La Reine des prés, symbole de virginité

Pour déterrer les plus anciennes traces écrites liées à la reine des prés, il faut attendre le Moyen Âge, mais elles n’ont encore rien à voir avec sa valeur médicinale. On en fit des couronnes, surtout lors des mariages, car ses fleurs avaient pour symbolisme la virginité.

Qu’est ce que la Reine des prés ?

La plante « reine des prés, » scientifiquement connue sous le nom de Filipendula ulmaria (L.) Maxim, appartient à la famille des Rosaceae. Son nom latin, Filipendula, provient des mots latins « filum, » signifiant « fil, » et « pendulus, » signifiant « pendant« . Cela fait référence aux tubercules suspendus aux racines de certaines espèces de ce genre. Le terme « ulmaria » découle du mot latin « ulmus, » signifiant « orme, » en raison de la similitude entre les feuilles de la reine des prés et celles de l’orme.

Autrefois, on appelait cette plante « spirée ulmaire, » d’où son ancien nom scientifique, Spirarea ulmaria L. La forme spiralée de ses fruits a inspiré le nom « spirée ». Ce nom a ensuite donné naissance au terme « aspirine » en raison de la richesse de la plante en dérivés salicylés. Ces dérivés ont servi à synthétiser l’aspirine pour la première fois.

On trouve la reine des prés partout en Europe, sauf sur le littoral méditerranéen. On la retrouve également en Asie occidentale et septentrionale, et en Amérique du Nord. Elle préfère les zones humides, prospérant le long des cours d’eau, dans les prairies marécageuses, les prés et les forêts humides.

Cette plante herbacée vivace mesure généralement de 0,5 à 1,5 mètre de hauteur. Sa tige est rougeâtre. Ses feuilles sont pétiolées, alternes et imparipennées, avec une face supérieure verte foncée et une face inférieure argentée et duveteuse. Ses fleurs sont blanches à jaunâtres. Elles se regroupent en inflorescences appelées corymbes. Ses fruits sont des akènes brun jaunâtre en forme de spirale.

En phytothérapie, on utilise les sommités fleuries séchées de Filipendula ulmaria pour leurs propriétés thérapeutiques. Elles contiennent divers composés phénoliques, notamment des flavonoïdes, des tanins, des acides phénoliques, des hétérosides de flavonols et des hétérosides d’acides-phénols (salicylés). De plus, l’huile essentielle extraite des fleurs séchées renferme des composants tels que l’aldéhyde salicylique et le salicylate de méthyle, ainsi que d’autres éléments tels que des glucides, des minéraux et de l’acide ascorbique.

Un peu d’histoire

La reine des prés a une longue histoire d’utilisation à des fins thérapeutiques. Cela n’a pas été solidement établi qu’à la Renaissance. Des mentions épisodiques par des personnalités telles que Léonard Fuchs, Hieronymus Bock, et Jean de Gaddesden apparaissent à cette époque. Cependant, ce n’est qu’au XVIIIe siècle que des figures comme Haller (1742) et Gilibert (1792) ont commencé à discuter de ses utilisations médicinales.

La reine des prés a une histoire ancienne et diversifiée. À l’origine, on l’utilisait à des fins ornementales et comme condiment aromatique. Les druides la considéraient comme l’une des plantes les plus sacrées. Au Moyen-Âge, on la surnommait « herbe aux abeilles » en raison de sa grande attractivité pour les abeilles. Elle était abondamment présente dans les prairies.

Au XVIIe et XVIIIe siècle, on reconnaissait la reine des prés pour ses propriétés sudorifiques, cordiales, vulnéraires et détersives. Toutefois, son utilisation restait limitée. Vers le milieu du XIXe siècle, on a pleinement révélé son intérêt thérapeutique. Les travaux de l’Abbé Obriat, un curé de Haute-Marne, en témoignent. Sous le nom de spirée, on appréciait alors ses propriétés antirhumatismales et diurétiques.

Plus tard, le Suisse Pagenstecher s’appliqua à distiller les fleurs de reine des prés. Il remarqua dans l’huile essentielle ainsi obtenue la présence d’aldéhyde salicique, un composé chimiquement très proche de la salicine (principe actif de l’aspirine). Cette molécule synthétique aux propriétés anti-inflammatoires a été nommée « Aspirine » en 1899 par la firme Bayer, en référence à la spirée d’où elle est dérivée.

