Les dermatophytes, responsables des mycoses, sont des champignons filamenteux ubiquitaires appartenant aux genres Microsporum, Trichophyton et Epidermophyton. Bien adaptés à la vie parasitaire, ils présentent une forte affinité pour la kératine et déterminent chez l’homme et l’animal diverses lésions cutanées appelées dermatophytoses ou dermatophyties.
Les dermatophytoses sont les mycoses cutanées les plus fréquentes chez l’homme. Elles sont responsables de lésions superficielles, de la peau glabre, des paumes et plantes des pieds, des plis (intertrigos), des cheveux ou des poils (teignes tondantes folliculites, kérions), ainsi que des lésions unguéales (onyxis). Les dermatophytoses sont en général bénignes chez un sujet immunocompétent et évoluent souvent sur un mode chronique et volontiers récidivant.
Lésions de la peau glabre
Les dermatophytoses, fréquentes en consultation, sont des mycoses superficielles causées par des champignons filamenteux de trois genres : Epidermophyton, Microsporum et Trichophyton. Ces dermatophytes ont une affinité pour la kératine, affectant l’épiderme, les poils, cheveux et ongles, et sont toujours pathogènes. Ils ne touchent jamais les muqueuses.
La transmission se fait par contact avec des poils ou squames contaminés. Les sources principales d’infection sont variées. Le contact interhumain transmet souvent l’infection (ex : Trichophyton rubrum). L’origine animal à homme est aussi courante (ex : Microsporum canis). Et du sol à l’homme (espèces géophiles).
En épidémiologie, Trichophyton rubrum cause 70-80 % des dermatophytoses des plis. Trichophyton interdigitale suit avec 15-20 %. Et Epidermophyton floccosum représente 5 %. Les dermatophytoses de la peau glabre viennent souvent des pieds. Ou de sources animales comme les chats ou les chiens (M. canis). Le contact peut être direct ou indirect.
L’herpès circiné
L’herpès circiné est une infection fongique du visage, du tronc et des membres, se manifestant par des plaques annulaires roses à rouges avec des bords squameux. Elle est due à un champignon du genre Trichophyton, provoquant des taches circulaires à bord rouge et à extension rapide. Cette infection, différente de l’herpès viral, est une forme de dermatophytose.
Elle est souvent contractée par contact avec des animaux domestiques comme les chiens et les chats. L’herpès circiné peut aussi se transmettre entre humains ou, plus rarement, via un sol contaminé. Les symptômes typiques incluent des lésions rouges circulaires.
L’herpès circiné est parfois appelé « roue de Sainte-Catherine » pour sa forme circulaire caractéristique. Il se soigne avec des médicaments antifongiques. La contamination peut se faire de différentes manières : zoophile (par les animaux), anthropophile (entre humains) ou géophile (par le sol).
Les symptômes se manifestent par des taches rouges et squameuses, souvent accompagnées de démangeaisons. Le diagnostic se fait généralement par examen clinique, complété parfois par une lampe de Wood ou des prélèvements pour analyse.
Pour le traitement, des crèmes antifongiques, parfois associées à des corticoïdes, sont prescrites. En cas de lésions multiples ou sévères, un traitement oral peut être nécessaire.
La prévention des récidives implique une bonne hygiène : séchage soigneux, utilisation personnelle de serviettes, port de chaussures adaptées et désinfection régulière des chaussures. Pour les nourrissons, un nettoyage doux et un séchage minutieux des fesses sont cruciaux pour prévenir l’érythème fessier.
L’intertrigo
L’intertrigo est une infection des plis cutanés. Elle survient souvent à cause de l’humidité excessive. Une hygiène insuffisante ou un excès de poids peuvent aussi la provoquer. Elle se développe habituellement sous les seins, entre les plis cutanés. On la trouve aussi entre les doigts de pied, dans les aisselles, sous les fesses, et dans l’aine. Les symptômes incluent des plaques rouges bordées de petites pustules. Ces pustules peuvent former des croûtes plus tard. Il peut également toucher les plis entre les doigts de pied (pied d’athlète) ou dans l’aine (eczéma marginé de Hebra).
