Les maladies parodontales (parodonthopathies) sont responsables de 30 à 40% des extractions dentaires. Elles commencent généralement par une gingivite, réversible. Ensuite, cela évoluent vers une atteinte du parodonte, tissu de soutien de la dent, en le détruisant ce qui provoque une perte d’attache de la dent. Ces atteintes sont majoritairement causées par la plaque dentaire ainsi que le tartre (plaque dentaire calcifiée). De ce fait, leur traitement repose avant tout sur l’élimination de cette plaque, par un brossage des dents au moins une fois par jour et le détartrage.
Les signes d’appels les plus courants d’affections buccales et pharyngées sont des saignements, l’inflammation des gencives, l’halitose, la sécheresse buccale, des sensations de brûlure, de douleurs ou encore des aphtes.
L’équilibre du microbiote buccal
De nombreux facteurs tels que la génétique, l’alimentation, l’hygiène, le stress et le tabagisme influencent la composition du microbiote buccal. Cette harmonie entre les micro-organismes buccaux et l’hôte est essentielle pour la santé orale et générale. Un déséquilibre, appelé dysbiose, peut causer divers problèmes, des caries aux maladies parodontales, et même des affections graves comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.
Microbiote buccal équilibré (eubiose)
L’eubiose joue un rôle crucial comme première ligne de défense de l’organisme. Elle protège contre les micro-organismes pathogènes et stimule le système immunitaire local. Sa qualité et ses caractéristiques dépendent de facteurs tels que l’hérédité, l’hygiène buccale et alimentaire, l’âge, et l’état de santé général. Le microbiote est un ensemble complexe de micro-organismes incluant bactéries aérobies et anaérobies, champignons, virus et amibes. Il se divise en deux sous-groupes : la flore commensale bénéfique pour la santé et la flore pathogène. L’objectif est de maintenir un équilibre entre ces populations pour une cohabitation harmonieuse.
Le microbiote buccal est particulièrement diversifié. Certains micro-organismes sont communs à d’autres microbiotes du corps, comme le champignon Candida albicans. D’autres sont spécifiques à la bouche, incluant des bactéries aérobies dues à la respiration. Ces bactéries s’agglutinent dans une gangue en protéoglycanes, formant une structure complexe difficile à dissoudre.
Dans un état normal, ces microbes coexistent en harmonie, un état connu sous le nom d’eubiose. En cas de déséquilibre, on parle de dysbiose. Les recherches actuelles étudient les liens entre les populations microbiennes et la santé. En effet, certains microbes influencent positivement notre santé, tandis que d’autres peuvent être pathogènes.
Des études scientifiques ont révélé des associations entre les maladies parodontales et diverses pathologies systémiques. Les bactéries buccales peuvent migrer dans le sang, affectant différents organes et étant associées à des maladies telles que le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, le cancer de l’œsophage, et potentiellement la maladie d’Alzheimer. Cette découverte souligne que de nombreuses maladies pourraient trouver leur origine dans la bouche.
Déséquilibre de ce microbiote (dysbiose)
Le passage d’un microbiote sain de type Gram (+) à un microbiote hautement pathogène de type Gram (-) est un facteur de risque majeur pour des troubles tels que les caries, l’halitose, la candidose buccale ou les maladies parodontales. Cette transition, connue sous le nom de dysbiose, peut se trouver influencée par divers facteurs, y compris des traitements médicaux comme la radiothérapie ou la chimiothérapie, ou certains médicaments qui affectent la muqueuse buccale.
Bien que les bactéries de la flore commensale offrent une protection, notamment par leur effet barrière, d’autres bactéries peuvent causer des caries ou des inflammations locales telles que la gingivite et la parodontopathie. Ces mêmes bactéries peuvent également entraîner des réactions inflammatoires à distance, comme des abcès pulmonaires ou des conjonctivites.
En état d’eubiose, où le microbiote est équilibré, les bactéries commensales colonisent efficacement la bouche, limitant l’espace pour les agents pathogènes. En revanche, en dysbiose, les bactéries opportunistes se multiplient, augmentant le risque d’infections locales. Cette perturbation du microbiote oral peut se manifester par divers problèmes, tels que caries dentaires, gingivite réversible, et parodontite pouvant conduire à la perte de dents.
Plusieurs facteurs comme le manque d’hygiène bucco-dentaire, mauvaise alimentation, grignotage, excès de sucre ou d’acide, antibiothérapie, tabagisme et stress influencent l’équilibre fragile de ce microbiote. La consommation de sucre entre les repas est particulièrement problématique. Les microbes buccaux transforment les sucres en acides qui attaquent l’émail dentaire, favorisant ainsi les caries.
