L’homéopathie dans les troubles du comportement et l’adaptation scolaire

Dans cet article, nous aborderons le sujet des troubles du comportement chez les enfants, en mettant l’accent sur les problèmes qui se posent avant l’adolescence. Nous exclurons délibérément les psychoses infantiles, les troubles neurologiques liés à des encéphalopathies organiques, ainsi que les problèmes découlant de pathologies organiques générales. Notre objectif est de nous concentrer sur les circonstances les plus couramment rencontrées en médecine générale, afin de fournir des informations pratiques pour les parents et les professionnels de la santé.

Diagnostic et approche thérapeutique

Dans la prise en charge des troubles du comportement chez les enfants, le diagnostic précis joue un rôle essentiel. Il est crucial de détecter les éventuels déficits sensoriels, qu’ils concernent la vision ou l’audition, afin de mettre en place une thérapie appropriée. Les troubles du comportement scolaire peuvent avoir diverses origines, et l’homéopathie est fréquemment sollicitée comme option thérapeutique pour aider les enfants à surmonter ces difficultés.

Quelles sont les origines des troubles du comportement chez l’enfant ?

Les troubles du comportement chez les enfants peuvent avoir des origines variées et complexes. Comprendre ces origines est essentiel pour une prise en charge efficace. Voici quelques-unes des causes courantes qui peuvent contribuer aux troubles du comportement chez les enfants :

  1. Facteurs génétiques : Certains enfants peuvent hériter d’une prédisposition génétique aux troubles du comportement. Des antécédents familiaux de troubles mentaux ou de comportement peuvent jouer un rôle dans le développement de ces problèmes.
  2. Facteurs environnementaux : L’environnement dans lequel l’enfant grandit peut avoir un impact majeur. Des expériences traumatisantes, des événements stressants, un environnement familial perturbé, des changements de vie importants, ou l’exposition à la violence peuvent contribuer aux troubles du comportement.
  3. Troubles neurodéveloppementaux : Certains enfants peuvent présenter des troubles neurodéveloppementaux, tels que le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou le trouble du spectre autistique (TSA), qui peuvent être associés à des comportements difficiles.
  4. Problèmes de santé mentale : Les troubles de santé mentale, tels que l’anxiété, la dépression, ou la bipolarité, peuvent également affecter le comportement des enfants. Ces troubles peuvent parfois être sous-jacents et nécessiter une évaluation professionnelle.
  5. Problèmes médicaux : Certains problèmes médicaux, comme les troubles thyroïdiens, les déséquilibres chimiques, ou les infections du système nerveux, peuvent influencer le comportement de l’enfant.
  6. Stress et traumatismes : Les événements stressants, tels que la séparation des parents, le deuil, la violence, ou les abus, peuvent entraîner des troubles du comportement. Les traumatismes non résolus peuvent également avoir un impact à long terme.
  7. Problèmes scolaires : Les difficultés académiques, l’intimidation à l’école, ou un environnement scolaire non favorable peuvent causer des problèmes de comportement chez les enfants.
  8. Facteurs socioculturels : Les normes culturelles et les attentes sociales peuvent influencer le comportement des enfants. Certains comportements considérés comme acceptables dans une culture peuvent être perçus comme inappropriés dans une autre.

Il est important de noter que de nombreux enfants présentant des troubles du comportement peuvent avoir plusieurs de ces facteurs interagissant les uns avec les autres. Une évaluation approfondie par un professionnel de la santé est nécessaire pour identifier les causes spécifiques dans chaque cas individuel. Une fois les origines des troubles du comportement identifiées, une approche de traitement adaptée peut être mise en place pour aider l’enfant à surmonter ces difficultés.

Comment diagnostiquer les troubles de l’attention chez l’enfant ?

