Doit-on vraiment manger du poisson ?

Manger du poisson n’est pas fondamentalement mauvais pour la santé, mais au fil des années, de plus en plus d’études ont montré qu’en raison de la surpêche et de la grande quantité de plastique dans nos mers, le poisson contient de plus en plus de substances toxiques malsaines.

Les toxines présentes dans le poisson

Certaines espèces de poissons peuvent présenter des concentrations élevées de mercure et d’autres substances toxiques. La consommation régulière de ces poissons peut entraîner une accumulation de métaux lourds dans l’organisme, ce qui peut présenter un risque pour la santé, notamment pour les femmes enceintes et allaitantes ainsi que pour les enfants.

Une chair de poisson contaminée

  • Le mercure est un élément naturel présent en petites quantités dans l’environnement. Les poissons l’absorbent donc dans l’eau via la chaîne alimentaire. Il peut toutefois être introduit dans l’environnement par les activités humaines, notamment par les émissions industrielles, la combustion du charbon et l’élimination des déchets.
  • Les poissons peuvent également être contaminés par d’autres polluants environnementaux tels que les polychlorobiphényles (PCB) et les dioxines.

Les PCB sont un groupe de composés chimiques qui sont difficilement dégradables et peuvent s’accumuler dans l’environnement. Ils sont très stables et résistants aux produits chimiques. Les dioxines font partie des composés chimiques les plus toxiques dans l’environnement. Elles constituent un groupe de composés organiques qui sont des sous-produits de certains processus industriels, de l’incinération des déchets et d’autres processus de combustion.

Une exposition à long terme aux PCB et aux dioxines peut entraîner des problèmes de santé tels que des lésions hépatiques, une altération du système immunitaire, des troubles neurologiques et des troubles de la reproduction.

La surpêche

La surexploitation des stocks de poissons dans les océans du monde entier a entraîné un déclin dramatique de nombreuses espèces de poissons. La surpêche peut détruire des écosystèmes et mettre en danger des populations entières de poissons. La consommation d’espèces surexploitées peut contribuer à aggraver le problème et à compromettre la gestion durable des ressources marines.

Aujourd’hui, 33% des mers sont déjà surexploitées et 60% sont sérieusement menacées. Seuls 7% des mers sont sous-exploitées.

Le fléau des captures accidentelles

Le type de prises accidentelles dépend de la méthode de pêche :  Les dauphins, les marsouins et les grands cétacés meurent dans les filets, les oiseaux meurent dans la pêche à la palangre, tandis que les chaluts de fond détruisent des écosystèmes marins entiers. On estime qu’environ 100 millions de requins et de raies meurent chaque année en tant que prises accessoires. Les dauphins et les requins sont particulièrement nombreux à mourir lors de la pêche au thon. Et parce qu’ils ne peuvent plus se libérer des filets, environ 300.000 cétacés (grands cétacés, dauphins et marsouins) meurent chaque année.

La pêche destructrice au chalut de fond vide l’ensemble des fonds marins de toutes les espèces qui y vivent. Ainsi, ce ne sont pas seulement les espèces de poissons ciblées qui se retrouvent dans les filets, mais aussi des espèces commercialement inintéressantes comme les étoiles de mer et les éponges. Même un seul coup de chalut peut entraîner la perte de 20 % de la faune et de la flore des fonds marins de la zone concernée. C’est dans la pêche à la crevette que les prises accidentelles sont les plus importantes : outre les crevettes, plus de 80 pour cent d’autres espèces se retrouvent dans les filets.

L’importance des baleines et des récifs coralliens dans la réduction des émissions de CO2

La protection des récifs coralliens et des baleines va cependant de pair avec la protection du climat. Les récifs coralliens et les baleines sont d’énormes réservoirs de CO2. Les baleines peuvent stocker autant de CO2 que 1000 arbres et les coraux absorbent jusqu’à 40% du gaz à effet de serre. En arrêtant la pêche, on pourrait donc aider énormément le climat, voire même stopper en grande partie le changement climatique. Les scientifiques estiment que la population d’animaux a diminué de 66% à 90%. Cela a probablement déjà modifié la structure des océans.

Le problème des fermes piscicoles

L’élevage de poissons en aquaculture est devenu une pratique courante pour répondre à la demande croissante de poissons. Cependant, les fermes piscicoles peuvent être associées à divers problèmes environnementaux, tels que la pollution par les excréments des poissons et l’utilisation d’antibiotiques et de produits chimiques.  Or, l’utilisation excessive de ces substances peut entraîner des résistances et laisser des résidus dans les poissons qui peuvent être transmis à l’homme.

Le poisson est-il riche on omega-3 ?

Le poisson est souvent consommé sous prétexte qu’il contient des acides gras oméga-3 essentiels. C’est vrai. Mais si l’on regarde pourquoi le poisson contient des oméga-3, on se rend compte que l’on pourrait éviter toutes les substances toxiques contenues dans le poisson en ayant recours aux compléments alimentaires.

Les compléments alimentaires peuvent-ils remplacer notre consommation de poisson ?

Dans notre quête inlassable d’une nutrition équilibrée, nous avons appris à apprécier la valeur des acides gras oméga-3. Traditionnellement, nous avons tendance à nous tourner vers les poissons, les consommant en abondance pour leurs bienfaits prétendus. Cependant, au-delà du poisson lui-même, c’est l’origine de ces oméga-3 qui mérite notre attention.

Pourquoi le poisson contient-il des oméga-3 ?