Cette affection cutanée est liée à une inflammation de la peau dans les plis cutanés en raison d’un environnement constamment humide, peu aéré et peu exposé à la lumière. Les lésions de friction ou de grattage en réponse à des démangeaisons aggravent souvent l’inflammation. L’intertrigo est étroitement associé à l’obésité et a été lié au diabète chez les personnes âgées.
Les zones les plus couramment touchées par l’intertrigo sont les plis situés sous les seins, les aisselles, l’aine, entre les fesses, les parties génitales, entre les doigts de pied, la commissure des lèvres et les plis de peau chez les personnes obèses.
On peut classer l’intertrigo en deux catégories : non spécifique (comme l’eczéma ou le psoriasis) ou infectieux (dû à une colonisation bactérienne ou fongique). L’intertrigo inguinal, souvent appelé « eczéma marginé de Hébra », provoque des démangeaisons intenses entre les plis des jambes.
Bien que très rare, l’intertrigo peut favoriser l’apparition d’un carcinome basocellulaire génital ou au niveau de l’aine, un type de cancer associé à une mauvaise hygiène, une irritation cutanée locale chronique ou un antécédent de radiothérapie.
La trichophytie des pieds (pied d’athlète)
La trichophytie des pieds, communément désignée sous le nom de pied d’athlète, constitue une dermatophytose fréquemment observée, principalement localisée entre les orteils. Cette dénomination provient du fait que les individus pratiquant des activités sportives sont souvent touchés par cette affection cutanée. En effet, l’environnement chaud et humide créé par la sudation des pieds dans les chaussures favorise la prolifération du champignon Trichophyton.
Les symptômes caractéristiques de la trichophytie des pieds se manifestent par des fissures de la peau entre les orteils, une desquamation cutanée, des démangeaisons, des rougeurs et des sensations de brûlure. Souvent, cette condition s’accompagne d’une odeur désagréable. Le pied d’athlète, connu sous le nom d’intertrigo inter-orteils (dénomination scientifique : tinea pedis), correspond en réalité à une infection de la peau causée par des champignons microscopiques, notamment des espèces relevant des genres Trichophyton, Epidermophyton ou Microsporum. Cette affection affecte principalement les adolescents et présente une prévalence élevée, touchant environ 25 % de la population.
En ce qui concerne la prévention, maintenir une bonne hygiène des pieds en les lavant et les séchant correctement, notamment entre les orteils, revêt une importance cruciale. Marchez pieds nus sur des surfaces propres ou privilégiez les sandales plutôt que les chaussures fermées. Évitez les chaussures en plastique, préférant le cuir, et optez pour des chaussettes en coton blanc qui favorisent la respiration cutanée, comme mesures préventives judicieuses. Dans les vestiaires ou douches communes, portez des sandales de plage et ne partagez pas serviettes, vêtements, chaussettes ou chaussures, car certaines mycoses peuvent se transmettre par contact avec ces textiles. Maintenez ces habitudes préventives même après guérison pour éviter les récidives.
Le pityriasis versicolor
Le pityriasis versicolor est une mycose superficielle provoquée par une levure du genre Malassezia. Cette affection se manifeste par l’apparition de plaques squameuses indolores de couleur blanche à brune sur le tronc, l’abdomen et parfois le visage. Ces plaques s’accompagnent souvent de desquamation cutanée. Les conditions favorisant son développement incluent la chaleur et l’humidité, notamment dans des environnements tels que la transpiration, les saunas et les piscines.
Malassezia furfur est un champignon qui peut exister sous forme de levure ou de moisissure. Il fait normalement partie de la flore cutanée normale, mais chez certaines personnes, il peut proliférer et causer le pityriasis versicolor. La plupart des personnes touchées sont en bonne santé, mais certains facteurs tels que la chaleur, l’humidité, l’immunosuppression due à la corticothérapie, la grossesse, la dénutrition et le diabète peuvent prédisposer à cette affection.
