Le terme « cassis », tient son étymologie du phénicien. Ce cassis végétal est un mot apparaissant au XVIe siècle, en même temps que les premiers écrits que l’on lui accorde (Rembert Dodoens, 1583) ainsi que les premières mentions médicinales de ses feuilles et de ses fruits (Petrus Forestus, 1614).
Qu’est ce que le cassis ?
Le cassis, aussi appelé Groseillier noir ou blackcurrant en anglais, porte le nom latin Ribes nigrum L. et appartient à la famille des Grossulariaceae (autrefois Saxifragaceae). Originaire des régions tempérées d’Europe, d’Asie Mineure et de l’Himalaya, cet arbrisseau touffu peut atteindre 1,50 m de hauteur. Il se distingue par ses feuilles odorantes, lobées et dentées, ainsi que par ses fleurs rougeâtres à l’intérieur et verdâtres à l’extérieur, formant des grappes pendantes. Le fruit est une baie noire couronnée des restes du calice.
Le cassis, un arbrisseau non épineux et hermaphrodite, se caractérise par des rameaux jaunâtres chez les jeunes pousses et brun-noir chez les plus âgées. Ses racines adventices restent superficielles, ne dépassant pas 40 cm de profondeur. Les bourgeons de cassis, mixtes, renferment des apex floraux et végétatifs. Les feuilles caduques, palmatilobées et alternes, mesurent environ 10 cm de large. La face supérieure de la feuille est verte foncée et glabre, tandis que la face inférieure est gris-vert clair, légèrement pubescente, avec des nervures saillantes.
Les fleurs hermaphrodites et actinomorphes du cassis possèdent un pédoncule floral. Les sépales, oblongs et obtus, sont soudés à la base, formant un calice persistant au fruit. Les pétales sont petits, libres et insérés au niveau de la gorge du calice. Le gynécée se compose de deux carpelles soudés formant un ovaire uniloculaire.
Le fruit, une baie noire et sphérique de 10 à 15 mm de diamètre, est aromatique et musquée. Les baies, regroupées en grappes pendantes, contiennent une pulpe blanche-bleuâtre entourant de petites graines elliptiques et marrons.
Le cassis pousse dans les bois du nord-est de la France, notamment dans la région de Dijon. Il préfère les environnements humides et peut se développer jusqu’à 1600 m d’altitude. On le cultive fréquemment dans les jardins, aux côtés d’autres espèces de groseilliers.
Un peu d’histoire
Le cassis (Ribes nigrum), absent des écrits anciens grecs, romains et du Moyen Âge français, est évoqué par Jacques André comme le cinobastos de Pline, bien que cette identification reste incertaine. Au XIIe siècle, Hildegarde de Bingen recommande une herbe, possiblement le cassis, pour traiter la goutte. Sa culture débute en Russie au XIe siècle, principalement dans les jardins monastiques.
Le XVIe siècle voit un renouveau des études botaniques, avec notamment Jean Bourdichon illustrant le cassis dans les Grandes Heures d’Anne de Bretagne. Les botanistes Gaspard Bauhin et Rembert Dodoens contribuent à sa connaissance et à sa culture. Au XVIIIe siècle, Pierre Bailly de Montaran publie des travaux sur les propriétés du cassis, notamment dans son Traité du cassis, contribuant à sa réputation de panacée en France.
Le XIXe siècle marque l’entrée du cassis dans la culture populaire sous le nom de « blanc-cassis ». Auguste-Denis Lagoutte crée la première liqueur de crème de cassis à Dijon. Après la crise du phylloxéra, les vignerons se tournent vers sa culture. Au XXe siècle, la culture du cassis connaît une expansion significative en Bourgogne, notamment grâce au chanoine Kir, maire de Dijon, qui popularise le kir.
Dans les années 1980, la diversification de la culture du cassis en France se manifeste, particulièrement en Bourgogne. Les structures agricoles évoluent, menant à la disparition progressive des champs traditionnels de cassis. En 2001, le Cassissium ouvre à Nuits-Saint-Georges, devenant le premier musée mondial dédié au cassis. En France, le cassis est principalement connu pour son apéritif kir et la crème de cassis. Philibert Guybert et l’abbé Pierre Bailly de Montaran jouent un rôle majeur dans la popularisation de ses usages médicinaux.