De nos jours, la reine des prés est traditionnellement utilisée en Europe pour ses propriétés anti-inflammatoires, antipyrétiques, analgésiques et diurétiques. On lui attribue des bienfaits dans le traitement de diverses affections telles que les rhumatismes, la goutte, les infections des voies urinaires, les maux de tête, les troubles gastro-intestinaux, l’hyperacidité, les brûlures d’estomac et la cicatrisation des plaies.

Quelles sont les principales propriétés pharmacologiques des sommités fleuries de la Reine des prés ?

La fleur de la reine des prés, ainsi que ses sommités fleuries, figurent sur la liste A de la Pharmacopée Française. En 1998, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), autrefois appelée l’agence du médicament, a émis une « Note explicative ». Cette note reconnaît cinq usages thérapeutiques traditionnels. Ils concernent l’emploi oral de la fleur et de la sommité fleurie de la reine des prés :

  • Facilitation des fonctions d’élimination urinaire et digestive.
  • Traitement des états fébriles et grippaux.
  • Utilisation comme antalgique pour soulager les céphalées et les douleurs dentaires.
  • Promotion de l’élimination rénale de l’eau.
  • Traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures (utilisation également en application locale).

Le 12 juillet 2011, le HMPC de l’EMA (Comité des médicaments à base de plantes de l’Agence européenne du médicament) a publié deux monographies distinctes pour la reine des prés. L’une concernait la fleur et l’autre la plante.

Propriétés anti-inflammatoires

La reine des prés renferme des salicosides, des prodrogues qui se transforment en saligénine dans l’intestin. Après absorption, la saligénine est convertie en acide salicylique, contrairement à l’acide acétylsalicylique présent dans l’aspirine. Cette particularité la préserve des effets indésirables de l’aspirine. Malgré cela, la reine des prés partage les mêmes propriétés. Elle réduit la synthèse des prostaglandines et des thromboxanes en inactivant la cyclooxygénase. Cela lui confère des actions anti-inflammatoires, antalgiques et antiagrégantes plaquettaires.

En laboratoire, elle a montré sa capacité à réduire l’interleukine 6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α). De plus, elle inhibe les cyclooxygénases COX-1 et COX-2, avec une efficacité confirmée in vivo. En Europe, on l’utilise traditionnellement pour traiter les maladies inflammatoires. En effet, elle possède des propriétés antipyrétiques, analgésiques, astringentes et antirhumatismales. Cependant, les résultats in vitro nécessitent des confirmations in vivo car les modifications métaboliques peuvent influencer les résultats.

Des études récentes ont montré l’activité anti-inflammatoire d’extraits de reine des prés. Elles ont tenté d’expliquer les mécanismes sous-jacents. De plus, cette plante a montré une capacité à inhiber la xanthine oxydase. Il s’agit d’une enzyme liée à la goutte. La plante a également pu réduire la synthèse d’histamine, un médiateur de l’inflammation. On considère les composés phénoliques, dont les acides phénoliques et les flavonoïdes, comme responsables de ses propriétés anti-inflammatoires.

Propriétés gastro protectrices

La reine des prés présente un effet antioxydant grâce à la présence de composés phénoliques et de flavonoïdes. Ces substances combattent les radicaux libres responsables de l’inflammation. Ils contribuent ainsi à réduire les processus inflammatoires. De plus, cette plante a démontré des effets gastro-protecteurs importants.

Elle agit en prévenant la formation d’ulcères gastriques, favorisant la cicatrisation des ulcères existants. Elle protége la muqueuse gastrique grâce à la présence de tanins. En outre, la reine des prés a la capacité d’inhiber la croissance de la bactérie Helicobacter pylori. Cette dernière est associée aux ulcères gastroduodénaux.

En 1980, des chercheurs russes, Barnaulov et Denisenko, ont réalisé une étude sur l’effet anti-ulcératif des fleurs de reine des prés sous forme de décoction. Leurs résultats ont montré que la décoction réduisait l’action ulcérogène dans différentes procédures visant à simuler un ulcère gastrique chez la souris et le rat. Elle limitait la formation de lésions gastriques et favorisait même leur guérison. Cependant, la décoction n’a pas protégé les animaux de l’action ulcérogène du cinchophène et a potentialisé celle induite par l’histamine.

