L’Astragale, joyau adaptogène de la nature

Dans les vastes étendues de la nature, une plante discrète mais extraordinaire a captivé l’attention des chercheurs et des passionnés de bien-être depuis des siècles : l’astragale. Nichée au cœur de la famille des Fabaceae, cette herbe remarquable est bien plus qu’une simple plante. Elle incarne le concept fascinant d’adaptogène. De par ses propriétés uniques et ses usages traditionnels profondément enracinés dans différentes cultures, l’astragale suscite un intérêt croissant dans le monde de la recherche scientifique et de la médecine alternative.

Qu’est ce que l’Astragale ?

Les astragales font partie de la famille des Fabacées et du genre Astragalus. Elles constituent une famille floristique d’une richesse exceptionnelle, englobant plus de 2 500 espèces. Elle se positionnant en tête des Spermaphytes en termes de diversité. Le sous-genre Tragacantha, connu pour produire la gomme adragante, se distinguait jadis en formant le genre Astracantha. Des recherches menées par S. Zarre et D. Podlech en 1997 ont conduit à sa réintégration au genre Astragalus.

D’une variété surprenante, les espèces d’Astragalus se présentent sous des formes annuelles ou pérennes, herbacées ou buissonnantes. Elles sont ornées de poils, d’épines, voire dépourvues de pilosité. Leurs feuilles, généralement pennées, dévoilent une diversité dans la disposition des folioles. Les inflorescences en grappes émergent au niveau des bourgeons axillaires. Cela offre ainsi une palette de configurations pédonculées ou sessiles.

La biologie de l’Astragalus se dévoile davantage à travers ses caractéristiques florales. En effet, on retrouve le calice en forme de cloche, la corolle asymétrique, et les étamines au nombre de dix. La gousse, fruit typique des Fabacées, subit une transformation avec l’émergence d’une fausse-cloison longitudinale. Cela confère à la plante une singularité morphologique.

Ses racines cylindriques sont inscrites sur la liste A des plantes médicinales de la Pharmacopée française. Ces dernières jouent un rôle crucial en médecine traditionnelle chinoise.

Enracinée dans des régions allant de la Sibérie à la Chine, cette plante vivace prospère dans des biomes tempérés, des steppes aux zones montagneuses, entre 800 et 2 000 mètres d’altitude. L’astragale se cultive dans diverses provinces chinoises pour ses racines aux propriétés médicinales. L’astragale de Mongolie offre une fascinante incursion dans le mariage harmonieux entre botanique, médecine traditionnelle et biodiversité.

Usage traditionnel de l’Astragale

Les racines de deux espèces apparentées, l’Astragalus mongholicus et l’Astragalus membranaceus, occupent une place prépondérante dans la pharmacopée chinoise. On les désigne sous le nom de huangqi (黄芪), avec une ancienne graphie 黃耆. Ce terme, tant en chinois qu’en français, revêt une polysémie dépendant du contexte. Il peut faire référence à la plante elle-même ou à la portion de la plante spécifiquement employée à des fins médicinales.

Ces racines, véritables joyaux de la médecine traditionnelle chinoise, incarnent une ressource thérapeutique essentielle. Elles soulignent la convergence entre la richesse botanique et la sagesse médicinale ancestrale. En effet, huangqi, au-delà de son rôle linguistique, incarne le lien entre la nature et la santé. Il symbolise la quête inlassable de l’harmonie entre l’homme et son environnement. Les praticiens de la médecine traditionnelle chinoise s’appuient sur des connaissances séculaires. Ils exploitent ces racines pour leurs propriétés médicinales, ancrant ainsi la pratique contemporaine dans une tradition millénaire.

La MTC c’est quoi ?

La médecine traditionnelle chinoise (MTC) représente un ensemble riche et diversifié de théories et de pratiques de santé, s’étalant à travers l’histoire du monde chinois. Elle inclue les traditions orales, folkloriques, magiques, et religieuses des différentes ethnies et communautés qui composent le monde chinois. La MTC se réfère également à un corpus de textes, datant approximativement du Ve siècle avant J.-C. Elle occupe une place prépondérante parmi les trois grandes médecines traditionnelles savantes, aux côtés du galénisme méditerranéen et de l’ayurveda indien.