Quelles sont les principales propriétés pharmacologiques des feuilles de Cassis ?
Les feuilles et baies de cassis renferment des anthocyanosides, similaires à la vitamine P, protégeant les vaisseaux sanguins. Elles contiennent aussi des flavonoïdes (quercétol, kaempférol) et des proanthocyanidols, aux effets anti-inflammatoires.
L’huile de pépins de cassis est riche en acides gras essentiels : oméga-3 (acide alpha-linolénique, acide stéaridonique) et oméga-6 (acide gamma-linolénique). Ces acides gras offrent des propriétés anti-inflammatoires et hypotensives, aidant à réduire la pression sanguine.
Propriétés antioxydantes et cytoprotectrices
Les extraits de feuilles de cassis démontrent une activité antioxydante élevée en laboratoire, protégeant les membranes érythrocytaires contre les radicaux libres. Ils révèlent des propriétés anti-lipoperoxydatives, notamment dans des microsomes hépatiques soumis à un stress oxydatif.
Ces extraits, riches en polyphénols, sont capables d’induire l’apoptose dans diverses cellules cancéreuses via les voies mitochondriales médiées par MAPK et PI3K/Akt. Ils jouent un rôle crucial dans la lutte contre le stress oxydatif induit par l’exercice physique. L’étude de Lyall et coll. montre que la poudre de cassis, riche en anthocyanines, diminue significativement les marqueurs de stress oxydatif et améliore la réponse immunitaire lors d’exercices réguliers.
Les anthocyanines, présentes en grande concentration dans le cassis, contribuent à la prévention de diverses maladies en équilibrant l’antioxydant/pro oxydant. Les propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes du cassis sont également mises en avant dans la prévention et le traitement du stress oxydatif et de certains cancers, bien que des preuves expérimentales soient encore nécessaires.
Une étude de Bishayee et coll. sur le cassis a révélé un potentiel antiprolifératif contre les cellules HepG2 du cancer du foie. L’extrait de cassis, particulièrement riche en cyanidine-3-O-rutinoside, a montré une activité cytotoxique plus marquée que d’autres composés. Ces découvertes indiquent pour la première fois que la peau de baies de cassis contient une fraction riche en anthocyanines inhibant la prolifération des cellules du cancer du foie.
Enfin, une autre étude a observé les effets chimiopréventifs d’un extrait de peau de baie de cassis riche en anthocyanines sur des rats soumis à une carcinogenèse hépatique. L’extrait a réduit significativement l’incidence et le développement de nodules hépatiques néoplasiques, confirmant son potentiel dans la prévention des cancers du foie.
Propriétés anti-inflammatoires
L’inflammation est une réaction défensive des tissus vascularisés de l’organisme pour identifier et éliminer les agresseurs responsables. Les origines de l’inflammation sont diverses. Elles peuvent être dues à des facteurs physiques, tels que les radiations ionisantes. Des causes chimiques, comme des substances acides ou basiques, sont aussi possibles. Les infections et les allergènes, des substances étrangères inertes, peuvent déclencher l’inflammation. Elle peut aussi résulter de lésions tissulaires post-traumatiques.
Différentes cellules interviennent dans le processus inflammatoire. Parmi elles, on trouve des cellules circulantes. Ces dernières incluent les polynucléaires neutrophiles et les monocytes. Il y a aussi des cellules résidentes, telles que les macrophages et les cellules endothéliales.
Modulateur de l’inflammation
Une étude ex vivo sur le cœur d’un sujet isolé a montré une réduction de la synthèse de prostaglandines de façon plus efficace avec les flavonoïdes totaux extraits des feuilles de cassis qu’avec l’isoquercitrine et la rutine isolées. Selon une étude de 2002, les proanthocyanidines (OPC) des feuilles de cassis ont un effet stimulateur dose-dépendant de la production de protéoglycanes et du relargage de collagène de type II sur une lignée de chondrocytes humain in vitro. Ces OPC (en l’occurrence des prodelphinidines) diminuent de façon dose-dépendante la synthèse de prostaglandine E2 et inhibent les cyclooxygénases. Par ailleurs, le cassis protège de la dégradation du collagène d’origine enzymatique (collagénase, élastase, peroxydase…).