D’autres études ont également documenté et confirmé les effets antiulcératifs de la reine des prés. Les extraits aqueux de fleurs de reine des prés ont montré la meilleure action anti-ulcérative. Les mécanismes d’action responsables de ces effets antiulcératifs restent encore sujets à discussion. Ils pourraient être liés à la présence de flavonoïdes dans la plante. Des études ont montré que les flavonoïdes administrés par voie orale pouvaient protéger l’estomac contre les lésions induites par certains facteurs.

Plus récemment, en 2018, des chercheurs serbes ont étudié les capacités gastroprotectrices des fleurs lyophilisées de la reine des prés ainsi que des flavonoïdes et des tanins isolés. Leurs résultats ont montré que ces substances semblaient préserver l’intégrité des muqueuses gastriques. Cela contribue à prévenir la formation d’ulcères. Ainsi, les extraits de reine des prés possèdent des propriétés gastroprotectrices qui pourraient s’expliquer par la présence de flavonoïdes et de tanins.

Propriétés analgésiques

En 2016, des scientifiques serbes ont réalisé une étude visant à évaluer les activités antihyperalgésiques et antiœdémateuses de l’infusion de fleurs lyophilisées de Filipendula ulmaria et vulgaris. Ils ont utilisé un modèle inflammatoire en injectant du carraghénane dans la patte de rat pour provoquer l’inflammation. On a évalué l’efficacité antihyperalgésique avec l’aesthésiomètre de Von Frey. On a mesuré l’effet antiœdémateux avec le pléthysmomètre de Von Frey.

Les résultats ont montré que les deux extraits avaient une activité antihyperalgésique significative et dépendante de la dose. Cela signifie qu’ils réduisaient la douleur de manière notable. Cependant, ils n’ont pas réduit de manière significative le gonflement induit dans la patte du rat. Cette étude a donc confirmé l’utilisation justifiée des deux espèces de Filipendula en médecine traditionnelle pour soulager la douleur associée aux affections inflammatoires.

Dans la même période, une autre étude menée par Katanić J et al. a comparé les effets analgésiques (contre la douleur) des extraits de la reine des prés à ceux de l’indométacine. Cette dernière constitue une substance utilisée à des fins analgésiques. L’étude a évalué la douleur provoquée par la chaleur chez les animaux de laboratoire. Les résultats ont montré que les extraits de la reine des prés augmentaient significativement le temps de réponse à la douleur, presque autant que l’indométacine. Ainsi, la reine des prés a révélé un effet analgésique significatif. Cela renforce son potentiel en tant qu’agent thérapeutique contre la douleur.

Propriétés antioxydantes

La reine des prés se distingue par sa puissante activité antioxydante. L’extrait phénolique de cette plante inhibe 75 % de l’oxydation du linoléate de méthyle. Cela montre son fort pouvoir antioxydant. Les fractions aqueuses, méthanoliques et d’acétate d’éthyle de la reine des prés neutralisent les radicaux libres et les ions superoxydes.

Des études chez l’humain et in vivo révèlent l’efficacité d’une décoction locale de reine des prés. Cette décoction traite les dysplasies du col utérin et aide à prévenir le cancer du col utérin. Cette décoction a conduit à une réduction significative de la fréquence d’apparition de cellules carcinomateuses. On a constaté des réponses positives chez 67 % des patientes, dont 52 % ont connu une régression complète.

En 1999, une étude a évalué l’activité antioxydante in vitro de 92 extraits phénoliques de plantes. Parmi lesquelles la reine des prés s’est révélée être l’une des plantes médicinales présentant un pouvoir antioxydant significatif en raison de ses composés phénoliques.

En 2011, des essais in vitro ont montré que la reine des prés est particulièrement riche en composés connus pour leurs propriétés antioxydantes. On retrouve des phénols, des flavonoïdes, de l’acide ascorbique et des tocophérols. Elle a ainsi affiché un potentiel antioxydant supérieur par rapport à d’autres plantes étudiées.

En 2015, une étude a révélé l’importante activité antioxydante des extraits de reine des prés, notamment des extraits de racine, en raison de leur capacité à inhiber le processus d’oxydation des lipides.

Une recherche menée par des chercheurs serbes en 2018 a également mis en évidence les capacités antioxydantes in vitro des fleurs lyophilisées de reine des prés ainsi que du spiraeoside, un composé isolé de la plante, à travers des tests de piégeage des radicaux et de réduction du pouvoir antioxydant ferrique (FRAP). Ces résultats confirment l’exceptionnelle activité antioxydante de la reine des prés.

