Champagne, foie-gras, bûches de Noël, les fêtes sont souvent riches en calories. Effectivement, le fait de manger trop souvent dans l’excès peut faire naitre certaines pathologies. Alors, il est maintenant temps de se prendre en main en retrouvant une bonne hygiène de vie, grâce à nos 5 astuces detox après les fêtes.
Le mode « detox » consiste à nettoyer son organisme des excès accumulés pendant les fêtes. Effectivement, avec leur teneur élevée en alcool, graisses et sucre, les repas de fêtes malmènent notre organisme. C’est pourquoi il est recommandé d’entamer une période de « détox » pour soulager, purifier et rééquilibrer son organisme et ce en sélectionnant les bons aliments et en construisant des repas plus adaptés à nos besoins.
Conseils hygiéno-diététiques
Boire suffisamment
Après les fêtes, une hydratation suffisante est essentielle pour permettre au foie d’assurer son rôle de filtration, de transformation et d’évacuation des déchets et résidus (détox). Boire 1,5 L à 2 L d’eau par jour est un minimum aussi, pour soutenir la fonction hépatique. De plus, un verre d’eau tiède additionné d’un jus de citron le matin à jeun, peut s’avérer bénéfique. En fait, la majorité d’entre nous ne boit pas assez d’eau. Prendre l’habitude de boire de l’eau citronnée tout les matins est une bonne astuce pour démarrer la journée du bon pied. Cela permet également d’assurer une bonne détox du corps. Comment savoir si vous buvez suffisamment ? Votre urine est presque claire lorsque vous allez aux toilettes !
Enfin, les tisanes sont aussi de puissantes alliées pour une détox douce de l’organisme. En effet, elles contiennent des plantes qui aident à la digestion, à l’élimination des toxines ou detox et qui luttent contre certains troubles digestifs tels que ballonnements, flatulences ou nausées.
Notre sélection de tisanes « detox » après les fêtes :
Manger mieux et avec modération
Après les excès alimentaires des fêtes de fin d’année, il est important de soulager son système digestif en le mettant au repos. Pour cela, le plus efficace reste de ne pas manger de repas copieux qui vont fatiguer l’organisme. En revanche il est conseillé de privilégier des plats faciles à digérer, constitués principalement à base de légumes.
En cette période de fêtes, attention aux aliments ultra-transformés !
Les sodas, chocolats, friandises, sauces, chips, nuggets et pizzas préparés représentent 31% de l’alimentation des Français. Cette donnée provient de l’Étude Nationale Nutrition Santé (ENNS), menée auprès de 2642 participants âgés de 18 à 74 ans en France, entre février 2006 et mars 2007. Ces produits ultra-transformés, qui constituent 80% des ventes en grandes surfaces, contiennent des produits chimiques et additifs. Ils apportent couleur, saveur, texture et durée de conservation artificielles. Leur transformation augmente leur densité calorique et réduit fibres, vitamines et nutriments. Ce phénomène impacte négativement le microbiote.
Aliments ultra-transformés : trop de sucres, pas assez de fibres…
Dans un article publié dans Science en 2017, des chercheurs ont examiné le profil du microbiome de 350 échantillons de selles. Ceux-ci ont été prélevés pendant plus d’un an chez les chasseurs-cueilleurs Hadza de Tanzanie. Ils ont établi que, d’une part, la configuration du microbiome varie selon les saisons. D’autre part, les chasseurs-cueilleurs avaient un microbiote intestinal beaucoup plus diversifié ! Selon un autre article publié en 2018 dans la revue Nutrients, il semble que le sucre contenu dans les aliments ultra-transformés nourrisse les mauvaises bactéries dans l’intestin grêle. Cela favorise ainsi l’apparition de diverses formes de maladies inflammatoires.
Si les aliments ultra-transformés contiennent trop de sucres, ils sont également pauvres en fibres. Or, une étude menée sur la souris et publiée dans Cell en novembre 2017 a élucidé « les interactions fonctionnelles entre les fibres alimentaires, le microbiote intestinal et la barrière de mucus colique, qui sert de défense primaire contre les pathogènes entériques. ». Cette étude met en évidence « qu’en cas de carence chronique ou intermittente en fibres alimentaires, le microbiote intestinal utilise les glycoprotéines du mucus sécrétées par l’hôte comme source de nutriments, ce qui entraîne une érosion de la barrière du mucus colique. ». Alors, pour vos repas de fêtes, si vous vous autorisez plats en sauce et autres friandises, préparez-les vous-mêmes !
Mettre le corps en mouvement
Toute activité physique est bienvenue dans ces périodes de fêtes. Préférez les transports en commun au lieu de votre voiture, privilégiez les escaliers aux ascenseur ou levez vous plus souvent au bureau. Toute activité sportive sera bénéfique pour remettre votre corps d’aplomb en favorisant sa detox naturelle.