Une étude de 2007 a montré que la quercétine et le kaempférol, flavonoïdes présents dans les feuilles de cassis, modulent les concentrations de médiateurs pro inflammatoires tels que la COX-2, la CRP et l’iNOS, contribuant ainsi aux effets anti-inflammatoires de la plante, en bloquant le mécanisme d’activation du NF-kB.
Une autre étude de 2015 a également montré que les extraits des feuilles de cassis, de par leur richesse en composés phénoliques, faisaient partie des huit extraits les plus inhibiteurs de l’activité de la phospholipase A2 cytosolique -cPLA2α impliquée en amont de la cascade inflammatoire.
Une autre étude de 2016 a montré en outre que l’extrait de baie de cassis réduit in vitro la réponse inflammatoire et le stress oxydatif, et répare l’hyperperméabilité intestinale provoquée par les médiateurs de l’inflammation. Aussi, dans un modèle d’évaluation de la douleur, l’administration préventive d’un extrait éthanolique de cassis à 15% a permis une réduction du seuil de douleur de manière plus efficace que le paracétamol utilisé comme contrôle.
Action angioprotectrice par modulation de la migration leucocytaire
L’extrait de feuilles de cassis est protecteur de la paroi capillaire (du fait des OPC et de son activité vitaminique P et C). Il diminue la perméabilité, l’agrégabilité érythrocytaire et la viscosité plasmatique. Il augmente la résistance capillaire et améliore la rhéologie sanguine.
Des analyses in vitro menées sur des cellules endothéliales, préalablement incubées avec des OCP de feuilles de cassis et stimulées par le TNF-α, ont par ailleurs mis en évidence un effet inhibiteur des composés sur l’expression de l’ARNm de l’ICAM-1 et un effet stimulateur sur l’expression de l’ARNm du VEGF1.
Activités anti-œdémateuse, antiallergique et anti-infectieuse
Dans un modèle d’œdème induit par le carraghénane, l’administration d’OCP de feuilles de cassis montre en phase aiguë un effet de réduction de l’œdème dose-dépendant similaire à celui d’un anti-inflammatoire non stéroïdien de référence (indométacine) lorsqu’il est administré à forte dose.
L’extrait de feuilles de cassis réduit la libération d’histamine et exerce un effet anti-inflammatoire au niveau des cellules alvéolaires, en baissant l’interleukine-4 (IL-4) et en augmentant l’éotaxine-3 (CCL26).
Des recherches ont révélé l’activité antivirale des extraits de Ribes nigrum. Ils agissent contre les herpès virus de type 1 et 2 en laboratoire. Ils sont également efficaces contre le virus Influenza A, tant en laboratoire qu’en conditions réelles. L’extrait de feuilles de cassis agit dès les premières étapes de l’infection par le virus. Cela démontre son puissant effet antiviral sur les souches humaines d’Influenzavirus A. En 2013, une étude a validé cette activité antivirale contre l’influenza, en laboratoire et en pratique. Elle a révélé que l’extrait empêche le virus d’entrer dans les cellules hôtes.
Activité anti-inflammatoire pleurale et métabolique
Dans un modèle inflammatoire de pleurésie, les OPC de feuilles de cassis ont permis une réduction des atteintes pulmonaires, une diminution dose-dépendante du volume d’exsudat, une baisse de l’infiltration de la cavité pleurale et du tissu pulmonaire par les polynucléaires neutrophiles, une réduction des cytokines de l’inflammation, et une moindre quantité de nitrites et de nitrates.
En 2019, les mêmes auteurs qui avaient déjà montré que la consommation de cassis atténue l’inflammation hépatique et les réponses inflammatoires stimulées par les lipopolysaccharides des splénocytes chez le sujet obèse, ont mis en évidence in vivo que les métabolites de Ribes nigrum n’exercent pas leur effet anti-inflammatoire en modifiant directement les phénotypes des macrophages, mais plus probablement en inhibant la production de facteurs inflammatoires associés à l’obésité.