Le diagnostic des troubles de l’attention chez l’enfant nécessite une évaluation approfondie menée par des professionnels de la santé, notamment des médecins, des psychologues ou des psychiatres. Voici les étapes clés du processus de diagnostic :

  1. Évaluation clinique : Le processus commence par une évaluation clinique complète de l’enfant. Cela implique généralement des entretiens avec les parents, l’enfant et parfois les enseignants, afin de recueillir des informations sur le comportement de l’enfant à la maison et à l’école.
  2. Histoire médicale : Les antécédents médicaux de l’enfant, y compris les antécédents familiaux de troubles du comportement ou de l’attention, sont examinés. Il est important de rechercher tout facteur médical pouvant contribuer aux symptômes.
  3. Évaluation du comportement : Les professionnels de la santé évaluent le comportement de l’enfant, en portant une attention particulière aux symptômes courants des troubles de l’attention, tels que l’incapacité de rester attentif, l’impulsivité et l’hyperactivité.
  4. Critères diagnostiques : Le diagnostic des troubles de l’attention repose généralement sur des critères spécifiques établis dans les systèmes de classification internationaux, tels que le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) ou la Classification internationale des maladies (CIM-10). Ces critères incluent la durée et la sévérité des symptômes.
  5. Évaluation psychologique : Dans de nombreux cas, une évaluation psychologique plus approfondie est réalisée. Cela peut inclure des tests standardisés pour évaluer les fonctions cognitives, la mémoire, l’attention et d’autres aspects du fonctionnement mental de l’enfant.
  6. Observation à l’école : Les enseignants peuvent être invités à observer le comportement de l’enfant en classe et à fournir des informations sur ses performances scolaires. Cela peut aider à confirmer les symptômes liés à l’attention.
  7. Élimination d’autres causes : Il est important d’éliminer d’autres causes possibles des symptômes, notamment les problèmes médicaux, les troubles émotionnels ou comportementaux, les troubles du sommeil, ou les difficultés d’apprentissage.
  8. Collaboration interdisciplinaire : Le diagnostic des troubles de l’attention peut impliquer une équipe interdisciplinaire de professionnels de la santé, notamment des pédiatres, des psychiatres, des psychologues et des orthophonistes, pour obtenir une image complète du fonctionnement de l’enfant.

Une fois que le diagnostic est établi, il est essentiel d’élaborer un plan de traitement approprié, qui peut inclure des interventions comportementales, éducatives et parfois médicamenteuses. Il est important de noter que chaque enfant est unique, et le traitement doit être individualisé en fonction de ses besoins spécifiques. Le suivi régulier par des professionnels de la santé est essentiel pour évaluer l’efficacité du traitement et apporter des ajustements si nécessaire.

Les états d’excitation psychomotrice dans les troubles du comportement

Les enfants présentant des états d’excitation psychomotrice sont généralement accompagnés d’agitation et d’irritabilité. Ils ont du mal à rester en place, sont hyperesthésiques, impulsifs et ont des difficultés à se concentrer. Pour chaque cas, il existe des médicaments homéopathiques spécifiques :

  • Chamomilla : Pour les enfants irritables, rancuniers, anxieux, et psychiquement hypersensibles.
  • Medorrhinum : Pour les enfants précipités, inattentifs, avec une mémoire limitée.
  • Lachesis : Pour les enfants excités, bavards, qui passent facilement d’un sujet à l’autre.
  • Staphysagria : Pour les enfants susceptibles et irascibles qui n’expriment rarement leur colère.
  • Moschus : Pour les enfants agités avec des symptômes paradoxaux, souvent anxieux.
  • Hepar sulfur : Pour les enfants hyperexcitables, coléreux, et hypersensibles à la douleur.
  • Luesinum : Pour les enfants nerveux, maigres, instables, dont la nervosité entrave leur concentration.
  • Coffea tosta : Pour les enfants excitables avec une grande variabilité d’humeur, sujets à l’insomnie due à une hyperidéation.
  • Kalium bromatum : Pour les enfants agités avec une agitation constante des mains et des terreurs nocturnes fréquentes.
  • Cina : Pour les enfants susceptibles, grognons, impulsifs, avec une tendance aux verminoses.
  • Tarentula hispana : Pour les enfants impressionnables, violents, agités, et coléreux.
  • Nitricum acidum : Pour les enfants irascibles, coléreux, avec des symptômes de mode réactionnel sycotique.

