Huile essentielle de Néroli, symbole de pureté

Histoire de la fleur d’oranger ?

L’huile essentielle de néroli est l’essence de fleur d’oranger issue d’une seule variété d’orangers ; le bigaradier ou oranger amer. Originaire de l’Inde et de la Chine, l’Oranger amer est très vite arrivé dans le bassin Méditerranéen il y a maintenant 1000 ans. Dans l’Antiquité, la fleur d’oranger était notamment un symbole de pureté; elle ornait même les couronnes des mariées.

Le bigaradier est un arbre originaire de l’Inde et implanté sur les côtes méditerranéennes aux alentours du XIIe siècle. Il est utilisé depuis des siècles pour apaiser les maux d’estomac, et l’on utilise ses fruits, ses fleurs et ses feuilles pour fabriquer trois huiles essentielles différentes : l’huile essentielle d’orange amère, obtenue à partir du zeste, l’huile essentielle de néroli, obtenue par distillation des fleurs, et l’huile essentielle de petit grain bigarade obtenue à partir de la distillation des jeunes rameaux. Au final, chacune d’entre elles a une composition chimique bien différente.

Ses origines

L’essence de néroli est l’essence de fleur d’oranger issue d’une seule variété d’oranger, le bigaradier ou oranger amer. Dans l’Antiquité, la fleur d’oranger était un symbole de pureté : elle ornait même les couronnes des mariées ce qui est paradoxal quand on sait que son huile aux notes chaudes et capiteuses est réputée pour être aphrodisiaque.

Le bigaradier est un arbre originaire de l’Inde et implanté sur les côtes méditerranéennes aux alentours du XIIe siècle. Il est utilisé depuis des siècles pour apaiser les maux d’estomac, et l’on utilise ses fruits, ses fleurs et ses feuilles pour fabriquer trois huiles essentielles différentes : l’huile essentielle d’orange amère, obtenue à partir du zeste, l’huile essentielle de néroli, obtenue par distillation des fleurs, et l’huile essentielle de petit grain bigarade obtenue à partir de la distillation des jeunes rameaux. Au final, chacune d’entre elles a une composition chimique bien différente.

Il est maintenant aisé de comprendre, en opérant un raccordement à près de cinq siècles de distance, pourquoi Henri Corneille Agrippa écrivait que l’oranger était régi par Vénus. S’il y a une divinité que l’on peut facilement associer au chakra du cœur, c’est bien elle, de même que la liaison entre Hermès/Mercure et le chakra de la gorge est évidente. Ce « cœur » d’amour, de feu et de chaleur fait également référence à quelque chose que nous avons évoqué naguère : l’association de l’huile essentielle de néroli avec le méridien du Triple Foyer (auquel participe aussi l’huile essentielle de petit grain bigarade).

Ce mot – foyer – issu du feu lui-même, rappelant l’âtre qui l’abrite, cœur même d’un foyer plus vaste encore, la maison, elle-même, à son tour, abri des futurs jeunes époux. Quoi d’étonnant à ce qu’on ait convié l’eau de fleurs d’oranger lors des rites nuptiaux ? L’aspersion ainsi que le port de couronnes composées de rameaux d’oranger en fleurs marquent le symbole de virginité et de pureté propre à la jeune mariée « parce que son parfum symbolisait la pureté et l’innocence supposée de la jeune fille ; et également parce qu’elle promettait pour l’avenir riche prospérité, l’orange opulente étant par la présence de ses nombreux pépins considérée comme un symbole de fécondité ».

Au Moyen Age

Il débarque en Italie au XIIIe siècle, ainsi qu’à Versailles et Grasse dès le XVIIe siècle. On retrouve l’eau de Fleur d’Oranger dans un grand nombre de parfums tels que l’eau de Cologne, l’eau de la reine d’Hongrie et l’eau Impériale.

