Mieux vivre son quotidien avec la maladie de Parkinson

Affection du système nerveux et maladie de Parkinson

La Parkinson est une maladie neurologique qui entraîne une perte de neurones dans le mésencéphale et une atteinte des faisceaux nigrostriés (télencéphale). Elle touche 0,4% des personnes de moins de 40 ans, 1% des personnes de plus 65 ans et 10% des personnes de plus de 80 ans.

Au niveau de ces zones spécifiques du cerveau, il existe en effet un dérèglement du système dopaminergique (diminution de production de dopamine) et, par voie de conséquence, une augmentation de la stimulation des neurones cholinergiques. Cette pathologie est lentement évolutive, et caractérisée par des tremblements de repos, une rigidité musculaire, des mouvements lents et diminués (bradykinésie) et une instabilité de la démarche et/ou posturale. Le diagnostic de la maladie est de fait clinique. Le traitement vise par conséquent à restaurer la fonction dopaminergique dans le cerveau. Le début de la maladie est par conséquent insidieux, avec une fatigabilité anormale, des douleurs mal localisées et un tremblement de la main.

Comment ça fonctionne ?

La caractéristique pathologique de la maladie de Parkinson est en somme la présence de corps de Lewy contenant de la synucléine dans le système nigrostrié. Cependant, les synucléines peuvent s’accumuler dans beaucoup d’autres parties du système nerveux.

Les corps de Lewy apparaissent dans une certaine séquence temporelle et de nombreux experts pensent notamment que la maladie de Parkinson se développe relativement tardivement dans le cadre d’une synucléinopathie systémique.

Dans la maladie de Parkinson, la dégénérescence neuronale se localise essentiellement au niveau des neurones pigmentés de la substance noire, du locus ceruleus et d’autres groupes cellulaires dopaminergiques du tronc cérébral. La perte des neurones de la substantia nigra provoque en particulier une perte de dopamine dans la partie des noyaux gris centraux et provoque en conséquence un grand nombre de manifestations motrices de la maladie de Parkinson.

D’où vient cette maladie ?

Une prédisposition génétique est effectivement probable, au moins dans certains cas de maladie de Parkinson. Environ 10% des patients ont des antécédents familiaux de la maladie de Parkinson. Plusieurs gènes responsables ont été identifiés. La transmission est autosomique dominante pour certains gènes et autosomique récessive pour d’autres.

Dans les formes génétiques, le début tend à survenir plus jeune, mais le développement est généralement plus bénin que dans la forme à début tardif de la maladie de Parkinson qui est probablement non génétique.

Le système Dopaminergique mis en cause :

Le neurotransmetteur du système dopaminergique est la dopamine. Il se fixe sur les récepteurs D1, D2, D3, D4 et D5.

La dopamine joue un rôle dans les mouvements volontaires, le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, le circuit de la récompense, le sommeil et la mémorisation. Elle renforce les actions habituellement bénéfiques telles que manger un aliment sain en provoquant la sensation de plaisir ce qui active ainsi le système de récompense/renforcement.

Elle est donc indispensable à la survie de l’individu. Plus généralement, elle joue un rôle dans la motivation et la prise de risque. Cette molécule est également impliquée dans certains plaisirs abstraits comme écouter de la musique.

Lorsque la fabrication de dopamine est bloquée ou ralentie (même de façon endogène), cela peut provoquer la maladie de Parkinson.

Conseils naturopathiques pour mieux vivre au quotidien la maladie de Parkinson

Une bonne hygiène de vie et de bonnes habitudes au quotidien peuvent permettre aux personnes atteintes de Parkinson de ralentir l’évolution de la maladie, ainsi que de retrouver un peu de motricité et d’autonomie.

Il n’y a pas de régime alimentaire spécifique pour les personnes atteintes de Parkinson, mais voici cependant quelques recommandations diététiques utiles :

  • Évitez les régimes, privilégiez une alimentation variée en privilégiant les fruits, les légumes et les fibres, afin de combattre la constipation souvent présente. Augmentez l’apport de fruits, de légumes verts et de céréales
  • Pensez à boire abondamment, hydratez-vous suffisamment, tout en évitant l’alcool.
  • Les troubles de la déglutition peuvent être améliorés par l’absorption en début de repas d’un peu de glace ou d’une gorgée d’eau glacée
  • Limitez les viandes, poissons, charcuteries et laitages le matin et à midi; consommez-les plutôt le soir au dîner
  • Faites une cure vitamine E de temps en temps; elle limite l’oxydation des acides gras oméga-3 et du fer et est tout particulièrement indiquée dans la maladie de Parkinson

Vivre une certaine autonomie quotidiennement :