La réponse se trouve dans les algues. Ce sont elles qui produisent les acides gras oméga-3, des éléments nutritifs essentiels que le corps humain ne peut pas produire par lui-même. Les algues marines sont particulièrement riches en acides docosahexaénoïques (DHA) et en acides eicosapentaénoïques (EPA), deux types d’oméga-3 de grande valeur nutritive. Les petits poissons, tels que les sardines, les harengs et les maquereaux, consomment ces algues et, par conséquent, absorbent ces acides gras et les stockent dans leur corps.

Cependant, il existe une dimension importante de cette chaîne alimentaire marine que nous négligeons souvent : la présence de substances toxiques potentielles dans le poisson. C’est là qu’interviennent les compléments alimentaires d’oméga-3. Par leur utilisation, nous pouvons contourner le risque potentiel de consommer ces substances toxiques, tout en bénéficiant de la richesse des oméga-3 que nous recherchons.

Opter pour les compléments alimentaires d’oméga-3 présente non seulement un avantage en termes de sécurité alimentaire, mais aussi de durabilité. En diminuant notre consommation de poisson, nous contribuons à atténuer le problème grandissant de la surpêche. Les compléments d’oméga-3, lorsqu’ils sont extraits de manière éthique et durable, offrent une alternative écologiquement responsable à la consommation de poisson.

En définitive, en choisissant les compléments alimentaires d’oméga-3, nous prenons une décision éclairée qui tient compte de notre santé personnelle et de la santé de notre planète. Une approche qui incarne vraiment le principe de manger sainement tout en vivant de manière durable. Une solution qui pourrait bien représenter le futur de notre nutrition.

Les nombreux bienfaits des algues

  • Nutritionnelles et saines : les algues sont une excellente source de nourriture et sont riches en nutriments essentiels tels que les protéines, les fibres, les vitamines (par exemple, la vitamine B12 et la vitamine C) et les minéraux (par exemple, le fer et le calcium). Elles contiennent également des acides gras essentiels oméga-3, qui sont importants pour la santé du cœur et du cerveau.
  • Source de nourriture durable : par rapport aux cultures agricoles, les algues ont besoin de moins de terre et d’eau pour se développer. Elles peuvent être cultivées de manière durable en aquaculture, sans nuire à l’environnement ni utiliser de précieuses ressources.
  • Absorption de CO2 : les algues jouent un rôle important dans la régulation du cycle du carbone dans les océans. Elles absorbent le CO2 de l’atmosphère et contribuent à réduire l’effet de serre et le changement climatique.
  • Protection de l’environnement : les algues peuvent contribuer à améliorer la qualité de l’eau dans les écosystèmes aquatiques en absorbant et en filtrant les polluants tels que les métaux lourds et les nutriments en excès.
  • Cosmétiques et produits de santé : Les extraits d’algues sont largement utilisés dans l’industrie cosmétique et les produits de santé, car ils possèdent des propriétés hydratantes, apaisantes et antioxydantes.

Vers un mode de consommation plus responsable

En résumé, la beauté de notre époque réside dans l’abondance de choix alternatifs disponibles. En effet, l’utilisation des algues comme alternative végétalienne au poisson devient de plus en plus répandue. Ces produits de substitution, riches en acides gras oméga-3, permettent aux consommateurs de continuer à savourer l’aspect nutritif des poissons et des crustacés tout en faisant un choix éco-responsable.

Cependant, pour ceux dont le palais n’est pas séduit par le goût des algues, l’éventail des alternatives ne se limite pas à cela. D’autres compléments alimentaires sont également à portée de main. Les légumineuses, par exemple, sont une excellente source de protéines, tandis que les noix et le tofu sont des alternatives de choix pour une alimentation équilibrée.

Ainsi, en explorant ces alternatives et en prenant des décisions alimentaires éclairées, nous pouvons non seulement veiller à notre santé personnelle, mais aussi contribuer à la protection de notre précieuse biosphère marine. Pour ceux d’entre nous qui souhaitent s’engager davantage dans cette voie, restez à l’écoute pour découvrir d’autres moyens de conjuguer nutrition optimale et respect de l’environnement.

Sources:

  • Surpêche et ses effets sur l’environnement marin :
  • Pauly, D., & Zeller, D. (2016). Sea Around Us Concepts, Design and Data (seaaroundus.org). http://www.seaaroundus.org/data/#/global?chart=catch-chart&dimension=Taxon&measure=Weight&limit=10
  • Worm, B., Barbier, E. B., Beaumont, N., Duffy, J. E., Folke, C., Halpern, B. S., … & Sala, E. (2006). Impacts of biodiversity loss on ocean ecosystem services. Science, 314(5800), 787-790.
  • L’écologie marine :
  • Halpern, B. S., Walbridge, S., Selkoe, K. A., Kappel, C. V., Micheli, F., D’Agrosa, C., … & Watson, R. (2008). A global map of human impact on marine ecosystems. Science, 319(5865), 948-952.
  • Doney, S. C., Ruckelshaus, M., Duffy, J. E., Barry, J. P., Chan, F., English, C. A., … & Polasky, S. (2012). Climate change impacts on marine ecosystems. Annual review of marine science, 4.
  • Les algues comme substitut alimentaire durable :
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  • Holdt, S. L., & Kraan, S. (2011). Bioactive compounds in seaweed: functional food applications and legislation. Journal of Applied Phycology, 23(3), 543-597.
  • Fleurence, J., Gutbier, G., Mabeau, S., & Leray, C. (1994). Fatty acids from 11 marine macroalgae of the French Brittany coast. Journal of Applied Phycology, 6(5-6), 527-532.

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