Une activité physique stimule les viscères, favorisant une meilleure digestion et detox. Donc, un meilleur transit ainsi qu’une meilleure assimilation des nutriments.
Pour toutes les personnes réticentes à pratiquer du sport, vous pouvez privilégier la marche ou le vélo plutôt que la voiture ou les transports en commun. Choisissez les escaliers plutôt que les ascenseurs et les escalators. Un ensemble de pratiques qui vous permettront de rester en mouvement au quotidien.
Miser sur les plantes qui favorisent la detox
Chardon-Marie
Le chardon-Marie est un protecteur hépatique qui reconstruit les cellules endommagées du foie et en restaure la capacité métabolique; donc la détox. De plus, le chardon-Marie stimule la production de bile pour soutenir les digestions difficiles et favoriser la detox.
Les akènes de Chardon-Marie présentent plusieurs propriétés pharmacologiques notables. La silymarine, un de leurs principaux composants, offre une protection hépatique efficace. Elle stabilise la membrane plasmique de l’hépatocyte, inhibant l’absorption de toxines et piégeant les radicaux libres. La silymarine favorise également la synthèse des protéines hépatocytaires, améliorant ainsi les capacités de régénération du foie.
En 2019, une méta-analyse a révélé que la silymarine protège contre les lésions hépatiques induites par des médicaments antituberculeux. Elle améliore la fonction hépatique. Pour la stéatose hépatique, les études indiquent que la silymarine réduit la sévérité des atteintes hépatiques et l’inflammation.
Concernant sa capacité protectrice et curative face aux toxiques, la silymarine s’avère efficace contre les dommages liés à l’amanite phalloïde, le paracétamol et d’autres substances. Elle agit également comme cholagogue, favorisant l’expression membranaire des pompes d’exportation des sels biliaires.
Sur le plan métabolique gluco-lipidique, la silymarine exerce une action via l’isosilybine A sur la PPARy. Elle diminue également la résistance à l’insuline. Elle régule in vitro le métabolisme lipidique et favorise la thermogénèse.
Les précautions d’emploi du Chardon-Marie incluent une contre-indication en cas d’obstruction des voies biliaires. Il faut être prudent pour les personnes allergiques aux astéracées. L’EMA déconseille son utilisation chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 18 ans. Il faut éviter son utilisation concomitante avec des diurétiques de synthèse, sauf avis médical, et surveiller les interactions médicamenteuses, notamment avec les médicaments hypoglycémiants et de chimiothérapie.
Pour une utilisation optimale, privilégiez les formes sèches comme les extraits standardisés en gélules ou comprimés, ou les formes liquides comme les extraits fluides hydroalcooliques. La décoction est possible, mais son efficacité est limitée en raison de la faible hydrosolubilité des flavonolignanes.
Desmodium
Le desmodium est lui aussi un hépatoprotecteur. En fait, il permet de réguler le taux de transaminases. Les transaminases sont des enzymes (protéines) présentes dans les cellules du corps, plus précisément dans les muscles et le foie. Par conséquent, il s’agit d’un marqueur sanguin qui permet aux médecins de détecter des anomalies dans les résultats d’analyses.
Les feuilles de Desmodium offrent des propriétés hépatoprotectrices significatives, grâce à leur teneur en saponosides triterpénoïdes. Les composants comme les soyasaponines et le soyasapogénol protègent les cellules hépatiques contre les substances hépatotoxiques, normalisant les taux de transaminases. Une étude clinique sur des patients atteints d’hépatite virale a montré l’efficacité du Desmodium dans l’amélioration des symptômes et des marqueurs hépatiques.
Le Desmodium présente également des propriétés antioxydantes et anti-radicalaires, démontrées par une protection contre le stress oxydatif. Ses propriétés anti-inflammatoires, antiallergiques, antiasthmatiques et antispasmodiques sont liées à divers mécanismes, dont l’inhibition de l’acide arachidonique et la réduction de la libération d’histamine.
Il modère également les contractions des muscles lisses, en agissant sur la voie de la cyclooxygénase et en catalysant la production de prostacyclines relaxantes. La déhydrosoyasaponine I, présente dans le Desmodium, active les canaux potassiques calcium-dépendants, favorisant une relaxation progressive des bronches.
Des précautions sont à prendre avec le Desmodium. Il est contre-indiqué chez les femmes enceintes ou allaitantes, en cas de maladies systémiques progressives et auto-immunes, et déconseillé chez les enfants de moins de 12 ans. Il interagit avec les stéroïdes, les immunosuppresseurs et certains cytochromes CYP2B1 et 2B2, des isozymes CYP2E, et induisent les isozymes CYP2B1/2B2).