Au XXe siècle, la MTC classique a évolué pour devenir perçue, plus ou moins reconnue, comme un système alternatif ou complémentaire à la médecine moderne. Elle se situe ainsi dans le cadre des médecines non conventionnelles. Cette discipline englobe diverses pratiques telles que la pharmacopée, le massage, les exercices énergétiques, la diététique, l’acupuncture, et la moxibustion.

La définition même de la médecine traditionnelle suscite des débats. L’OMS la décrivant comme la somme des connaissances, savoir-faire et pratiques, basée sur des théories, croyances, et expériences de différentes cultures. La médecine traditionnelle peut varier entre les pratiques basées sur la tradition orale et celles reposant sur des textes savants. Dans le cas spécifique de la médecine chinoise, elle se manifeste sous deux formes : la médecine populaire ancrée dans les recettes familiales et les pratiques magiques, et la médecine classique basée sur un riche corpus littéraire, incarnée par des médecins-fonctionnaires de l’administration chinoise.

Afin de mieux comprendre la médecine chinoise dans son ensemble, des chercheurs contemporains, comme Paul Unschuld, insistent sur l’idée de systèmes médicaux. Il considère la MTC comme une combinaison de différentes approches au fil de l’histoire chinoise. Ainsi, la médecine chinoise, loin d’être homogène, se révèle comme un patchwork de divers systèmes médicaux, chacun ayant joué un rôle dans la santé des populations au fil des siècles.

Astragale et Médecine Traditionnelle Chinoise

Des collecteurs de racines d’astragale opérent sur un vaste territoire. Ils utilisent de nombreux noms locaux différents. Etant en contact avec 472 espèces botaniques d’Astragalus en Chine, on peut légitimement se demander comment ils parviennent à récolter systématiquement la même espèce. Malgré la reconnaissance scientifique moderne d’Astragalus mongholicus et d’A. membranaceus comme les meilleures espèces médicinales, la pratique traditionnelle de la pharmacopée chinoise accorde une importance cruciale à l’origine et à l’apparence de la partie utilisée de la plante.

Au fil de l’histoire riche des ouvrages de matières chinoises (本草 běncǎo), sans équivalent en Europe, le savoir empirique et les connaissances savantes ont été transmis de différentes manières. Parmi elles, on trouve notamment par les récolteurs de plantes médicinales (采药师 caiyaoshi), transmettant leur expérience de maître à élève. En revanche, les apothicaires et les médecins se fiaient aux ouvrages savants de matières médicales.

L’astragale est mentionnée dès le premier ouvrage de matière médicale chinoise, le Shennong bencao jing. On la classe parmi les matières médicales à la « saveur douce, légèrement chaude, non toxique ». Les informations cruciales sur la récolte étaient basées sur le savoir pratique, distinguant les bonnes plantes plutôt que sur la botanique.

Malgré l’apogée atteint avec le Bencao gangmu de Li Shizhen en 1593, qui compilait seize siècles de matières médicales, l’accumulation excessive d’informations détaillées sans base empirique explicite a parfois nui à l’analyse critique.

En médecine moderne, la racine d’astragale, Huangqi, est utilisée pour ses propriétés bénéfiques. Elle revigore le qi en consolidant le qi de défense. Elle améliorant la diurèse. L’astragale pourrait traiter les infections cutanées en régénérant les tissus. La formule Buzhongyiqi tang, représentative pour tonifier le corps, montre des effets pharmacologiques modernes tels que des effets anticancéreux, antivieillissement, d’immunomodulation et anti-inflammatoires. Cependant, les défis persistent dans la validation des essais cliniques en médecine traditionnelle chinoise. En Chine, la racine d’astragale est également utilisée de manière préventive ou d’entretien. Cela souligne son rôle continu dans la préservation de la santé selon la perspective millénaire de la médecine chinoise.

Quelles sont les propriétés de cette plante ?

