La maladie de Basedow, connue également sous la dénomination de Graves, est une pathologie auto-immune affectant la glande thyroïde, ce qui provoque une hyperthyroïdie ou un hyperfonctionnement de cette glande. La maladie de Basedow représente notamment 76% des hyperthyroïdies. Elle touche préférentiellement les femmes relativement jeunes, mais elle peut toutefois survenir à tout âge.
Un peu d’histoire
Robert James Graves était un chirurgien irlandais. Ayant décrit le goitre exophtalmique en 1835, il donna ainsi son nom à la maladie de Graves. Né en Allemagne le 27 mars 1796, il meurt à Dublin le 20 mars 1853.
Petit rappel sur la glande thyroïde
La thyroïde est une glande hormonale située à côté de l’œsophage en forme de nœud papillon. Elle est également composée d’un groupe de vésicules formés d’une seule couche cellulaire, principalement composée de thyroglobuline. Cette thyroïde produit essentiellement deux hormones principales : la T3 (triiodothyronine) et la T4 (tétraiodothyronine) ou thyroxine, qui jouent un rôle déterminant dans le métabolisme des cellules et la production d’énergie (sous forme d’ATP). Autre hormone thyroïdienne : la calcitonine thyroïdienne, qui est notamment liée à la croissance. Il s’est en outre avéré que l’hyperthyroïdie avait un impact plus important sur les jeunes femmes que sur les hommes, et qu’elle se manifeste généralement sous une forme héréditaire (ou génétique). Toutefois, elle peut aussi être la conséquence d’autres maladies (comme le diabète sucré).
Zoom sur l’hyperthyroïdie
L’hyperthyroïdie peut en effet provoquer une sécrétion anormalement élevée d’hormones thyroïdiennes. Le corps d’une personne atteinte de la maladie de Basedow produit ainsi des auto-anticorps de type immunoglobuline IgG. Ces anticorps ciblant l’organisme lui-même, sont notamment fixés en permanence sur les récepteurs thyroïdiens de la thyréostimuline ou de la thyréostimuline TSH. La plupart des patients présentent donc ces anticorps, appelés TSI : Thyroid Stimulating Immunoglobulins.
Qu’est-ce que la maladie de Basedow ?
La maladie de Basedow touche environ 0,5 % de la population et est responsable de la plupart des cas d’hyperthyroïdie (50 à 80 %). Comme pour l’hyperthyroïdie seule, les femmes représentent la grande majorité des personnes affectées par cette maladie. La maladie de Basedow est donc plus fréquente chez les femmes jeunes d’âge moyen, et le pic se situe entre 40 et 60 ans, mais elle peut toutefois survenir à tout âge.
Cette maladie est une thyroïdite auto-immune avec des facteurs génétiques ainsi qu’environnementaux, qui peuvent en définitive tous deux facilement conduire à la survenue de cette maladie. Certaines sous-classes de gènes HLA de classe II ont été identifiées comme des facteurs génétiques prédisposant, et une consistance de la maladie de Basedow a été trouvée chez 35% des jumeaux identiques. Les antécédents familiaux de la maladie de Basedow sont de fait associés à un risque accru de la maladie et à un âge d’apparition plus avancé.
Habituellement, la proportion de T3 sécrétée par la thyroïde est d’environ 20 % du total, mais dans la maladie de Basedow, elle augmente jusqu’à environ un tiers.
Quelle est la conduite à tenir en cas d’hyperthyroïdie ?
Il est important de se faire dépister des hyperthyroïdies légères à débutantes (TSH entre en 0,1 et 0,240 mUI/L), et de l’hyperactivité thyroïdienne (TSH entre en 0,240 et 0,500 UI/L), qui nécessitent par ailleurs une surveillance clinique et biologique. Il convient de mener un bilan étiologique approprié pour diagnostiquer une éventuelle maladie de Basedow ou un nodule chaud de la thyroïde. Au minimum, une échographie thyroïdienne est requise, éventuellement une scintigraphie de la glande thyroïde. Un avis spécialisé peut être nécessaire.
Avant d’aller vers des antithyroïdiens de synthèse (carbimazole, thiomazole), il est toujours possible de commencer par une freination plus douce en phytothérapie. Par ailleurs, les deux approches thérapeutiques peuvent être complémentaires, toujours en assurant un suivi médical, clinique et biologique.
Quels sont les symptômes de la maladie de Basedow ?
L’hyperthyroïdie est directement liée à la maladie de Basedow et peut toutefois provoquer certains signes et symptômes, tels qu’une thermophobie, des troubles digestifs, une perte de poids importante, une sensation de tension et de tremblement, une augmentation du rythme cardiaque avec tachycardie, une insuffisance respiratoire, une fatigue chronique, etc.
Dans certaines formes de la maladie de Basedow, ces symptômes sont parfois associés à un goitre volumineux, un gonflement de la peau des jambes et à des troubles oculaires où les globes paraissent anormalement écarquillés ou « saillants » avec sensation d’yeux secs et brûlants.