Le Desmodium se prend sous diverses formes. En complément alimentaire, il est disponible en extrait standardisé de plante fraîche ou sec en gélules. Sous forme liquide, les extraits fluides de plante fraîche standardisés ou hydroalcooliques se consomment dilués dans l’eau. La décoction se prépare en faisant bouillir la plante dans l’eau, à consommer plusieurs fois par jour.
Artichaut
L’artichaut est en fait un régénérateur hépatique. De plus, il stimule la production de la bile, ce qui permet de favoriser la digestion et la detox.
Les feuilles d’Artichaut possèdent plusieurs propriétés pharmacologiques, notamment hépatobiliaires. Grâce à leurs flavonoïdes, elles agissent comme cholagogue, amphocholérétique, cholécystocinétique et anti-cholestatique, augmentant la sécrétion et l’élimination des acides biliaires. Ceci explique leur efficacité dans le traitement de la dyspepsie et du syndrome de l’intestin irritable. Un essai clinique en 2003 a confirmé l’efficacité de l’extrait aqueux de feuilles d’Artichaut dans la dyspepsie fonctionnelle.
En tant qu’antioxydant, l’extrait éthanolique de l’Artichaut est particulièrement puissant, inhibant la production de formes réactives de l’oxygène dans les cellules. Les feuilles d’Artichaut démontrent également des propriétés protectrices contre le stress oxydatif.
Elles favorisent la régénération hépatique par leur action hépatoprotectrice, inhibant les protéines kinases intracellulaires et induisant l’apoptose. L’insuline de l’Artichaut, avec son effet bifidogène, favorise le développement des bifidobactéries. Il influence positivement la santé intestinale et le système immunitaire.
L’Artichaut possède également des propriétés hypolipémiantes, inhibant la synthèse du cholestérol hépatique et réduisant la concentration du cholestérol LDL. Son effet inhibiteur modéré sur l’activité d’enzymes clés du syndrome métabolique et son action hypo-uricémiante sont notables.
Outre ses propriétés diurétiques, hormonales et antiprolifératives, l’Artichaut présente certaines contre-indications, notamment en cas d’obstruction des voies biliaires ou de sensibilité aux astéracées. L’EMA déconseille son utilisation chez les femmes enceintes ou allaitantes et chez les enfants de moins de 12 ans, faute de données suffisantes. Des effets secondaires comme des nausées ou diarrhées peuvent survenir chez les sujets sensibles.
Pour une utilisation optimale, l’Artichaut se prend sous forme d’extrait standardisé, en gélules, en extrait fluide ou en infusion. La surveillance médicale est nécessaire dans certains cas, notamment en présence de calculs biliaires ou d’insuffisance hépatique sévère. Il faut prendre en compte les interactions médicamenteuses potentielles, surtout avec les diurétiques.
Pratiquer le jeûne intermittent
Avec le jeûne intermittent, vous ne mangez que pendant un certain nombre d’heures au cours de la journée. Le fait de jeûner pendant un certain nombre d’heures chaque jour peut aider votre corps à éliminer. De plus, des études scientifiques prouvent que le fait de pratiquer le jeûne intermittent présente aussi des avantages pour la santé.
Le jeûne intermittent peut être pratiqué de différentes manières, mais voici une méthode simple pour commencer :
- Définissez votre période de jeûne : vous pouvez commencer par une période de jeûne de 16 heures et une période d’alimentation de 8 heures, par exemple.
- Planifiez vos repas : assurez-vous de manger suffisamment pendant votre période d’alimentation pour compenser la période de jeûne.
- Buvez beaucoup d’eau : le jeûne peut entraîner une perte de liquides, il est donc important de boire suffisamment d’eau pour maintenir un bon niveau d’hydratation.
- Évitez les aliments sucrés et les boissons sucrées : ces aliments peuvent perturber votre corps et rendre le jeûne plus difficile.
- Soyez patient : il peut prendre un certain temps pour que votre corps s’adapte au jeûne intermittent, il est donc important de ne pas abandonner si vous rencontrez des difficultés au début.
Il faut noter que le jeûne intermittent pour la detox du corps peut ne pas être adapté à tout le monde. Certains médecins peuvent déconseiller ce type de régime. Il est donc important de consulter un médecin avant de commencer tout nouveau régime ou programme d’exercice.
bonjour . C’est toujours un plaisir de tomber sur de bons articles
Pour avoir suivi une formation en médecine naturelle je ne peux qu’être d’avis avec les conseils sur cet articles .. On peut tous se prendre en main, il suffit d’avoir les bons moyen d’apprentissage…