Le pityriasis versicolor peut également être dû à une levure du genre Pityrosporum. Il est également appelé eczéma séborrhéique et peut être favorisé par des facteurs tels que l’alcoolisme, le stress, une alimentation déséquilibrée, ainsi que des affections plus graves comme le SIDA. Cette infection de la peau se caractérise par la présence de multiples plaques squameuses, généralement asymptomatiques, allant du blanc au brun ou au rose. Le traitement implique l’utilisation d’antifongiques topiques et parfois oraux, bien que les récidives soient fréquentes.
Le traitement du pityriasis versicolor consiste en l’utilisation d’antimycosiques topiques et parfois d’antimycosiques oraux. Après le traitement, les récidives sont fréquentes en raison de la nature commensale du champignon sur la peau. Une bonne hygiène cutanée et l’utilisation régulière de produits antifongiques peuvent aider à prévenir les récidives. Bien que le pityriasis versicolor puisse toucher les personnes immunodéprimées, la plupart des cas concernent des individus en bonne santé.
Lésions des ongles : onyxis ou onychomycoses (tinea unguium)
C’est le motif de consultation le plus fréquent en dermato mycologie. Les atteintes concernent surtout les ongles des pieds. L’aspect habituel est l’onychomycose distolatérale touchant le bord libre de l’ongle formant une tache jaunâtre qui s’étend vers la matrice. L’ongle s’épaissit, devient dur et s’effrite par la table inférieure. D’autres aspects peuvent être observés : leuconychie superficielle (l’ongle est attaqué en surface au niveau de la tablette supérieure), onychomycose proximale (l’ongle est attaqué au niveau de la matrice), onychomycodystrophie totale (l’ongle est totalement détruit).
Les onychomycoses représentent environ 50 % des causes de pathologie unguéale. Les dermatophytes (notamment Trichophyton rubrum et Trichophyton interdigitale) sont les principaux agents isolés au niveau des pieds. Les levures du genre Candida (Candida albicans, Candida parapsilosis,…) prédominent aux mains, associées le plus souvent à un périonyxis. Les ongles les plus touchés sont ceux des pieds, et notamment celui du gros orteil.
La suppression des dermatophytes responsables de l’infection ne rétablit pas la forme et couleur normale de l’ongle, qui ne reviennent qu’avec la pousse progressive de celui-ci.
Depuis quelques années, les dermatologues signalent une croissance du nombre d’onychomycoses dues à des moisissures non dermatophytiques (MND), sans pouvoir expliquer cette évolution. Dans ces cas les pathogènes sont par exemple Scopulariopsis brevicaulis ou des espèces des genres Fusarium et Aspergillus ou encore d’autres moisissures rares.
Le traitement de l’onychomycose peut être complexe et varie en fonction du type de champignon responsable. Il peut inclure des traitements locaux, tels que des vernis antifongiques, ainsi que des traitements systémiques, tels que des médicaments antifongiques par voie orale.
Certaines personnes sont plus à risque de développer une onychomycose, notamment celles ayant des antécédents familiaux de la maladie, des problèmes de circulation sanguine, un système immunitaire affaibli, ou pratiquant des activités favorisant la contamination par les champignons, comme la natation.
Quelles huiles essentielles utiliser ?
Certaines mycoses cutanées sont fréquentes et se présentent sous diverses formes en fonction du champignon microscopique responsable. Lorsqu’une infection survient, elle peut se manifester par l’apparition de plaques rouges, suintantes, des démangeaisons et des desquamations, perturbant ainsi l’équilibre cutané.
Pour éliminer ces champignons, envisagez une approche synergique avec quatre huiles essentielles aux propriétés antifongiques, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Combiner ces essences pour maximiser leur efficacité contre les infections fongiques.
