : « Le nard est un arbrisseau à racine pesante et grosse, mais courte et noire, fragile malgré sa contexture huileuse, d’odeur fétide comme celle du souchet, de saveur âpre, à petites feuilles serrées. Le nard se reconnaît à sa légèreté, à sa couleur rousse, à sa saveur agréable, mais très astringente. » Bien qu’il ait réalisé une description satisfaisante, des doutes subsistent quant à la possibilité que Pline se soit rendu aux confins de l’Inde et du Tibet, à une altitude moyenne de 4000 m, pour en rapporter un descriptif précis.
  • Théophraste, puis Ovide à sa suite, situèrent l’origine du nard à la partie nord de l’Inde, ce qui est parfaitement exact. Le Grec et le Romain tombent donc d’accord. Il reste néanmoins que ces nards, issus des cimes montagneuses et neigeuses, d’émanation divine. Cette substance est chantée jusque dans Le Cantique des cantiques : « Tandis que le roi est en son enclos, mon nard donne son parfum […] Tu es les plus rares essences : le nard et le safran, avec les plus fins arômes » (selon les traductions de ce passage, il n’est pas question de nard mais d’aspic en lieu et place). On retrouvera également le nard chez Horace.

Quelle est l’histoire du nard de l’Himalaya dans la Bible et chez les Hébreux ?

Hébreux et Romains s’en servaient principalement pour consacrer leurs prêtres ou bénir les sépultures. Mentionné dans les textes anciens, il est l’un des plus vieux parfums du monde. On raconte d’ailleurs que Marie-Madeleine lava les pieds de Jésus avec l’essence de nard.

Les chrétiens ont fait du nard un symbole d’humilité. Son parfum, à la fois dense et léger, évoque non sans peine l’odeur d’humus et de tourbe en décomposition. Il représente la terre noire, riche, organique, un peu grasse, quelque peu amère, mais sans froideur, avec juste ce qu’il faut d’épicé et de boisé. Le nard se situe près de la terre, humilis en latin, qui véhicule un sens assez proche du mot humus. Affirmer que le nard est constitué d’humilité renforce celle du Christ. Considérons seulement son caractère royal et sacré au sens noble, et l’on comprendra mieux cette symbolique.

La lecture d’un extrait de l’évangile selon saint Jean peut y aider : « Judas l’Iscariote, l’un des disciples, celui qui allait le livrer, dit : ‘Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu 300 deniers qu’on aurait donnés à des pauvres ?’ Mais il dit cela non pas par souci des pauvres, mais parce qu’il était voleur et que, tenant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait. Jésus dit alors : ‘Laisse-la, c’est pour le jour de ma sépulture qu’elle devait garder ce parfum. Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours’».

Quelle est l’histoire du nard de l’Himalaya au Moyen Âge ?

Au Moyen-Âge, Odon de Meung, plus connu sous le nom d’emprunt de Macer Floridus, rédige une monographie. On la retrouve dans le De viribus herbarum, contenant des références non pas à une seule plante mais à deux. D’une part le nard dit indien, d’autre part le nard celtique dont Macer dit simplement que ses propriétés sont identiques mais moins puissantes. Comme de coutume, il reprend les écrits des anciens de l’Antiquité desquels émergent les données qui suivent : ce nard indien serait un remède des affections hépatiques, vésico-rénales et gastro-intestinales. De plus, l’on dit ce nard emménagogue, intervenant pour faciliter les règles, désobstruer la matrice, réguler les ménorragies. Cardiaque, il calme les palpitations. Macer Floridus lui conféra une vertu aphrodisiaque.

Qu’en dit-on aujourd’hui ?

Encore de nos jours, le nard semble aussi mystérieux que durant bonne partie de l’Antiquité. En réalité, le latin nardus est un terme générique regroupant différentes plantes odorantes et réputées en parfumerie. Et, parmi ces nards, certains n’en sont pas. En effet, il subsiste encore dans les glossaires botaniques des plantes à qui l’on a attribué le mot « nard ». Pour certaines d’entre elles, il n’y a aucun rapport avec le nard de l’Himalaya qui, rappelons-le, appartient à la famille des Valérianacées.

Bien évidemment, de l’une à l’autre de ces plantes, les localisations géographiques changent. S’il est clair que le nard de l’Himalaya pousse à hautes altitudes (3500 à 5500 m) sur les contreforts montagneux de l’Inde, du Népal et du Tibet, il peut être plus complexe de localiser l’aire de répartition exacte du nard celtique. Il trouve son origine, également en altitude, dans les Alpes. Cette petite valériane sauvage est devenu rarissime du fait de son parfum recherché, responsable non seulement de son succès, mais aussi de sa disparition progressive.

Selon des conditions climatiques, la taille de cette plante varie de quelques centimètres de hauteur à quelques dizaines. Ses tiges, passablement velues, portent à leur base des feuilles entières, lancéolées. Les nervures sont presque parallèles et s’ornent de cymes florales dont la couleur rappelle assez celle du chakra de la couronne. Logée sous la terre, ses rhizomes évoquent par sa teinte celle du chakra de la racine. C’est là une signature physique. Elle ne serait pas aussi intéressante si elle ne faisait pas écho à une autre signature. En effet, une observation attentive des couleurs de l’aura de l’huile essentielle de nard de l’Himalaya révèle avec surprise qu’elles sont au nombre de deux : le rouge et le violet ! Elle permet donc une connexion aux racines de la Terre, mais aussi à celles du Ciel.

Références:

  1. Takemoto, H., Ito, M., Shiraki, T., Yagura, T., & Honda, G. (2007). Sedative effects of vapor inhalation of agarwood oil and spikenard extract and identification of their active components. Journal Of Natural Medicines, 62(1), 41-46. doi: 10.1007/s11418-007-0177-0.
  2. Subashini, R., Ragavendran, B., Gnanapragasam, A., Kumar Yogeeta, S., & Devaki, T. (2007). Biochemical study on the protective potential of Nardostachys jatamansi extract on lipid profile and lipid metabolizing enzymes in doxorubicin intoxicated rats. Pharmazie, 62(5), 382-397. doi: 10.1691/ph.2007.5.6678.
  3. Purnima, Bhatt, M., & Kothiyal, P. (2015). A review article on phytochemistry and pharmacological profiles of Nardostachys jatamansi DC-medicinal herb. Journal Of Pharmacognosy And Phytochemistry, 3(5), 102-106. Disponible sur phytojournal.com.
  4. Franchomme, P., Jollois, R., & Pénoël, D. (1990). L’aromathérapie exactement : encyclopédie de l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles : fondements, démonstration, illustration et applications d’une science médicale naturelle. France: R. Jollois.
  5. de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher​​.

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