Il est donc crucial de prendre soin du microbiote buccal. Une bonne hygiène dentaire, incluant le brossage des dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré et l’utilisation d’accessoires de nettoyage interdentaire, est essentielle. Il convient également de limiter la consommation de sucre et d’éviter l’usage quotidien de bains de bouche antiseptiques, qui peuvent déséquilibrer le microbiote en éliminant les bonnes bactéries.
Qu’appelle-t-on les parodontopathies ?
Les maladies parodontales, également connues sous le nom de parodontopathies, sont des affections infectieuses complexes et multifactorielles. Leurs caractéristiques incluent divers symptômes et signes cliniques. Parmi ceux-ci, on note une inflammation qui peut être visible ou non, des saignements gingivaux spontanés ou provoqués, de degré variable. Ces maladies entraînent la formation de poches parodontales dues à des pertes d’attache et d’os alvéolaire. Elles peuvent aussi causer une mobilité dentaire et, dans certains cas, mener à des pertes de dents. Ces informations sont issues d’un accord professionnel sur le sujet.
La gingivite
La gingivite est une inflammation de la gencive. Elle se caractérise par un gonflement, une sensibilité, une couleur rouge foncée et des saignements faciles. Ces saignements peuvent survenir lors du brossage des dents, en mangeant, ou même spontanément. C’est une pathologie fréquente qui peut s’étendre dans toute la bouche. Sans traitement, la gingivite peut évoluer en parodontite. Cette dernière est une inflammation plus grave affectant le ligament et l’os alvéolaire, pouvant causer le déchaussement des dents, voire leur perte.
Les causes principales de la gingivite sont souvent liées à un excès de plaque dentaire ou de tartre, résultant d’une hygiène buccale insuffisante ou de conditions rendant cette hygiène difficile. C’est une maladie bactérienne et infectieuse. Elle est également favorisée par des facteurs tels que la grossesse, certains médicaments, le tabagisme, le diabète, des dents mal positionnées, des couronnes mal ajustées, un traitement orthodontique ou des caries non traitées.
Le traitement de la gingivite repose sur l’amélioration de l’hygiène dentaire. Il est crucial de brosser ses dents au moins deux fois par jour, en utilisant une brosse souple et en changeant régulièrement de brosse. On conseille l’utilisation de fil dentaire ou de brossettes interdentaires, surtout pour les porteurs de prothèses dentaires ou implantaires. L’usage de bains de bouche antiseptiques peut compléter l’hygiène dentaire, mais leur choix doit être judicieux.
Des visites régulières chez le dentiste, pour un contrôle et un détartrage, sont recommandées pour éviter l’apparition de cette pathologie. Les gingivites, bien que fréquentes, ne doivent pas être prises à la légère et nécessitent un traitement rapide pour prévenir leur évolution en parodontite.
La parodontite
La parodontite est une infection inflammatoire affectant les gencives et l’os qui soutient les dents. Elle se caractérise par la formation de poches parodontales entre la gencive et la racine dentaire, créant un milieu propice pour les bactéries et le tartre. Ces poches échappent souvent aux pratiques d’hygiène bucco-dentaire courantes, aggravant la destruction des tissus parodontaux (gencive et os de la mâchoire) et pouvant mener à la perte des dents.
On distingue différents types de parodontite :
- Parodontite simple, où l’alvéolyse (perte osseuse) est horizontale.
- Parodontite chronique complexe, caractérisée également par une alvéolyse horizontale, souvent aggravée par des problèmes d’occlusion.
- Parodontite agressive, à progression rapide, avec une alvéolyse pouvant être localisée ou généralisée et souvent verticale, fréquemment liée à des facteurs génétiques.
Les symptômes incluent des gencives rouges et gonflées, des saignements, des douleurs, des mobilités dentaires, et des abcès gingivaux. La cause principale est bactérienne, souvent due à l’accumulation de plaque dentaire et de tartre. Des antécédents familiaux peuvent indiquer une composante génétique.
Les facteurs aggravants comprennent le tabagisme, le diabète, le stress, le VIH/SIDA, les effets secondaires de traitements immunodépresseurs ou de chimiothérapies.
Le traitement non chirurgical combine la désinfection des tissus parodontaux, la gestion des facteurs de risque et le maintien des résultats obtenus. Ceci inclut un enseignement d’hygiène rigoureux, des détartrages-surfaçages radiculaires et parfois des antibiotiques. Le traitement chirurgical est envisagé lorsque le traitement initial n’est pas suffisant ou pour désinfecter des poches parodontales profondes.
La prévention est cruciale, avec un accent sur une hygiène bucco-dentaire minutieuse et la gestion des facteurs de risque tels que le tabagisme et le diabète. La parodontite, non traitée, peut entraîner la perte des dents et est suspectée d’être un facteur de risque pour diverses maladies systémiques.
