Sclérose en plaques et stratégies thérapeutiques parallèles

La sclérose en plaques est une maladie neurologique auto-immune du système nerveux central. Une dysfonction du système immunitaire y entraîne des lésions provoquant certaines perturbations ; motrices, sensitives, cognitives, visuelles ou encore sphinctériennes (le plus souvent urinaires et intestinales).

Cependant, à plus ou moins long terme, ces troubles peuvent évoluer vers un handicap irréversible. Si les traitements actuels réduisent les poussées de la maladie et améliorent la qualité de vie des patients; ils ne sont souvent pas assez efficaces pour prévenir la progression du handicap à moyen terme. Toutefois, de nouvelles stratégies de traitement particulièrement prometteuses pourraient changer la donne dans les années à venir. Une meilleure compréhension de la maladie, entre autres, a conduit à des améliorations spectaculaires dans les traitements qui affectent le système immunitaire.

Les causes exactes restant à ce jour inconnues, on parle plutôt de facteurs favorisants

  • La prédisposition génétique, l’obésité et la mauvaise hygiène alimentaire, notamment une forte consommation de sucre (la hausse de la production de la guanosine diphosphate-L-fucose synthase, l’enzyme assurant le remodelage du sucre au niveau du cerveau, conduit en effet à une hyperactivation de certains types de Lymphocytes T).
  • Le climat (un manque d’ensoleillement pendant les 15 premières années de sa vie influe sur les taux des vitamines D) et les polluants respiratoires.
  • Le Tabagisme (actif ou passif) au cours de l’enfance et l’alcoolisme.
  • La modification au niveau du microbiote (certaines bactéries de la flore intestinale sont, en effet, suspectées comme pouvant être à l’origine de la réaction immunitaire anormale) et l’hypersensibilité de l’organisme, notamment chez le sujet allergique.
  • L’infection par le virus Epstein-Barr ou la rougeole et le taux anormalement faible de mélatonine nocturne.
  • L’intoxication aux métaux lourds ou réintoxication secondaire à un relargage de ceux déjà stockés dans le tissu osseux.

Actuellement, sa prévalence est de 110 000 personnes en France; 70 % des nouveaux patients ont entre 20 et 40 ans, dont une majorité de femmes (2 femmes pour un homme).

Comment ça fonctionne et quels sont les symptômes ?

Au niveau de la gaine de myéline qui entoure certains neurones, certaines zones de myéline sont remplacées par du tissu fibreux. Ces zones (plaques) se situent surtout au niveau du tronc cérébral, de la moelle épinière, de la région périventriculaire et du nerf optique. Il s’ensuit alors des anomalies de conduction de l’influx nerveux responsables des symptômes de la maladie.

Les symptômes de la sclérose en plaques varient d’une personne à l’autre. Le diagnostic de la maladie est difficile car il n’existe pas d’examen spécifique. Souvent, la maladie évolue par poussées avec des phases de rémission. Après des années d’évolution, un handicap permanent peut s’installer.

Survenue des troubles de la motricité et de l’équilibre, la personne se plaint de faiblesse musculaire, limitation de la marche, paralysie partielle d’un membre ou spasticité d’un membre, paralysie faciale, mouvements anormaux, équilibre est incertain et vertiges….

Une fois sur cinq, la sclérose en plaque est découverte lors de la survenue d’anomalies de la sensibilité:

  • engourdissements ou picotements, fourmillements,
  • douleurs et décharges électriques,
  • sensations anormales de ruissellement, d’étau, de chaud, de froid,
  • perte de sensibilité…

La survenue rapide, en quelques heures ou jours, d’une gêne visuelle, d’une vision double ou d’une baisse d’acuité visuelle d’un œil due à une névrite oculaire (atteinte du nerf optique) révèle la maladie dans un quart des cas. Ces anomalies de la vision peuvent être accompagnées de l’apparition de taches dans le champ visuel ou d’anomalies de la vision des couleurs.

Des symptômes psychiques et cognitifs apparaissent plus rarement, comme des troubles de l’attention, de la mémoire, de l’humeur et des épisodes dépressifs.

Des symptômes généraux, digestifs, urinaires et sexuels qui surviennent souvent plus tardivement :

  • des difficultés à uriner, par exemple ;
  • une constipation ;
  • des troubles de l’érection ;
  • une fatigue importante et inhabituelle.

Important : l’apparition de l’un ou de plusieurs de ces symptômes n’indique pas forcément la présence d’une sclérose en plaques. Ces symptômes peuvent être provoqués par d’autres maladies.

Le plus souvent, ces premiers symptômes disparaissent marquant la fin de la première poussée de sclérose en plaques et la récupération est en général complète. Une autre poussée peut survenir quelques mois ou années après. Dans 15 % des cas, les symptômes initiaux ne régressent pas et s’aggravent progressivement. C’est la forme progressive de la sclérose en plaques.