Les huiles végétales servent couramment de supports, favorisant une pénétration aisée dans la peau. Le choix de l’huile végétale varie selon des facteurs comme la texture, l’apparence, la composition, les propriétés et le type de peau de l’individu. Ainsi, recommande-t-on l’huile végétale de Nigelle, ou Cumin noir, pour son potentiel antifongique et immunostimulant. Pour ceux moins familiers avec l’usage des huiles végétales, on conseille les huiles de Noisette ou de Macadamia, grâce à leur excellente pénétration cutanée et leur capacité à ne pas rendre la peau grasse.
L’huile essentielle de Manuka
L’Huile essentielle de Manuka est antifongique sur les dermatophytoses. En particulier vis-à-vis de Trichophyton terrestre responsable de mycoses cutanées.
Le Manuka, également connu sous le nom de théier de Nouvelle-Zélande ou Manuka rouge, est un arbrisseau originaire de Nouvelle-Zélande. Son nom latin est Leptospermum scoparium, et la partie distillée pour obtenir son huile essentielle provient de ses rameaux.
Il faut utiliser l’huile essentielle de Manuka avec précaution. Elle ne convient ni aux femmes enceintes et allaitantes, ni aux femmes enceintes de moins de 3 mois, ni aux enfants de moins de 6 ans. La méthode d’application la plus appropriée reste la voie cutanée, tandis que l’ingestion se réserve à un usage thérapeutique.
Quant à sa composition, l’huile essentielle de Manuka se concentre fortement en leptospermone, flavesone, trans calamène, alpha copaène et cadin-3,5-diène, ce qui lui donne ses principales propriétés.
Elle possède une action antibactérienne exceptionnelle, surpassant même l’huile essentielle de Tea Tree. Cette huile essentielle agit efficacement contre un large éventail de bactéries, y compris les Gram + telles que Staphyloccocus (aureus, epidermidis) et Streptococcus (faecalis, agalactiae), ainsi que les Gram – comme Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, et bien d’autres.
Elle est efficace contre de nombreux champignons responsables des mycoses, notamment Candida albicans, Tricophyton rubrum, Aspergillus niger, Microsporum canis et les mentagrophytes.
Grâce à ses tricétones, l’huile essentielle de Manuka agit également sur les virus, offrant un soulagement pour certaines infections ORL.
L’huile essentielle de Manuka présente des bienfaits significatifs dans le traitement des mycoses cutanées. Elle agit efficacement contre les champignons responsables des mycoses, possède des propriétés anti-inflammatoires pour soulager les irritations cutanées, favorise la cicatrisation des tissus endommagés et prévient les infections bactériennes associées aux mycoses.
L’huile essentielle de Coriandre
L’Huile essentielle de Coriandre est antifongique sur Candida. Elle possède une activité sur le pied d’athlète ou l’intertrigo inter-orteils (en traitement topique, par préparation à 6% dans une huile végétale). On l’utilise en usage externe sur les mycoses cutanées en synergie avec l’huile essentielle de palmarosa.
La Coriandre, également connue sous le nom latin Coriandrum sativum L., est une plante herbacée annuelle originaire des pays méditerranéens. Elle mesure en moyenne de 30 à 60 cm de hauteur. Ses feuilles et sa tige sont vertes, parfois teintées de violet pendant la floraison. Les feuilles, dentelées, lobées et plates, sont plus abondantes près de la racine et se raréfient vers la partie supérieure de la plante. Ses fleurs sont blanches rosées et regroupées en capitules.
On distille les graines pour obtenir l’huile essentielle de Coriandre. Cette huile essentielle est incolore à jaune pâle et dégage une odeur fraîche et légèrement épicée, avec une touche boisée.
Sur le plan chimique, l’huile essentielle de Coriandre est principalement composée de linalol (59-87,5%), α-Pinène (0,1-10,5%), et γ-Terpinène (0,1-9,1%). Ces composants lui confèrent des propriétés intéressantes.
Elle est reconnue pour ses propriétés toniques digestives, carminatives et stomachiques, ce qui en fait un remède efficace contre les ballonnements et la dyspepsie. De plus, elle possède des propriétés antibactériennes, antivirales, antiparasitaires et antifongiques, ce qui la rend utile pour traiter les infections des voies respiratoires et les mycoses.