Donc, l’on peut aussi dire que Anne-Marie de la Trémoille était princesse de Nerola et non princesse de Néroli, bien qu’elle ait tenu en grande estime le néroli, c’est-à-dire l’huile essentielle issue de la distillation des fleurs de l’oranger amer qu’en Italie, au XVII ème siècle, l’on connaissait très bien, implanté en Sicile aux alentours de l’an 1000.

Ainsi, oui, fin XVII ème, l’oranger fait largement partie du paysage italien, du moins dans sa moitié méridionale, où il n’est pas impossible que la présence des Arabes durant de longs siècles dans cette partie sud de la botte ait été l’occasion des premiers essais de distillation de cette fleur d’oranger dont les pages de Jean Boccace (1313-1375), l’auteur du Décaméron, sont imprégnées, de même que, plus tard, celles du Pentamerone que l’on doit au magnifique Jean-Baptiste Basile, Napolitain qui en appelle un autre, Jean-Baptiste Porta, contemporain de Basile, et dont on dit que se trouve au sein de sa Magie naturelle la description de la distillation des fleurs d’oranger.Il aurait été acclimaté en Mésopotamie « à l’époque romaine tardive ».

Silvestre de Sacy considère qu’il a été transporté par les Arabes depuis l’Inde au début du Xe siècle (année 300 de l’Hégire). Les Arabes l’introduisent en Syrie en 943. Sa culture est mentionnée en Sicile en 1002, il est présent en Al-Andalus au XIe siècle, successivement à Malaga, dans la Vega de Grenade, puis la province de Castellón. La plupart des agronomes arabes andalous le mentionnent et décrivent parfaitement sa culture.

Résultat des croisades

Originaire de Chine, l’oranger amer a été tout d’abord importé en Inde, en Syrie et en Egypte. Les Croisés l’amenèrent dans le sud de la France. L’oranger amer planté dans le jardin du couvent Sainte-Sabine à Rome figure parmi les spécimens célèbres. Chaque année, ses fruits sont offerts au pape. D’après la légende, l’arbre existe toujours.

Au fil des millénaires, l’arbre accomplira une longue marche vers l’Ouest. Les croisés découvrirent l’orange en Palestine et la rapportèrent chez eux.

Mais il ne s’agissait pas encore de la nôtre, douce et sucrée, mais de la bigarade, l’orange amère. Elle ne se mange pas, mais sert à fabriquer des marmelades. Ses fleurs, très parfumées, font des parfums. Quelques siècles après nos chevaliers en armure, c’est au tour des navigateurs portugais, au XVIe siècle, de découvrir l’orange en Chine, mais l’orange douce. L’oranger s’adapte parfaitement au climat européen, remontant bientôt la vallée du Rhône jusqu’à la ville qui lui doit son nom.

Durant quatre siècles, l’orange toise de haut les autres fruits, trônant sur les tables aristocratiques, puis bourgeoises. Avant-guerre, encore, on offrait une orange à Noël. Aujourd’hui, la belle vaniteuse est devenue une roturière des plus communes. Chaque année, la production mondiale avoisine 80 millions de tonnes, soit 800 milliards de fruits. Cent fois plus que d’humains.

Le génome du bigaradier est composé à 50 % de mandarinier et à 50 % de pamplemoussier.

En Orient

Il est cultivé comme plante décorative parfumée (la cour de la grande mosquée de Cordoue en est plantée, la bigarade est aussi appelée cordobesa), pour son intérêt pharmaceutique (liniment obtenu par macération du zeste dans l’huile d’olive), cosmétique (désodorisant corporel) et pour son huile essentielle qui « fortifie les articulations » selon Ibn al-Awam. Au XIIIe siècle, le livre de cuisine de l’Anonyme Andalou, donne une recette de pâte d’orange (1/4 de zeste d’orange « rouge » désamérisés à l’eau froide, 3/4 de miel) dont il énumère les profits — digestion, diurétique, et « elle fait du bien aux narines froides » — ; le texte confirme qu’il existait divers cultivars de bigaradier.