Où en sommes-nous en termes de recherches cliniques sur les traitements naturels ?
Le Cornouiller sanguin :
En association avec Viburnum lantana, Cornus sanguinea est un excellent traitement hyperthyroïdien (maladie de Basedow) avec signes de thyrotoxicose, tachycardie, amaigrissement, tremblements des extrémités, thermophobie, irritabilité, hyperémotivité, ou encore diarrhée.
Le Grémil :
Le grémil est doté d’une activité antithyroïdienne. Il freine la fonction thyroïdienne par différents mécanismes :
- Inhibition de la désiodation enzymatique de thyroxine T4 en triiodothyronine T3
- Inhibition de l’incorporation de l’iode dans la thyroïde
- En se combinant avec TSH, elle s’oppose ainsi à son action, sans modification de l’hormone de croissance
- Inhibition de l’activation d’adényl-cyclase intrathyroïdienne
La Mélisse :
Indiqués dans l’hyperthyroïdie légère, voire la maladie de Basedow, des extraits de Lycopus virginicus, Lycopus europaeus, Melissa officinalis, ou encore Lithospermum officinale, ont en effet une activité antithyroïdienne et peuvent interagir avec les immunoglobulines G spécifiques de la maladie de Basedow par inhibition de leur liaison au récepteur de capacité de la TSH.
La Nigelle :
La nigelle est en outre recommandée dans les maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques, la maladie de Basedow, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé, le syndrome de Reiter, etc.
L’Essence d’Épinette Noire et la Maladie de Basedow: Une Connexion Naturelle
Régulation du Système Immunitaire
L’essence d’épinette noire a démontré une capacité à moduler le système immunitaire. En quoi cela est-il bénéfique pour la maladie de Basedow? Il pourrait aider à calmer la réaction auto-immune responsable de la maladie.
Soutien à la Santé Thyroïdienne
Certains composants de l’essence d’épinette noire ont également été étudiés pour leurs effets potentiels sur la santé thyroïdienne. Comment cela pourrait-il changer la vie des personnes atteintes de la maladie de Basedow? Les résultats préliminaires sont prometteurs.
Thyroïdite d’Hashimoto
La thyroïdite de Hashimoto et la maladie de Basedow sont deux troubles courants de la thyroïde. La thyroïdite de Hashimoto, ou thyroïdite chronique lymphocytaire, est une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque la thyroïde, entraînant souvent une hypothyroïdie. Les symptômes peuvent inclure de la fatigue, une prise de poids et une sensibilité au froid. La maladie de Basedow, également une maladie auto-immune, provoque une hyperthyroïdie, où la thyroïde produit trop d’hormones thyroïdiennes. Les symptômes de la maladie de Basedow peuvent comprendre une perte de poids, une intolérance à la chaleur et un rythme cardiaque accéléré. Les deux affections nécessitent un diagnostic médical approprié et un traitement pour gérer les symptômes et prévenir les complications potentielles.
Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :
- Eiling R, Wieland V, Niestroj M. Improvement of symptoms in mild hyperthyroidism with an extract of Lycopus europaeus (Thyreogutt® mono). Wien Med Wochenschr. 2013
- Beer AM, Wiebelitz KR, Schmidt-Gayk H. Lycopus europaeus (Gypsywort): effects on the thyroidal parameters and symptoms associated with thyroid function. Phytomedicine. 2008
- Michael Auf’mkolk, Jonathan Car. Ingbar, Ken Kubota, Syed M. Amir, Sidney H. Ingbar. Extraits and Auto-Oxidized Constituents of Certain Plants Inhibit the Receptor-Binding and the Biological Activity of Graves ‘Immunoglobulins. Endocrinology, 1985
- Gheita TA, Kenawy SA. Effectiveness of Nigella sativa oil in the management of rheumatoid arthritis patients: a placebo controlled study. Phytother Res. 2012
- Sourgens H. et al., Antihormonal Effects. TSH and Prolactin-Suppressing Properties of Lithospermum officinale and other Plants, Planta Med, 1982
- Auf’mkolk M. et al., Inhibition by Car certain Plant Extracts of the Binding and Adenylate Cyclase Stimulatory Effect of Bovine Tryrotropin in Human THyroid Membranes, Endocrinology
- Winterhoff H. et al., Antihormonaleffects of plant extracts. Pharmacodynamic effects of lithospermum officinale on the thyroid gland of rats; comparison with the effects of iodide, Horn Metab Res., 1983
- Yarnell E. et al., Botanical Medicina for Thyroid Regulation, Alternative and Complementary Therapies, 2006
- Dhom G., Wernze H. On the antithyrotropic and antigonadotropic mechanism car of action of Lithospermum officinale. (Morphological studies of the rat hypophysis), Acta Endocrinol, 1963
Bonjour et merci pour cet article qui décrit exactement ma pathologie. Je cherchais justement une complementation aux traitements médicaux classiques