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Phytothérapie : comment se soigner avec les plantes
On appelle phytothérapie, la thérapeutique par les plantes (du grec phyto = plante et therapeia = soin).
En effet, elle utilise les plantes ou les formes galéniques dérivées de plantes pour une thérapeutique efficace. Par contre, elle exclue les principes d’extraction purs isolés des plantes. Ainsi de nombreuses formes galéniques peuvent être utilisées : tisanes (infusés, décoctés…), poudres, extraits secs (nébulisats, lyophilisats…), extraits liquides, etc.
À travers le monde, tous les groupes ethniques possèdent une pharmacopée traditionnelle constituée de quelques dizaines de plantes médicinales. En effet, elles sont sélectionnées pour leur efficacité au fil des siècles et transmises de génération en génération. Ces connaissances sur les plantes médicinales se sont constituées en pharmacopées. En fait, ce sont des recueils de savoirs et de pratiques liées à des indications thérapeutiques de ces plantes.
Les médecines savantes de tradition écrite, grecque, arabo-persane, ayurvédique et chinoise ont basé leur transmission des connaissances médicales sur ces pharmacopées. En Europe, la connaissance des plantes médicinales s’est formalisée avec la médecine grecque élaborée par Hippocrate à partir du IVe siècle avant J.-C. Au Moyen Âge, la médecine arabo-persane a repris les bases de la théorie humorale grecque. Ensuite, elle l’a développée en y intégrant des plantes de la médecine ayurvédique. Au XIIIe siècle, on a traduit les traités arabo-persans en latin à partir de l’Espagne andalouse. Ensuite, ils ont constitué les bases de la médecine européenne. Dans d’autres régions du monde, comme l’Afrique ou les Amériques, les transmissions des connaissances ont été essentiellement orales.
Comment savoir si une plante est médicinale ?
La Pharmacopée française considère les plantes comme médicinales en les inscrivant dans sa liste des plantes médicinales. Rapportées des Amériques comme le quinquina, d’Afrique comme la noix de cola ou de Chine comme le ginseng, ces plantes exotiques ont été progressivement intégrées dans la Pharmacopée française. Pendant la seconde moitié du XXe siècle, peu de plantes nouvelles ont obtenu le statut de plantes médicinales en France. Toutefois, depuis une quinzaine d’années, de nouvelles plantes ont intégré cette liste. Il s’agit des départements d’Outremer, qui ont fourni une cinquantaine de plantes nouvelles issues des traditions de ces communautés ultramarines. La Pharmacopée Française a également intégré une soixantaine de plantes chinoises dans cette liste. De plus, elles ont fait l’objet de monographies de contrôle à la Pharmacopée européenne. Pour sa part, l’Afrique recèle de nombreuses plantes médicinales intéressantes, largement utilisées au niveau traditionnel et souvent bien étudiées scientifiquement. Toutefois, des instances institutionnelles locales ou internationales n’ont pas encore reconnu l’usage de ces plantes.
Pourquoi se soigner avec les plantes médicinales ?
L’homme a toujours cherché dans la nature les moyens de se soigner.
La chimie et la biologie ont fait de considérables progrès dans la médecine, mais les médicaments développés pour les maladies sévères sont souvent inappropriés pour les affections chroniques qui commencent doucement et s’aggravent, entraînant des problèmes plus graves. Cette disproportion entre le mal et le remède est devenue flagrante. Des médicaments développés pour traiter des maladies graves se sont répandus chez les petits malades chroniques qui bénéficient de leur efficacité mais subissent aussi les risques et les effets indésirables associés. En pharmacologie la loi du « qui peut le plus peut le moins » ne s’applique pas.
La phytothérapie a sa place dans cet écart qui sépare la fin des moyens. Elle a sa place par des effets thérapeutiques peut-être moins percutants sur l’instant, mais moins générateurs de problèmes au long cours et qu’il est possible de maintenir sur de longues périodes sans difficulté.
L’objectif des articles de Plantes médicinales et phytothérapie du blog Soin et Nature est de favoriser la reconnaissance des plantes médicinales courantes du monde. Dont certaines ont déjà un statut réglementaire dans certains pays. Et ce afin de pouvoir diversifier notre arsenal thérapeutique. En effet, beaucoup de ces plantes ont fait leur preuve dans leurs cultures respectives et dans des études scientifiques de validation.
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