Récession parodontale
La récession parodontale, également appelée déchaussement des dents, est un trouble où la gencive se rétracte autour du collet dentaire, montrant la racine dentaire. Elle implique une diminution de la gencive et de l’os, tout en maintenant l’attache parodontale qui se déplace vers le bas. Ce phénomène peut s’accompagner de la formation d’une poche parodontale.
Les causes de la récession parodontale sont variées, combinant des facteurs prédisposants anatomiques, tels que l’absence d’épithélium kératinisé ou une malposition dentaire, et des facteurs déclenchants, notamment un brossage traumatique, des inflammations chroniques du parodonte, ou de mauvaises pratiques en orthodontie.
Les conséquences de la récession parodontale incluent des douleurs et une hypersensibilité dentinaire dues à la mise à nu du cément. Sa pathogénie se caractérise par la formation de digitations acanthosiques dans l’épithélium jonctionnel et le tissu conjonctif, qui peuvent engendrer des fenestrations gingivales.
Les récessions sont classifiées de différentes manières. La classification par taille différencie les récessions en fonction de leur longueur et largeur. La classification de BENQUE évalue la forme des récessions, tandis que la classification de MILLER détermine la possibilité de recouvrement.
Le traitement des récessions parodontales implique souvent une greffe gingivale pour renforcer la gencive. L’équilibration occlusale est parfois nécessaire en cas de malpositions dentaires. Pour les personnes souffrant de bruxisme nocturne, le port d’une gouttière nocturne peut atténuer les forces occlusales excessives. Des traitements alternatifs, tels que l’utilisation de poudre d’algue chlorella, sont également explorés.
Abcès parodontal
L’abcès parodontal, communément appelé infection des tissus parodontaux, se manifeste par une inflammation aiguë exacerbée par une inflammation chronique d’une poche parodontale. Ce trouble se caractérise par un gonflement localisé et une gencive de couleur rouge et vernissée. À la pression, du pus peut s’évacuer, et parfois une fistule peut se former. La douleur varie de modérée à sévère, et la dent peut devenir mobile.
Cet abcès est une infection bactérienne aiguë qui engendre un gonflement, une rougeur prononcée et une douleur lancinante. En absence de traitement rapide, il peut entraîner une mobilité dentaire. Typiquement, il survient chez des patients souffrant de parodontites non traitées ou en cours de traitement parodontal.
Pour diagnostiquer un abcès parodontal, on recherche des signes d’inflammation purulente, généralement aiguë et localisée, entraînant une rapide destruction des tissus de soutien de la dent. Cliniquement, on observe une gencive tuméfiée, rouge/violacée, lisse et brillante, accompagnée de suppuration souvent visible. La palpation et la percussion peuvent être douloureuses, et une mobilité dentaire variable peut être présente. Des symptômes généraux tels que adénopathie, fièvre ou malaise peuvent aussi survenir.
Pour le traitement, une prise en charge rapide est cruciale. Le drainage de l’abcès est souvent nécessaire, avec parfois un besoin de traitement antibiotique. Dans certains cas, une extraction dentaire peut être envisagée. Il est important de consulter un dentiste pour un diagnostic et un traitement appropriés.
Pour prévenir les abcès parodontaux, une bonne hygiène bucco-dentaire est essentielle. On recommande de se brosser les dents au moins deux fois par jour avec une brosse à dents à poils souples et du dentifrice fluoré. On conseille aussi l’utilisation de fil dentaire ou de brossettes interdentaires pour éliminer la plaque dentaire. Une alimentation équilibrée, limitant les grignotages et les aliments sucrés, est également importante. On recommande des visites régulières chez le dentiste pour détecter et traiter toute carie ou maladie des gencives naissante.
Quelques conseils hygiéno-diététiques en cas de parodonthopathies
Outre la consultation chez un chirurgien-dentiste, mieux vaut agir sur les facteurs favorisants, et notamment :
- Le tabac; facteur de risque majeur
- Éliminer les médicaments source de sécheresse buccale (anxiolytiques)
- Le stress
- La malnutrition ainsi que la dénutrition
- Dépister et prévenir une candidose buccale à bas bruit (bains de bouche avec du bicarbonate de soude)
- Encourager le brossage efficace des dents et des gencives (du rose vers le blanc), au moins 3 mn, 2 à 3 fois par jour, pour éliminer la plaque dentaire et pour améliorer la vascularisation locale des tissus parodontaux, afin de renforcer la situation immunitaire locale
- Utiliser une brossette interdentaire, pour éliminer les résidus alimentaires
Parodonthopathies et phytothérapie
La phytothérapie utilise des extraits de plantes pour traiter les parodontopathies. Elle exploite les propriétés anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antioxydantes et cicatrisantes des plantes pour réduire l’inflammation gingivale, les bactéries et favoriser la guérison des tissus parodontaux. C’est une alternative prometteuse.