La diffusion vers le sud-est asiatique puis l’Océanie (Fidji, Samoa, Guam) est vraisemblablement ancienne : « les peuples des îles du Pacifique pensent que l’arbre est arrivé chez eux dès la préhistoire ».

En Chine, la bigarade de Méditerranée, on y cultive diverses variétés à usage pharmaceutique, alimentaire, et pour l’huile essentielle, dont le daïdaï (Citrus aurantium L. cv. Daidai). Ce même daïdaï est le principal bigaradier japonais avec son fruit de bon augure, présage de longévité car il peut passer plusieurs années sur l’arbre (en reverdissant l’été).

Epoque coloniale

La variété la plus répandue en Occident (C. aurantium var. bigaradia Hook. f.) est originaire du sud de l’Himalaya où Joseph Hooker signale des arbres sauvages.

Les Espagnols l’introduisent en Floride espagnole d’où il se répand dans le nouveau monde. Elle est présente au Mexique en 1568, au Brésil en 1587. En 1763, l’Amérique exporte des bigarades vers le Royaume-Uni, où une tentative de culture a commencé en 1595, dans le Surrey, détruite par le froid en 1739. La première recette de Marmelet of oranges date de 1677.

Epoques modernes et contemporaines

Comme le faisait si justement remarquer Brillat-Savarin, la fleur d’oranger induit un sommeil doux et paisible, à la limite du miraculeux, comme l’avait déjà signalé en son temps Lazare Rivière. Bizarrement, alors que notre princesse de Nerola s’imbibe littéralement d’essence de néroli, les praticiens évoquent non pas l’huile essentielle des fleurs d’oranger mais son eau distillée, les hydrolats ayant été regardés pendant des siècles comme de bien meilleurs alliés thérapeutiques que les huiles essentielles.

Cette fleur, dont on fait aussi des liqueurs de table et des conserves, s’exprime à de multiples occurrences à travers son hydrolat, et lorsqu’on survole l’œuvre des Anciens, l’on constate bien qu’il n’est nulle part question d’huile essentielle mais d’eau aromatique : outre qu’on l’ajoute aux tisanes, l’on trouve l’eau de fleurs d’oranger dans bien des compositions magistrales telles que le looch blanc, la pâte de jujubes, l’électuaire ténifuge de Serres, l’élixir de Garus, la potion de Chopart, laquelle mérite qu’on s’y arrête.

François Chopart (1743-1795), chirurgien français, élabore une potion qu’il qualifie lui-même de « dégoûtante ». Où l’on voit que l’hydrolat de fleurs d’oranger n’est pas que l’aromatique adjuvant qui permet de faire avaler la pilule. Sauf si l’on s’appelle Sulpice Debauve (1757-1836), tout d’abord pharmacien sous Louis XVI, avant de devenir… chocolatier.

C’est pourquoi, « en suivant les lumières d’une saine doctrine, Monsieur Debauve a cherché, en outre, à offrir à ses nombreux clients des médicaments agréables contre quelques tendances maladives. Ainsi, aux personnes […] qui ont les nerfs délicats, [il offre] le chocolat antispasmodique à la fleur d’oranger ». La chocolaterie créée par Debauve et Gallais en 1800 existe toujours. Elle se situe au 30 rue des Saints-Pères dans le septième arrondissement de Paris. Chocolaterie de luxe, il ne m’étonne que peu que ce brave Brillat-Savarin y ait traîné ses guêtres.

Mais redescendons un peu sur terre et beaucoup plus au sud. Revenons en Italie où le passage des Arabes a laissé des traces non seulement olfactives mais linguistiques. Au XVIe siècle, l’on ne parle pas d’hydrolat de fleurs d’oranger, non, l’on utilise deux mots latins – aqua naphae – eau de naphe (ou de naffe), ce naphae étant issu de l’arabe nafha, « odeur agréable ».