Propriétés immunomodulantes

La reine des prés inhibe l’action du complément et la prolifération des cellules T. Ses propriétés immunomodulantes présentent un intérêt en thérapeutique ORL, en particulier pour les maladies des voies respiratoires supérieures et les infections aiguës et chroniques.

En 1997, une étude menée par Halkes et al. a révélé les activités immunomodulatrices in vitro des extraits de racines et de fleurs de reine des prés. Ces extraits ont démontré une forte capacité à inhiber l’activité de la voie classique du système du complément, en particulier dans le cas de l’extrait à l’acétate d’éthyle. Cependant, il est important de noter que aucun composé actif responsable de cette activité n’a été identifié dans cette étude.

De plus, une étude menée en 1992 par Bespalov et al. a exploré les effets de la décoction de fleurs de reine des prés à la fois in vitro et in vivo. Les résultats de cette étude ont mis en évidence une amélioration de l’activité de stimulation de la croissance des macrophages péritonéaux de souris en réponse à la décoction de fleurs de reine des prés.

Ces études suggèrent que la reine des prés peut potentiellement jouer un rôle dans la modulation de la réponse immunitaire, en particulier en ce qui concerne l’inhibition de la voie classique du système du complément et la stimulation de la croissance des macrophages. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les composés responsables de ces effets et comprendre pleinement leur mécanisme d’action.

Propriétés astringentes

La reine des prés est par ailleurs astringente. Elle entraîne une diminution de la perméabilité capillaire et des membranes cellulaires, ainsi qu’une vasoconstriction locale, et elle exerce une activité antidiarrhéique. C’est un excellent détersif pour laver les plaies et les ulcères, dont elle accélère l’assèchement.

Lorsqu’elle est appliquée localement sur la peau, la Reine des prés, grâce à sa richesse en tanins, offre plusieurs avantages :

  • Elle favorisera la cicatrisation des plaies cutanées, qu’il s’agisse de blessures, de brûlures ou même d’eczéma. Les tanins présents dans la plante ont des propriétés astringentes qui peuvent contribuer à accélérer le processus de guérison de la peau endommagée.
  • Elle aidera à combattre l’acné. Les tanins ont des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes qui peuvent être bénéfiques pour réduire les éruptions cutanées associées à l’acné. En appliquant la Reine des prés localement, elle peut contribuer à apaiser la peau enflammée et à prévenir de nouvelles poussées d’acné.
  • Elle réduira la sécrétion de sébum. L’excès de sébum est souvent responsable de problèmes cutanés tels que la peau grasse et les pores obstrués. Les tanins de la Reine des prés peuvent aider à réguler la production de sébum, contribuant ainsi à maintenir la peau en meilleur équilibre.

Propriétés diurétiques

La reine des prés est natriurétique, kaliurétique, et uricolytique (malgré l’inhibition de la sécrétion tubulaire proximale d’acide urique par l’acide salicylique).

Plusieurs études ont convergé pour démontrer que la Reine des prés exerce une action favorable sur la diurèse, c’est-à-dire l’élimination de l’eau par les reins. L’ESCOP (European Scientific Cooperative On Phytotherapy) confirme que Filipendula ulmaria « augmente l’élimination rénale de l’eau ». Cette caractéristique confère à la Reine des prés des propriétés détoxifiantes et drainantes, lui permettant d’éliminer les toxines du corps et de réduire la rétention d’eau.

Dans le contexte des maladies rhumatismales accompagnées de gonflement articulaire, l’utilisation de la Reine des prés présente un double avantage. En plus de soulager la douleur grâce à son effet anti-inflammatoire, elle contribue également à réduire l’œdème grâce à son action diurétique. Cela signifie qu’elle peut aider à atténuer le gonflement des articulations associé à ces conditions.

De manière significative, des études ont confirmé que la Reine des prés a la capacité de protéger les articulations contre les dépôts de cristaux d’acide urique. Ces cristaux sont impliqués dans les crises de goutte, une affection douloureuse des articulations. Ainsi, l’utilisation de la Reine des prés peut contribuer à prévenir la formation de ces cristaux. Elle offre ainsi un potentiel bienfait pour les personnes susceptibles de développer la goutte.