La médecine chinoise traditionnelle attribue à l’astragale le pouvoir de renforcer le système immunitaire, confirmé par diverses évaluations. La racine d’astragale démontre une capacité à renforcer la réponse immunitaire globale. De plus, elle présente des propriétés antiallergiques, réduisant l’inflammation et l’hyperréactivité des voies respiratoires dans l’asthme allergique. Dans un modèle murin de rhinite allergique, elle diminue la sécrétion de cytokines inflammatoires. Des essais en double aveugle sur 48 patients confirment une diminution de l’intensité de la rhinorrhée. Son utilisation découle de ses effets immunitaires, bénéfiques dans les allergies respiratoires et la prévention des infections récurrentes.

Actions sur les voies respiratoires

La racine d’astragale occupe une place de choix dans la pharmacopée de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), reconnue pour son utilisation préventive contre les infections respiratoires. Au cœur de cette tradition médicinale séculaire, l’astragale est souvent l’ingrédient principal de préparations telles que le Yu Ping Feng San (Wan). Ce remède est fréquemment employé pour traiter diverses affections respiratoires, allant de la rhinite allergique à la bronchite chronique, en passant par la grippe et les rhumes récurrents.

La MTC considère l’astragale comme une alliée précieuse pour lutter contre les maladies affectant les voies respiratoires, notamment les bronchites, les rhumes, les rhinites allergiques. Elle lui attribue même des vertus antiasthmatiques. Ces bienfaits sont souvent associés aux propriétés antibactériennes et antivirales de la plante.

Lorsque les premiers symptômes d’une infection respiratoire se manifestent, la MTC recommande l’utilisation précoce de l’astragale. Elle peut se prendre sous forme de décoction ou en l’intégrant dans des préparations culinaires. Cette approche proactive est particulièrement conseillée pour renforcer la sphère respiratoire et prévenir les infections. Elle offre une solution bénéfique, en particulier aux individus présentant une sensibilité particulière au niveau des voies ORL.

Ainsi, l’utilisation de l’astragale dans le cadre de la MTC s’inscrit dans une approche holistique de la santé. Elle met l’accent sur la prévention des maladies et le renforcement des défenses naturelles du corps. Cette philosophie trouve un écho dans la préconisation de préparer des décoctions dès l’apparition des premiers symptômes. En incorporant cette pratique dans le quotidien, notamment en périodes sensibles, l’astragale peut jouer un rôle significatif dans le maintien d’une santé respiratoire optimale.

Stimulation du système immunitaire

L’astragale, réputée comme « la plante de l’immunité », ne se contente pas seulement d’être une herbe traditionnelle en Médecine chinoise. Elle est également reconnue pour ses effets bénéfiques sur le système immunitaire. Cette plante joue un rôle essentiel dans la stimulation du système immunitaire, particulièrement lorsque celui-ci montre des signes de dérèglement associés au vieillissement, appelé immunosénescence. Les polysaccharides présents dans l’astragale renforcent la réponse immunitaire de l’organisme. Cela confère à la plante des propriétés antivirales qui entravent l’intégration des virus dans les cellules.

Dans la Médecine traditionnelle chinoise, l’astragale est souvent intégrée à des préparations visant à stimuler le système immunitaire des personnes affaiblies par la maladie, vieillissantes ou fatiguées. Par exemple, la Bu Zhong Yi Qi Tang, une préparation traditionnelle, met en avant la racine d’astragale comme ingrédient principal pour traiter diverses affections telles que le manque de tonus, la fatigue, et le système immunitaire affaibli. Il cible des groupes tels que les convalescents, les malades chroniques, les femmes en dépression post-partum, et les personnes âgées.

Des essais en Chine ont indiqué que l’astragale, en stimulant le système immunitaire, pouvait protéger les patients atteints de cancer contre les infections opportunistes. Les résultats de recherches sur des animaux et des données cliniques préliminaires suggèrent que cette plante active la production de cellules du système immunitaire chez des sujets sains. En effet, cette dernière se compose d’un cocktail d’actifs immunostimulants, tels que des antioxydants, des polysaccharides, des flavonoïdes et des oligo-éléments. L’astragale agit en synergie pour activer la production de lymphocytes B et T, renforçant ainsi la capacité de l’organisme à se défendre contre virus, microbes et bactéries. Ces propriétés immunostimulantes contribuent à réduire la vulnérabilité de l’organisme face à ces agressions et à préserver sa santé globale.

