Maintenir un bon taux de cholestérol de façon naturelle

Aujourd’hui en France, les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de décès, essentiellement liées à l’athérosclérose. Malgré de nombreuses innovations thérapeutiques, le moyen le plus efficace de lutter contre le risque cardiovasculaire reste la mise en place de mesures préventives. Il faut donc continuer à informer et à éduquer les populations pour lutter efficacement contre le bourreau des cœurs du 21ème siècle : le cholestérol !

Qu’est-ce que le cholestérol ?

Le cholestérol est un lipide formé à partir d’un noyau stérol. On le trouve dans toutes les membranes cellulaires et il entre dans la composition de nombreuses hormones. Le foie en fabrique jusqu’à 1,2 g/jour et il est aussi synthétisé dans les glandes surrénales. Pendant longtemps, on a mesuré dans le sang, le rapport entre le cholestérol total libre et le cholestérol estérifié.

Actuellement, on dose le cholestérol HDL (cholestérol à haute densité) qui a la propriété d’éliminer le cholestérol des parois des artères et de le transporter vers le foie où il est ainsi dégradé. C’est le « bon cholestérol« .

On dose aussi le cholestérol LDL (cholestérol à basse densité) qui a tendance à déposer le cholestérol sur les parois artérielles. C’est le « mauvais cholestérol« .

Qu’est-ce que l’hypercholestérolémie ?

L’hypercholestérolémie LDL est par conséquent un facteur de risque majeur et fréquent de nombreuses maladies cardio et neurovasculaires (cardiopathies ischémiques, accidents vasculaires cérébraux, artériopathies périphériques…).

Dans la forme familiale de l’hypercholestérolémie, le taux de cholestérol dans le sang est en moyenne le double de la normale , ce qui n’est pas le cas dans les autres formes (parfois appelées “polygéniques”). Un Français sur 500 est atteint d’une hypercholestérolémie familiale, alors que l’on peut considérer que 1/3 des Français au moins a une hypercholestérolémie polygénique (mélange de prédisposition génétique, de diététique non adaptée ou de surpoids). L’élévation du cholestérol LDL existe depuis la naissance. Pour cette raison, une hypercholestérolémie apparue plus tardivement dans la vie n’évoque pas une forme familiale.

Une faible variation qualitative des apports en acides gras diminue cependant le cholestérol LDL des sujets hypercholestérolémiques gardant des apports lipidiques élevés.

Un peu d’histoire

  • L’histoire du cholestérol débute en 1758, avec la mise en évidence par François-Paul Poulletier de la Salle d’une nouvelle substance organique au sein des calculs biliaires.
  • En 1816, le grand chimiste Michel-Eugène Chevreul précise les caractéristiques physico-chimiques de cette substance lipidique, qu’il baptise « cholestérine ».
  • L’anatomo-pathologiste allemand Rudolf Virchow décrit en 1857 une accumulation de cristaux de cholestérol dans les lésions athéromateuses artérielles.

Par la suite, de nombreux chercheurs s’attacheront à préciser le métabolisme et le rôle physiologique et pathologique du cholestérol, et à en améliorer le dosage. L’implication directe de l’hypercholestérolémie dans la physiopathologie de la progression de l’athérome et de la coronaropathie ne sera en revanche démontrée qu’au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. La diminution de la cholestérolémie devient alors un objectif de santé publique.

La découverte du récepteur au cholestérol-LDL, par Joseph L. Goldstein et Michael S. Brown, et l’apparition des statines à l’origine d’essais thérapeutiques menés à grande échelle, aux résultats probants en termes de morbi-mortalité cardiovasculaire et de mortalité globale, ont par conséquent conforté la théorie lipidique et le rôle du cholestérol comme facteur de risque majeur.

