Huile essentielle de Gaulthérie, authentique panacée amérindienne

La gaulthérie était connue et utilisée depuis fort longtemps par les amérindiens, pour des pathologies inflammatoires. Les Indiens en effet faisaient une consommation énorme de gaulthérie, tant par voie interne, contre les maladies infectieuses, pour faire tomber la fièvre, que par voie externe, pour soulager leurs douleurs et cicatriser leurs blessures.

La gaulthérie, de son nom botanique Gaultheria procumbens, apartient à la famille des Ericaceae. Elle a la particularité de contenir la molécule naturelle de l’aspirine : Salicylate de méthyle (molécule naturelle) = Acide acétylsalicylique (molécule synthétisée). L’organe producteur sont les parties aériennes.

Un peu d’histoire

La gaulthérie était connue et utilisée depuis fort longtemps par les sorciers amérindiens, pour des pathologies inflammatoires. Les Indiens en effet faisaient une consommation énorme de gaulthérie, tant par voie interne, contre les maladies infectieuses, pour faire tomber la fièvre, que par voie externe, pour soulager leurs douleurs et cicatriser leurs blessures.

Au début du XIXe siècle, les Iroquois préparaient le « Swains panacea« , en faisant macérer la gaulthérie. Cette préparation avait alors la réputation de guérir tous les maux…, telle une authentique panacée, à l’image du ginseng asiatique…

Les Indiens Inuits du Canada mâchent les feuilles pour calmer la douleur et la fièvre, et contrer les maladies infectieuses. Ils les prennent également en application locale pour soigner les blessures. Aux Etats-Unis, la médecine populaire préconise l’infusion de feuilles contre les diarrhées et comme astringent.

Les Indiens Iroquois, Ojibwa et Algonquin consomment les fruits dans leur alimentation.

Vers 1815, à Paris, le pharmacien Boyveau copia cette préparation et formula un produit appelé Rob de Laffecteur qui eut un retentissement inouï.

L’huile essentielle est prise en massage contre les rhumatismes car sa toxicité par voie orale est bien connue et provoque des convulsions, de la diarrhée et une paralysie respiratoire.

La gaulthérie couchée est une plante bien connue des amérindiens qui l’utilisaient traditionnellement contre les douleurs et les fièvres. Elle est de la même famille que la myrtille, la bruyère ou la canneberge (Ericacées) et se plait dans les zones humides et les terrains acides.

Surnommée parfois « thé des bois » ou « thé du Canada » , la Gaulthérie couchée est un petit arbuste de moins de 15 cm qui pousse dans les forêts d’Amérique du Nord. Elle affectionne particulièrement les sols secs et acides comme les pinèdes, les côteaux sablonneux et les forêts résineuses.

C’est le médecin du roi du Québec de l’époque, Jean-François Gaulthier qui s’est penché le premier sur cette plante aux feuilles toujours vertes et sur ses petites fleurs blanches qui deviennent des baies rouges très odorantes.

La fabrication de l’H.E nécessite préalablement à la distillation, une nuit de macération dans de l’eau chaude des rameaux feuillus afin de procéder à une lyse des glycosides qu’ils contiennent et de libérer ainsi les composés actifs volatiles.

Le wintergreen, gaultheria fragantissima (gaulthérie odorante), est originaire du Népal, alors que le gaultheria procumbens (gaulthérie couchée) vient d’Amérique du nord et du Canada. Les deux variétés ont des vertus médicinales similaires. Les chamanes amérindiens utilisent depuis très longtemps ses feuilles fraîches ou séchées, pour soigner les douleurs articulaires, les rhumatismes et faire tomber la fièvre.

Au début du XIXe siècle, les Iroquois préparaient le « Swains panacea« , en faisant ainsi macérer la gaulthérie. Cette préparation avait alors la réputation de guérir tous les maux…, telle une authentique panacée, à l’image du ginseng asiatique…

Les Indiens Inuits du Canada mâchent notamment les feuilles pour calmer la douleur ainsi que la fièvre, et contrer ainsi les maladies infectieuses. Ils les prennent également en application locale pour soigner les blessures. Aux Etats-Unis, la médecine populaire préconise toutefois l’infusion de feuilles contre les diarrhées et comme astringent.

Les Indiens Iroquois, Ojibwa et Algonquin consomment par ailleurs les fruits dans leur alimentation.

Vers 1815, à Paris, le pharmacien Boyveau copia par conséquent cette préparation et formula un produit appelé Rob de Laffecteur qui eut par ailleurs un retentissement inouï.

Quelles sont les propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle de Gaulthérie ?

Propriétés anti-inflammatoires et analgésique :

Anti-inflammatoire circulatoire, la gaulthérie inhibe en effet les prostaglandines et la libération de médiateurs de l’inflammation comme la bradykinine. Également antispasmodique et analgésique (antidouleur non opiacé), cette huile essentielle est anticoagulante et antiagrégante plaquettaire, mais à la différence de l’aspirine, elle favorise la cicatrisation.

Elle est en outre très utilisée en applications locorégionales, comme protectrice vasculaire, pour des affections vasculaires périphériques.

Propriété fébrifuge :

L’huile essentielle de gaulthérie couchée est donc fébrifuge par vasodilatation et sudation.

Propriétés positivantes :

Cette huile essentielle induit une dilatation des vaisseaux et devient en outre rubéfiante quand sa teneur est comprise entre 10 et 30 %.

Autres propriétés :

  • Hypotensive
  • Hépato stimulante
  • Décongestionnante pelvienne
  • Vulnéraire
  • Antirhumatismale
  • Antibactérienne et antioxydante
  • Antispasmodique
  • Antitussive

L’huile essentielle de Gaulthérie requiert-elle des précautions d’emploi ?

  • Cette huile essentielle est interdite par voie interne
  • Contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante ainsi que chez l’enfant de moins de 6 ans
  • Irritation cutanée possible à l’état pur
  • Ne pas avaler ! Sa toxicité par voie orale est bien connue et provoque des convulsions, de la diarrhée ainsi qu’une paralysie respiratoire
  • Contre-indiquée en cas d’hémophilie, d’allergie à l’aspirine, d’ulcère gastroduodénal ou de gastrite
  • Ne pas diffuser, ni inhaler, ni mettre dans l’eau du bain
  • Voie cutanée seule essentiellement préconisée
  • Contre-indiquée chez les patients traités aux anticoagulants ainsi qu’aux antiagrégants plaquettaires

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

  • Miloš Nikolić, Tatjana Marković, Miloš Mojović, Boris Pejin, Aleksandar Savić, Tamara Perić, Dejan Marković, Tatjana Stević, Marina Soković. Chemical car composition and biological activity of Gaultheria procumbens L. essential oil. Industrial Crops and Products, 2013
  • Kiran S, Prakash B. Assessment of Toxicity, Antifeedant Activity, and Biochemical Responses in Stored-Grain Insects Exposed to Lethal and Sublethal Doses of Gaultheria procumbens L. Essential Oil. Journal of Agricultural and Food Chemistry. 2015
  • Sophie Vergnes, Nathalie Ladouce, Sylvie Fournier, Hicham Ferhout, Faouzi Attia, Bernard Dumas. Foliar car treatments with Gaultheria procumbens essential oil induce defense responses and resistance against a fungal pathogen in Arabidopsis. Front Plant Sci. 2014

 

Clémentine. M.
Rédactrice d’articles scientifiques
Naturopathe – Aromathérapeute / Herboriste – Phytothérapeute
Consultante en phyto-aromathérapie Clinique et Ethnomédecine

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