L’huile essentielle de Coriandre a également des propriétés anti-inflammatoires, ce qui en fait un choix approprié pour soulager les douleurs liées à l’arthrose, au rhumatisme et aux douleurs musculaires. Elle agit comme un tonique cérébral, un antidépresseur et un euphorisant, ce qui la rend bénéfique pour lutter contre la fatigue physique ou psychique, à condition d’être utilisée à faible dose.
L’huile essentielle de Lavande Aspic
L’huile essentielle de Lavande aspic est fongicide, la lavande aspic est d’une aide précieuse dans les mycoses cutanées, en particulier sur le pied d’athlète.
La Lavande aspic, également connue sous le nom latin Lavandula latifolia Medik, est une plante méditerranéenne qui produit une huile essentielle aux propriétés cicatrisantes et antalgiques cutanées remarquables. Cette huile, riche en composés tels que le linalol, le camphre et le 1,8-cinéole, offre une variété de bienfaits pour la santé.
L’huile essentielle de Lavande Aspic est reconnue pour son pouvoir anesthésiant local et son efficacité dans le soulagement de la douleur et des démangeaisons cutanées, notamment causées par des piqûres, des brûlures ou des morsures. Elle agit en interagissant avec les récepteurs nociceptifs responsables de la sensation de douleur.
De plus, grâce à la présence de linalol, elle présente des propriétés anti-inflammatoires, atténuant ainsi les inflammations résultant d’agressions cutanées comme les piqûres et les morsures.
Le camphre contenu dans l’huile essentielle favorise la cicatrisation en facilitant l’élimination des toxines au niveau des zones cutanées lésées. En tant qu’agent antibactérien et antifongique, elle combat efficacement certains champignons et bactéries, notamment le redoutable Staphylocoque doré.
Pour traiter une mycose des pieds, vous pouvez l’appliquer en toute sécurité, en diluant 1 goutte pure de Lavande Aspic sur la zone touchée, 2 à 3 fois par jour, pour les personnes de plus de 6 ans. En cas de mycose étendue, on recommande de la diluer dans une huile végétale. Veillez à faire une pause d’une semaine après 3 semaines d’utilisation.
Cependant, bien que la Lavande Aspic soit efficace contre les mycoses, il est à noter que l’huile essentielle de Tea Tree est souvent préférée pour traiter ce type de problème cutané.
L’huile essentielle d’Eucalyptus citronné
L’huile essentielle d’Eucalyptus citronnée est antifongique. Elle est très utile en cas de mycoses cutanées, de pied d’athlète, d’onyxis et de péri onyxis.
L’Eucalyptus citronné, également connu sous le nom latin Eucalyptus citriodora Hook. ou Corymbia citriodora Hook., est un grand arbre originaire d’Australie, pouvant atteindre 60 mètres de hauteur.
- Antifongique efficace (citronellol, citronellal) : Elle combat activement les champignons, y compris le Candida albicans, ainsi que certains dermatophytes responsables des mycoses des ongles (onyxis et périonyxis). Des études ont montré son efficacité contre divers champignons pathogènes pour les végétaux.
- Antalgique (citronellal) : Elle soulage les douleurs cutanées et articulaires. Cela en fait un choix idéal pour atténuer les démangeaisons et les inconforts associés aux infections fongiques.
En cas de mycose des pieds, l’huile essentielle d’Eucalyptus citronné peut s’appliquer en toute sécurité. Il suffit de diluer une goutte pure sur la zone touchée, 2 à 3 fois par jour, pour les personnes de plus de 6 ans.
L’huile essentielle de Tea Tree
Véritable essence aux mille et une vertu, l’huile essentielle d’arbre à thé (tea tree) saura être une alliée précieuse pour traiter le pied d’athlète (mycose interdigitale due à des dermatophytes). Elle est antifongique vis-à-vis de Candida sp. Il s’agit d’une alliée de taille en association avec les antifongiques imidazolés en cas de résistance.