  • Pour se lever plus facilement, pensez à surélever le lit et les pieds arrière des sièges, choisis de préférence avec accoudoirs et dossier inclinable
  • Une brosse à dents ou un rasoir électriques peuvent simplifier la toilette
  • Pour s’habiller, préférez en effet les fermetures éclair aux boutons, les vêtements amples et les ceintures élastiques. Privilégiez les chaussures faciles à enfiler dépourvues de lacets.
  • Pour le repas, pensez aux ouvre-boîtes électriques et sets de table antidérapants

La pratique d’une heure par jour d’exercice permet aux muscles de conserver leur souplesse et facilite le mouvement, entretenez votre corps :

  • En cas de blocage moteur, quand les pieds semblent collés au sol : s’arrêter quelques secondes et imaginer un obstacle fictif à franchir. Pour relancer le mouvement, porter son attention sur l’élévation du genou, attaquer le sol par le talon en remontant le bras opposé.
  • La marche régulière est le meilleur exercice
  • Plusieurs fois par jour, exercez des mouvements de flexion, d’extension et de rotation du tronc et du cou, des accroupissements. Ne jamais forcer et s’arrêter en cas de douleurs
  • Stimulez la parole en lisant à voix haute, travailler l’expressivité du visage par des grimaces, sourires, mimes, rires, etc.
  • La relaxation par le yoga ou la sophrologie permet un contrôle psychique des tremblements et de la raideur musculaire
  • Stimulez votre système dopaminergique : écoutez de la musique, chantez… faites-vous plaisir !

Vivre en société :

  • Poursuivez vos activités culturelles et sportives 
  • Profitez du dynamisme des associations de personnes atteintes de la maladie de Parkinson
  • L’association France Parkinson joue un rôle important d’information et donne de précieux conseils pour apprendre à vivre avec la maladie

Plantes et maladie de Parkinson

EPS de Passiflore :

La passiflore possède une action dans la maladie de Parkinson. Des taux élevés d’harmane et de norharmane ont été retrouvés par ailleurs dans le sérum de malades parkinsoniens, faisant suspecter une implication de certaines bêta-carbolines dans la pathogénie du Parkinson , de source métabolique endogène ou d’apport exogène.

Cette plante est également antispasmodique et dépressive par le maltol (présent en faible quantité) qui entraîne une relaxation musculaire. Les bêta-carbolines sont des stimulants centraux et des IMAO. La passiflore est donc de fait d’une aide précieuse dans la maladie de Parkinson.

Posologie : 5 ml à mélanger dans un grand verre d’eau, à boire 2 fois par jour pendant 1 mois, renouvelable 3 mois.

EPS d’Avoine :

La N-acétyl-cystéine contenu dans l’avoine améliore de fait le fonctionnement de la dopamine et diminue la symptomatologie chez des patients souffrant de maladie de Parkinson.

Posologie : 5 ml à mélanger dans un grand verre d’eau, à boire 2 fois par jour pendant 1 mois, renouvelable 3 mois. Possibilité de mélanger à 50% avec l’EPS de Passiflore dans le cadre d’une synergie.

Décoction d’Acore vrai :

L’acore vrai possède des propriétés neuroprotectrices; la bêta-asarone réduit l’autophagie neuronale de manière dose-dépendante. On note grâce à cette plante une forte potentialité dans la maladie de Parkinson. La bêta-asarone qu’elle contient est sédative du système nerveux central, neuroprotectrice et modulatrice du système dopaminergique.

Posologie : Déposer une cuillère à soupe (5 à 8g) de rhizomes d’acore vrai dans une casserole en acier inoxydable (éviter l’aluminium) et y verser 1/2 litre d’eau bouillante. Laisser mijoter de 5 à 30 minutes et couvrir afin d’éviter l’évaporation. Filtrer et consommer la décoction sucrée ou non dans les 24 h, à raison de 2 tasses par jour. À conserver au frais.

Huile de CBD :

Le CBD pourrait réduire la dégénérescence progressive du système dopaminergique cérébral. Il diminue l’inflammation, module le système de signalisation dans les ganglions de la base et réduit l’excitotoxicité, l’influx calcique, l’activation gliale et les lésions oxydatives qui contribuent à la dégénérescence des neurones de la substance noire.

Posologie : Verser quelques gouttes de CBD sous la langue. Ne pas dépasser la dose de 1 mg d’huile de CBD par tranche de 5 kg de poids corporel journalier.

Dilution homéopathique de belladone :

Cette dilution homéopathique diminuerait les tremblements, les mouvements anormaux et la rigidité, ainsi qu’améliorerait la parole et le contrôle des mouvements.

Posologie : Prendre 10 à 15 gouttes à diluer dans un peu d’eau. À garder quelques instants dans la bouche avant d’avaler.

 

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

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