Autres propriétés

La Reine des prés possède de nombreuses propriétés bénéfiques pour la santé, notamment :

  • Propriétés Anticoagulantes : La Reine des prés contient une substance similaire à l’héparine d’origine animale, ce qui lui confère des propriétés anticoagulantes et fibrinolytiques importantes. Elle peut aider à prévenir la formation de caillots sanguins.
  • Activité Antibactérienne : Cette plante présente une activité antibactérienne contre une variété de bactéries Gram (+) et Gram (-). Elle est efficace contre des organismes tels que le staphylocoque doré et le colibacille, principalement grâce à ses flavonoïdes et à l’acide salicylique.
  • Antifongique : Des propriétés antifongiques ont également été attribuées à la Reine des prés.
  • Neuroprotection : Des études ont révélé le potentiel neuroprotecteur de la Reine des prés, ce qui en fait un adjuvant possible dans le traitement de maladies neurodégénératives telles que Parkinson ou Alzheimer.
  • Soulagement de la Douleur : La Reine des prés est réputée pour ses propriétés anti-inflammatoires, antirhumatismales et antalgiques. Elle peut soulager les maux de tête, les douleurs dentaires et articulaires.
  • Effet Diurétique : Elle a des propriétés diurétiques qui facilitent la digestion. Elle favorise l’élimination des déchets par voie urinaire, ce qui peut être bénéfique pour traiter des affections telles que la cellulite, la goutte et l’artériosclérose.
  • Abaissement de la Fièvre : En cas de syndromes grippaux, la Reine des prés peut contribuer à faire baisser la fièvre en favorisant la transpiration.

Il convient de noter que contrairement à l’aspirine, la Reine des prés n’a pas d’effet sur la fluidité du sang et ne provoque pas d’irritation des muqueuses de l’estomac et des intestins. Ces propriétés en font une herbe polyvalente utilisée en phytothérapie pour traiter diverses affections et améliorer la santé globale.

Existe-t-il des précautions d’emploi concernant la Reine des prés ?

La Reine des prés présente des contre-indications et des précautions d’emploi importantes à prendre en compte :

Contre-Indications :

  • Allergie ou hypersensibilité aux dérivés salicylés (aspirine) : L’utilisation de la Reine des prés est contre-indiquée chez les personnes allergiques ou hypersensibles aux dérivés salicylés, tels que l’aspirine.
  • Conditions Médicales Spécifiques : Les personnes avec certaines conditions médicales doivent l’éviter. Cela inclut celles allergiques à d’autres anti-inflammatoires, ayant des antécédents d’œdème de Quincke, de spasme ou d’urticaire chronique, d’asthme déclenché par l’aspirine, ou le syndrome de Widal.
  • Néphrite : Les personnes souffrant de néphrite (inflammation des reins) ne doivent pas utiliser la Reine des prés.
  • Enfants Fiévreux : Les enfants fiévreux ne doivent pas recevoir ce traitement à cause du risque du syndrome de Reye lié à la consommation de salicylates.
  • Grossesse et Allaitement : L’EMA (Agence européenne des médicaments) ne recommande pas l’utilisation de la Reine des prés pendant la grossesse, l’allaitement, ou chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans en raison du manque de données suffisantes sur son innocuité.

Précautions d’Emploi :

  • Interactions Médicamenteuses : Il est recommandé de faire preuve de prudence en cas de co-administration avec des antiagrégants, des anticoagulants et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Un suivi médical peut être nécessaire en cas d’association.
  • Surveillance Biologique : En cas d’association avec des anticoagulants, une surveillance de la biologie (INR) est recommandée.
  • Interactions Potentielles : Théoriquement, la Reine des prés pourrait interagir avec certains médicaments, tels que l’aspirine (en raison de la présence de dérivés salicylés), la warfarine et les héparines (en raison de la présence de dérivés coumariniques). Cependant, ces interactions sont peu probables en pratique.
  • Toxicité : Il n’y a pas de données scientifiques rapportant une toxicité des préparations à base de Reine des prés. Elle peut être consommée en toute sécurité si elle est utilisée correctement.

Comment prendre la Reine des prés et à quel dosage ?

Le rapport de l’EMA évalue la Reine des prés. Il trouve que les préparations de fleurs pures ou de sommités fleuries ont des effets similaires. La Commission européenne allemande de la santé a rédigé une monographie. Cette monographie décrit les mêmes utilisations pour ces deux types de préparations. La dose quotidienne peut varier. Par exemple, 2,5 à 3,5 g de fleurs sont équivalents à 4 à 5 g de sommités fleuries.

L’EMEA recommande des dosages basés sur les usages traditionnels. Les dosages recommandés sont les suivants :

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques

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