Un lien avec les vaccins contre l’hépatite B et celui du papillomavirus ?

De nombreuses plaintes de patients vaccinés contre l’hépatite B et le papillomavirus (HPV) ont été déposées. Plusieurs études ont de fait été menées, notamment à l’INSERM, pour évaluer la sécurité de ces vaccins. Les résultats rassurants font l’objet d’un consensus international, conduisant les agences de santé à rappeler l’absence d’imputabilité de ces vaccins dans le développement de la sclérose en plaques.

En ce qui concerne les vaccins contre le HPV, fin 2013, environ 5,5 millions de doses de vaccins avaient été distribuées et 503 cas d’effets indésirables graves ont été signalés au cours de la même période, dont 17 cas de sclérose en plaques. Une étude de l’ANSM portant sur près de 2 millions de jeunes filles a notamment constaté que le taux d’hospitalisation pour des maladies auto-immunes était le même chez les jeunes filles vaccinées et chez les non-vaccinées (environ 2 pour 10 000 patientes par an).

Quelles recherches naturopathiques ont été menées afin de ralentir l’évolution des symptômes de la sclérose en plaques ?

  • Parallèlement aux traitements médicamenteux, la rééducation par un kinésithérapeute est néanmoins un aspect important de la prise en charge des patients. Elle est indispensable à chaque stade de la maladie, pour l’entretien musculaire, pour éviter des complications liées à l’immobilité et pour permettre au patient de poursuivre des activités quotidiennes.
  • D’autres chercheurs s’intéressent au microbiote (flore intestinale) des patients, dont la composition jouerait un rôle dans l’inflammation et la régulation du système immunitaire. Cela semble établi pour certaines maladies auto-immunes et pourrait aussi se vérifier pour la sclérose en plaques.
  • Un apport en vitamine D semble indispensable. En effet, un taux élevé de vitamine D démontre une faible activité de la maladie, que ce soit sur la fréquence des poussées ou la survenue de nouvelles lésions à l’IRM. À l’inverse, un taux faible de vitamine D engendre davantage de handicaps et une plus grande sévérité du SEP
  • L’alimentation anti-inflammatoire et riche en bonnes graisses est un traitement alternatif de la sclérose qui permet de freiner la progression de la maladie :
    • Manger moins
    • Choisir les bonnes graisses
    • Éviter le lait et le gluten en cas de sclérose en plaques
    • Adopter une alimentation à dominante végétale
    • Veiller à avoir de bons apports en vitamines et minéraux

La myéline est une substance constituée, en grande partie, de matières grasses. L’alimentation influence donc sa composition. Selon certains auteurs, moins de gras saturés et davantage de gras insaturés dans l’alimentation pourraient contribuer à réduire la progression de la maladie. Un régime équilibré et faible en gras saturés reste l’approche la plus adaptée. En ce sens, il vaudrait mieux privilégier les gras polyinsaturés (comme l’huile d’onagre ou l’huile de graine de bourrache).

Quelles plantes choisir en cas de sclérose en plaques  ?

Huile de CBD : La substance active du CBD fait en effet partie des ligands exogènes agissant contre la spasticité de la sclérose en plaques. Il existe des ligands cannabinoïdes endogènes, présents naturellement dans le cerveau – cannabinoïdes endogènes ou endocannabinoïdes, dont l’anandamide (retrouvée également dans le chocolat) et le 2-arachidonoylglycérol. Le CBD pourrait ainsi réduire la dégénérescence progressive du système dopaminergique cérébral, en diminuant l’inflammation, et en modulant le système de signalisation dans les ganglions de la base, en réduisant l’excitotoxicité, l’influx calcique, l’activation gliale et les lésions oxydatives qui contribuent à la dégénérescence des neurones de la substance noire.

Dilution homéopathique (D3) de Rue officinale : Cette souche s’utilise fréquemment dans des protocoles homéopathiques contre certains cancers et la sclérose en plaques.

Huiles essentielles de Ciste ladanifère et de Basilic exotique : Certains thérapeutes conseillent ces deux huiles essentielles dans les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques ou la maladie de Crohn.

Extrait d’Achillée Mille-feuille : L’achillée diminue les récidives et le score EDSS chez les patients atteints de sclérose en plaques.

Capsule d’huile de Nigelle : La nigelle possède un effet immunomodulateur, anti-inflammatoire, immunomodulant et remyélinisant dans les encéphalites auto-immunes.

Curcuma : Certaines observations concluent sur l’efficacité de la curcumine à prendre en charge des maladies auto-immunes. Ceci s’explique en partie par l’action anti-inflammatoire que présente cette molécule extraite du curcuma.

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