Les troubles du comportement prédominant de l’attention

Les troubles de l’attention sont souvent associés à une faiblesse de mémoire et peuvent résulter d’une anxiété excessive, d’une asthénie physique et psychique, ou même d’un comportement dépressif. Les médicaments homéopathiques qui peuvent être utiles comprennent :

  • Baryta carbonica : Pour les enfants avec un retard intellectuel, une lenteur d’apprentissage, et de la timidité.
  • Calcarea phosphorica : Pour les enfants anxieux, avec une hypersensibilité et une fatigue physique et intellectuelle.
  • Natrum muriaticum : Pour les enfants vite découragés, enclins à l’isolement et à l’indifférence.
  • Silicea : Pour les enfants anxieux qui ont du mal à fixer leur attention.
  • Zincum : Pour les enfants peu énergiques avec une mémoire très faible.
  • Agaricus : Pour les enfants lents sur le plan intellectuel avec des tics.
  • Anacardium orientale : Pour les enfants fatigués après un travail intellectuel, avec peu de mémoire.
  • Lycopodium : Pour les enfants de mauvaise humeur au réveil, manquant de confiance en eux.

Une problématique affective et relationnelle

Des facteurs tels que la place dans la fratrie, la rivalité entre frères et sœurs, le divorce des parents, ou les désaccords entre les parents et les enseignants peuvent influer sur le comportement de l’enfant à l’école. Différents médicaments homéopathiques peuvent être envisagés pour traiter les problématiques émotionnelles, notamment :

  • Arsenicum album : Pour les enfants à la fois agités et anxieux, souvent fatigués.
  • Phosphorus : Pour les enfants agités, remuants, anxieux, et craintifs de l’avenir.
  • Calcarea carbonica : Pour les enfants anxieux, préoccupés par des détails sans importance.
  • Argentum nitricum : Pour les enfants vite fatigués, irascibles, et coléreux.
  • Gelsemium : Pour les enfants timides, tremblants, et émotifs.
  • Ignatia : Pour les enfants anxieux et hypersensibles avec tendance aux spasmes.
  • Pulsatilla : Pour les enfants anxieux, timides, pleurnichards, mais vite consolés.
  • Nux vomica : Pour les enfants irritables, colériques, et sensibles à la contradiction.

Le rôle de la fatigabilité physique ou psychique

La fatigue physique ou psychique est souvent évoquée pour expliquer les difficultés scolaires des enfants. Elle peut avoir diverses origines, notamment constitutionnelles, émotionnelles, ou liées à un surmenage. Certains médicaments homéopathiques peuvent être utiles, dont :

  • Tuberculinum : Pour les enfants faibles et fatigables, souvent absents de l’école en raison d’infections à répétition.
  • Sepia : Pour les enfants fatigués mentalement avec indifférence et faiblesse.
  • Psorinum : Pour les enfants fatigués et anxieux avec une impression d’infériorité.
  • Aurum muriaticum : Pour les enfants anxieux, déprimés, et démotivés.
  • Phosphoricum acidum : Pour les enfants fatigués réactionnellement à des chocs familiaux.

Posologie

Il est essentiel de prescrire ces médicaments homéopathiques en hautes dilutions (15 ou 30CH), avec une posologie initiale de 5 granules par jour, puis en espaçant les prises en fonction de l’amélioration. Chaque cas nécessite une évaluation individuelle par un professionnel de la santé qualifié.

Sources

  1. https://www.homeopathie-medicale.fr/
  2. https://www.assh-asso.fr/
  3. https://www.snmhf.net/fr/
  4. https://www.ahpfrance.org/
  5. https://www.homeofrance.fr/

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