Tonique général et antivieillissement

L’astragale, plante chinoise renommée sous le nom de « Huang qi, » constitue une véritable source de bienfaits pour le corps. Dotée de propriétés adaptogènes, cette plante combat la fatigue et le stress. Elle renforce également le système immunitaire. Ses multiples effets positifs s’étendent bien au-delà, impliquant notamment des vertus anti-âge explorées grâce à ses composés spécifiques.

Les saponines, en particulier l’astragaloside IV, font partie des constituants de l’astragale qui retiennent l’attention des chercheurs en raison de leurs prétendues vertus anti-âge. Cette molécule se distingue par son rôle dans l’activation des télomérases, des enzymes cruciales rallongeant les télomères, des séquences d’ADN protégeant les chromosomes. En favorisant cette action, l’astragale contrarie le raccourcissement des télomères lié au vieillissement cellulaire, offrant ainsi une défense contre la mort cellulaire associée à l’âge.

Les flavonoïdes contenus dans l’astragale complètent cette action anti-âge en agissant comme des antioxydants, neutralisant les radicaux libres responsables du stress oxydatif et du vieillissement cellulaire. L’astragaloside IV, en particulier, étend ses bienfaits au système cardiovasculaire, préservant la fonction cardiaque.

Reconnue comme plante adaptogène, elle intervient dans la lutte contre la fatigue chronique, le stress, et s’avère bénéfique pour le système immunitaire. Son utilisation est préconisée en période de surmenage, pendant des examens, chez les sportifs pour améliorer les performances, et même en prévention des situations stressantes.

L’astragale, riche en vitamine C, potassium, calcium, zinc, fer et magnésium, agit comme un tonique général, stimulant le Qi, l’énergie vitale. Son pouvoir tonifiant et ses nutriments essentiels soutiennent l’organisme en cas de convalescence, de manque de tonus, et de maladies. Elisabeth Blackburn, lauréate du Prix Nobel de Médecine, a souligné le lien entre la longueur des télomères, marqueur du vieillissement cellulaire, et les bienfaits de l’Astragalus en activant la télomérase, démontrant ainsi sa puissante action anti-âge.

Adjuvant du cancer

L’administration intraveineuse d’un extrait standardisé d’astragale s’est révélée bénéfique comme traitement adjuvant dans divers essais cliniques en Chine, abordant des problèmes de santé variés tels que le cancer, les troubles cardiaques, hépatiques, traumatismes abdominaux graves, la tuberculose, et l’anémie aplasique. Cependant, ces pratiques restent principalement confinées à la Chine, la communauté médicale occidentale étant souvent réservée quant à la crédibilité des données issues de ce pays en raison de préoccupations méthodologiques.

Des essais cliniques chinois indiquent que l’astragale, pris oralement, peut réduire les effets secondaires de la chimiothérapie. Ces effets incluent nausées, vomissements et leucopénie. Par ailleurs, l’astragale améliorerait l’efficacité de la chimiothérapie. En médecine complémentaire chinoise, l’astragale est couramment utilisé. Il semble agir en inhibant la prolifération des cellules cancéreuses. Cette action se fait via la régulation de la voie de signalisation de mTOR.

De plus, l’astragale renforce la résistance de l’organisme contre les effets immunosuppresseurs de la chimiothérapie. Cela limite sa toxicité. Ainsi, les patients atteints de cancer peuvent mieux supporter les effets indésirables du traitement.

Néanmoins, des précautions sont nécessaires, car des interactions avec certains médicaments anticancéreux sont possibles. Sylvie Hampikian souligne l’importance de consulter un médecin avant d’utiliser l’astragale, en particulier en raison de la variabilité des bienfaits entre les formes injectables et orales. Bien que les formes injectables puissent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer, aucune preuve concluante ne soutient l’équivalence des bienfaits des formes orales de la racine, nécessitant ainsi des études plus approfondies et mieux conçues pour confirmer les avantages de l’astragale.