Quelques conseils naturopathiques afin de limiter l’accumulation de mauvais cholestérol :

  • Pratiquer une activité physique régulière
  • Réduire la consommation de graisses d’origine animale (charcuterie, viandes grasses, beurre, crème fraîche, lait et laitages non écrémés, fromages gras, etc.)
  • Éviter les aliments les plus riches en cholestérol, tels que les abats, et limiter la consommation d’œufs à 2 ou 3 par semaine
  • Privilégier les matières grasses d’origine végétale : huiles d’olive et d’arachide, de tournesol, de maïs, de pépins de raisin, de colza, de soja, de noix
  • Encourager la consommation de viandes maigres, de volaille, de poisson, de lait et de laitages écrémés ou partiellement écrémés, ainsi que la consommation de fruits et de légumes
  • Éviter les aliments d’origine industrielle riches en mauvaises graisses, tels que viennoiseries, pâtisseries, certains biscuits, plats cuisinés, etc.
  • Incorporer dans l’alimentation un apport en fibres, ainsi qu’en stérols ou stanols végétaux

Existe-t-il des plantes médicinales pour faire baisser le taux de cholestérol ?

Il existe en effet des plantes médicinales cholestérolémiantes. Celles-ci diminuent l’absorption du cholestérol dans l’intestin et permettent ainsi d’abaisser le taux de cholestérol circulant dans le sang. Ces plantes sont utilisées en complément d’un régime adapté et assidu dans le traitement des excès de cholestérol, seules ou en association avec un hypolipidémiant de la famille des statines.

Les feuilles d’olivier :

Hypolipidémiantes, les feuilles d’olivier contiennent de l’oleuropéine et son aglycone ainsi que de l’hydroxytyrosol naturellement. Ces principes actifs ont pour rôle d’abaisser les taux-sériques de cholestérol total et de LDL et de triglycérides. Ils ralentissent également le processus de peroxydation lipidique et renforcent l’activité enzymatique antioxydante. Hypocholestérolémiantes, les feuilles d’olivier protègent en outre les cellules myocardiques (cardiomyocytes), ainsi que la fonction vasculaire. Ce sont des antagoniste calcique naturelles.

L’huile de bourrache :

Riche en oméga 6, l’huile de bourrache est hypocholestérolémiante. Elle diminue le taux de cholestérol dans le sang et agit comme antiagrégante plaquettaire et antidiabétique.

Le konjac :

Hypolipidémiant, le konjac est actif dans la réduction de la prise de poids. Il entraîne en effet une élévation du rapport HDL/LDL et est indiqué en cas d’hypercholestérolémie.

Les graines de fenugrec :

Ces graines ont une action antidiabétique; elles diminuent en effet la glycémie post-prandiale diabétique, l’absorption des glucides, la production de glucose par le foie et améliore l’action de l’insuline. Elles sont hypolipidémiantes, hypocholestérolémiantes et possèdent également des propriétés cardiotoniques et hypoglycémiante.

Le chrysantellum :

Cette plante est généralement indiquée dans l’hyperlipidémie, l’hypercholestérolémie et l’hypertriglycéridémie.

La berbérine:

Le cholestérol est une substance graisseuse présente dans le sang, nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Cependant, lorsqu’il est en excès, il peut s’accumuler dans les artères et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Dans ce contexte, la berbérine pourrait être une solution naturelle pour maintenir des niveaux sains de cholestérol.

La berbérine est un composé bioactif que l’on trouve dans plusieurs plantes. Elle est largement reconnue pour ses multiples propriétés bénéfiques pour la santé, notamment son rôle potentiel dans la gestion du cholestérol.

Des études ont montré que la berbérine peut réduire significativement le taux de cholestérol LDL (ou « mauvais cholestérol ») et de triglycérides dans le sang. Elle peut également augmenter le taux de cholestérol HDL (« bon cholestérol »), contribuant à un meilleur équilibre lipidique.

Le mécanisme d’action de la berbérine implique l’activation de l’AMPK, une enzyme qui joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme des lipides et des glucides. En activant l’AMPK, la berbérine peut améliorer la dégradation des graisses dans le foie et réduire la production de cholestérol par l’organisme.

Par ailleurs, la berbérine peut également aider à améliorer la sensibilité à l’insuline et la régulation du glucose, ce qui peut avoir des effets bénéfiques indirects sur les niveaux de cholestérol.

Il est important de noter que, même si la berbérine peut aider à gérer le cholestérol, elle ne remplace pas une alimentation équilibrée et un mode de vie sain, qui sont essentiels pour la santé cardiovasculaire.

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

 

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

Laisser un commentaire