Propriétés sur la circulation sanguine
Les flavonoïdes et anthocyanes du cassis jouent un rôle crucial dans la protection des parois vasculaires. Les flavonoïdes sont célèbres pour leurs propriétés antioxydantes. Parallèlement, les anthocyanes ont une activité vitaminique P. Cette activité diminue la perméabilité et renforce la résistance des capillaires. Ces composés bénéficient aussi d’une activité hémodynamique importante. D’un côté, les flavonoïdes possèdent un effet antithrombogène. De l’autre, les anthocyanes optimisent le flux érythrocytaire. Ils réduisent l’agrégation des érythrocytes et la viscosité du plasma.
Takenami et coll. ont réalisé une étude sur des femmes éprouvant des frissons quotidiens. Ces frissons étaient liés à des problèmes de circulation périphérique. L’étude a révélé que prendre 50 mg d’anthocyanines de cassis avait un effet notable. Après avoir immergé leur main dans de l’eau froide, la température corporelle de ces femmes revenait à la normale en 10 minutes. Ce résultat contrastait avec celui des femmes qui n’avaient pas pris d’anthocyanines de cassis.
Matsumoto et coll. ont également examiné les effets des anthocyanines de cassis sur la circulation périphérique au repos et durant des exercices de dactylographie. Chez les hommes sains, une augmentation significative de la circulation sanguine de l’avant-bras a été observée après la prise d’anthocyanines. Cependant, aucune différence significative n’a été notée dans la consommation d’oxygène des muscles entre la prise de placebo et d’anthocyanines.
Dans une étude sur la raideur d’épaule induite par la dactylographie, la prise d’anthocyanines de cassis a empêché significativement la chute de l’hémoglobine oxygénée (oxy-Hb), améliorant ainsi la raideur d’épaule et réduisant la fatigue musculaire, sans toutefois améliorer les performances de dactylographie. Ces résultats suggèrent que les anthocyanines pourraient être bénéfiques pour améliorer la raideur d’épaule et le flux sanguin périphérique.
Existe-il des précautions d’emploi concernant le Cassis ?
L’extrait de feuilles de cassis ne convient pas au traitement des œdèmes liés à une insuffisance cardiaque ou rénale. Les médecins recommandent d’éviter son utilisation conjointe avec des diurétiques de synthèse, sauf sur prescription spécifique. La combinaison de cet extrait avec un stérilet contraceptif présente également des risques. L’Agence européenne du médicament (EMA) déconseille l’emploi du cassis chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les enfants.
Aucune contre-indication formelle n’est rapportée pour le cassis, mais les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou rénale devraient consulter un médecin avant de consommer des produits à base de cassis. Aucun effet indésirable n’est associé à l’usage du cassis. Cependant, des interactions sont possibles entre le cassis et les plantes ou médicaments diurétiques ou anticoagulants.
L’utilisation thérapeutique des feuilles et baies de cassis est déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement par l’EMA, bien que la consommation de plats et boissons à base de cassis ne pose généralement pas de problème. Chez les enfants, l’utilisation thérapeutique des feuilles et baies de cassis est déconseillée pour les moins de dix-huit ans.
Comment prendre le Cassis et à quel dosage ?
Le cassis se présente sous différentes formes : plante sèche, gélules, extraits secs ou liquides, et huile. La dose habituelle est de 20 à 50 g de plante sèche, infusée dans un demi-litre d’eau, à consommer tout au long de la journée.
- En complément alimentaire, sous forme d’extrait standardisé de plante fraîche, d’extrait sec, de poudre en comprimé ou gélules.
- Extrait fluide de plante fraîche standardisé : 5 ml 2 fois par jour dans un verre d’eau.
- Suspension intégrale de plante fraîche : 5 ml 2 à 3 fois par jour dans un verre d’eau.
- Extrait fluide hydroalcoolique, macérât glycériné bourgeons D1 : 30 à 50 gouttes, 3 fois par jour.
- En jus issu de ses baies, le cassis se consomme pour soulager les douleurs articulaires et rhumatismales, les jambes lourdes ou en cas de selles molles.
- Décoction à 5% à 10% : 1 tasse, 3 fois par jour.
Qu’en pensent les autorités de santé ?
Les feuilles, les baies et l’huile de pépins de cassis n’ont pas fait l’objet d’études cliniques approfondies chez l’homme. Une petite étude sur environ 40 patients a suggéré un effet positif de l’huile de pépins de cassis sur le système immunitaire des personnes âgées. Chez l’animal, on a observé des effets anti-inflammatoires, diurétiques et hypotensifs.