Voici ce que Matthiole indique au sujet de cet arbre dont on tire une eau au nom de rêve : « les parfumiers s’en servent en leurs parfums… On en tire de l’eau, laquelle, outre ce qu’elle est précieuse pour son odeur à toutes les autres, est fort profitable mise en médicaments qui se font contre les fièvres pestilentielles qui remplissent le visage de varioles et morbilles. Car, donnée en breuvage au poids de six onces, elle fera tellement suer le patient, qu’elle fera sortir toutes les méchantes humeurs de la peau. Outre qu’elle fait suer, elle est fort cordiale ».

L’huile essentielle de néroli possède une implication sur la sphère cardiaque, qu’elle soit physique comme psycho-émotionnelle.

L’orange suscite une forme de nostalgie. Il peut y en avoir à l’évocation de ces nombreuses préparations culinaires où l’eau de fleurs d’oranger entre pour une petite part, celle des anges : les massepains à la cannelle, la nulle verte à la pistache, les pains de fleurs d’oranger des sœurs de Château-Thierry que regrettait tant Brillat-Savarin, etc.

Bien loin de la mélancolie de Ponge, prenons connaissance de ce qu’écrit le docteur Leclerc : « Par les crépuscules d’hiver, lorsque le brouillard s’abat lentement sur les faubourgs, à l’heure où les réverbères s’allument, noyant les êtres et les choses d’une lueur blafarde qui miroite en reflets lugubres dans les flaques boueuses, les voitures des marchandes d’oranges apparaissent le long des rues populeuses comme de mouvantes taches éclatantes où rayonne un peu de la lumière et de la chaleur des pays ensoleillés : l’atmosphère maussade et glacée en est tout égayée et des beaux fruits embrasés semble se dégager une flamme qui met aux joues de la marchande et de ses clientes, filles anémiques du faubourg, midinettes pâlies dans les ateliers, une pointe de l’incarnat des héroïnes de Mistral.

L’arbre dont le produit est capable d’opérer un tel mirage est de ceux que la Nature a le plus généreusement comblés de ses dons : l’élégance de son feuillage éternellement jeune, la blancheur immaculée de sa fleur, le vif éclat de son fruit sont, pour les yeux, un enchantement qui n’a d’égal que l’ivresse qu’on éprouve à respirer les senteurs exquises dont il est imprégné ».

De nos jours

Aujourd’hui, l’huile essentielle de Néroli est beaucoup utilisée en parfumerie, grâce à son parfum délicat et féminin.

Quelle huile essentielle peut se targuer de porter, par le truchement d’une personne de chair et de sang, le nom d’un lieu ? Grâce à cette unicité, l’huile essentielle de néroli brille au sein de l’aromathérapie, de même que le département du Morbihan sur une carte de France dont le nom est le seul, parmi tous les départements français, à ne pas être inspiré par celui d’un cours d’eau.

Eh oui, néroli, ça n’est pas le nom d’une plante, même s’il fait référence à la partie d’une plante, à savoir les fleurs de l’oranger amer. Pour peu que vous lisiez la littérature aromathérapeutique et qu’elle fasse mention de l’huile essentielle de néroli, il n’est pas possible qu’elle laisse sous silence le mystère qui se dissimule derrière ce nom à nul autre pareil.

Après cela, l’on peut comprendre la place de choix qu’occupe l’huile essentielle de néroli dans le domaine de l’olfactothérapie, n’empruntant que deux citations. La première, nous la devons à Michel Faucon, décrivant l’huile essentielle de néroli comme luttant « contre la désadaptation aux situations, par hypersensibilité ». Elle concerne, poursuit-il, « les personnes que tout atteint : on n’ose plus rien leur dire car elles sont hyperréactives, hyperstressées ».