Ses principales caractéristiques incluent :
- Antifongique à large spectre (terpinène-4-ol, γ-terpinène, α-terpinène) : Les composés actifs du Tea Tree ont la capacité d’altérer la membrane des champignons responsables des mycoses. Elle inhibe leur métabolisme et leur prolifération. Parmi les champignons visés, on retrouve Candida albicans, Malassezia furfur et d’autres responsables de diverses formes de mycoses.
- Antibactérien à large spectre (terpinène-4-ol) : Le Tea Tree est également efficace contre un large éventail de bactéries, notamment Escherichia coli et Staphylococcus aureus, qui peuvent être associées à des infections.
- Antiviral (terpinène-4-ol, γ-terpinène, α-terpinène) : Ses composants agissent contre les virus enveloppés, tels que le Herpes simplex. Elle perturbe leur coque et en les détruis.
- Antiprotozoaire et antiparasitaire (terpinène-4-ol, γ-terpinène, α-terpinène) : L’huile essentielle de Tea Tree pénètre dans les cellules des parasites. Elle provoque des altérations de leurs membranes et de leurs composants internes. Elle limite également le développement des larves de parasites intestinaux.
En ce qui concerne l’utilisation contre les mycoses, l’huile essentielle de Tea Tree offre une approche simple et efficace. Pour les adultes et les enfants de plus de 6 ans, appliquer directement une goutte pure de Tea Tree sur la zone affectée, matin et soir, après un nettoyage minutieux. Après 3 semaines d’utilisation continue, il convient de faire une pause d’une semaine. En cas de mycose étendue ou d’utilisation prolongée, il est préférable de la diluer dans une huile végétale.
L’huile essentielle de Tea Tree agit en perturbant la membrane des champignons, en ralentissant leur métabolisme et en renforçant la réponse immunitaire de l’organisme grâce à la production d’immunoglobines. Elle est particulièrement efficace contre différentes formes de mycoses, y compris celles des ongles, des pieds, et d’autres affections cutanées.
L’huile essentielle de Palmarosa
Antifongique, l’huile essentielle de Palmarosa est efficace pour traiter les dermatophytes. Elle possède une activité supérieure à certains antifongiques de référence. On l’utilise sur les mycoses cutanées et les onychomycoses.
L’huile essentielle de Palmarosa excelle contre les mycoses et champignons. Ses propriétés antifongiques sont puissantes. Le géraniol, son composant principal, agit efficacement sur plusieurs champignons. Ceci inclut ceux qui causent les mycoses des ongles, de la peau et des pieds. Des recherches scientifiques confirment son action sur les dermatophytes. Ces derniers sont responsables de la plupart des mycoses cutanées. Elle est aussi efficace contre d’autres champignons, comme Candida albicans et Malassezia Pachydermatis.
En plus de ses vertus antifongiques, l’huile essentielle de Palmarosa possède également des propriétés antibactériennes efficaces contre des bactéries comme Escherichia Coli et celles responsables des mauvaises odeurs de transpiration. Elle est aussi reconnue pour ses effets spasmolytiques et anti-inflammatoires, améliorant la réponse immunitaire et la santé intestinale.
En raison de sa forte concentration en géraniol, l’huile essentielle de Palmarosa peut irriter et sensibiliser. Ainsi, recommande-t-on son utilisation diluée sur la peau. Pour traiter les mycoses, dès 6 ans, il convient de mélanger une goutte de cette huile à de l’huile végétale, comme le Neem ou la Nigelle, avant application sur la zone concernée. Cette méthode se révèle efficace pour les mycoses cutanées, des ongles ou des pieds.
Les mycoses sont causées par la prolifération excessive de champignons microscopiques. Elles peuvent toucher différentes parties du corps, y compris les muqueuses, et se développent souvent dans des environnements humides. Bien que généralement non graves, elles peuvent être contagieuses, nécessitant parfois un suivi médical pour les mycoses persistantes ou récurrentes.