Concernant les autorités de santé :
- L’EFSA (European Food Safety Authority) en 2012 a rejeté les allégations de santé liées au cassis concernant la santé cardiovasculaire, oculaire, les maux de gorge, l’immunité et la santé de la peau.
- L’EMA (Agence européenne du médicament) en 2010 a reconnu l’usage traditionnel des feuilles et baies de cassis pour soulager les douleurs articulaires mineures et augmenter la diurèse en traitement complémentaire des infections urinaires, conseillant une utilisation limitée à quatre semaines.
- La Commission E du ministère de la Santé allemand, en 1998, a validé l’usage traditionnel des feuilles de cassis pour traiter la diarrhée aiguë et les inflammations de la bouche ou de la gorge.
- L’ESCOP (Coopération scientifique européenne en phytothérapie) en 2003 a reconnu l’utilisation traditionnelle du cassis comme traitement complémentaire pour soulager les douleurs liées aux rhumatismes.
Le Cassis en préparation magistrale d’extraits standardisés sous forme liquide (EPS)
- En association avec le ginseng : Dans la fatigue physique, la récupération après effort, l’asthénie post-infectieuse chez l’adulte.
- En association avec la réglisse : Pour lutter contre l’hypotension artérielle, l’hypocorticisme fonctionnel, notamment dans un contexte d’asthénie ou encore d’épuisement.
- En association avec l’ortie parties aériennes : Contre l’asthénie post-infectieuse, l’arthrite des articulations périphériques, la chondroprotection.
- En association avec le plantain : Dans la lutte contre les allergies respiratoires (rhinite, asthme).
- En association avec le curcuma et la scrofulaire : Dans l’utilisation d’un traitement de fond des rhumatismes dégénératifs articulaires et périarticulaires douloureux.
- En association avec l’orthosiphon et la reine des prés : En prévention de l’hyperuricémie ou des lithiases.
Sources bibliographiques médicales et essais cliniques
- Bonarska-Kujawa D. et al., Biological activity of blackcurrant Extracts (Ribes nigrum L.) in relation to erythrocyte membranes; Biomed Res Int., 2014
- Ehrhardt C. et al. A plant extract of Ribes nigrum folium possesses anti-influenza virus activity in vitro an in vivo by preventing virus entry to host cells; PloS One, 2013
- Lui B. et al., Black Currant (Ribes nigrum L.) Extract Induces Apoptosis of MKN-45 and TE-1 Cells Through MAPK- and PI3K/Akt-Mediated Mitochondrial Pathways, J Med Food, 2016
- Chanh P. et al. Comparative effects of total flavonoids extracted from Ribes nigrum leaves; rutin and isoquercitrin on biosynthesis and release of prostaglandins in the ex vivo rabbit heart; Prostaglandins Leukot Med., 1986
- Mongold J.J. et al., Anti-inflammatory activity of Ribes nigrum leaf extracts in rats, Plantes Med Phytother., 1993
- Garcia-Mediavilla V. et al. The anti-inflammatory flavones quercetin and kaemferol cause inhibition, cyclooxygenase-2 and reactive C-protein, and doxn-regulation of the nuclear factor kappaB pathway in Chang Liver cells; European Journal of Pharmacology, 2007
- Arnold E. et al., Inhibition of Cytosolic Phodpholipase A2α (cPLA2α) by Medicinl Plants in Relation to Their Phenolic Content; Molecules, 2015
- Knox Y.M. et al., Anti-influanza virus activity of crude extract of Ribes nigrum L, Phytotherapy Research, 2003
- Haasbach E. et al. Antiviral activity of Ladania067, an extract from wild black currant leaves against influenza A virus in vitro and in vivo; Frontiers in Microbilogy, 2014
- Olejnik A. et al., A Gastroin-testinally Digested Ribes nigrum L. Fruit Extract Inhibits Inflammatory Response in a Co-culture Model of Intestinal Caco-2 Cells and RAW264.7 Macrophages; J Agric Food Chem., 2016
- Lee Y. et al., Blackcurrant (Ribes nigrum) Extract Exerts an Anti-Inflammatory Action by Modulating Macrophage Phenotypes, Nutrients, 2019
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