Elles sont donc les parfaits candidats aux situations de crise, de chocs (qu’ils soient physiques comme psychologiques), de deuils, etc., que l’on vit le plus souvent seul : face à ces situations impliquant solitude et isolement, il est évident que l’emploi de l’huile essentielle de néroli est tout à fait pertinent, dans le sens où, en effet, cette huile essentielle prend de la place et comble les espaces habités de vacuité, se faufilant au cœur même, à la source si je puis dire, et au chakra du même nom, Anahata, qu’elle renforce, consolide et répare, afin qu’en jaillissent de nouveau les flots d’amour qui y étaient maintenus captifs, chose bien nécessaire car « se maintenir dans une attitude ouverte est, paradoxalement, source de sécurité et de protection ».

Quelles sont les caractéristiques de l’Orange amère ?

Dénomination latine : Citrus aurantium

Famille botanique : Rutaceae

Organes producteurs : Feuilles, fleurs et zestes (le néroli correspond à la fleur)

Mode d’action connu ou présumé :

  • Le d-limonène protège contre la cancérisation de la peau, du foie, du sein et du colon, inhibe la croissance cellulaire maligne
  • Le linalol est antalgique, anti-inflammatoire, anxiolytique, inhibe la libération d’acétylcholine et réduit le temps d’ouverture des canaux ioniques de la jonction neuro-musculaire, anti-oxydant, hypnotique, anti-convulsivant, hypothermisant, anesthésique local, antiseptique, antiviral

Le saviez-vous ?

Tout d’abord, sachons que néroli est la transformation du nom d’une petite bourgade italienne située à 50 km au nord-est de Rome : Nerola. Cette cité d’à peine 2000 âmes comptait un prince, Don Flavio Ier (1620-1698), premier prince de Nerola qui prit pour épouse en février 1675 la Française Anne-Marie de la Trémoille (1642-1722), dont parfois, allez savoir pourquoi, l’on « italianise » le nom en Anna-Maria, qu’on fait naître au XV ème siècle et, qu’enfin, l’on dit duchesse, alors qu’elle est, de fait, princesse. Princesse des Ursins, très exactement, « ursins » qui est, lui, une véritable francisation du nom de son mari, Orsini.

L’on dit de la princesse Nerola qu’elle aurait pris l’habitude, vers 1680, de parfumer ses gants avec de l’essence de néroli, mais aussi, ses vêtements, les tentures du palais, jusqu’à son bain même. Se parfumant à profusion dit-on, elle mit à la mode cette huile essentielle qui n’était, à l’époque, pas moins rare et onéreuse qu’aujourd’hui, allant jusqu’à la rendre indissociable de la petite ville de Nerola.

Quelles sont les propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle de fleurs de Néroli ?

Propriétés principales

  • Action sur le foie : Le limonène est cholérétique, détoxifiant, hépatoprotecteur et antioxydant. L’action détoxifiante est en effet liée à la stimulation des cytochromes P-450 ou des enzymes de phase 2 comme la glutathion-S-transférase.
  • Action sur le système nerveux central : Le linalol exerce notamment une action complexe stimulante, sédative et anticonvulsivante. Il favorise l’apprentissage et la mémorisation en agissant sur les récepteurs nicotiniques. Il réduit l’activité motrice et potentialise le sommeil. L’action anticonvulsivante est liée à la diminution de la libération de glutamate, un médiateur stimulant du cerveau. Il agit sur le NDMA, le récepteur du glutamate, en réduisant la transmission nerveuse, induisant ainsi un effet antiépileptique. L’acétate de linalyle est par ailleurs calmant.
  • L’huile essentielle de Néroli lutte contre la désadaptation aux situations, par hypersensibilité ; Les personnes que tout atteint : on n’ose plus rien dire, car elles sont hyper réactives, hyper stressées (H.E complémentaire de Chaemelum nobile).
  • Cette huile est également antidépressive, elle « réaccorde » dit-on. Elle est de fait neurotonique et rééquilibrante.
  • Effets antalgique et anti-inflammatoire : Le linalol se fixe sur les récepteurs opioïdes et exerce également une action analgésique de type opiacé. Il réduit ainsi l’œdème induit par la carragénine démontrant une action anti-inflammatoire. En outre, le linalol interfère sur les canaux calciques au niveau de la jonction neuromusculaire et réduit la contraction des muscles striés et induit une action anesthésique locale.
  • Cortison-like, l’huile essentielle de Néroli de fait stimulante de l’axe hypophyso-corticosurrénalien, intéressante dans les états inflammatoires prolongés.
  • Effet antispasmodique musculotrope : Le linalol s’oppose également à la libération de l’acétylcholine et réduit les contractions musculaires. L’acétate de linalyle est également antispasmodique.
  • Effets antimicrobien et antiparasitaire : Des tests in vitro ont démontré l’action antibactérienne efficace contre plusieurs pathogènes, y compris Campylobacter jejuni, Escherichia coli, Listeria monocytogenes, le staphylocoque doré et Pseudomonas aeruginosa. Le linalol est actif sur la giardiase (Giardia lamblia), la leishmaniose (Leishmania amazonensis) et les poux.
  • Effet digestif : Le limonène réduit les nausées par action sur la motilité gastrique ainsi que l’acidité gastrique lors de reflux gastro-œsophagien. L’huile essentielle de Néroli stimule notamment la microcirculation digestive.
  • Action sur la peau : Le limonène régule le sébum du cuir chevelu. Le néroli est donc astringent et tonique cutané.