Autres propriétés

Les bénéfices anti-âge de l’astragale s’étendent également au système cardiovasculaire, grâce à l’astragaloside IV qui contribue à préserver la fonction cardiaque. L’astragale joue un rôle protecteur envers les reins en raison de ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes.

En contribuant au maintien d’un système vasculaire sain, en renforçant les défenses naturelles et en favorisant la mobilité et la flexibilité des articulations, l’astragale présente des avantages divers. Elle apporte un soutien particulier pendant le cycle menstruel et atténue les désagréments liés à la ménopause. Sa richesse en antioxydants, notamment en flavonoïdes, semble contrecarrer les effets néfastes du stress oxydatif, offrant une protection potentielle contre le développement de maladies cardiovasculaires. Les principes actifs de l’astragale, assistés par le potassium présent dans ses racines, aident à normaliser les contractions cardiaques, luttant ainsi contre l’hypertension artérielle.

Par ailleurs, l’astragale renferme des trésors supplémentaires, tels que des vertus anti-inflammatoires. Les principes actifs de l’astragale agissent comme des inhibiteurs de TNF. Cette action lui permet de lutter contre la raideur articulaire. Cette propriété est utile dans des maladies telles que l’arthrose, l’arthrite et les rhumatismes. En usage préventif, l’astragale aide à atténuer les poussées inflammatoires. Elle contribue également à réduire les douleurs et ralentir la dégradation du cartilage. Cette action améliore la mobilité des patients.

En outre, les polysaccharides de l’astragale possèdent des propriétés anti-diabète. Chez les personnes avec diabète de type 2, elle pourrait baisser le taux de sucre dans le sang. Elle améliore également la sensibilité à l’insuline. Cela aide à diminuer l’hyperglycémie.

Comment l’utiliser ?

Pour utiliser l’astragale, un utilisateur doit choisir parmi plusieurs formes telles que capsules, extraits liquides, poudres, ou en tant qu’ingrédient dans des tisanes. La posologie dépend de la forme choisie et doit s’adapter à l’âge, à l’état de santé et aux besoins spécifiques de chaque individu. Il est crucial de suivre les instructions du fabricant ou de consulter un professionnel de la santé pour déterminer la dose appropriée.

Quel posologie choisir ?

Les compléments d’astragale sont principalement disponibles en poudre de racine, extraits solides ou teintures non standardisés. Concernant la standardisation, il y a une divergence. Certains fabricants offrent des extraits normalisés en astragalosides, polysaccharides ou flavones.

Dans les herboristeries chinoises, l’astragale est vendue sous forme de racines séchées coupées en fines tranches. Ces tranches sont utilisées pour préparer des décoctions, des soupes ou des bouillons. Les modalités d’utilisation comprennent :

  • Poudre de racine : prendre de 4 g à 7 g de racine par jour en 2 ou 3 doses.
  • Extrait sec (1:8) : prendre 250 mg, de 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:8, dans l’alcool) : prendre de 2 ml à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Décoction : faire bouillir à feu doux de 15 g à 30 g de racine séchée dans 1 litre d’eau pendant 10 à 15 minutes, puis boire de 500 ml à 1 litre par jour.

En ce qui concerne les formes liquides, on recommande :

Pour la forme sèche de l’astragale, incluant l’extrait sec, la poudre en comprimés ou gélules, les doses recommandées varient. Elles oscillent entre 200 et 1000 mg. La posologie habituelle est d’une gélule par prise, à prendre 2 ou 3 fois par jour. Il est important de se référer aux recommandations du fabricant pour le dosage précis.

Dans le cadre d’une combinaison avec d’autres plantes, l’astragale peut être associé de manière bénéfique. Par exemple, avec le plantain et le cassis, il est utilisé pour les cas d’asthme allergique ou de rhinite. De même, en association avec le cyprès et le sureau, l’astragale aide à renforcer le système immunitaire et à prévenir les infections.