Les activités anti-infectieuses et immunomodulantes de l’Échinacée
L’échinacée (et particulièrement l’échinacoside) possède une action préventive et curative dose-dépendante antibactérienne inhibitrice sur la croissance de certains germes. Cette activité a été retrouvée notamment pour Eschericiha coli, Streptococcus pyogenes, Hemophilus influenzae, Legionella pneumophila, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, Mycobacterium smegmatis, etc.
Les échinacées sont réputées pour leur capacité à renforcer le système immunitaire, ce qui les rend efficaces dans la lutte contre les infections. Les échinacées sont également connues pour favoriser la cicatrisation des plaies et possèdent des propriétés antioxydantes qui protègent les cellules contre les dommages.
L’immunostimulation par les échinacées s’attribue en grande partie à leur contenu en alkylamides dans la fraction éthanolique lipophile, ainsi qu’à la présence de polysaccharides hydrophiles. De plus, les dérivés phénoliques tels que l’acide cichorique jouent un rôle essentiel dans cette action. Des études in vivo ont montré que les échinacées avaient des effets bénéfiques sur l’immunosuppression liée au stress. Elles augmentent la prolifération des splénocytes, renforcent l’activité des cellules tueuses naturelles (NK) et modifient les sous-ensembles de lymphocytes T ainsi que les niveaux de cytokines dans le sang. Les études in vitro ont également confirmé leurs propriétés immunostimulantes en stimulant l’activité immunitaire des globules blancs responsables de la destruction des micro-organismes infectieux.
Par ailleurs, l’échinacée présente des propriétés anti-infectieuses notables. L’échinacée, utilisée depuis des siècles, possède des propriétés cicatrisantes et antibactériennes. On l’a même utilisée pour traiter les morsures de serpent. En plus de ces effets, elle est efficace pour prévenir et traiter divers problèmes cutanés, infections respiratoires, infections gastro-intestinales, infections à Candida albicans, et bien d’autres.
Les activités anti-inflammatoires du Cassis
Un étude de 2007 a montré que la quercétine et le kaempférol, flavonoïdes présents dans les feuilles de cassis, modulent les concentrations de médiateurs pro-inflammatoires tels que la COX-2, la CRP et l’iNOS, contribuant ainsi aux effets anti-inflammatoires de la plante, en bloquant le mécanisme d’activation du NF-kB. Une autre étude de 2015 a montré en outre que les extraits des feuilles de cassis, de par leur richesse en composés phénoliques, faisaient partie des huit extraits les plus inhibiteurs de l’activité de la phospholipase A2 cytosolique (cPLA2α) impliquée en amont de la cascade inflammatoire.
Les extraits de feuilles de cassis se sont révélés être d’excellents modulateurs de l’inflammation. Ils ont montré une réduction significative de la synthèse de prostaglandines, contribuant ainsi à la réduction de l’inflammation. De plus, les proanthocyanidines (OPC) présentes dans les feuilles de cassis stimulent la production de protéoglycanes et de collagène de type II. Cela favorise la régénération des tissus. Ces extraits inhibent également les cyclooxygénases, enzymes impliquées dans l’inflammation. Les extraits de feuilles de cassis ont également une action angioprotectrice en régulant la migration des leucocytes. Cette propriété permet de renforcer la paroi capillaire, réduit la perméabilité, et améliore la résistance capillaire.
Les extraits de feuilles de cassis ont des effets positifs sur l’œdème. Ils réduisent la libération d’histamine et diminuent l’inflammation dans les cellules alvéolaires. Ils sont également actifs contre les virus de l’herpès et de la grippe. De même, ils empêchent le virus influenza d’entrer dans les cellules hôtes.
Pratique du « oil pulling »
L’oil pulling, une pratique qui consiste à se rincer la bouche avec de l’huile, est parfois cité comme un moyen de soulager les parodontopathies. Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet:
Sources bibliographiques médicales et essais cliniques
- Garcia-Mediavilla V. et al. The anti-inflammatory flavones quercetin and kaemferol cause inhibition of inducible nitric oxide synthase; cyclooxygenase-2 and reactive C-protein, and down-regulation of the nuclear factor kappaB pathway in Chang car Liver cells; European Journal of Pharmacology, 2007
- Arnold E. et al. Inhibition of cytosolic Phospholipase A2α (cPLA2α) by Medicinal Plants in Relation to Their Phenolic Content Molecules, 2015
- Steinmuller C. et al. Polysaccharides isolated from plant cell cultures of Echinacea purpurea; enhance the resistance of immunosuppressed mice against systemicinfections with Candida albicans and Listeria monocytogenes; Int J Immunopharmacol., 1993