Autres propriétés de l’essence d’orange amère

  • Lymphotonique ainsi que décongestionnante
  • L’inhalation de l’huile essentielle de néroli aide à soulager les symptômes de la ménopause, augmenterait le désir sexuel, réduirait la pression artérielle chez les femmes ménopausées
  • Améliore les symptômes du syndrome prémenstruel, en inhalation, potentialisation par l’H.E de rose de Damas
  • Antifongique

Quelles sont les caractéristiques de l’Orange amère ?

Dénomination latine : Citrus aurantium

Famille botanique : Rutaceae

Organes producteurs : Feuilles, fleurs et zestes

Mode d’action connu ou présumé :

  • Le d-limonène protège contre la cancérisation de la peau, du foie, du sein et du colon, inhibe la croissance cellulaire maligne
  • Le linalol est antalgique, anti-inflammatoire, anxiolytique, inhibe la libération d’acétylcholine et réduit le temps d’ouverture des canaux ioniques de la jonction neuro-musculaire, anti-oxydant, hypnotique, anti-convulsivant, hypothermisant, anesthésique local, antiseptique, antiviral

L’huile essentielle de Néroli requiert-elle des précautions d’emploi ?

  • Éviter en association avec la cortisone, risque d’interaction médicamenteuse
  • Ne pas utiliser sur une période prolongée, au risque de mettre au repos l’axe hypophyso-surrénalien et de subir une insuffisance surrénalienne aiguë à l’arrêt de la prise de l’H.E
  • Éviter d’appliquer l’H.E le soir (ou avant toute période de repos)
  • Déconseillée chez les personnes souffrant d’ostéoporose, en raison du risque de décalcification inhérent
  • Dermocaustique, action révulsive sur la peau à l’état pur et agressive pour les muqueuses (rougeurs, irritations, prurit), pas d’emploi pur, dilution au préalable requise
  • Inhibitrice enzymatique, risque d’interactions médicamenteuses (géraniol)
  • Attention à d’éventuels effets gynécomastiants en usage prolongé, linalol et acétate de linalyle montrent une activité anti-androgénique et une faible activité estrogénique en se liant aux récepteurs aux œstrogènes. Le linalol et l’acétate de linalyle empêchent la production de testostérone, ces molécules sont donc à éviter au long cours chez les individus de sexe masculin en tant que perturbateurs endocriniens
  • Contre-indiquée chez l’enfant de moins de 8 ans
  • Prudence en cas d’insuffisance rénale per os
  • Contre-indiquée chez la femme enceinte (le limonène induit des contractions utérines) ou allaitante
  • Contre-indiquée chez les épileptiques ou les personnes aux antécédents de convulsions
  • Pas d’inhalation humide

Sources bibliographiques médicales et essais cliniques :

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