Quels sont les effets indésirables ?

La tolérance à l’astragale est bonne chez la plupart des individus. Cependant, des effets secondaires mineurs ont été signalés dans des cas rares. Ces effets incluent des éruptions cutanées, des maux de tête, de la fatigue, des démangeaisons, un écoulement nasal, des nausées et de la diarrhée. Il existe des types d’astragale potentiellement toxiques. Ces variétés contiennent de la « swainsonine », une substance nocive. Cette substance peut affecter le système nerveux. Chez les animaux, elle cause des cas de « locoïsme« , un trouble neurologique. Ces types d’astragale ne sont pas présents dans les compléments alimentaires.

La prise de 60 grammes d’astragale par jour est généralement sûre pour une durée maximale de 4 mois. Cependant, les études n’ont pas évalué la sécurité à des doses plus élevées ou pour des périodes plus longues. En règle générale, les compléments d’astragale manquent de données probantes pour établir une dose optimale, contrairement aux médicaments sur ordonnance.

Les études sur l’astragale chez les femmes enceintes, allaitantes ou les enfants sont insuffisantes. On ne peut donc pas conclure sur la sécurité de cette plante pour ces groupes. L’astragale est réputée pour stimuler le système immunitaire. Ceci pourrait être problématique pour ceux atteints de maladies auto-immunes. Ces maladies incluent le lupus, la polyarthrite rhumatoïde ou la sclérose en plaques.

Quelles sont les précautions d’utilisation ?

L’usage prolongé de doses élevées d’astragale (plus de 28 g par jour) pourrait potentiellement entraîner un effet immunosuppresseur. Dans la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), les praticiens préconisent généralement la prise préventive de l’astragale, réservant l’utilisation d’autres plantes en cas d’infection avérée.

Concernant les contre-indications, l’astragale stimule les fonctions immunitaires. On le déconseille donc aux personnes avec des maladies auto-immunes et aux patients ayant subi une greffe récente. Les femmes enceintes ou allaitantes doivent également l’éviter. Selon la médecine chinoise, une « déficience de Yin » rend son usage inapproprié. Dans ce cas, la consultation d’un praticien expérimenté en MTC devient nécessaire. Les effets indésirables sont rares, se limitant généralement à des troubles gastro-intestinaux légers ou à des réactions allergiques bénignes.

En ce qui concerne les interactions, théoriquement, l’astragale pourrait potentialiser les effets d’autres plantes ou suppléments stimulant l’immunité. De même, son utilisation simultanée avec des immunodépresseurs pourrait entraîner des oppositions d’effets. Il est également déconseillé d’associer l’astragale à des compléments alimentaires stimulant l’immunité et à des traitements médicamenteux en raison du risque élevé d’interactions médicamenteuses.

Concernant la toxicité, aucune manifestation toxique n’a été confirmée chez l’homme jusqu’à présent. Pour les précautions d’emploi, il est conseillé d’avoir une surveillance médicale pour ceux sous traitement immunosuppresseur. Les personnes prenant du lithium doivent faire preuve de prudence à cause d’un effet diurétique possible. Les interactions médicamenteuses incluent l’intensification des effets des immunosuppresseurs. Elles peuvent aussi diminuer l’efficacité des traitements anticancéreux. Il y a un risque accru d’hémorragie avec les anticoagulants. Une baisse excessive de la tension artérielle peut survenir avec les antihypertenseurs. L’usage de l’astragale impacte l’excrétion du lithium. Il faut surveiller d’autres interactions de près.

Sources

  • http://powo.science.kew.org/taxon/478720-1
  • https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fphar.2020.00349/full#B163
  • https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/sujets-particuliers/compl%C3%A9ments-alimentaires-et-vitamines/astragale
  • https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03102160v1/document
  • Zhang Z, Zhang L, Xu H. Effect of Astragalus polysaccharide in treatment of diabetes mellitus: a narrative review. J Tradit Chin Med. 2019 Feb;39(1):133-138. PMID: 32186034.
  • https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0378874122011254?via%3Dihub

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